Tchao mec!
Publié : jeu. avr. 15, 2010 7:32 pm
Voilà un texte écrit il y a deux jours, peu de temps après avoir eu la nouvelle. Pas vraiment un hommage, pas non plus une réflexion. Ecrit avant tout pour moi, j'ai eu envie de le partager en le relisant et je me suis dit que ce forum pourrait être un endroit adapté. C'est très personnel, et en même temps je pense que ça peut parler a tous ceux "un pied hors du placard et l'autre dedans". Puis bon, essayer de revenir poster ici, ça peut être un premier pas...
Bref, voilà :
Y'a ceux qui partent et ceux qui restent. Y'a ceux qui ont vécu et ceux qui n'ont pas su, ceux qui n'ont pas pu. Y'a ceux qui disent au revoir et ceux qui s'en vont sans un mot. Bah lui, il a cassé sa pipe comme ça, bien net, sans anicroche. Il a fait les choses vite et bien. *toc*, "bonjour m'sieurs dames" comme il aimait bien dire.
C'est une étrange sensation que de perdre ceux qui ont toujours été là. Les piliers, les immortels de votre enfance, les héros de vos dessins. Avec eux meurent tous ces rêves qu'ils ont donnés, tous ces souvenirs d'un temps qui n'existait encore que parce qu'ils étaient partagés.
Lui, c'était mon oncle. Celui qui m'achetait le journal de Mickey, qui me racontait le moyen âge et me créait des BD avec mes héros favoris. Celui qui m'a emmené pour mes premières balades à vélo et fait monter pour la première fois sur une mob'.
Mais je m'égare...
Je m'égare parce que ce soir, ce qui me travaille, ce n'est pas ce qu'on a vécu, c'est ce qu'il n'a pas pu vivre.
Parce que mon oncle, je sais qu'il était pd, même si il ne l'a jamais dit. Je pense même que c'est une sacré folle qu'il a enfermée, perdue dans son infinité de placards. Il a vécu dans ses craintes et ses contradictions. Probablement partagé entre ses désirs, sa honte et ses désillusions. Il a vécu seul, avec sa mère, sans rencontre, sans amour.
Tout ce temps passé, à se ronger, à se nier, en se défiant des autres. Tout ce temps perdu à faire en sorte de ne pas vivre...
Des morts comme ça, ça peut foutre de sacré baffes. Moi, ce soir j'en ai reçu une en pleine gueule, bien comme il faut.
Mais même si la joue est encore rouge, je pense que c'est une bonne baffe, une qui a du sens. Une qui me fait dire :
"Mais merde, putain, faut vivre, faut jouir! Au chiotte les peurs, les blocages. Assume toi! Ose! "
Alors c'est toujours pareil, c'est toujours plus facile à dire qu'à faire, mais là, moi, je fais le serment de devenir un bon pd, un vrai. Une tarlouze et fier de l'être. Je sais pas encore comment, mais j'y arriverai.
Et parmi les petits mecs qu'il y aura sur la route, j'en dédicacerai certains au tonton. Puis si jamais par chance je trouvais l'amour, j'aurai une petite pensée pour lui.
Bref, voilà :
Y'a ceux qui partent et ceux qui restent. Y'a ceux qui ont vécu et ceux qui n'ont pas su, ceux qui n'ont pas pu. Y'a ceux qui disent au revoir et ceux qui s'en vont sans un mot. Bah lui, il a cassé sa pipe comme ça, bien net, sans anicroche. Il a fait les choses vite et bien. *toc*, "bonjour m'sieurs dames" comme il aimait bien dire.
C'est une étrange sensation que de perdre ceux qui ont toujours été là. Les piliers, les immortels de votre enfance, les héros de vos dessins. Avec eux meurent tous ces rêves qu'ils ont donnés, tous ces souvenirs d'un temps qui n'existait encore que parce qu'ils étaient partagés.
Lui, c'était mon oncle. Celui qui m'achetait le journal de Mickey, qui me racontait le moyen âge et me créait des BD avec mes héros favoris. Celui qui m'a emmené pour mes premières balades à vélo et fait monter pour la première fois sur une mob'.
Mais je m'égare...
Je m'égare parce que ce soir, ce qui me travaille, ce n'est pas ce qu'on a vécu, c'est ce qu'il n'a pas pu vivre.
Parce que mon oncle, je sais qu'il était pd, même si il ne l'a jamais dit. Je pense même que c'est une sacré folle qu'il a enfermée, perdue dans son infinité de placards. Il a vécu dans ses craintes et ses contradictions. Probablement partagé entre ses désirs, sa honte et ses désillusions. Il a vécu seul, avec sa mère, sans rencontre, sans amour.
Tout ce temps passé, à se ronger, à se nier, en se défiant des autres. Tout ce temps perdu à faire en sorte de ne pas vivre...
Des morts comme ça, ça peut foutre de sacré baffes. Moi, ce soir j'en ai reçu une en pleine gueule, bien comme il faut.
Mais même si la joue est encore rouge, je pense que c'est une bonne baffe, une qui a du sens. Une qui me fait dire :
"Mais merde, putain, faut vivre, faut jouir! Au chiotte les peurs, les blocages. Assume toi! Ose! "
Alors c'est toujours pareil, c'est toujours plus facile à dire qu'à faire, mais là, moi, je fais le serment de devenir un bon pd, un vrai. Une tarlouze et fier de l'être. Je sais pas encore comment, mais j'y arriverai.
Et parmi les petits mecs qu'il y aura sur la route, j'en dédicacerai certains au tonton. Puis si jamais par chance je trouvais l'amour, j'aurai une petite pensée pour lui.