"The day of silence" transposable en France ?

Débats Gay et Lesbien
Atsilouth
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Message par Atsilouth »

Tres clairement la part de responsabilite des medias est importante. Et c'est d'autant plus une raison qui me pousse a dire qu'il vaut mieux aller vers les gens pour les sensibiliser, plutot que d'attendre que eux s'interessent au sujet, surtout si la perception qu'ils ont au final est eronee comme la gay pride. En passant par un intermediaire (les medias) il y a justement ce risque que le message se perde en chemin. Les medias ne sont pas insipensables si la mobilisation se faisait a l'ensemble des colleges de france par exemple. Mais bon ne revons pas trop, c'est pas demain la veille que le gouvernement s'y interessera. Il va falloir attendre encore 30 ans le temps que tout les vieux politiciens meurent et laissent place a une generation plus neuve ! :twisted: (ce qui sera peut etre pire^^)
Kai89
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Message par Kai89 »

Après quelques explications avec tfk, je poste le MP épuré que je lui ai envoyé.

=====
J’ai l’impression que tu fais un amalgame entre la gaypride et la journée du silence.
- Primo. La gaypride est un événement ludique et festif effectivement. D’ailleurs, honnêtement, je n’ai pas l’impression de faire du militantisme lorsque j’y vais. Mais je ne vois pas le côté ludique de la journée du silence : tu vois de la musique là dedans toi ? Des gens qui dansent ? Des gens déguisés, voir travestis, ou dénudés ? Perso, non. Et si tu trouves que se forcer à se taire et ne communiquer qu’à l’écrit pendant une journée c’est ludique, ben il t’en faut peu didonc. Pour le coup on doit souvent se marrer avec toi tu me diras. D’autant plus que, je le rappelle, les élèves font aussi de la sensibilisation, avec distribution de tracts, affichage, etc… D’ailleurs, je crois qu’ils ont droit de briser le silence lorsqu’il s’agit de faire de la sensibilisation pour expliquer l’événement.
Ludique ne signifie pas forcément festif. Un rubiks cube est ludique et pourtant, ce n'est pas ce qu'il y a de plus jouissif.
Quand on impose le silence pendant la journée pour une cause quelconque, ce n'est ni plus ni moins qu'un défit à relever. Ça change de d'habitude, ça sort de l'ordinaire, c'est ça qui est ludique.
- Secondo. Les objectifs des deux événements ne sont pas les mêmes : la gaypride est une manifestation politique à destination des gouvernements pour faire évoluer les lois discriminatoires vers l’égalité, en faisant peser le poids du nombre lors de la manifestation. La journée du silence, elle, entend dénoncer un fait courant dans les écoles, à savoir le harcèlement scolaire à caractère homophobe. Le but là n’est pas de s’adresser aux politiques, mais aux élèves. Faire prendre conscience aux masses dans les écoles que des gens sont victimes d’harcèlement et d’agressions verbales et physiques, d’homophobie, c’est donc un objectif de sensibilisation (ce que n’a pas pour objectif la gaypride). Au passage, évite de dire « orientation sexuelle anormale » : dire orientation sexuelle différente, c’est mieux. Faut croire qu’il faut te sensibiliser avant de sensibiliser les autres hétéros…
Si je ne m'abuse, la marche des fiertés s'adresse à toute la population et non pas aux seuls politiques. Ça dépasse la seule manifestation auprès du gouvernement. Tous les Gays/Bis/Lesbiennes/Transgenres/Transsexuels sont invités à se montrer dans un défilé géant auprès de la population dans les villes les plus importantes. Par ailleurs, le thème de la gay pride de cette année visait justement l'homosexualité dans le cadre de l'école.
J'ai parlé de sexualité anormal mais j'ai précisé qu'il s'agissait du sens strict de “anormal”. À savoir : qui ne correspond pas à la norme. Que je sache, l'hétérosexualité reste la norme aux dernières nouvelles.
- Tertio. Tu penses que ce genre de journée n’aura sans doute pas d’impact. Je n’en suis pas persuadé. Et en tout cas, elle aurait bien plus d’impact que la gaypride. En effet, la gaypride touche finalement peu les gens à sensibiliser contre l’homophobie. En effet, la plupart la voit à la télévision pendant une minute trente secondes de reportage, et beaucoup ne retiennent que les travestis, les torses nus, la musique… ce qui ne fait que renforcer les préjugés chez certains. Au contraire, la journée du silence se tient au plus près du grand public. La majorité silencieuse est informée, peut prendre en sympathie le mouvement. D’ailleurs, au fil des années, le mouvement s’est popularisé car des hétéros participent aussi à ces journées (mais aucune statistiques bien sûr). Si elle ne change pas les mentalités de tous (surtout les plus homophobes), elle permet de faire évoluer les mentalités pour briser la loi du silence et faire comprendre que le bullying est inacceptable : j’ose rêver que grâce à cela des gens ont par exemple osé intervenir dans une tentative de bullying pour protéger une victime potentielle ou réelle. Ne l’oublions pas : notre salut ne viendra que par l’éducation de tous !
Tu amoindris le rôle de la gay pride. Cet évènement ce prolonge sur plusieurs jours et vise la globalité de la population et non le seul cadre étudiant. Si seuls les “les travestis, les torses nus, la musique” parraissent à la population, c'est de la seule responsabilité des médias. C'est grâce à l'extravagance de ce mouvement qu'il ne passe pas innaperçu. Le Coming Out Day (11 Octobre je crois, mais je peux me tromper) existe, et pourtant, j'en n'entends jamais parler. Peut-être est-ce tout simplement du fait qu'il s'agit là encore d'une manifestation passive.
Néanmoins, des affiches placardés sur les espaces d'affichage publique des collèges/lycées/universités/etc. sont une forme de militantisme passif qui me semble plus adapté que de jouer à se taire une journée.
tkf
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Message par tkf »

Rappel : j’ai modéré mon post précédent où certains propos étant tendancieux. J’encourage Kai89 à poster le message qu’il m’a envoyé par mp pour poursuivre le débat dans ce topic. edit : ah bah çà y ait c'est fait, même avant que je n'ai posté ce post d'ailleurs

Sapho89 a écrit :Ben c'est bien le probelme , les gays frienfy il sont gentils mais ce n'est pas eux qui vont nous lancer de la caillaisse ou nous exclure , c'est les plutot moins gay friendly et les moutons. Ce que je disais c'était faire des conferences, en parler longtemps pendant une tranche de temps longue et pas juste pendant UNE journée par CEUX qui veulent. Avoir une politique stricte de la part du chef d'etablissement pour l'homophobie et la maltraitance des homos, des personnes qualifiés (et pas juste les 2 pauvres infirmierese) les profs sont des êtres humains aussi capable (faut juste pas leur prendre toutes leurs fin de cours) alors oui il faut un contact humain mais pas un auquel tu souris car il faut le faire un pauvre jour. Mais sensibiliser les jeunes à l'homosexualité aavnt de parler de la maltraiatnce afin qu'ils sachent ce que plus tard ils feront peut être.
Prevention plutot que Répressions (Même si ce n'est pas vraiment de la répression) Je propose des confèrences avec des rencontres avec le mag ou autre assoc gay, ou "infirmieres diplomées" (Appelons Criquette Rockwell)dès la 5 eme.
Mais toutes ces interventions sont complémentaires : pourquoi en exclure une nouvelle d’emblée ? D’autant que la journée du silence a à mon sens sa propre spécificité : au contraire des conférences et interventions du Mag par exemple qui sont donnés par des adultes (ou en tout cas plus âgés et/ou inconnus) à des élèves « captifs » (donc pas forcément réceptifs au moment où on veut les sensibiliser), la journée du silence est faite par des personnes du même âge que le public visé, des visages connus, voir des amis, car ce sont des camarades de classe ! Du coup, la transmission du message de tolérance a une tout autre portée. Et j’aurais tendance à dire que c’est plus efficace. La preuve, c’est que tu dis plus loin
Sapho89 a écrit : De plus beaucoup acceptent l'homosexualité chez les autres mais pas dans leur famille.
On pourrait rajouter « mais pas dans leur cercle d’amis ». Donc, lorsque ce sont des camarades de classe qui font cette sensibilisation, cela ne devient plus un fait théorique, mais un fait concret, perceptible, car on entre alors dans l’affectif ou en tout cas dans l’environnement relationnel.
Atsilouth a écrit : Ca ne joue pas sur une image forte mais sur un message fort, c'est reellement de l'education au dela de la revendication.
Très bien résumée. La gaypride, c’est avant tout de la revendication. La journée du silence, c’est de la sensibilisation, de l’éducation.

Kai89 a écrit : La Gay Pride (qui ne désigne plus les seuls homosexuels), ce n'est pas seulement montrer aux autres que les non-hétérosexuels (je raccourcis) existent, c'est aussi l'occasion de s'imposer face à l'[homo|bi|trans]phobie et d'exiger la même considération qu'un hétérosexuel.

Ah tu vois Kai89 : tu utilises le verbe exigé : c’est de la revendication ! La GayPride, c’est pour revendiquer ! Mais ce n'est pas l'objectif de la journée du silence qui elle veut sensibiliser, éduquer. D'où son utilité je pense !
Kai89 a écrit : La lutte contre l'intolérance passe par l'exibition du phénomène incriminé pour montrer que le jeu en vaut la chandelle. Je ne pense pas qu'on puisse être pris au sérieux sans mouvement de foule.
Et c’est là où je trouve qu’il y a amalgame. La gay pride lutte contre l’intolérance on est d’accord. Mais l’intolérance de qui ? De l’Etat ! Et seulement de l’Etat ! Et pas du public. Non pas que la manifestation ne veuille pas toucher la population entière, mais elle n’en a en fait pas le pouvoir, pas la possibilité, de par sa limitation géographique : la France entière ne se trouve pas à la gay pride le jour J (et vous avez fort bien évoqué le problème des médias là). Par contre, tous les élèves se trouvent à l’école ce jour là : c’est là que tu peux les toucher, et donc lutter contre l’intolérance au sein de la population.
tkf
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Message par tkf »

Kai89 a écrit : Ludique ne signifie pas forcément festif. Un rubiks cube est ludique et pourtant, ce n'est pas ce qu'il y a de plus jouissif.
Quand on impose le silence pendant la journée pour une cause quelconque, ce n'est ni plus ni moins qu'un défit à relever. Ça change de d'habitude, ça sort de l'ordinaire, c'est ça qui est ludique.
Bon, je confirme, je ne suis pas d’accord avec l’utilisation du mot ludique, on ne lui donne pas le même sens. Et ce, même si j’enlève le mot festif. On garde quand même le côté amusant, non ? Bon, ben il ne suffit pas que cela change de l’ordinaire pour que cela soit ludique. Car tu oublies la notion de contrainte : ne plus parler, c’est contraignant, cela t’empêche de faire ce que tu veux, et cela ne devient plus amusant rapidement. T’imagines ne plus pouvoir appeler tes amis dans le couloir, ne plus pouvoir rapidement commander ton déjeuné au réfectoire, etc… ? La contrainte, qui devient de plus en plus pesante au fil de la journée, enlève le côté ludique du début. Essaye, tu verras… C’est comme s’exercer aussi à faire l’aveugle ou la personne en fauteuil roulant une journée. A la fin on ne rigole plus.
Kai89 a écrit : Si je ne m'abuse, la marche des fiertés s'adresse à toute la population et non pas aux seuls politiques. Ça dépasse la seule manifestation auprès du gouvernement. Tous les Gays/Bis/Lesbiennes/Transgenres/Transsexuels sont invités à se montrer dans un défilé géant auprès de la population dans les villes les plus importantes. Par ailleurs, le thème de la gay pride de cette année visait justement l'homosexualité dans le cadre de l'école.
Pour la première phrase, j’ai déjà exprimé mon désaccord dans le post précédent. Par contre, là encore, je ne suis pas d’accord avec la suite : effectivement, la gay pride de cette année avait pour revendication la lutte contre l’homophobie à l’école. Mais le message s’adressait principalement au gouvernement pour qu’il prenne des mesures politiques, à savoir officialiser et rendre prioritaire la lutte contre l’homophobie à l’école par des directives claires (ce qui n’avait jamais été le cas auparavant). La preuve que cela a marché, c’est que c’est la première fois que ma principale en parle lors des réunions de rentrée : c’était au bulletin officiel de l’éducation nationale !!! Un texte lui dit qu’il faut le faire, et là maintenant elle va le faire (avant, si je ne faisais rien, il ne se faisait rien !). Le mot d’ordre était avant tout revendicatif ! Je ne dis pas qu’il n’y avait pas d’aspect de sensibilisation : bien sûr, il s’agissait aussi de dénoncer au grand public cet aspect de d’homophobie. Mais là encore, si le public ne voit cela que lors du journal télé en 2 minutes, c’est limité. D’autant plus que les jeunes qui sont à l’école ne sont pas ceux qui verront ces courts reportages !! Ils ne sont pas super nombreux à regarder le journal ! Or, comme ce sont eux qui commettent ces agressions, harcèlements, etc… il faut donc trouver un autre moyen pour les sensibiliser. Et là, il n’y a que le contact direct qui le peut, comme les interventions de sensibilisations du mag par exemple … et pourquoi pas la journée du silence, qui une forme de sensibilisation complémentaire car différente comme j’ai pu l’expliquer dans le post précédent.

Kai89 a écrit : J'ai parlé de sexualité anormal mais j'ai précisé qu'il s'agissait du sens strict de “anormal”. À savoir : qui ne correspond pas à la norme. Que je sache, l'hétérosexualité reste la norme aux dernières nouvelles.
Bon là je reposte ce que j’ai dit en mp.
J'aurais du exprimer autrement mon désaccord avec toi sur l'utilisation du mot anormal, qu'il soit au sens strict ou non. A mon sens, le mot norme convient pour les objets (une norme de fabrication d'un objet par exemple), pas pour les êtres humains. D'ailleurs, quand je regarde mon dictionnaire, je lis "Etat habituel, conforme à la règle établie". Or, il n'y a pas de règle écrite qui dit que les êtres humains doivent être homosexuels. D'où pour moi l'idée que les notions de norme ou d'anormalité que tu utilises (comme beaucoup d'homophobes, d'où ma remarque maladroite qui t'as déplu) ne sont absolument pas appropriées. Toi, tu utilises les notions de norme (qui voudrait dire majorité) et d'anormalité (qui voudrait dire minorité), moi j'utiliserai plutôt les notions de diversité et de minorité. Nous sommes dans des conceptions diamétralement opposées.
Kai89 a écrit : Si seuls les “les travestis, les torses nus, la musique” parraissent à la population, c'est de la seule responsabilité des médias. C'est grâce à l'extravagance de ce mouvement qu'il ne passe pas innaperçu.
Je ne critique pas les médias, j’en perçois les limites simplement. D’où la nécessité de ne pas se contenter de la gaypride. Il faut d’autres actions complémentaires.
Kai89 a écrit : Néanmoins, des affiches placardés sur les espaces d'affichage publique des collèges/lycées/universités/etc. sont une forme de militantisme passif qui me semble plus adapté que de jouer à se taire une journée.
Mais pendant cette journée on fait les deux !
lestump
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Message par lestump »

je ne suis qu'un amateur éloigné, mais poster des affiches, comme les gens doivent en voir des centaines par jour, je crois franchement que personne ne les remarquera, mais une journée de silence peut amener quelque chose du genre le petit jean marc qui rentre chez lui "maman, papa vous savez ce qui s'est passé aujourd'hui et bien dans mon bahut il y avait des élèves ils ont décidé de ne pas parler..."
"et pourquoi mon chéri ???" dit la mère un peu inquiéte a son chérubin...et le petit jean marc tout émoustillé raconte a ses parents horrifiés, la cause de ce silence prenant... ce que je veux dire, c'est qu'une action de ce genre peut amener une certaine forme de dialogue, pas forcément amener les gens a comprendre mais au moins a ouvrir un dialogue.... les conférences n'améneront que les gays ou les gays friendly, ou quelques malades venus se moquer...

la gay pride a perdu son symbolisme peut être, peut être que les médias ne couvrent pas de façon honnête la manifestation, peut être est ce aussi notre faute, nous sommes incapables de montrer un visage unifié, nous somes aussi des drag queens, des danseurs de techno, des travestis, des gens qui aiment la fête, c'est aussi ça notre combat être pris dans notre globalité, toute action "gays" et la critique la plus virulente sera émise par des gays eux mêmes...

et puis rappelons le PACS, les gays se sont battus pour ce contrat, on été moqué, raillé, insulté a l'assemblé, mais a l'arrivé qui en profite le plus, parfois certains combats estampillé "gay" ne sont pas forcément seulement nos combats, mais c'est nous qui les menons, par intêret communautaire sans doute, mais la finalité parfois est le bien de tous...
Fade Out
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Message par Fade Out »

D'abord je voudrais remercier tkf de nous avoir attiré l'attention sur cet événement (que personnellement je ne connaissais pas).

Ensuite je ne comprend pas trop la polémique juste au dessus... en quoi la Gay Pride empêcherait de faire en plus la journée de l'homophobie ET la journée du silence ET le coming out day ?
Est-ce que si le président a parlé le lundi, ça l'empêche de parler le mardi ? Est-ce que si coca-cola passe une pub à 20h, ça l'empêche d'en passer à 20h30 ? Est-ce que si on demande la libération d'un otage une année, il faut l'abandonner l'année suivante ou au contraire en parler plus ?

Tout ceux qui tentent d'influencer la société - et ils sont nombreux - ont bien compris le truc : il faut faire un maximum de buzz autour de soi et de ses idées (si possible que le buzz soit positif mais la quantité prime - pensez aux campagnes des hommes politiques)

Certes, au niveau personnel, tel ou tel événement pourra être mal perçu par tel ou telle personne, qui ne se reconnaitrait pas, par exemple dans l'image des gays renvoyée par la Gay Pride.
(je vais prendre un autre exemple, plus personnel : la Cage aux folles est un film qui m'a fait personnellement beaucoup de mal, et m'a freiné dans l'acceptation de ma propre homosexualité car je ne me reconnaissais absolument pas dans cette image. Mais au niveau de la société cela a été positif pour l'homosexualité, car à la fin des années 1970 on ne parlait même pas d'homosexualité, on a au moins pu le faire avec ce film, même sous couvert d'humours gras)
Donc pour moi il est évident que plus on parle d'homosexualité, plus la société évoluera vite - globalement - en notre faveur.

Alors les questions qu'il faut se poser sont :
1. Ais-je envie de faire évoluer le regard de la société sur l'homosexualité ? Pour moi la réponse est mille fois oui !
2. Est-ce que ce moyen est efficace ? (c'est à dire du buzz si possible positif ?) Je ne pense pas en France, je ne vois pas comment cela pourrait intéresser les média, ce n'est pas assez spectaculaire et plutôt incompréhensible pour un hétéro (si tu es capable de porter une étiquette pour expliquer que tu ne peux pas parler, pourquoi ne parles-tu pas ?). L'action de prendre la parole me parait mieux, je soutiendrais plutôt le Coming out day (existant aux USA), qui serait un jour où des personnalités publiques et des anonymes rappelleraient qu'ils sont gays ou lesbiennes !
lestump
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Message par lestump »

ah ben voilà je savais bien que je n'étais pas fou il existe bien ce coming out day !!!!
Fade Out
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Message par Fade Out »

Tout à fait ! :P
C'est le National Coming Out Day (aux Etats-Unis), c'est expliqué là :

Afin de commémorer la marche du 11/10/1987 qui apparemment a fait changer les choses là-bas.
Atsilouth
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Message par Atsilouth »

Fade Out a écrit :Ensuite je ne comprend pas trop la polémique juste au dessus... en quoi la Gay Pride empêcherait de faire en plus la journée de l'homophobie ET la journée du silence ET le coming out day ?
Est-ce que si le président a parlé le lundi, ça l'empêche de parler le mardi ? Est-ce que si coca-cola passe une pub à 20h, ça l'empêche d'en passer à 20h30 ? Est-ce que si on demande la libération d'un otage une année, il faut l'abandonner l'année suivante ou au contraire en parler plus ?
Je reviendrais juste la dessus histoire d'etre chiant jusqu'au bout. Dans tout ce qui a ete dit, il n'a jamais ete question de remplacer quoi que ce soit ou de ne faire que soit l'un soit l'autre, il a juste ete question de dire quel evenement avait plus d'impact (positif et negatif) et d'y reflechir.
tkf
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Message par tkf »

j'avais peu entendu parler du coming-out day....
J'suis un peu sceptique. Je veux dire : peut-on raisonnablement penser que l'on puisse attendre ce jour pour le faire ? Nous savons tous que le coming-out se fait lorsque l'on se sent prêt, et que l'on ne supporte plus de mentir à notre sujet. C'est souvent irrésistible à faire, dans le sens au bout d'un moment on ne peut plus attendre. Alors attendre un jour dans l'année...
Ca ne doit être utile que pour le coming-out des stars au grand public, çà, non ?
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