L'alternative "idéale"

[Viridis]

Généralement la majorité des homo a plus de difficultés de devenir parents, Les parcours de vie divers permettant de contourner l'impossibilité d'adopter. Il existe une alternative qui permette de combler le manque si on a la chance d'avoir des frères et soeur en devenant un jour, parrain ou marraine.
Personnellement, je ne me vois avoir un jour des enfants parce que je me sens pas capable de prendre cette responsabilité pour des raisons diverses que je n'exposerais pas. J'ai toujours considéré que ma situation de grand frère me permettrait d'avoir le juste milieu. Sauf que récemment, ma soeur a précisé les raisons de son choix : Je suis en quelque sorte le relais responsable si un jour il arriverait le pire ... J'ai réalisé qu'il s'agit d'un choix plus que sérieux de sa part.
Pour le moment, je n'ai pas confirmé mon accord, mais lorsque le plus beau jour de sa vie arrivera, je me demande si je suis la bonne personne. A votre avis, dois-je accepter sa proposition ?

[ExMembre]

De quelle sorte de parrainage parles-tu : parrain au sens religieux ou parrain civil ?

Le parrainage catholique est lié au baptême, et charge le parrain ou la marraine d’aider le filleul dans le chemin de la Foi. Es-tu bien baptisé ? Vas-tu bien à la messe tous les dimanches ? T’es-tu confessé récemment de tes dernières fautes ? Es-tu sûr de ne pas être coupable de ces horribles pêchés que sont l’homosexualité et la masturbation ? Repens-toi, pauvre pécheur, toi qui veux prendre en charge la spiritualité d’un jeune enfant, un petit être pur, et de le guider selon les préceptes de notre Très Sainte Mère l’Eglise. Mais Dieu aime les pécheurs. Il ne veut pas qu’ils meurent, c’est-à-dire qu’ils aillent en enfer. Il a envoyé son fils Jésus pour sauver ces hommes : "c'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier." (1 Timothée 1:15). Tu as donc la bénédiction du copain Timothée, et ainsi soit-il. Amen.

Par contre si tu parles de parrainage civil, je ne connais pas la loi française, mais de par chez moi, l’acte de parrainage n’a aucune valeur légale. Il relève de la coutume, les municipalités ne peuvent même pas les enregistrer dans les actes d’état-civil. Donc, légalement, tu n’aurais aucune obligation. Il s’agirait plutôt d’une sorte de contrat moral entre toi, les parents et le p’tit bout. Et là, ça dépend de ton attitude vis-à-vis des enfants. Si tu es comme moi, à ne plus vouloir lâcher un bébé une fois qu’on l’a mis dans tes bras, tu vas adorer ce rôle de parrain. D’un autre côté tu seras déjà l’oncle … ce lien me paraît déjà important, donc parrain, en plus : pourquoi pas ?

[amélie-sens]

oui, à toi de définir le lien que tu voudras avoir avec l'enfant de ta soeur; mais n'accepte pas ce rôle "en remplacement " des enfants que tu ne pourrais avoir car ça n'a rien à voir : un "filleul" (mettons civil) tu ne vis pas avec, tu joues avec à l'occasion, tu ne diriges pas sa vie, tu ne prends pas de décision...même si tu peux mettre une jolie photo de lui sur ton bureau (comme les collègues) c'est bien le seul point commun!!!

[zphyr]

Ben moi je trouve que tu en as envie mais que ça te fait peur... Alors n'hésite pas : éduquer c'est comme gravir une montagne : c'est monstrueux, mais ça se fait pas après pas (Bruce-lee-deumédeu, penseur chinois très ancien que je viens d'inventer). Les faux pas faisant partie de la construction de la jeune pousse à baffer qu'elle n'écoute rien de ce que je dis !
Bref, c'est aussi un lien de parenté que te demande ta sœur, parce qu'elle a confiance en toi et donc, le rejeton se sentira assez en sécurité avec son tonton favori.
Tu peux en profiter pour l'emmener au cinéma, au musée, à la piscine, les trucs funs en plus de l'essentiel que ses parents se coltinent eux quotidiennement. C'est une belle place et même si elle t'angoisse par avance, ne la laisse pas passé !

[Viridis]

@ ray-steam
Si dans la forme, il y a un aspect religieux dans notre éducation (baptême, communion), cela s'est arrêté là. On a plutôt tué le temps à observer les vitraux qu'autre chose. Ma soeur a préféré ce pacser et en ce qui me concerne, mis à part le côté touriste et cérémonies, je ne fréquente pas ce genre d'endroits. Bien que l'éducation religieuse était bien ancrée dans la famille maternelle (la mère de mon cousin qui a fait son co est une pire catho au passage), on a juste tenu compte de la tradition, c'est un lien privilégie avant tout.

C'est peut-être con mais quand ma soeur a expliqué les raisons de son choix au cours d'une banale conversation, je me suis demandé si j'allais pouvoir remplir ce rôle de substitut qu'elle attend visiblement de moi, sachant que j'ai un plus de mal à me projeter dans l'avenir comparé aux autres en général.

[ExMembre]

je me suis demandé si j'allais pouvoir remplir ce rôle de substitut qu'elle attend visiblement de moi, sachant que j'ai un plus de mal à me projeter dans l'avenir comparé aux autres en général.

Je fais peut-être de la projection, rêvant de ce rôle depuis toujours, mais : je pense que ce rôle de parrain te ferait le plus grand bien, en t'obligeant à te projeter dans l'avenir, justement

[Rusalka]

Je ne sais pas si le rôle de parrain est vraiment une projection. Même si ta soeur l'a exprimé ainsi, hein, je veux le rôle en tant que tel.
Parce que de toute façon, le bambin, pour le moment il est tout petit, non ? donc niveau responsabilité, à part les couches et le biberon le jour où ta sœur a besoin d'un baby-sitter, c'est pas transcendant !

Tu auras donc le temps de voir venir quelle place tu prends pour l'enfant, pour vous construire un univers à vous, proche de celui des parents mais plus personnel.

[ExMembre]

+1 pour Rusalka.

[Viridis]

Ben moi je trouve que tu en as envie mais que ça te fait peur... Alors n'hésite pas : éduquer c'est comme gravir une montagne : c'est monstrueux, mais ça se fait pas après pas

Même si la suite n'aura rien à voir avec la situation décrite au début de ce topic, je voudrais rebondir là dessus dans le sens où il est dans la continuité. Actuellement, je me retrouve dans cette alternative plus rapidement que prévue et je me sens un peu largué sur ce coup. L'été dernier, j'ai fait connaissance d'une personne qui est devenue une amie. Cette dernière a quitté mari et foyer avec ses trois enfants pour retrouver la région de son enfance. Les enfants n'ayant eu aucun repère (les limites qu'on est sensé leur apprendre pendant les premières années), c'est un peu le bordel, d'autant plus que la mère n'a aucune patience pour les reprendre : ça crie plus qu'autre chose alors qu'il ne suffit que de quelques règles pour les recadrer.
En voyant cette amie régulièrement, je me trouve confronté à l'éducation malgré moi. Il m'est arrivé à plusieurs reprises d'intervenir. C'est difficile à dire mais j'ai l'impression qu'elle s'y prend mal, les deux petits forment un binôme infernal jouant sur la surenchère (en mode je continue de tester les limites allant jusqu'à provoquer l'ado qui parfois se fait engueler pour rien...), elle a tendance à s'effacer dans ces moments-là comme si elle se déchargeait de sa responsabilité, J'ai même l'impression que cela l'arrange mais honnêtement cela me dérange un peu, ce n'est pas à moi à prendre le relais chaque fois que je la vois. Pourtant, j'ai envie de l'aider, elle serait plus disponible pour refaire sa vie (car là aussi, il y a du boulot, pour le moment les enfants comme une excuse constituant un frein...), je pourrais lui donner quelques conseils mais n'ayant pas d'enfants, je trouve en même temps que ce serait déplacé de ma part voir pas crédible du tout, sachant qu'elle risque de mal le prendre. Alors comment lui dire avec tact, qu'un enfant, même s'il a des humeurs changeantes, des crises ect... est capable de comprendre les limites si on lui parle calmement face à face et non en criant de l'autre bout de la table ? Officiellement je suis un "tonton de substitution" mais je ne fais pas parti de la famille.

[zphyr]

Parce que quand on est parent on a le nez dans le guidon et qu'on ne peut prendre du recul, oui, tu peux lui dire ce que tu penses de son éducation. Elle te sera reconnaissante (ou pas !)