La comparaison de Rusalka n'est pas mauvaise : s'auto-mutiler, c'est se déconcentrer de sa douleur psychique par de la douleur physique. Extérioriser la souffrance/stress/les angoisses par le sang quand on ne peut pas pleurer. Enfin j'essaie de mettre des mots dessus, mais c'est peut-être pas tout à fait les bons.Rusalka a écrit :Si je peux me permettre un parallèle douteux (mais c'est tout ce qui me vient à l'esprit, désolée), c'est un peu comme au moment de partiels ou de la dernière semaine que je pouvais consacrer à mon mémoire, ben, au lieu de me concentrer en continu, j'avais besoin, toutes les heures, de m'évader, souvent en lisant un livre d'une traite. Hyper dur de se reconcentrer ensuite, mais j'avais besoin d'être à la limite temporelle, juste à l'échéance du boulot pour le faire bien.
Même si les conséquences ne sont pas les mêmes, je pense que ton fonctionnement par rapport à l'am, et le mien face à ces échéances sont les mêmes.
Mais l'am n'est souvent qu'un symptôme, donc on ne peut rarement le traiter comme un simple problème. Solution pour moi : thérapie, déterrage de cadavres et reconstruction (et dernièrement, 2 rendez vous de biokinergie ont aidé à colmater des brèches). Bref, du vaste et assez long chantier, mais je ne touche (presque) plus jamais à une lame depuis plus de 7 ans.
Même en connaissant le sujet, je ne vois pas en quoi je pourrais aider quelqu'un que je verrais faire ça. A part lui dire "je comprend que tu souffres et que tu n'arrive pas a faire autrement, mais crois moi, cela peut aller mieux, tu iras mieux un jour.." A part ne pas lui dire les phrases inutiles et blessantes :'reprend toi" "quand on veut, on peut" "tu fais ça pour nous emmerder" ou des trucs du genre...
Je pense que je le laisserai faire (pas devant moi), parce que je n'ai pas les épaules pour sauver la vie de quelqu'un, comme ça, quand le problème ne vient pas de l'extérieur. Mais je resterais à l'écoute, non pas pour parler du geste lui-même, mais de tout ce qu'il y a autour.
Bon courage, à vous tous, et en rencontrant les bonnes personnes, en écoutant/regardant aux bon endroits, bah on peut s'en sortir, et c'est ce que je vous souhaite sincèrement.