Parents qui ne comprennent pas...
Parents qui ne comprennent pas...
Bonjour a tous,
Je suis assez débutante en ce qui concerne les forums donc ce je ne sais pas trop par ou commencer. Je crois qu'une vague présentation et explication de la situation s'impose. Alors voila, je suis donc lesbienne et qui plus est quelqu'un qui se pose enormément de questions. Mes parents sont loin d'être homophobes mais ne comprennent pas mon orientation avec laquelle je suis pourtant parfaitement en accord. C'est quelque chose chez moi d'extrèmement naturelle et avec lequel je n'ai vraiment aucun problème, je m'assume parfaitement et fait face au regard des autres qui ne me gène aucunement. Et tout mon entourage et le monde extérieur est au courant. Malheureusement, je sors d'une depression sévère qui n'a aucun rapport avec ma sexualité, et mes parents ont d'abord pensé que j'était tombé malade à cause de ça. Maintenant, ils restent verrouiller sur le fait qu'il y a forcément eu un "bug" quelque part dans mon éducation ou ailleurs et que ça ne sera qu'une expérience. En plus de leurs nombreux bloquages: ma mère ne comprends pas que je puisse avoir recours à des sites de rencontre, ni comment une relation entre fille peux m'épanouir et me satifaire, elle trouve que je parle trop de mon homosexualité, que je l'affiche et la porte comme un étendard, ne comprends pas pourquoi j'ai envie de m'invertir au niveau associatif, que j'ai envie de rencontrer d'autres homo, trouve que je me "communautarise" trop, pense que j'enchaine les copine alors que je n'en ai eu que 4, ce que je trouve loin de l'enchainement, mes parents sont incapables de me considérer en couple quand j'ai une copine et ne réalise pas encore qu'il y ai de grandes chances pour que ma sexualité soit définitive. Un de ses plus gros bloquage est: comment est ce possible que je vive bien mon coming out et que j'en parle si bien alors que certaines de mes copines ne s'assumaient absolument pas? Alors voila ma grande question actuelle, est ce que le fait que j'ai très bien vécu la découverte de ma sexualité veut dire que je ne suis pas homo? Suis la seule à avoir bien vécu ma découverte?
Vos réactions m'aideraient beaucoup, merci d'avance à ceux qui répondront...
Edit Hybride : Les couleurs sont habituellement réservées pour la modération ou pour des occasions ponctuelles. En l'occurrence j'enlève, ça permettra à plus de monde de lire sans s'arracher les yeux.
Je suis assez débutante en ce qui concerne les forums donc ce je ne sais pas trop par ou commencer. Je crois qu'une vague présentation et explication de la situation s'impose. Alors voila, je suis donc lesbienne et qui plus est quelqu'un qui se pose enormément de questions. Mes parents sont loin d'être homophobes mais ne comprennent pas mon orientation avec laquelle je suis pourtant parfaitement en accord. C'est quelque chose chez moi d'extrèmement naturelle et avec lequel je n'ai vraiment aucun problème, je m'assume parfaitement et fait face au regard des autres qui ne me gène aucunement. Et tout mon entourage et le monde extérieur est au courant. Malheureusement, je sors d'une depression sévère qui n'a aucun rapport avec ma sexualité, et mes parents ont d'abord pensé que j'était tombé malade à cause de ça. Maintenant, ils restent verrouiller sur le fait qu'il y a forcément eu un "bug" quelque part dans mon éducation ou ailleurs et que ça ne sera qu'une expérience. En plus de leurs nombreux bloquages: ma mère ne comprends pas que je puisse avoir recours à des sites de rencontre, ni comment une relation entre fille peux m'épanouir et me satifaire, elle trouve que je parle trop de mon homosexualité, que je l'affiche et la porte comme un étendard, ne comprends pas pourquoi j'ai envie de m'invertir au niveau associatif, que j'ai envie de rencontrer d'autres homo, trouve que je me "communautarise" trop, pense que j'enchaine les copine alors que je n'en ai eu que 4, ce que je trouve loin de l'enchainement, mes parents sont incapables de me considérer en couple quand j'ai une copine et ne réalise pas encore qu'il y ai de grandes chances pour que ma sexualité soit définitive. Un de ses plus gros bloquage est: comment est ce possible que je vive bien mon coming out et que j'en parle si bien alors que certaines de mes copines ne s'assumaient absolument pas? Alors voila ma grande question actuelle, est ce que le fait que j'ai très bien vécu la découverte de ma sexualité veut dire que je ne suis pas homo? Suis la seule à avoir bien vécu ma découverte?
Vos réactions m'aideraient beaucoup, merci d'avance à ceux qui répondront...
Edit Hybride : Les couleurs sont habituellement réservées pour la modération ou pour des occasions ponctuelles. En l'occurrence j'enlève, ça permettra à plus de monde de lire sans s'arracher les yeux.
Re: Parents qui ne comprennent pas...
Salut Hatachi, et bienvenue. À te lire, j'ai envie de dire que t'as eu de la chance de bien vivre ton coming-out à toi-même et d'être aujourd'hui bien dans ta peau. Tu n'es pas la seule, tu n'es pas anormale, mais tu as indéniablement de la chance. Tu n'as aucune raison de te laisser brider par les esprits chagrins qui te voudraient mal dans ta peau, ou plutôt honteuse.
Pour tes parents, si c'est encore vivable, laisse faire. Il leur faudra du temps, mais ils finiront par lâcher. En attendant vis ta vie, et sois heureuse !
Ah, et je ne peux que t'inciter à passer par la section accueil, c'est qu'on est curieux !
Pour tes parents, si c'est encore vivable, laisse faire. Il leur faudra du temps, mais ils finiront par lâcher. En attendant vis ta vie, et sois heureuse !
Ah, et je ne peux que t'inciter à passer par la section accueil, c'est qu'on est curieux !

Re: Parents qui ne comprennent pas...
Tout pareil qu'hybride. Que tu ais très vite assumé, et que tu n'ais pas eu de soucis particulier pour en parler prouve que l'ambiance était à la tolérance dans ta famille, et qu'ils n'ont jamais particulièrement stigmatisé les homos (enfin je pense, corrige moi si je me trompe). Alors avec de bonnes bases comme celle ci, même si ils ne sont pas fous de joie pour l'instant, l'idée fera son chemin petit à petit 

Re: Parents qui ne comprennent pas...
Quand tu trouveras "LA fille" qui te fera vraiment craquer au point que c'est avec elle que tu feras ta vie, que vous serez ensemble depuis quelques années, sans doute que tes parents réaliseront enfin une bonne fois pour toute que tu es bel et bien lesbienne et heureuse avec une fille. Jusque là, ils peuvent toujours s'illusionner, se dire que c'est une passade, une révolte, un réaction anticonformiste et que ça passera avec l'âge...
Re: Parents qui ne comprennent pas...
Oh le joli lapsus ! Tu as sûrement voulu dire investir, mais invertir est quand même approprié au contextehatachi a écrit : j'ai envie de m'invertir

Je suis globalement d'accord avec les autres. Laisse du temps à tes parents, quand ils te verront vraiment épanouie dans une relation et/ou des activités associatives, les remarques grincheuses passeront.
Par contre, sans vouloir être indiscrète, quel âge as-tu ? Parce qu'il y a une grande différence dans tes liens avec tes parents si tu as 15 ans et dépend d'eux, ou si tu en as 20 et est (quasiment) indépendante.
Re: Parents qui ne comprennent pas...
Il y a quelques jours, ma mère m'a dit qu'elle acceptait, mais qu'elle ne comprenait pas mon orientation, je crois qu'elle s'est surtout mis en tête que deux filles ben... Ca fait pas de petits enfants
puisqu'elle me l'a dit elle même "je n'aurai pas de petits enfants"
(la copine de mon frère étant enceinte, le raisonnement ne me parait pas aussi logique que ça, mais soit) et pour tout dire elle cherche aussi d'où-que-c'est-que-ça-peut-bien-venir. Forcément de mon père... Allez savoir pourquoi vous... Ah oui, parce qu'un de mes oncles (frère de mon père) est gay. Donc j'ai "pêché" le "mauvais" gêne de son côté forcément.
Moi qui croyait que tout allait pour le mieux dans le meilleur des monde... Si je n'avais pas fait mon CO à mon frère, je n'aurais sans doute pas eu le ressenti de ma mère étant donné que c'est suite à ce dernier qu'elle me l'a dit. Quant à mon frère, c'est genre: C'est pas possible, pas elle, elle changera sûrement d'idée,... Enfin, discours somme toute "normal" quoi.
Moi, je ne cherche pas, je me dis qu'ils finiront bien par s'y faire et que si jamais tel n'était pas le cas, ben tant pis pour eux
, j'ai assez fait passer ma famille avant moi, pour enfin vivre ce que j'ai à vivre et arriver à être heureuse.
Des questions, évidemment j'en ai, mais je ne me prends plus la tête avec, advienne que pourra...
Voilà ma petite contribution


Moi qui croyait que tout allait pour le mieux dans le meilleur des monde... Si je n'avais pas fait mon CO à mon frère, je n'aurais sans doute pas eu le ressenti de ma mère étant donné que c'est suite à ce dernier qu'elle me l'a dit. Quant à mon frère, c'est genre: C'est pas possible, pas elle, elle changera sûrement d'idée,... Enfin, discours somme toute "normal" quoi.
Moi, je ne cherche pas, je me dis qu'ils finiront bien par s'y faire et que si jamais tel n'était pas le cas, ben tant pis pour eux

Des questions, évidemment j'en ai, mais je ne me prends plus la tête avec, advienne que pourra...
Voilà ma petite contribution
Re: Parents qui ne comprennent pas...
Tes parents semblent avoir une image de toi qui n'est pas la bonne. Ils se trompent sur la raison de ta dépression, ne comprennent pas ce que tu recherches via l'associatif, te voient comme une fille légère... Le dialogue est-il possible avec eux ? Peux-tu leur expliquer ce que tu ressens, ce qu'il te faut, qui tu es ? Sont-ils à l'écoute, et susceptibles de vouloir te comprendre vraiment ?hatachi a écrit :Mes parents (...) ne comprennent pas , mes parents ont d'abord pensé que (...) ils restent verrouillés (...) ma mère ne comprends pas pourquoi (...) , pense que(...) alors que (...)
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Re: Parents qui ne comprennent pas...
C'est une réaction plus ou moins "normale" de parent (attention, c'est plus dans le sens "courante" que je prend ce mot, et pas dans le sens "c'est la réaction à avoir). Ma mère a mis longtemps à accepter pour moi, elle a pleurer, penser que c'était de sa faute, que ce n'était qu'une passade etc.
Le point positif, c'est que l'on a jamais arrêté d'en parler. Même quand je devais entendre des choses pas très agréables (sans aller dans l'extrême, mais elle me disait par exemple qu'elle ne voulait pas me regarder embrasser ma copine, c'est pas agréable mais pas inacceptable) ou qui prêtait à sourire (elle m'avait dit qu'il y avait des gens qui n'avaient aucune vie sexuelle et n'était pas plus malheureux, me proposant en filigrane d'adopter ce style de vie), j'ai expliquer, calmer, approfondis, mis à mal les clichés etc.
Comme dis précédemment, si la situation n'est pas invivable, laisse faire un peu le temps, discute en si ce n'est pas trop pénible. C'est sur, ça te semblera long, mais j'espère que comme moi, elle finira, à défaut de comprendre, par se faire une raison et à te prendre telle que tu es.
Courage !
Le point positif, c'est que l'on a jamais arrêté d'en parler. Même quand je devais entendre des choses pas très agréables (sans aller dans l'extrême, mais elle me disait par exemple qu'elle ne voulait pas me regarder embrasser ma copine, c'est pas agréable mais pas inacceptable) ou qui prêtait à sourire (elle m'avait dit qu'il y avait des gens qui n'avaient aucune vie sexuelle et n'était pas plus malheureux, me proposant en filigrane d'adopter ce style de vie), j'ai expliquer, calmer, approfondis, mis à mal les clichés etc.
Comme dis précédemment, si la situation n'est pas invivable, laisse faire un peu le temps, discute en si ce n'est pas trop pénible. C'est sur, ça te semblera long, mais j'espère que comme moi, elle finira, à défaut de comprendre, par se faire une raison et à te prendre telle que tu es.
Courage !

Re: Parents qui ne comprennent pas...
Tu n'es pas la seule à avoir très bien vécu la découverte de ton homosexualité et à très bien l'assumer voire la revendiquer, moi aussi
Mais, c'est vrai qu'en lisant ici et là des témoignages de gens pour qui le chemin de l'assumation fut et est encore douloureux et semé d'embûches, il semble qu'on soit des exceptions. De chanceuses exceptions.
Je ne saurais dire ce qui a été différent pour toi comme pour toi et d'où vient le fait qu'être lesbienne ne nous paraît pas mal ou grave ou quoi que ce soit de négatif.
Mais, c'est clair qu'on a une sacrée veine à ce niveau là.
J'en ai même encore plus parce que ma mère a moi s'en contrefiche comme de son premier couteau à beurre.
Je n'ai pas trop de conseils à te donner à ce niveau là donc, au niveau familial j'entends, je te souhaite juste que ça se tasse et qu'au fil du temps, tes parents réalisent que tu es bel et bien lesbienne et que tu es heureuse comme ça, réellement.
On a je pense (et il y aurait matière à débat là dessus) une image du jeune gay comme un être torturé, souvent suicidaire (et c'est aussi souvent l'argument des parents qui apprenant l'homosexualité de leurs enfants, disent qu'ils auraient préféré une autre voie que celle-ci qui promet d'être difficile et douloureuse, comme si c'était forcé, que l'homosexualité ne puisse pas être sereinement vécue ... bref ... )
Peut être que tes parents ont juste besoin de temps, pour voir que tu continues à être bien dans ta peau, que tu n'es pas une dépressive en latence, que tu as une vie amoureuse normale et épanouissante.
Quoiqu'il en soit, pour répondre à ta dernière question, non, le fait que tu sois bien dans ta peau de lesbienne, que ça n'ait posé aucun souci que tu te découvres et que tu t'assumes ne fait pas de toi une fausse lesbienne ou une mauvaise lesbienne.
C'est peut être que ta façon d'envisager la vie en général t'a évité certaines angoisses par lesquelles passent les autres. Peut être que tu es moins 'conditionnée', peut être que tu as résolu certains trucs toute seule avant...
Moi je sais que ma vision de la vie (dans son ensemble) était très flexible. Peut être juste que tu sais t'adapter et trouver ton bonheur quelle que soit la manière dont les choses se présentent.
Profite en et ne te pose pas de questions. Ne crée pas les angoisses que tu n'as pas. Les doutes et les questionnements ne sont pas un passage obligatoire pour tout gay/lesbienne qui se respecte, et courage avec ta famille

Mais, c'est vrai qu'en lisant ici et là des témoignages de gens pour qui le chemin de l'assumation fut et est encore douloureux et semé d'embûches, il semble qu'on soit des exceptions. De chanceuses exceptions.
Je ne saurais dire ce qui a été différent pour toi comme pour toi et d'où vient le fait qu'être lesbienne ne nous paraît pas mal ou grave ou quoi que ce soit de négatif.
Mais, c'est clair qu'on a une sacrée veine à ce niveau là.
J'en ai même encore plus parce que ma mère a moi s'en contrefiche comme de son premier couteau à beurre.
Je n'ai pas trop de conseils à te donner à ce niveau là donc, au niveau familial j'entends, je te souhaite juste que ça se tasse et qu'au fil du temps, tes parents réalisent que tu es bel et bien lesbienne et que tu es heureuse comme ça, réellement.
On a je pense (et il y aurait matière à débat là dessus) une image du jeune gay comme un être torturé, souvent suicidaire (et c'est aussi souvent l'argument des parents qui apprenant l'homosexualité de leurs enfants, disent qu'ils auraient préféré une autre voie que celle-ci qui promet d'être difficile et douloureuse, comme si c'était forcé, que l'homosexualité ne puisse pas être sereinement vécue ... bref ... )
Peut être que tes parents ont juste besoin de temps, pour voir que tu continues à être bien dans ta peau, que tu n'es pas une dépressive en latence, que tu as une vie amoureuse normale et épanouissante.
Quoiqu'il en soit, pour répondre à ta dernière question, non, le fait que tu sois bien dans ta peau de lesbienne, que ça n'ait posé aucun souci que tu te découvres et que tu t'assumes ne fait pas de toi une fausse lesbienne ou une mauvaise lesbienne.
C'est peut être que ta façon d'envisager la vie en général t'a évité certaines angoisses par lesquelles passent les autres. Peut être que tu es moins 'conditionnée', peut être que tu as résolu certains trucs toute seule avant...
Moi je sais que ma vision de la vie (dans son ensemble) était très flexible. Peut être juste que tu sais t'adapter et trouver ton bonheur quelle que soit la manière dont les choses se présentent.
Profite en et ne te pose pas de questions. Ne crée pas les angoisses que tu n'as pas. Les doutes et les questionnements ne sont pas un passage obligatoire pour tout gay/lesbienne qui se respecte, et courage avec ta famille

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- Inscription : mer. août 26, 2009 10:29 am
Re: Parents qui ne comprennent pas...
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C'est peut être que ta façon d'envisager la vie en général t'a évité certaines angoisses par lesquelles passent les autres. Peut être que tu es moins 'conditionnée', peut être que tu as résolu certains trucs toute seule avant...