Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre père.

Un de vos proches est homo, bi,trans ? Vous êtes homo, bi, trans, et les relations avec votre famille vous posent questions ? Cette section vous est dédiée.
Bi-punkette
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Bi-punkette »

Mon père a la cinquantaine, une barbe qui m'a toujours énervée parce que ça pique quand on dit bonjour, et les cheveux poivres et sels.
Il a toujours été assez ... Absent. Même quand il était là. C'est toujours assez vrai aujourd'hui, d'ailleurs.
Il parle beaucoup, il a des idées très arrêtées sur le monde en général et la population d'aujourd'hui.. Ce qui vaut les soupirs de ma mère et mes réflexions peu utiles, du genre "Taré.."
Bref. Il aime les jeux de mots foireux, il a un humour spécial et ma mère l'engueule quand il fait les blagues à deux balles que lui raconte son ami pansu et qu'elle et moi, ne supportons pas. Il aime aussi l'humour noir, d'ailleurs ça ne passe pas avec tout le monde, mais ça, il s'en fiche.
Il se plaind toujours de ses problèmes d'argent, mais on sait tous que c'est parce qu'il est TROP honnête et généreux, aussi. Il dit que l'argent ne signifie pas grand chose.
C'est une personne qui se contredit souvent. Il n'a jamais tenu aucune remarque homophobe. D'ailleurs, il a des amis gays avec qui il s'entend plutôt bien.
Malgré tout, il travaille presque.. Tout le temps, et est absent. Il ne sait presque rien de ma vie car il ne s'en est jamais soucié. Il ne connait ni mon emploi du temps, ni le nom de mes ami(e)s, ni même mes goûts en général (sauf musicaux, car parler musique, ça, il sait). Il n'est pas observateur. Il ne remarque pas si je me teinds les cheveux ou si je me fais un piercing. Il ne regarde que rarement mon bulletin scolaire, car il a des idées arrêtées sur tout, et il dit "Si tu ne travailles pas, on ne va pas le faire pour toi, c'est ton problème, pas le mien"
Je ne crois pas qu'il s'en fiche malgré tout. J'ai renoncé à vouloir lui parler de ma vie au quotidien, car il n'écoute pas et que parler dans le vide, ça m'énerve.
En revanche, on tient parfois de longues discussions (à table en général) sur la politique, la musique, les films cultes (enfin SES films cultes) et de plein d'autres choses ...

J'oublie surement de dire des choses, mais je crois que le principal est là. ^^
Voilà :souris:

Edit: Il a une personnalité addictive. Il est accro à son association, à son travail, à ses deux chiens, au café et au tabac. Personne ne peut lui faire lâcher ça.
soleildusud
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par soleildusud »

Hé bé, De Luxe je ne sais trop que dire... vu la description de ton père, et tu dis que tu l'aimes plus que ta mère, je voudrais bien pouvoir lire le long récit dont tu parles malheureusement.... suis pas encore autorisée à aller dans cette partie du forum grrrrrr ! :mrgreen:
Bon j'avais re-proposé le sujet alors je vais tenter d'y répondre du coup !

Mon père je dois dire que je l'ai pas beaucoup connu avant mes 17 ans, parents divorcés je le voyais pendant une partie des vacances, vu qu'il était loin ça pouvait pas être les week-ends. Et quand j'étais chez lui je partageais rien avec lui, j'étais avec ma soeur la plupart du temps, lui travaillait, et le peu de vacances qu'il avait en même temps que moi eh bien on s'est pas rapprochés du tout je pense qu'il était déjà trop tard, la chouchoute c'était ma petite soeur et avec moi pas de geste tendre ni de tête à tête (j'aurais apprécié qu'on se fasse de temps en temps une sortie juste tous les deux, avoir un petit privilège de grande mais bon...) Finalement il m'aimait à sa façon discrète et maladroite. Je pense que je lui manquais mais les moments où on était ensemble il avait du mal à "saisir l'occasion" et en profiter.
A part ça très fort en gueule, avec mes soeurs on a hérité de son "fort caractère", ça gueulait beaucoup les soirs à table, maintenant je ne sais pas ce qu'il en est de son évolution, j'espère pour les oreilles de ma belle-mère et de ma soeur qu'il se bonifie avec l'âge O_O

Donc à 17 ans quand j'ai été mise dehors de chez ma mère je suis allée chez lui, il a fallu s'adapter et j'arrivais un peu comme "un cheveu sur la soupe" au moment où il commençait une nouvelle histoire. je me suis sauvée de chez lui dès mes 18 ans en douce, pour me marier avec celui que j'aimais.

Puis fin de mon premier mariage (avec ce garçon algérien) déjà divorcée à 22 ans retour à la case chez papa où ça a été difficile à vivre et ça a donné lieu à beaucoup de disputes et d'incompréhension, donc j'ai tout fait ensuite pour partir le plus vite possible, d'où voyage en Angleterre comme au-pair et je me suis rapidement casée, pas avec le "premier venu", mais presque :niais: ça a tout de même duré 15 ans, hihi !

Et là donc changement radical d'orientation il a été scotché une fois de plus !!! En fait je pense que je l'ai beaucoup surpris par mon indépendance et la façon dont je gérais ma vie, je suis fière finalement d'avoir rien fait comme il fallait, dans le bon ordre tout ça, arf !
Levitz
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Levitz »

C'est un sujet qui me travaille énormément en ce moment.
zphyr a écrit :Moi j'en ai parlé ici.
J'ai commencé à écrire une réponse mais vu comme elle s'étalait, je vais plutôt en faire un article aussi.
La marquise d'O

Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par La marquise d'O »

Je viens vider mon sac ici parce que je ne me vois pas en parler à des membres de ma famille.
Je viens de passer un WE chez mes parents, et jamais je n'ai ressenti autant de morgue chez mon père. Ou pour être plus précise, auparavant, j'avais le sentiment que des personnes extérieures à la famille étaient la cible privilégiée de son mépris, quand il refusait de se lier d'amitié avec, ou seulement d'inviter des gens de notre petite ville parce que personne n'était à son niveau. Maintenant que je m'apprête à me reconvertir dans le métier d'interprète (je le cite "tu travailleras pour des organisations moralement douteuses" (Union européenne = mafia???); "tu ne seras qu'un simple instrument au service des puissants" (ben non, la traduction et l'interprétation font aussi appel à la créativité) pour abandonner le beau métier humaniste qu'est le professorat, sacerdoce de notre famille depuis le XVIIIe siècle, maintenant donc que je m'apprête à briser cette tradition séculaire, je romps aussi le contrat tacite qu'était la relation avec mon père. Elle reposait sur une condition : j'étais censée être le prolongement de son existence, un reflet narcisissant, l'admirant, comblant ses manques affectifs etc. Durant mon enfance, c'était sur moi qu'il projetait à la fois tout son orgueil et sa haine de lui-même (vàv d'une voisine qui complimentait mes parents sur ces enfants "non, celle-là, elle n'est pas belle, elle me ressemble" Si, si, c'était charmant.). Mauvais calcul, des enfants s'avèrent parfois être différent même si on leur remâche à volonté qu'ils sont une réplique à l'identique de leur géniteur. Pour lui, cela semble être une catastrophe. Soutenir un point de vue différent du sien est impossible. Pour la petite histoire, il a suffi que je dise gentiment avoir trouvé Ovide plus facile que César avec ses phrases proustiennes : incrédule, il me fait subir une interro de versification latine, s'étonnant que je sache identifier un hexamètre, pour ensuite se plaindre à ma mère, murmurant que je soutiens systématiquement un point de vue opposé pour le contrarier, que personne ne remarquerait s'il se jetait par la fenêtre, mais qu'heureusement, il ne restait plus que six heures de ma visite à endurer. Même jeu en anglais, interro sur des phrases quotidiennes ("Comment dit-on "Je vous en prie" en anglais ?). Même jeu en allemand, il est atterrée que je ne sois pas catastrophée par une erreur de grammaire ("Plus personne ne parle allemand...") Sa vision de la langue est normative (c'est faux ou juste). Même jeu en politique; je me dis impressionnée par Lady Ashton : soupir exaspéré. Etc. etc.
J'étais venue avec une bonne bouteille de porto et de la bonne humeur. Je suis repartie simplement perplexe face aux tenants et aux aboutissants de ce petit jeu de manipulations malsaines, visant à asseoir son sentiment de supériorité.
La marquise d'O

Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par La marquise d'O »

Je viens vider mon sac ici parce que je ne me vois pas en parler à des membres de ma famille.
Je viens de passer un WE chez mes parents, et jamais je n'ai ressenti autant de morgue chez mon père. Ou pour être plus précise, auparavant, j'avais le sentiment que des personnes extérieures à la famille étaient la cible privilégiée de son mépris, quand il refusait de se lier d'amitié avec, ou seulement d'inviter des gens de notre petite ville parce que personne n'était à son niveau. Maintenant que je m'apprête à me reconvertir dans le métier d'interprète (je le cite "tu travailleras pour des organisations moralement douteuses" (Union européenne = mafia???); "tu ne seras qu'un simple instrument au service des puissants" (ben non, la traduction et l'interprétation font aussi appel à la créativité) pour abandonner le beau métier humaniste qu'est le professorat, sacerdoce de notre famille depuis le XVIIIe siècle, maintenant donc que je m'apprête à briser cette tradition séculaire, je romps aussi le contrat tacite qu'était la relation avec mon père. Elle reposait sur une condition : j'étais censée être le prolongement de son existence, un reflet narcisissant, l'admirant, comblant ses manques affectifs etc. Durant mon enfance, c'était sur moi qu'il projetait à la fois tout son orgueil et sa haine de lui-même (vàv d'une voisine qui complimentait mes parents sur ces enfants "non, celle-là, elle n'est pas belle, elle me ressemble" Si, si, c'était charmant.). Mauvais calcul, des enfants s'avèrent parfois être différent même si on leur remâche à volonté qu'ils sont une réplique à l'identique de leur géniteur. Pour lui, cela semble être une catastrophe. Soutenir un point de vue différent du sien est impossible. Pour la petite histoire, il a suffi que je dise gentiment avoir trouvé Ovide plus facile que César avec ses phrases proustiennes : incrédule, il me fait subir une interro de versification latine, s'étonnant que je sache identifier un hexamètre, pour ensuite se plaindre à ma mère, murmurant que je soutiens systématiquement un point de vue opposé pour le contrarier, que personne ne remarquerait s'il se jetait par la fenêtre, mais qu'heureusement, il ne restait plus que six heures de ma visite à endurer. Même jeu en anglais, interro sur des phrases quotidiennes ("Comment dit-on "Je vous en prie" en anglais ?). Même jeu en allemand, il est atterrée que je ne sois pas catastrophée par une erreur de grammaire ("Plus personne ne parle allemand...") Sa vision de la langue est normative (c'est faux ou juste). Même jeu en politique; je me dis impressionnée par Lady Ashton : soupir exaspéré. Etc. etc.
J'étais venue avec une bonne bouteille de porto et de la bonne humeur. Je suis repartie simplement perplexe face aux tenants et aux aboutissants de ce petit jeu de manipulations malsaines, visant à asseoir son sentiment de supériorité.
Flash:B[L]ack
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Flash:B[L]ack »

La marquise d'O : Je suis désolé, mon post est inutile, mais ton papa me fait peur ~ o/ C'est vraiment effrayant ce genre de comportement ~ @_@

(Un petit kikoo pour la soirée : Histoire de rester dans le sujet, je peux dire que moi j'ai pas de papa ~ !)
zphyr
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par zphyr »

T'aurais dû reprendre le porto !
Nan mais sans dec, je crois que je me serais battu aux poings avec un père comme ça !!!Image

:copain: pour toi.
Mizc
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Mizc »

Tout aussi estomaquée que zphyr à la lecture de ton post, La Marquise ... :erm: Heureusement que tu arrives à faire la part des choses pour sortir de cette relation malsaine ... Enfin, des :copain: en tout cas.

Sinon, je voulais aussi parler de mon père (même s'il n'y a aucun lien avec ce qui précède). Je tiens pas mal de mon père, physiquement, et je tiens ce qui me sert d'esprit scientifique de lui. Mon côté horloge suisse qui aime les choses bien définies, aussi. Mon père a un grand sens du devoir, au niveau familial. Un côté vieille France là dessus. Mon père est d'extraction modeste et a pourtant fait (et réussi) des études longues (enfin pour l'époque, maintenant ce serait une durée "normale", presque), je crois que ça lui a valu un statut particulier parmi ses frères et soeurs et auprès de mes grands-parents. Il est toujours prêt à aider, le plus souvent spontanément. Mon père est une idée de l'archétype de l'homme constructeur (peut-être une façon de ne pas se laisser gagner par des névroses, je ne sais pas. En tout cas je ne l'ai jamais vu plus malheureux que lors de la période de problèmes de santé où il se demandait s'il allait être capable de remarcher un jour...) Mon père est un espèce de grand geek capable d'apprendre tout et n'importe quoi en un temps record tant que ça a une application concrète qui l'intéresse, il m'apprend de nouvelles choses tous les jours, et réciproquement. Politiquement, lui et moi on se fritte parce qu'on n'est pas du même bord, mais on se fritte avant tout de façon plus générale, parce qu'il aime expliquer les choses en s'attachant à des détails insignifiants pour autrui, et qu'il gratifie souvent certains propos de "-Non, ce n'est pas ça, je vais t'expliquer..." qui ne font reformuler d'une autre façon les mêmes propos de son interlocuteur, surtout lorsque c'est moi. :^^: Il paraît qu'on s'est beaucoup disputés quand j'étais adolescente car on se ressemblait trop psychologiquement, même si l'explication me paraît un tantinet brouillonne (cela dit, c'est vrai qu'on partage des points communs, à commencer par le paradoxe taiseux/bavard, et pour le côté râleur). Parfois mon père a pu me décevoir sur des détails: il n'est pas trop branché culture musique et littérature, il comprend souvent les choses de travers, ne s'intéresse qu'à ce qui a une application concrète (une certaine technophilie pour la technophilie) allant jusqu'à dénigrer le reste (au bout d'un moment j'ai compris que je ne pourrai jamais parler de philosophie - par exemple, ce genre de sujet, hein - avec lui), il a une orthographe désastreuse dès qu'il écrit, il n'est pas diplomate, il est tête-en-l-air et gaffeur. Et il a un potentiel artistique qu'il n'entretient et n'exploite malheureusement pas, me dis-je dès que je tombe sur les quelques sculptures qu'il a faites il y a une dizaine d'année. (J'ai bon espoir que lorsqu'il sera à la retraite, il s'y remette pour de bon.) Même si parfois il m'agace en me noyant de mille détails techniques inintéressants sur tel ou tel sujet, c'est quelqu'un que j'admire énormément. Mais que je connais finalement assez peu émotionellement, car il laisse transparaître peu de sentiments. Je pense qu'il a eu une plus grande influence inconsciente que consciente sur la personne que je suis aujourd'hui.
La marquise d'O

Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par La marquise d'O »

Merki pour les câlins virtuels, c'est toujours bon à prendre :gentil:
Eh oui, adolescente, je fulminais (intérieurement), mais celle qui est le plus à plaindre est ma mère qui au fond l'aime et le supporte avec ses défauts dans un dévouement sidérant. C'est à dire que quand il s'inquiète qu'elle veuille rejoindre une association d'ornithologues amateurs moyennant 22€ de cotisation parce qu'après tout, la 3ème guerre mondiale est proche et qu'on aura besoin de cette somme pour fuir les missiles iraniens, elle attend gentiment la prochaine rencontre de AIEA avec les autorités iraniennes pour le rassurer. S'agit-il d'une réelle inquiétude ou est-ce là un moyen de l'empêcher de sortir et de rencontrer du monde ? Le fait est que le vrai problème, ce ne sont pas ses nombreuses lubies et angoisses, c'est l'impossibilité de savoir où s'arrête le trouble psychique (anxiété, manques affectifs) et où commence la manipulation. Un mélange des deux sans doute. J'en ai parlé avec un psy qui bien entendu n'a pas pu émettre de diagnostic à distance, en dehors du fait qu'il "est à côté de la plaque". Voilà qui avance la science :ninja: :chaipas:

Edit : Très beau portrait de ton papa, Micz :gentil:
Dernière modification par La marquise d'O le mer. mai 02, 2012 12:12 pm, modifié 1 fois.
Chatodo
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Chatodo »

J'ai le droit de vider mon sac à propos de mon géniteur? oO C'est vrai!? Bah ça va me faire du bien, ça, tient.
Je vais chercher la boite de mouchoirs, ça me servira... Voiiiilà.

Alors...que dire...Jsais même pas pas où commencer...

Étant en plein procès contre mon géniteur (on passe ensemble devant le juge le 15 mai), je ne trouve pas grand chose de positif à dire sur lui... en même temps, il n'est pas le genre de personne que les gens complimentent.
Si je devais le décrire, je dirais qu'il est: Alcoolique, avare, drogué, méchant, pervers, violent, manipulateur, sociopathe, menteur, irresponsable, dangereux, j'en passe et des meilleurs.

Je ne me souviens pas l'avoir vu une fois sobre avant mes 9 ans, le jour du divorce. Petite, c'était tout les jours l'horreur, il était bourré en permanence, violent envers tout et tout le monde, se permettait de frapper ma mère quand ça lui chantait, qu'il y ai du monde ou pas. Il se droguait aussi. Cannabis pendant les périodes tranquilles, drogues plus dure quand il allait mal, ce qui n'était pas rare. Près de ses sous au point d'avoir fait endurer à ma mère des problèmes de santé à cause d'une malnutrition, alors qu'elle faisait tout pour que je sois en bonne santé. Quand mon frère est né, mon père à été encore plus violent, encore plus buveur et drogué. Et niveau argent, ça ne s'arrangeait pas... Moi je refusait de laisser ma mère seule avec mon frère, ayant à peine 4 ans, je m'inquiétais déjà de ce que mon père aurait pu être capable de lui faire. En gros, je n'ai pas eu d'enfance. Un jour où ma mère à fait une méningite, mon père l'a conduite à l'hôpital, nous laissant seuls mon frère de trois ans et moi qui en avait à peine six...a la suite de l'admission à l'hôpital de ma mère, mon géniteur nous à envoyé mon frère et moi chez une de nos tante. Il n'est pas allé voir ma mère une seule fois, ne nous à pas appelé une seule fois en plusieurs mois. Quand ma mère est rentré à la maison, elle à demandé le divorce avec la garde exclusive. Mais mon géniteur à obtenu un droit de visite un week end sur deux.
Même si ma vie à changé à partir de là, je lui en ai toujours voulu de m'avoir gâché mon enfance.

quand ma mère à demandé le divorce, mon géniteur est parti, nous laissant enfin tranquille ma mère, mon frère et moi. Plus d'alcool, plus de relents gastriques étalés dans toute la maison, plus de drogue dans les tiroirs, et plus de problèmes d'argents. Et le plus beau, c'était de voir ma mère changer, retrouver le sourire, se découvrir des passions, jouer avec nous, etc. même si je n'avais que neuf ans, je m'en rendait compte.
Mais toute les deux semaines, la visite chez notre père s'imposait. Et ça redevenait l'enfer. Des questions, des insultes, des menaces, de l'alcool, de la drogues, chaque fois une femme inconnue, plus ou moins jeune, l'horreur...
Puis à 12 ans, j'ai eu un accident de voiture. J'ai faillit perdre l'usage de mes jambes. Jamais mon père n'est venu me voir. Pas un seul appel, pas une lettre, aucun encouragement alors que même ma famille de Paris et d'Espagne à fait le déplacement.

A partir de là, ce n'était plus mon "père" mais mon "géniteur". Impossible pour moi de l'appeler "papa".

Puis il s'est marié avec une vicomtesse. Par pure avarice, il lui à fait vendre son comté, ses terre, son château, sa voiture, tout sauf la cave à vin, bien évidement. Et tout l'argent gagné à été dépensé en moins de 2 ans, en alcool, en drogues, en vacances et en futilités. Ils ont eu un enfant. Une fille que je considère comme ma petite sœur et qui est devenu tellement pour moi que je passait beaucoup de temps chez mon géniteur. A sa naissance, il a arrêté la drogue et à fait plusieurs cure de désintox. IL est devenu un homme que je ne connaissait pas. Attentionné, gentil, mais seulement avec ma soeur et mon frère. Moi,je recevait le même traitement qu'avant, l'odeur d'alcool en moins...

Un jour, j'en ai eu marre, j'ai demandé pourquoi ces différences entre mon frère, ma sœur et moi? Et j'ai eu ma réponse...Et je m'en souviens que trop bien:

"T'es qu'une batarde! T'es née hors mariage, je sais même pas pourquoi tu porte mon nom!"

Par la suite, j'ai découvert que j'avais plusieurs demi frères et demi sœurs de mon age ou presque. J'ai 20 ans, ils ont entre 17 et 21 ans... J'en connais 6. Ils y en a peut-être plus...Et mon géniteur à encore baissé dans mon estime, passant sous le zéro cette fois-ci.

Puis suite à ce mariage, les pensions alimentaires impayés se multiplièrent, alors que mon père partait en vacance 6 fois dans l'année et s'offrait des restaurant de luxe une fois par mois. Une première plainte, puis une seconde, une troisième...à la cinquième plainte, le juge à dit à ma mère qu'elle était une harceleuse, et qu'elle ne méritait pas d'avoir recours à la justice...elle à abandonné, renonçant à plus de 300 euros par mois, ce qui nous à obligé à déménager, on mangeait à l'aide alimentaire d'une église, mon frère et moi travaillons pendant les vacances dès que nous avions l'age pour aider notre mère. Mais un jour, mon frère à décidé de partir vivre chez son père. normal, la vie y est moins difficile, on ne manque pas d'argent, on ne mange pas périmé tout les jours, on ne travaille pas pendant les vacances, etc.

Puis j'ai fêté mes 18 ans, prenant dans le même temps la décision de montrer à mon géniteur qu'une bâtarde pouvait avoir ce qui lui était du! J'ai monté un dossier, pris le maximum de photos des biens de mon père, des pieds de cannabis, noté chaque remarque blessante à mon sujet, chaque différences faites entre moi et les autres, etc. J'ai monté mon dossier en un an et demi, j'ai pris six mois pour choisir mon avocat, lui expliquer la situation, et puis le procès à démarré il y a un mois. Dans deux semaines, je serais devant le juge, prenant la plus belle revanche que je puisse avoir contre mon géniteur qui n'a rien d'autre à dire que "elle est née hors mariage!". Et à partir de là, je pourrais être tranquille. Même si mon géniteur n'est pas un homme recommandable, je sais que je ne suis pas comme lui et que je vaux beaucoup plus que ce qu'il est.
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