Mon fils, ma bataille...
Mon fils, ma bataille...
J'ai décidé en rentrant de l'hôpital que je partagerai avec vous la semaine qui venait de s'écouler, histoire d'évacuer, d'exorciser... Toutefois après avoir compris que boucler ce récit me prendrait plus d'une ou deux journée, je me suis décidée à le poster par épisode, si vous n'y voyez pas d'inconvénients. Voici donc la première partie de cette expérience que mon mari, mon bébé et moi avons traversé...
Mardi 17 août, 9h00.
L'infirmier anesthésiste me regarde de sous son calot en papier blanc. Ses lunettes reflètent la lumière crue des néons en petits cercles bien nets.
- C'est votre premier, madame ?
Je hôche la tête.
- C'est un garçon ou une fille ?
- Un garçon.
Il sourit. Je m'efforce de sourire à mon tour, mais je commence à avoir froid dans ma petite blouse de papier. Non loin de nous l'autre infirmier anesthésiste, qui est en fait une infirmière, discute avec l'anesthésiste.
- Vous ferez la rachi ? propose ce dernier à l'infirmière.
- J'aimerai bien oui.
Je me surprends à souhaiter que cette dame n'en soit pas à sa première rachi-anesthésie... puis je me rabroue immédiatement. Ce n'est pas le moment de songer à des choses pareilles. La sage-femme s'approche, captant mon regard de ses grands yeux bleus.
- Ne vous inquiétez pas cela va aller. Le Docteur ***** est un très bon chirurgien, il fait de toute petite cicatrice.
Je souris par automatisme, mais mon esprit est focalisé sur le cliquetis des scalpels que l'on sort du stérilisateur. Je sais que le moment approche, l'angoisse se mêle à la joie d'être enfin parvenue à cet instant tant attendu. L'infimier aux petites lunettes déclare qu'il va se renseigner pour savoir où se trouve le Docteur ******.
- On ne piquera pas avant qu'il ne soit prêt, me dit-il.
Il se dirige vers le téléphone mural, qui semble aussi blanc et aseptisé que le reste du bloc, puis compose un numéro.
- C'est Jean-baptiste là, on attend le Docteur ***** pour la césa, il est dans le secteur ? ... Ah... Ok très bien... OK. Merci.
Il raccroche et revient vers moi.
- Il arrive, il finit une amniocentèse.
Je hôche la tête encore, puis j'observe les deux autres personnes dont je ne connais pas la fonction et qui s'affairent près du sérilisateurs. C'est fou ce qu'il y a comme monde dans un bloc opératoire...
- Je vais vous poser le cathé maintenant, me dit l'infirmier.
- D'accord.
- Donnez-moi votre bras...
Docile, j'étends mon bras gauche. Il le place sur un support rembourré, et positionne rapidement le garrot. Ses ustensiles sont à portée de main. Il cherche ma veine du bout des doigts, une aiguille assez conséquente dans une main. Je tourne la tête. Je n'ai pas peur des piqûres mais je n'ai pas envie de le voir m'enfoncer ça dans le creux du bras.
- Ca va faire un peu mal, prévient-il. Comme on pose un cathéter, c'est un peu plus épais.
- OK.
Ouch. En effet c'est douloureux. Heureusement cela ne dure pas longtemps. de l'autre côté de la table, l'infirmière me demande mon autre bras, qu'elle installe sur un support identique, puis le glisse dans le brassard du tensiomètre automatique... Allongée là sur le dos, les bras étendu, j'ai l'impression qu'ils s'apprêtent à me crucifier. J'entends alors la porte automatique qui coulisse. Immédiatement l'infirmier demande :
- On fait la rachi ?
- Oui allez-y.
J'ai reconnu sa voix. L'obstétricien est là.
- Bonjour madame ****, me lance-t-il, aimable et bon enfant.
Je lui jette un regard et lui souris.
- Ca va bien ?
- Un peu nerveuse, mais ça va.
- Ne vous inquiétez pas, cela va bien se passer.
Je ne sais dire pourquoi mais j'ai confiance dans sa parole. Je me détends.
- On va vous aider à vous asseoir madame, me dit l'infirmière-anesthésiste.
Je ne suis pas surprise, je sais que pour qu'elle pratique l'anesthésie je dois faire le "dos rond". Plusieurs bras m'assistent tandis que je me redresse. Finalement me voilà assise. Mais jambes pendent au-dessus du marche-pied que j'étais censée toucher. Je ne vois pas à combien de centimètres il est, mon ventre rond me cache la vue. On approche un tabouret que l'on règle à hauteur. Ca y est, je touche la surface du bout des pieds, lesquels sont passés dans des chaussons de coton qui ressemblent à s'y méprendre au calot que j'ai moi aussi sur la tête.
- Faites le dos rond, me dit l'infirmière.
A ma grande surprise j'y arrive plutôt bien. Devant moi la sage-femme me prend les mains et me sourit. Elle est aimable. Elle me distrait en me demandant :
- Vous avez choisi son prénom ?
- Oui. Ce sera "César".
- C'est joli, dit l'infirmier-anesthésiste.
Une discussion nait alors entre les membres de l'équipe sur la répétitivité des prénoms donnés au bébé (Téo, Léa, Téa, Enzo, citent-ils notamment). J'ai l'impression qu'ils ne leur manquent plus qu'un café et des biscuits pour s'octroyer une pause. Cette décontraction m'apaise, l'ambiance est agréable. Ils me racontent alors les prénoms idiots qu'ils ont vu passés tandis que l'infimière achève de passer le produit. J'ai à peine senti la piqure. Cela m'amuse car je sais l'aiguille considérablement plus longue que celle qui a servi à poser dans mon bras le pauvre cathéter de plastique.
- Vous allez sentir des fourmis dans le bassin.
J'ai bien des fourmis, mais dans les pieds.
- Et dans les pieds aussi ?
- Vous en avez ? Eh bien le produit fait effet. Est-ce que vous pouvez encore bouger les jambes ?
J'ouvre des yeux un peu ronds. Déjà ? Mon corps m'échappe déjà, si peu de temps après la piqûe ? Je vérifie. En effet, mes jambes me font l'effet d'être mortes.
- Non, je n'y arrive pas.
- On va vous allonger, laissez nous faire.
Une nuée de bras m'entourent de part et d'autre de la table d'opération. En quelques instants je suis étendue. J'ai le temps d'apercevoir le Docteur ****** occupé à passer des gants de caoutchouc, puis l'on accroche un drap vert au pied à perfusion qui est relié à mon cathéter. La seconde suivante le champ est fixé de l'autre côté.
Le monde se résume maintenant à un écran vert et chiffoné.
L'infirmier surgit dans mon champ de vision, un masque à oxygène à la main.
- Ce n'est pas pour vous, c'est pour le bébé, me dit-il en l'installant.
J'opine en silence. L'anesthésiste (et non pas ses assistants) est près de moi. Il m'observe, me pose des question auxquels je réponds de mon mieux. J'ai peur, je sens la moitié supérieure de mon corps qui tremble. J'essaye de me maîtriser, mais je signale tout de même mon angoisse. On répond avec beaucoup de douceur que c'est normal, que tout le monde a peur sur une table d'opération. L' équipe est vraiment très attentionnée, je m'apaise de nouveau.
Je sens que l'on relève ma blouse de papier. Le Docteur ******* est à ma gauche. Je sais qu'il touche mon ventre mais je ne ressens rien. La sensation me rappelle une visite chez le dentiste : j'ai conscience qu'il fait quelque chose toutefois ce n'est qu'une impression confuse et dépourvue de signaux quelconque.
- Vous sentez si ce que l'on vous passe sur le ventre est chaud ou froid ? demande la sage-femme.
Je me concentre... Non, je ne sais pas.
- Non.
Quelques secondes se passent encore. Je me sens un peu amorphe. Je suppose que c'est normal : l'on m'avait prévenue qu'en plus du produit anesthésique je recevrai de la morphine pour limiter les douleurs post-opératoires, car le produit ne fait pas effet très longtemps. Cela m'angoisse un peu. Et s'ils n'avaient pas le temps de refermer ?
J'ai du mal à déglutir. Est-ce la peur ? Non,j'ai vraiment du mal à avaler. Je tourne la tête vers l'anesthésiste, qui m'examine attentitvement.
- Qu'y a-t-il madame ? me demande-t-il.
Je lui explique. Son assistant déclare, un brin préoccupé :
- La rachi remonte.
J'ai peur de comprendre. Immédiatement la table s'incline vers l'avant. Mes épaules se trouvent surèlevées de plusieurs centimètres par rapport à mes pieds... La sensation d'engourdissement se dissipe.
- Ca va mieux ?
- Oui, merci.
Une minute se passe. J'entend qu'on s'affaire en tout sens. Puis soudain j'entends que presque tout le monde converge vers moi.
- Incision, déclare alors l'obstétricien.
Une bouffée d'appréhension m'étreint le coeur... mais je ne perçois aucune douleur. Bref soulagement, puis je me sens de nouveau mal. J'ai la nausée et mon rythme cardiaque s'accélère. Je connais ces sensations, je n'en suis pas à ma première syncope. L'essouflement revient malgré l'oxyègène qui afflue par le masque qui couvre mon nez et ma bouche. Je me sens plongée dans un paquet de coton. Je cherche le regard de l'anesthésiste. Lui regarde ailleurs. Je le vois alors presser sur le piston de la seringue qu'il tient fichée dans le tuyau de la perf.
- Pourquoi vous passez de l'atropine ? demande l'assistant aux petites lunettes.
- Je préviens le malaise vagual. Sa tension est en chute libre.
J'en suis ébahie. C'est fou ce qu'il a la comprennette rapide cet anesthésiste ! Le malaise se dissipe rapidement. En revanche la nausée persiste. Je le signale. On me rassure. Et pendant ce temps, je sens que l'obstétricien traficotte dans mon ventre...
Je tourne mes pensées vers mon mari qui attend non loin dans le sas stérile. je me dis que l'épreuve sera bientôt terminée.
- Je perce la poche des eaux, annonce l'obstétricien après une poignée de secondes supplémentaire.
On y est presque... Mon coeur s'emballe encore un peu trop. Les haut-le coeur reviennent à la charge. Je me tourne vers le haricot en carton que l'on a placé près de ma bouche. La nausée me soulève la poitrine. L'infirmier soulève le masque à oxygène. Une nouvelle nausée contracte mon estomac. Mes oreilles bourdonnent. Je vois alors du coin de l'oeil que l'anesthésiste presse de nouveau le piston de sa seringue. Une deuxième dose d'atropine ? Peut-être. En tout cas je me sens mieux. Je prends une longue inspiration et essaye de me détendre.
- Je vois la tête, lance le Docteur ******.
L'infirmière qui était restée en retrait s'approche. Elle regarde par-dessus le champ vert qui me bouche (fort heureusement) la vue. Je sens mon corps qui bouge un peu, j'entends des manipulation puis...
Il pleure.
Mon bébé pleure.
Il est 9h34 minutes. Je souris au néant, pourtant je suis frustrée. Je voudrais prendre mon enfant contre moi, mais je sais que je ne le pourrais pas. L'obstétricien surgit de derrière le champ opératoire. Rien n'existe plus hormis le poupon qu'il tient entre les mains.
C'est mon fils, sa petite bouille toute congestionnée par les pleurs. J'ai à peine le temps de distinguer ses cheveux sous la couche du je-ne-sais-quoi blanchâte qui le recouvre que déjà le Docteur ***** repart.
Voilà. Je sais que je ne reverrai plus mon bébé avant d'avoir quitter la salle de réveil, d'ici deux heures. Les larmes me montent aux yeux. J'ai eu à peine le temps de discerner son visage...
J'entends alors mon mari à quelques mètre de là. Je perçois l'émotion dans sa voix, puis bébé s'éloigne avec les sage-femmes et son père.
Moi, je reste aux mains du Docteur ******, qui explique être occupé à ôter le placenta.
Je sens qu'il triture dans mon ventre. L'impression me fait frissonner. J'ai hâte que tout soit terminé.
- Ah... je vois un kyste là, sur l'ovaire gauche... Je l'enlève tant que j'y suis...
Un kyste ? Bon... eh bien en effet, autant l'enlever maintenant.
- Ca aurait gêné pour l'accouchement par voie basse, reprend le Docteur ******. On a bien fait de faire une césa.
La morphine me maintient dans un cocon de brume, je réponds quelque chose sans vraiment réaliser quoi. Je pense à mon bébé, à mon mari...
Le Docteur ****** a fini l'ablation, il dit passer à la suture de l'utérus. Je préfère ne pas y songer. Je ferme les yeux. Le bloc est silencieux. Je ne perds rien de la bande son de cette césarienne. Le Docteur ****** tire sur le fil. Ma hanche tressaute. Je me dis qu'il fait des points solides, puis repars dans mon monde où je rêve déjà de l'instant où je tiendrais mon bébé dans mes bras.
La réalité perds parfois de sa consistance. Est-ce la morphine ?
J'entends des claquements étrange. On me pose les agrafes qui tiendront fermée la plaie. Bientôt je copmrends que l'on recouvre la cicatrice d'un pansement. Le temps que l'on rabaisse ma blouse de papier, les infirmiers ont déjà ôté le champ opératoire.
C'est terminé.
L'intervention aura duré une petite quarantaine de minute.
En un tournemain l'on me transfert sur une civière, et me voilà partie par les couloirs de l'hôpital, dans cette section que les visiteurs ne voient jamais. Deux couloirs et trois virages plus tard, j'entre dans la salle de réveil, occupée par seulement deux autres lit. je reconnais dans un angle, près de la porte arrière, le lit dans lequel j'ai dormi la veille au soir lors de mon entrée. c'est en effet là que l'on s'arrête. Nouvelle manipulation de l'équipe, et je me retrouve sous la couette.
Une nouvelle infirmière me sourit tout en fixant ma perfusion sur le pied attenant au lit. on me demande de bouger les jambes, ce que je parviens à faire. L'anesthésie se dissipe. L'équipe semble satisfaite. Les soignants me souhaitent un bon rétablissement avant de s'égayer par les diverses portes.
Il n'y a plus que le silence... et la fatigue...
Bientôt une sage-femme surgit.
- César est un beau bébé ! Il pèse 3.600kg et mesure 50 cm !
Je souris. Elle me raconte comment son père dorlotte notre bébé en attendant mon retour, puis s'en retourne en me laissant à mes songes.
Je rêve les yeux ouverts... Le temps s'égrène en sursaut anarchique, rythmé par le scope qui compte les pulsations du malade d'à côté... La morphine fait toujours effet...
Je me demande de loin en loin combien de temps il va me falloir encore attendre avant de retrouver ma famille...
Tout à coup je perçois du bruit à ma gauche. Je tourne la tête. La sage-femme est de retour. Auprès d'elle il y a une petite boîte de plastique transparente... avec un bébé à l'intérieur.
Mon bébé.
- J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, me dit-elle alors que je tourne le regard vers elle.
Je n'entends pas la bonne nouvelle.
- ... la mauvaise c'est que votre bébé est en détresse respiratoire. Il a besoin d'oxygène. Du fait de la césarienne ses petits poumons n'ont pas complètement explusés le liquide, qui est d'habitude pré-évacué durant le travail. Donc on le transfère en néonatalogie.
Quoi ? Mon bébé a du mal a respirer ? J'ouvre des yeux anxieux sur le petit poupon en couche et en bonnet qui est allongée dans la couveuse. Je vois sa petite poitrine qui se soulève a un rythme infernale. Une voile de larme me brouille la vue... Mon bébé... je n'ai même pas eu le temps de le tenir contre moi...
- Je vais vous le donner un peu, déclare la sage-femme.
- Laissez le dans sa couveuse s'il a besoin d'oxygène, dis-je, apeurée.
- Rien qu'une minute, ça ira.
Elle ouvre précautionneusement la bulle de plastique, puis soulève le petit corps rose de mon bout de chou et le dépose sur ma poitrine. Mon bébé... il est tout chaud, tout doux, et tellement beau... Son petit visage est lisse et frais, en le voyant si joli on peine à croire que ce petit ange est en détresse.
- Ne vous inquiétez pas, reprend la sage-femme. Ce genre de cas n'est pas rare dans les naissances par césarienne, ça va bien se passer.
Cette fois je n'ai pas la force d'acquiescer. Je serre mon bébé dans mes bras et l'embrasse sur le front, puis la sage-femme le reprend précautionneusement et le replace dans sa gangue protectrice.
- Votre mari sera avec lui. D'ailleurs il vous transmet de gros bisous.
Je pleure.
- Tout va bien se passer, assure la sage-femme, l'air peiné. Allez, je l'emmène en néonat... Essayez de vous reposer.
La couveuse s'éloigne. Je regarde mon fils disparaitre par la porte, puis laisse retomber ma tête sur l'oreiller et fixe les plafonniers, seuls compagnons de ma douleur.
Mardi 17 aôut, 12h30... Quoique que la sage-femme ait pu dire, je ne sais pas si mon bébé va survivre, et j'ai peur... atrocement peur...
Fin de la première partie.
Excusez moi pour les fautes, je ne me suis pas relue, pas le temps ^^.
Mardi 17 août, 9h00.
L'infirmier anesthésiste me regarde de sous son calot en papier blanc. Ses lunettes reflètent la lumière crue des néons en petits cercles bien nets.
- C'est votre premier, madame ?
Je hôche la tête.
- C'est un garçon ou une fille ?
- Un garçon.
Il sourit. Je m'efforce de sourire à mon tour, mais je commence à avoir froid dans ma petite blouse de papier. Non loin de nous l'autre infirmier anesthésiste, qui est en fait une infirmière, discute avec l'anesthésiste.
- Vous ferez la rachi ? propose ce dernier à l'infirmière.
- J'aimerai bien oui.
Je me surprends à souhaiter que cette dame n'en soit pas à sa première rachi-anesthésie... puis je me rabroue immédiatement. Ce n'est pas le moment de songer à des choses pareilles. La sage-femme s'approche, captant mon regard de ses grands yeux bleus.
- Ne vous inquiétez pas cela va aller. Le Docteur ***** est un très bon chirurgien, il fait de toute petite cicatrice.
Je souris par automatisme, mais mon esprit est focalisé sur le cliquetis des scalpels que l'on sort du stérilisateur. Je sais que le moment approche, l'angoisse se mêle à la joie d'être enfin parvenue à cet instant tant attendu. L'infimier aux petites lunettes déclare qu'il va se renseigner pour savoir où se trouve le Docteur ******.
- On ne piquera pas avant qu'il ne soit prêt, me dit-il.
Il se dirige vers le téléphone mural, qui semble aussi blanc et aseptisé que le reste du bloc, puis compose un numéro.
- C'est Jean-baptiste là, on attend le Docteur ***** pour la césa, il est dans le secteur ? ... Ah... Ok très bien... OK. Merci.
Il raccroche et revient vers moi.
- Il arrive, il finit une amniocentèse.
Je hôche la tête encore, puis j'observe les deux autres personnes dont je ne connais pas la fonction et qui s'affairent près du sérilisateurs. C'est fou ce qu'il y a comme monde dans un bloc opératoire...
- Je vais vous poser le cathé maintenant, me dit l'infirmier.
- D'accord.
- Donnez-moi votre bras...
Docile, j'étends mon bras gauche. Il le place sur un support rembourré, et positionne rapidement le garrot. Ses ustensiles sont à portée de main. Il cherche ma veine du bout des doigts, une aiguille assez conséquente dans une main. Je tourne la tête. Je n'ai pas peur des piqûres mais je n'ai pas envie de le voir m'enfoncer ça dans le creux du bras.
- Ca va faire un peu mal, prévient-il. Comme on pose un cathéter, c'est un peu plus épais.
- OK.
Ouch. En effet c'est douloureux. Heureusement cela ne dure pas longtemps. de l'autre côté de la table, l'infirmière me demande mon autre bras, qu'elle installe sur un support identique, puis le glisse dans le brassard du tensiomètre automatique... Allongée là sur le dos, les bras étendu, j'ai l'impression qu'ils s'apprêtent à me crucifier. J'entends alors la porte automatique qui coulisse. Immédiatement l'infirmier demande :
- On fait la rachi ?
- Oui allez-y.
J'ai reconnu sa voix. L'obstétricien est là.
- Bonjour madame ****, me lance-t-il, aimable et bon enfant.
Je lui jette un regard et lui souris.
- Ca va bien ?
- Un peu nerveuse, mais ça va.
- Ne vous inquiétez pas, cela va bien se passer.
Je ne sais dire pourquoi mais j'ai confiance dans sa parole. Je me détends.
- On va vous aider à vous asseoir madame, me dit l'infirmière-anesthésiste.
Je ne suis pas surprise, je sais que pour qu'elle pratique l'anesthésie je dois faire le "dos rond". Plusieurs bras m'assistent tandis que je me redresse. Finalement me voilà assise. Mais jambes pendent au-dessus du marche-pied que j'étais censée toucher. Je ne vois pas à combien de centimètres il est, mon ventre rond me cache la vue. On approche un tabouret que l'on règle à hauteur. Ca y est, je touche la surface du bout des pieds, lesquels sont passés dans des chaussons de coton qui ressemblent à s'y méprendre au calot que j'ai moi aussi sur la tête.
- Faites le dos rond, me dit l'infirmière.
A ma grande surprise j'y arrive plutôt bien. Devant moi la sage-femme me prend les mains et me sourit. Elle est aimable. Elle me distrait en me demandant :
- Vous avez choisi son prénom ?
- Oui. Ce sera "César".
- C'est joli, dit l'infirmier-anesthésiste.
Une discussion nait alors entre les membres de l'équipe sur la répétitivité des prénoms donnés au bébé (Téo, Léa, Téa, Enzo, citent-ils notamment). J'ai l'impression qu'ils ne leur manquent plus qu'un café et des biscuits pour s'octroyer une pause. Cette décontraction m'apaise, l'ambiance est agréable. Ils me racontent alors les prénoms idiots qu'ils ont vu passés tandis que l'infimière achève de passer le produit. J'ai à peine senti la piqure. Cela m'amuse car je sais l'aiguille considérablement plus longue que celle qui a servi à poser dans mon bras le pauvre cathéter de plastique.
- Vous allez sentir des fourmis dans le bassin.
J'ai bien des fourmis, mais dans les pieds.
- Et dans les pieds aussi ?
- Vous en avez ? Eh bien le produit fait effet. Est-ce que vous pouvez encore bouger les jambes ?
J'ouvre des yeux un peu ronds. Déjà ? Mon corps m'échappe déjà, si peu de temps après la piqûe ? Je vérifie. En effet, mes jambes me font l'effet d'être mortes.
- Non, je n'y arrive pas.
- On va vous allonger, laissez nous faire.
Une nuée de bras m'entourent de part et d'autre de la table d'opération. En quelques instants je suis étendue. J'ai le temps d'apercevoir le Docteur ****** occupé à passer des gants de caoutchouc, puis l'on accroche un drap vert au pied à perfusion qui est relié à mon cathéter. La seconde suivante le champ est fixé de l'autre côté.
Le monde se résume maintenant à un écran vert et chiffoné.
L'infirmier surgit dans mon champ de vision, un masque à oxygène à la main.
- Ce n'est pas pour vous, c'est pour le bébé, me dit-il en l'installant.
J'opine en silence. L'anesthésiste (et non pas ses assistants) est près de moi. Il m'observe, me pose des question auxquels je réponds de mon mieux. J'ai peur, je sens la moitié supérieure de mon corps qui tremble. J'essaye de me maîtriser, mais je signale tout de même mon angoisse. On répond avec beaucoup de douceur que c'est normal, que tout le monde a peur sur une table d'opération. L' équipe est vraiment très attentionnée, je m'apaise de nouveau.
Je sens que l'on relève ma blouse de papier. Le Docteur ******* est à ma gauche. Je sais qu'il touche mon ventre mais je ne ressens rien. La sensation me rappelle une visite chez le dentiste : j'ai conscience qu'il fait quelque chose toutefois ce n'est qu'une impression confuse et dépourvue de signaux quelconque.
- Vous sentez si ce que l'on vous passe sur le ventre est chaud ou froid ? demande la sage-femme.
Je me concentre... Non, je ne sais pas.
- Non.
Quelques secondes se passent encore. Je me sens un peu amorphe. Je suppose que c'est normal : l'on m'avait prévenue qu'en plus du produit anesthésique je recevrai de la morphine pour limiter les douleurs post-opératoires, car le produit ne fait pas effet très longtemps. Cela m'angoisse un peu. Et s'ils n'avaient pas le temps de refermer ?
J'ai du mal à déglutir. Est-ce la peur ? Non,j'ai vraiment du mal à avaler. Je tourne la tête vers l'anesthésiste, qui m'examine attentitvement.
- Qu'y a-t-il madame ? me demande-t-il.
Je lui explique. Son assistant déclare, un brin préoccupé :
- La rachi remonte.
J'ai peur de comprendre. Immédiatement la table s'incline vers l'avant. Mes épaules se trouvent surèlevées de plusieurs centimètres par rapport à mes pieds... La sensation d'engourdissement se dissipe.
- Ca va mieux ?
- Oui, merci.
Une minute se passe. J'entend qu'on s'affaire en tout sens. Puis soudain j'entends que presque tout le monde converge vers moi.
- Incision, déclare alors l'obstétricien.
Une bouffée d'appréhension m'étreint le coeur... mais je ne perçois aucune douleur. Bref soulagement, puis je me sens de nouveau mal. J'ai la nausée et mon rythme cardiaque s'accélère. Je connais ces sensations, je n'en suis pas à ma première syncope. L'essouflement revient malgré l'oxyègène qui afflue par le masque qui couvre mon nez et ma bouche. Je me sens plongée dans un paquet de coton. Je cherche le regard de l'anesthésiste. Lui regarde ailleurs. Je le vois alors presser sur le piston de la seringue qu'il tient fichée dans le tuyau de la perf.
- Pourquoi vous passez de l'atropine ? demande l'assistant aux petites lunettes.
- Je préviens le malaise vagual. Sa tension est en chute libre.
J'en suis ébahie. C'est fou ce qu'il a la comprennette rapide cet anesthésiste ! Le malaise se dissipe rapidement. En revanche la nausée persiste. Je le signale. On me rassure. Et pendant ce temps, je sens que l'obstétricien traficotte dans mon ventre...
Je tourne mes pensées vers mon mari qui attend non loin dans le sas stérile. je me dis que l'épreuve sera bientôt terminée.
- Je perce la poche des eaux, annonce l'obstétricien après une poignée de secondes supplémentaire.
On y est presque... Mon coeur s'emballe encore un peu trop. Les haut-le coeur reviennent à la charge. Je me tourne vers le haricot en carton que l'on a placé près de ma bouche. La nausée me soulève la poitrine. L'infirmier soulève le masque à oxygène. Une nouvelle nausée contracte mon estomac. Mes oreilles bourdonnent. Je vois alors du coin de l'oeil que l'anesthésiste presse de nouveau le piston de sa seringue. Une deuxième dose d'atropine ? Peut-être. En tout cas je me sens mieux. Je prends une longue inspiration et essaye de me détendre.
- Je vois la tête, lance le Docteur ******.
L'infirmière qui était restée en retrait s'approche. Elle regarde par-dessus le champ vert qui me bouche (fort heureusement) la vue. Je sens mon corps qui bouge un peu, j'entends des manipulation puis...
Il pleure.
Mon bébé pleure.
Il est 9h34 minutes. Je souris au néant, pourtant je suis frustrée. Je voudrais prendre mon enfant contre moi, mais je sais que je ne le pourrais pas. L'obstétricien surgit de derrière le champ opératoire. Rien n'existe plus hormis le poupon qu'il tient entre les mains.
C'est mon fils, sa petite bouille toute congestionnée par les pleurs. J'ai à peine le temps de distinguer ses cheveux sous la couche du je-ne-sais-quoi blanchâte qui le recouvre que déjà le Docteur ***** repart.
Voilà. Je sais que je ne reverrai plus mon bébé avant d'avoir quitter la salle de réveil, d'ici deux heures. Les larmes me montent aux yeux. J'ai eu à peine le temps de discerner son visage...
J'entends alors mon mari à quelques mètre de là. Je perçois l'émotion dans sa voix, puis bébé s'éloigne avec les sage-femmes et son père.
Moi, je reste aux mains du Docteur ******, qui explique être occupé à ôter le placenta.
Je sens qu'il triture dans mon ventre. L'impression me fait frissonner. J'ai hâte que tout soit terminé.
- Ah... je vois un kyste là, sur l'ovaire gauche... Je l'enlève tant que j'y suis...
Un kyste ? Bon... eh bien en effet, autant l'enlever maintenant.
- Ca aurait gêné pour l'accouchement par voie basse, reprend le Docteur ******. On a bien fait de faire une césa.
La morphine me maintient dans un cocon de brume, je réponds quelque chose sans vraiment réaliser quoi. Je pense à mon bébé, à mon mari...
Le Docteur ****** a fini l'ablation, il dit passer à la suture de l'utérus. Je préfère ne pas y songer. Je ferme les yeux. Le bloc est silencieux. Je ne perds rien de la bande son de cette césarienne. Le Docteur ****** tire sur le fil. Ma hanche tressaute. Je me dis qu'il fait des points solides, puis repars dans mon monde où je rêve déjà de l'instant où je tiendrais mon bébé dans mes bras.
La réalité perds parfois de sa consistance. Est-ce la morphine ?
J'entends des claquements étrange. On me pose les agrafes qui tiendront fermée la plaie. Bientôt je copmrends que l'on recouvre la cicatrice d'un pansement. Le temps que l'on rabaisse ma blouse de papier, les infirmiers ont déjà ôté le champ opératoire.
C'est terminé.
L'intervention aura duré une petite quarantaine de minute.
En un tournemain l'on me transfert sur une civière, et me voilà partie par les couloirs de l'hôpital, dans cette section que les visiteurs ne voient jamais. Deux couloirs et trois virages plus tard, j'entre dans la salle de réveil, occupée par seulement deux autres lit. je reconnais dans un angle, près de la porte arrière, le lit dans lequel j'ai dormi la veille au soir lors de mon entrée. c'est en effet là que l'on s'arrête. Nouvelle manipulation de l'équipe, et je me retrouve sous la couette.
Une nouvelle infirmière me sourit tout en fixant ma perfusion sur le pied attenant au lit. on me demande de bouger les jambes, ce que je parviens à faire. L'anesthésie se dissipe. L'équipe semble satisfaite. Les soignants me souhaitent un bon rétablissement avant de s'égayer par les diverses portes.
Il n'y a plus que le silence... et la fatigue...
Bientôt une sage-femme surgit.
- César est un beau bébé ! Il pèse 3.600kg et mesure 50 cm !
Je souris. Elle me raconte comment son père dorlotte notre bébé en attendant mon retour, puis s'en retourne en me laissant à mes songes.
Je rêve les yeux ouverts... Le temps s'égrène en sursaut anarchique, rythmé par le scope qui compte les pulsations du malade d'à côté... La morphine fait toujours effet...
Je me demande de loin en loin combien de temps il va me falloir encore attendre avant de retrouver ma famille...
Tout à coup je perçois du bruit à ma gauche. Je tourne la tête. La sage-femme est de retour. Auprès d'elle il y a une petite boîte de plastique transparente... avec un bébé à l'intérieur.
Mon bébé.
- J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, me dit-elle alors que je tourne le regard vers elle.
Je n'entends pas la bonne nouvelle.
- ... la mauvaise c'est que votre bébé est en détresse respiratoire. Il a besoin d'oxygène. Du fait de la césarienne ses petits poumons n'ont pas complètement explusés le liquide, qui est d'habitude pré-évacué durant le travail. Donc on le transfère en néonatalogie.
Quoi ? Mon bébé a du mal a respirer ? J'ouvre des yeux anxieux sur le petit poupon en couche et en bonnet qui est allongée dans la couveuse. Je vois sa petite poitrine qui se soulève a un rythme infernale. Une voile de larme me brouille la vue... Mon bébé... je n'ai même pas eu le temps de le tenir contre moi...
- Je vais vous le donner un peu, déclare la sage-femme.
- Laissez le dans sa couveuse s'il a besoin d'oxygène, dis-je, apeurée.
- Rien qu'une minute, ça ira.
Elle ouvre précautionneusement la bulle de plastique, puis soulève le petit corps rose de mon bout de chou et le dépose sur ma poitrine. Mon bébé... il est tout chaud, tout doux, et tellement beau... Son petit visage est lisse et frais, en le voyant si joli on peine à croire que ce petit ange est en détresse.
- Ne vous inquiétez pas, reprend la sage-femme. Ce genre de cas n'est pas rare dans les naissances par césarienne, ça va bien se passer.
Cette fois je n'ai pas la force d'acquiescer. Je serre mon bébé dans mes bras et l'embrasse sur le front, puis la sage-femme le reprend précautionneusement et le replace dans sa gangue protectrice.
- Votre mari sera avec lui. D'ailleurs il vous transmet de gros bisous.
Je pleure.
- Tout va bien se passer, assure la sage-femme, l'air peiné. Allez, je l'emmène en néonat... Essayez de vous reposer.
La couveuse s'éloigne. Je regarde mon fils disparaitre par la porte, puis laisse retomber ma tête sur l'oreiller et fixe les plafonniers, seuls compagnons de ma douleur.
Mardi 17 aôut, 12h30... Quoique que la sage-femme ait pu dire, je ne sais pas si mon bébé va survivre, et j'ai peur... atrocement peur...
Fin de la première partie.
Excusez moi pour les fautes, je ne me suis pas relue, pas le temps ^^.
Dernière modification par Scarlett le sam. août 28, 2010 4:29 pm, modifié 3 fois.
Re: Mon fils, ma bataille...
Tu écris bien Scarlett!
La suite!
La suite!

Re: Mon fils, ma bataille...
Je plussoie !! ça donne vraiment envie de découvrir la suite.
En tout cas, l'équipe qui t'as prise en charge semble vraiment bien !
Et de part ma profession, j'ai pu assister à des accouchements voie-basse et par césarienne, et une chose est sûre, l'émotion est la même dans les 2 cas
Rooo, ça y est, je voie de nouveau trouble en y repensant..
Bon courage à toi pour la suite de ta "remise en forme" !
En tout cas, l'équipe qui t'as prise en charge semble vraiment bien !
Et de part ma profession, j'ai pu assister à des accouchements voie-basse et par césarienne, et une chose est sûre, l'émotion est la même dans les 2 cas

Rooo, ça y est, je voie de nouveau trouble en y repensant..

Bon courage à toi pour la suite de ta "remise en forme" !
Re: Mon fils, ma bataille...
Moi aussi j'attends la suite, même si je connais en gros le fin mot de l'histoire!^^
En tous cas j'aime beaucoup ta manière de raconter les évènement, ça aide à mieux s'immerger, et en parallèle on voit de manière assez nettte ce que ça a été psychologiquement parlant pour toi, à chaque étape de cette semaine "infernale" (le terme me semble approprié). Je regrette vraiment de voir que dès le départ tu t'inquiétais autant, compte tenu de ce qui "t'attends..." mais je suis très content de pouvoir obtenir ce compte rendu détaillé, en espérant que décrire ces évènements, t'aidera peut-être aussi à chasser les images qui hantent ta mémoire. :=)
Sois assurée que plusieurs ont pensé à toi, même si c'est aussi du au hasard, dans les 9h du matin justement^^ J'aurai vraiment aimé pouvoir te rassurer sur le moment, de n'importe quelle manière, mais bon, les choses sont comme elles sont, et le principal reste que toi et César soient en bonne santé aujourd'hui!

(et ménage toi !!!)
En tous cas j'aime beaucoup ta manière de raconter les évènement, ça aide à mieux s'immerger, et en parallèle on voit de manière assez nettte ce que ça a été psychologiquement parlant pour toi, à chaque étape de cette semaine "infernale" (le terme me semble approprié). Je regrette vraiment de voir que dès le départ tu t'inquiétais autant, compte tenu de ce qui "t'attends..." mais je suis très content de pouvoir obtenir ce compte rendu détaillé, en espérant que décrire ces évènements, t'aidera peut-être aussi à chasser les images qui hantent ta mémoire. :=)
Sois assurée que plusieurs ont pensé à toi, même si c'est aussi du au hasard, dans les 9h du matin justement^^ J'aurai vraiment aimé pouvoir te rassurer sur le moment, de n'importe quelle manière, mais bon, les choses sont comme elles sont, et le principal reste que toi et César soient en bonne santé aujourd'hui!

(et ménage toi !!!)
Re: Mon fils, ma bataille...
Merci pour ton soutien Wilhelm (oui, oui je me ménage, mon mari y veille d'ailleurs !), merci à tous pour ces charmants commentaires
.
En effet en parler m'aide à évacuer l'angoisse, qui est encore bien présente aujourd'hui, alors même que bébé César parait parfaitement remis...
[edit : dsl pour le texte bourré de répétition, de faute etc. Comme je disais je me suis à peine relue...
]

En effet en parler m'aide à évacuer l'angoisse, qui est encore bien présente aujourd'hui, alors même que bébé César parait parfaitement remis...
[edit : dsl pour le texte bourré de répétition, de faute etc. Comme je disais je me suis à peine relue...

Re: Mon fils, ma bataille...
Oui c'est vraiment très bien écrit ! Vivement la suite !
Au fait tu la connais maintenant la bonne nouvelle ou pas ? ^^
Et oui les anesthésistes font un travail merveilleux, et difficile s'il en est ! Aimons les ! dixit un fils d'anesthésiste
Au fait tu la connais maintenant la bonne nouvelle ou pas ? ^^
Et oui les anesthésistes font un travail merveilleux, et difficile s'il en est ! Aimons les ! dixit un fils d'anesthésiste
Re: Mon fils, ma bataille...
Non, je n'en ai strictement aucun souvenirRosslaew a écrit :Au fait tu la connais maintenant la bonne nouvelle ou pas ? ^^

Re: Mon fils, ma bataille...
Trop sensible, j'peux pas lire mais je t'apporte tout mon soutien et mes clap clap pour tout ça (j'ai parcouru en diag)
La suite qd même !
La suite qd même !

Re: Mon fils, ma bataille...
Bon, désolé Scarlett, mais tu m'as convaincu que j'avais pas envie d'accoucher tout de suite.
Il me reste plus qu'à trouver comment ne pas tomber enceinte.
Sinon je confirme que la détresse respiratoire c'est très grave. J'ai eu ce genre de problèmes à la naissance et regarde ce que je suis devenu, un vilain bisexuel, y a carrément de quoi se faire du soucis hein
.
Et c'était juste charmant de te lire, et si je suis pas motivé pour accoucher comme je le disais plus haut, ça m'a pas découragé d'avoir des enfants ... au contraire
. Bien joué madame \o/.
Il me reste plus qu'à trouver comment ne pas tomber enceinte.
Sinon je confirme que la détresse respiratoire c'est très grave. J'ai eu ce genre de problèmes à la naissance et regarde ce que je suis devenu, un vilain bisexuel, y a carrément de quoi se faire du soucis hein

Et c'était juste charmant de te lire, et si je suis pas motivé pour accoucher comme je le disais plus haut, ça m'a pas découragé d'avoir des enfants ... au contraire

Re: Mon fils, ma bataille...
Ouh là... pas facile tout ça !
Mais je suppose que si vous êtes tous les 3 à la maison maintenant, c'est que tout s'est arrangé
.
J'attends la suite quand même, parce qu'en plus, c'est bien écrit
.
Mais je suppose que si vous êtes tous les 3 à la maison maintenant, c'est que tout s'est arrangé

J'attends la suite quand même, parce qu'en plus, c'est bien écrit
