La résilience
La résilience peut se développer, mais entre les chocs, pas une fois devant la falaise.
Comment vivre mieux un choc ? Chacun sa méthode... Quelques pistes :
- ne pas reporter indéfiniment des choses à dire ou à faire
- savoir s'entourer
- savoir exprimer ses doutes/ses attentes
- ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier (ne pas construire sa vie sur un seul pied)
Comment vivre mieux un choc ? Chacun sa méthode... Quelques pistes :
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Obsidienne a écrit :Kliban a écrit : Le résilience, c'est juste la capacité à rebondir après une épreuve. Une faculté de cicatrisation, si l'on veut.
Et, non, on ne peut pas "faire" de la résilience. N'être pas résilient en telle ou telle circonstance, ce n'est pas une tare morale, ou un acte mauvais. C'est juste un fait. On ne reproche pas à un fait d'être ce qu'il est. On l'enregistre et on essaie de déterminer une ligne d'action qiu en tienne compte - ou pas, d'ailleurs.
tout,à fait d'accord, on choisit pas de l'être ou pas, je ne le vois pas comme un "effort" à faire.
Tout à fait d'accord avec vous, on ne le devient pas, c'est à mon avis ( comme tu le disais si bien Obsidienne, chacun vit sa « résilience »), l'un des mécanismes les plus positifs pour intégrer une vie dans une société.
Je reprendrais pour donner mon éclairage sur cette question, les quelques interventions lues plus haut

Comme le souligne très justement Fredouille, c’est un phénomène qui permet « d’utiliser », ou encore de faire sienne une expérience de vie traumatisante et ainsi pouvoir rebondir dans sa vie une fois le traumatisme terminé pour re-construire sa vie et son cheminement personnel (le fameux « tricotage » de vie dont parle Boris Cyrulnik).
Ce qui est amusant (enfin façon de parler) c’est que je me suis aperçue que je « stratège » beaucoup et ceux depuis trèèès longtemps (je veut dire depuis toute enfant), La stratégie en ce sens fait partit pour moi du phénomène de résilience.
Est-ce que cette résilience met plusieurs années pour s’installer, je me souviens avoir pensé tout en lisant certains passages des livres de Boris Cyrulnik : c'est moi, c'est incroyable, il parles de ma vie

Et dans ce sens, prendre conscience de sa résilience, ou mettre en oeuvre des mécanismes de résilience est aussi une façon de mettre le mot fin à une histoire (justement souligné par Lestump


Lestump, tu posais aussi la question de savoir si cela permettait d’avoir la capacité que ces conséquences n’interagissent plus avec notre vie actuelle, je dirais pour ma part, que je l’ai longtemps cru et puis je me suis aperçue que pour certaines choses, c’était vrai mais pour d’autres, pas du tout.
En fait, « le noyau dur » qui me fait prendre « mes jambes à mon cou » existe toujours et il faut que je tombe sur des circonstances ou sur des personnes particulièrement bienveillante envers le genre humain pour que je m’abandonne à être « moi », sans toutes ses séquelles dont on est de toute manière faite.
Il y a des jours où j’en prends mon parti et où je me dis que j'ai eu énormément de chance, cela aurait pu tourner encore plus mal, je me sens chanceuse, et qu’il y a aussi des tas et des tas de gens qui ont vécu la même chose et même bien pire et qui ont eu le courage de se battre et de s’en sortir, et il y a des jours où je sombre en me refermant sur moi-même (j’aime bien l’image de Spécimen sur la pâte à modeler, très bien vu ).
Et puis quand je vois le chemin parcouru….il y a de courts instants où en fait, je profite de ma vie tout simplement

Dernière observation, je vois toujours le verre « à moitié plein » dans la vie de tous les jours en société et en cela beaucoup de gens pensent que cela ne peut plus interagir avec ma vie actuelle. En fait, comme l’a dit si justement Spécimen

En me relisant .......bouhouuuuu je suis tout en contradiction

Bon tant pis, j'ai décidé de tout laisser

Il y a quelque chose que je n'arrive toujours pas à bien comprendre avec le phénomène de résilience. J'ai l'impression que finalement, la résilience se fait avant tout inconsciemment, au sens où on ne décide pas a priori d'être résilient. La résilience se passerait un peu malgré soi puisque c'est une question de "survie", comme un instinct naturel. Mais en même temps, elle ne se développe pas de la même manière et aussi "complètement" selon les individus, et, avec par exemple l'intervention d'un psy, la résilience pourrait aussi être comme déclenchée, provoquée ou guidée en toute conscience... Il y aurait donc plusieurs manières de développer des mécanismes de résilience, inconsciemment par instinct, ou avec une "totale" maîtrise" du conscient.
Je sais pas du tout si ce que je dis a du sens ou est complètement à côté de la plaque, mais tout ce que je dis là reste plus de l'ordre du questionnement que de l'affirmation.
Je sais pas du tout si ce que je dis a du sens ou est complètement à côté de la plaque, mais tout ce que je dis là reste plus de l'ordre du questionnement que de l'affirmation.
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Tout est très juste dans ce que tu as écrit Tempérance. Tu n'es pas en contradiction, c'est juste que tu adaptes à une situation donnée un mécanisme qui te permet de bien vivre, du moins de vivre sans peine, sans souffrance.Tempérance a écrit :En fait, « le noyau dur » qui me fait prendre « mes jambes à mon cou » existe toujours et il faut que je tombe sur des circonstances ou sur des personnes particulièrement bienveillante envers le genre humain pour que je m’abandonne à être « moi », sans toutes ses séquelles dont on est de toute manière faite.
Il y a des jours où j’en prends mon parti et où je me dis que j'ai eu énormément de chance, cela aurait pu tourner encore plus mal, je me sens chanceuse, et qu’il y a aussi des tas et des tas de gens qui ont vécu la même chose et même bien pire et qui ont eu le courage de se battre et de s’en sortir, et il y a des jours où je sombre en me refermant sur moi-même (j’aime bien l’image de Spécimen sur la pâte à modeler, très bien vu ).
Je me suis permis de quoter une partie de ton texte car je pense il illustre, à mon sens, assez bien ce qu'a voulu développer Kliban au sujet des "faux résilients". Je ne sais pas si c'est exactement ce qu'il a voulu écrire, en revanche, c'est ainsi que je l'ai interprété.
Je détaille. Il y a des moments où la résilience est totale et nous permet de vivre de façon équilibrée en occultant une partie de notre passé. Seulement, il y a de sévères revers à la médaille. A savoir que l'on peut sombrer dans des travers qui connotent, qui dénotent, pour ceux qui savent analyser puis interpréter, de sérieuses réminiscences d'un passé obscur

Tu évoques le terme "noyau dur" et les moments où tu te renfermes sur toi-même, moi j'utilise l'expression "faire mon autiste". Il y a en effet, des moments de la vie (mais aussi celle de tous les jours !), où j'ai le sentiment que je suis pris de réflexes ataviques, d'automatismes de régression qui sont là comme pour me signaler "stop, la pression est trop forte, la soupape doit s'enclencher, doit s'ouvrir pour se débarrasser du trop plein". Il y a des situations où j'ai en effet envie de faire quelque chose, mais je suis saisi d'une peur indescriptible, indicible (pas sûr du terme ici pour le cas). Et là c'est l'horreur, c'est la panique.
Le "clown_qui_amuse_la_galerie" laisse la place à quelqu'un de transi, paniqué, effrayé, déphasé, limite redevenu petit garçon

Et je pense, même les vrais résilients (que j'oppose finalement aux faux résilient pour reprendre le terme de Kliban) sont aussi soumis à ce travers qui vient entacher une partie de leur vie d'aujourd'hui. Je l'ai aussi observé déjà chez une amie que je soupçonne d'avoir vécu des moments difficiles dans sa jeune vie.
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