Pourquoi des petits enfants ?
Pourquoi des petits enfants ?
Ça va faire 20 ans que j'ai fait mon CO, et ma mère revient toujours de temps en temps sur un truc : je n'aurai pas de petits enfants.
Elle qui m'a expliqué qu'un principe vital important était de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, pourquoi a-t-elle choisi (car ce fut un choix) de n'avoir qu'un enfant (seule source possible de petits enfants) ?
Et surtout, surtout : pourquoi cette obsession des petits enfants ?
Ça semble tribal, viscéral, inaltérable, inscrusté,...
Alors que je m'en contrefiche de ne pas avoir de descendance, pour des raisons variables hors-sujet ici.
Êtes-vous nombreux à subir ça ? Ça se calme avec le temps ? Vous gérez ça comment ? Parce qu'il y a des jours où ça me gave...
Elle qui m'a expliqué qu'un principe vital important était de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, pourquoi a-t-elle choisi (car ce fut un choix) de n'avoir qu'un enfant (seule source possible de petits enfants) ?
Et surtout, surtout : pourquoi cette obsession des petits enfants ?
Ça semble tribal, viscéral, inaltérable, inscrusté,...
Alors que je m'en contrefiche de ne pas avoir de descendance, pour des raisons variables hors-sujet ici.
Êtes-vous nombreux à subir ça ? Ça se calme avec le temps ? Vous gérez ça comment ? Parce qu'il y a des jours où ça me gave...
Je crois que ça dépend beaucoup de ce que les parents ont projeté auparavant.
Moi aussi je suis fils unique et ce qui me faisait le plus peur ce n'était pas de faire mon coming out aux parents mais de leur faire de la peine en leur apprenant qu'ils n'auraient jamais de petits enfants. En fait, eux m'ont dit que ça ne les dérangeait pas du tout. Ils me voyaient célibataire depuis tellement longtemps qu'ils s'étaient déjà presque faits à cette idée, je pense.
Mais je crois que ce qui est difficile c'est que ta mère voulait sûrement des petits enfants "pour elle" sans avoir pensé auparavant à ce que toi tu voulais.
Moi aussi je suis fils unique et ce qui me faisait le plus peur ce n'était pas de faire mon coming out aux parents mais de leur faire de la peine en leur apprenant qu'ils n'auraient jamais de petits enfants. En fait, eux m'ont dit que ça ne les dérangeait pas du tout. Ils me voyaient célibataire depuis tellement longtemps qu'ils s'étaient déjà presque faits à cette idée, je pense.
Mais je crois que ce qui est difficile c'est que ta mère voulait sûrement des petits enfants "pour elle" sans avoir pensé auparavant à ce que toi tu voulais.
Le désir d'immortalité humain...seulement réalisable (pour l'instant) au travers le transfert d'ADN dans ces petits êtres tous mignons que l'on appelle petits enfants
(mais qui peuvent aussi se révéler étonnament diabolique !!!!!!)
Et puis, dans la tête des parents, s'il n'y a pas de petits enfants pour continuer la lignée, la famille s'arrête là...c'est un peu comme une mort...et on a tous peur de la mort !

Et puis, dans la tête des parents, s'il n'y a pas de petits enfants pour continuer la lignée, la famille s'arrête là...c'est un peu comme une mort...et on a tous peur de la mort !
Je ne suis pas parent. Et je n'ai toujours pas fais ce CO moi, et je ne crois pas que les enfants seront le problème majeur pour ma mère (elle sera plus penché vers ce que diront les gens, et l'enfer).
Ce que je pense, c'est que les parents ont toujours cette envie de vivre le bonheur d'avoir des enfants ... Une fois qu'ils ne peuvent plus en avoir ils voudraient le bonheur de leurs enfants, qui, eux aussi, auront une fois avoir eu des enfants. C'est aussi une sorte d'Ego et de soulagement de savoir que sa progéniture, ainsi que le nom de sa famille ne décèdera pas. Ou peut être simplement d'avoir de petits enfants.
Ce que tu pourrais lui faire comprendre, qu'en tant que Gay tu peux toujours recourir a d'autres solutions : Une mère porteuse, une adoption. Mais que le probleme c'est pas ça, c'est que toi (visiblement) tu n'a pas envie d'enfants. Puis essaye de lui faire comprendre que si tu n'étais pas Gay, tu pouvais être stérile ... La aussi elle n'aurait pas pu faire grand chose.
Ou alors la meilleure solution, si ça te gave vraiment, prend une casserole, et la prochaine fois qu'elle t'en parle frappe la avec, tu sera sure apres qu'elle ne t'en parlera pas
(mais je suis affreux ... Le fais pas)
Ce que je pense, c'est que les parents ont toujours cette envie de vivre le bonheur d'avoir des enfants ... Une fois qu'ils ne peuvent plus en avoir ils voudraient le bonheur de leurs enfants, qui, eux aussi, auront une fois avoir eu des enfants. C'est aussi une sorte d'Ego et de soulagement de savoir que sa progéniture, ainsi que le nom de sa famille ne décèdera pas. Ou peut être simplement d'avoir de petits enfants.
Ce que tu pourrais lui faire comprendre, qu'en tant que Gay tu peux toujours recourir a d'autres solutions : Une mère porteuse, une adoption. Mais que le probleme c'est pas ça, c'est que toi (visiblement) tu n'a pas envie d'enfants. Puis essaye de lui faire comprendre que si tu n'étais pas Gay, tu pouvais être stérile ... La aussi elle n'aurait pas pu faire grand chose.
Ou alors la meilleure solution, si ça te gave vraiment, prend une casserole, et la prochaine fois qu'elle t'en parle frappe la avec, tu sera sure apres qu'elle ne t'en parlera pas


Comme l'a dit Hichou, visiblement tu ne veux pas d'enfants. Donc tu peux toujours lui dire que ce n'est parce que tu es homo que tu n'en veux pas, mais que c'est un choix de ta part. Si tu avais été hetero, tu n'en n'aurais pas voulu non plus. Le but de la manoeuvre étant qu'elle ne mette pas la faute sur ton orientation sexuelle.Alors que je m'en contrefiche de ne pas avoir de descendance
Re: Pourquoi des petits enfants ?
Je crois que c'est aussi dur à expliquer que le désir d'enfants. L'envie d'une descendance, l'envie d'avoir les bon côtés d'un bébé sans les mauvais ( ça c'est pour les parentsPygargue a écrit :Et surtout, surtout : pourquoi cette obsession des petits enfants ?

A mon avis, ça se calme avec le temps, quand on se fait à l'idée que les petits enfants, ce n'est pas au programme.
Et pour le fait qu'elle n'est voulu qu'un enfant, on peut toujours avancer l'idée qu'elle voulait s'occuper au mieux de toi. Mais le plus sur serait de lui demander.

Mouais, enfin, merci pour vos réponses, mais c'est vrai que c'est tordu ces histoires...
Je vis à la campagne en ce moment et je ne vois que ça autour de moi, surtout depuis le printemps : le monde vivant fait passer toute son énergie à se reproduire. On le sait quand on habite en ville, mais on en prend vraiment conscience quand on est plongé dans cette frénésie de fleurs, de pollens, de graines, de chevreuils en rut, de crapauds qui gueulent, de tétards qui grossissent, de taons qui piquent pour nourrir leurs petits, de guèpes qui forent pour protéger leurs œufs, etc.
Ben pas moi. Je n'ai pas envie de participer à ce bordel, et c'est mon choix.
Pour ma mère, je crois que ce qui la chagrine le plus, c'est de ne pas pouvoir parler de ses petits enfants à ses copines de thé...
Mon père se rattrape avec des petits neveux mais ma mère ne veut pas les voir (les affaires de familles brouillée du côté belle-famille...).
Si je suis fils unique, c'est officiellement parce que quand j'étais môme, mon père était souvent absent pour le boulot (une thèse d'État à finir avec un patron vicieux, c'était compliquée à l'époque) mais je crois surtout qu'elle n'avait pas un grand instinct maternel. C'est pas qu'elle ne m'aime pas ni qu'elle m'a mal élevé, mais elle pouvait faire le maximum, ce n'était pas son truc, et les occupations de mon père fournirent une bonne excuse.
J'ai souvent demandé un petit frère ou une petite sœur quand j'étais petit, je continue à croire que quand on a un enfant, il en faut au moins deux, mais je suis resté seul. J'ai souvent fantasmé sur le jumeau qu'on avait annoncé a mes côtés lors d'une radio (pas d'échographie à l'époque, j'ai presque connu le tracé des grottes de Lascaux), puis finalement je suis arrivé seul, et le suis resté.
Bref, pas une angoisse existentielle, mais un truc qui brouille facilement les relations familiales et qui ressort quand on a envie de foutre la merde dans une conversation pour une raison ou une autre.
Je vis à la campagne en ce moment et je ne vois que ça autour de moi, surtout depuis le printemps : le monde vivant fait passer toute son énergie à se reproduire. On le sait quand on habite en ville, mais on en prend vraiment conscience quand on est plongé dans cette frénésie de fleurs, de pollens, de graines, de chevreuils en rut, de crapauds qui gueulent, de tétards qui grossissent, de taons qui piquent pour nourrir leurs petits, de guèpes qui forent pour protéger leurs œufs, etc.
Ben pas moi. Je n'ai pas envie de participer à ce bordel, et c'est mon choix.
Pour ma mère, je crois que ce qui la chagrine le plus, c'est de ne pas pouvoir parler de ses petits enfants à ses copines de thé...
Mon père se rattrape avec des petits neveux mais ma mère ne veut pas les voir (les affaires de familles brouillée du côté belle-famille...).
Si je suis fils unique, c'est officiellement parce que quand j'étais môme, mon père était souvent absent pour le boulot (une thèse d'État à finir avec un patron vicieux, c'était compliquée à l'époque) mais je crois surtout qu'elle n'avait pas un grand instinct maternel. C'est pas qu'elle ne m'aime pas ni qu'elle m'a mal élevé, mais elle pouvait faire le maximum, ce n'était pas son truc, et les occupations de mon père fournirent une bonne excuse.
J'ai souvent demandé un petit frère ou une petite sœur quand j'étais petit, je continue à croire que quand on a un enfant, il en faut au moins deux, mais je suis resté seul. J'ai souvent fantasmé sur le jumeau qu'on avait annoncé a mes côtés lors d'une radio (pas d'échographie à l'époque, j'ai presque connu le tracé des grottes de Lascaux), puis finalement je suis arrivé seul, et le suis resté.
Bref, pas une angoisse existentielle, mais un truc qui brouille facilement les relations familiales et qui ressort quand on a envie de foutre la merde dans une conversation pour une raison ou une autre.
Que l'on soit homo, hétéro : le fait ou non d'avoir des enfants est une obsession : celles ou ceux qui ne peuvent pas en avoir en sont malades, ceux qui n'en veulent pas sont culpabilisés par leurs proches, leurs collègues, etc .....
J'entends dire à des personnes qui n'ont pas eu d'enfants : vous finirez seul(e). Je peux vous assurez que nombre de vieillards qui m'entourent finissent bien seuls.
Ou : on est sur terre pour se reproduire : ah bon ? Seulement ?
Pygargue, je trouve ton témoignage fort intéressant et tellement significatif : c'est vrai ce que tu dis des Mamies qui ne parlent que de leur petits-enfants.
Je suis grand-mère : disons que ma fille à des filles. C'est tout.
Pygargue, tu as mille fois raison de penser ce que tu penses. C'est ta vie.
J'entends dire à des personnes qui n'ont pas eu d'enfants : vous finirez seul(e). Je peux vous assurez que nombre de vieillards qui m'entourent finissent bien seuls.
Ou : on est sur terre pour se reproduire : ah bon ? Seulement ?
Pygargue, je trouve ton témoignage fort intéressant et tellement significatif : c'est vrai ce que tu dis des Mamies qui ne parlent que de leur petits-enfants.
Je suis grand-mère : disons que ma fille à des filles. C'est tout.
Pygargue, tu as mille fois raison de penser ce que tu penses. C'est ta vie.
Pygargue a écrit : Mon père se rattrape avec des petits neveux mais ma mère ne veut pas les voir (les affaires de familles brouillée du côté belle-famille...).
conclusion : si TU avais eu des gosses, elle aurait peut être trouvé le moyen de se brouiller avec toi (et ou ta femme, cette incarnation du démon qui lui a pris son fils)
air connu.
inutile de continuer à te poser des questions, c'est ELLE qui a un problème, pas toi.