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Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Surtout que la question du choix me parait totalement absurde.ce qui compte pour moi c'est que l'on n'a pas le choix et que l'on ne peut pas changer volontairement.
Choisirait-on donc d'être gay dans un pays où l'on risque la prison, le camp (comme autrefois à Cuba notamment) ou la peine de mort ?!
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ExMembre
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Je crois que personne n'a parlé de choix délibéré, mais qu'il est plutôt question de choix inconscient ...Manchette a écrit :Surtout que la question du choix me parait totalement absurde.ce qui compte pour moi c'est que l'on n'a pas le choix et que l'on ne peut pas changer volontairement.
Choisirait-on donc d'être gay dans un pays où l'on risque la prison, le camp (comme autrefois à Cuba notamment) ou la peine de mort ?!
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Même inconscient, je reste quand même très sceptique sur le choix.
Surtout quand on sait que cela concerne bon nombre d'espèces en dehors de la notre.
Surtout quand on sait que cela concerne bon nombre d'espèces en dehors de la notre.
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Si si, il y a des extrémistes religieux qui parlent de choix conscient. J'ai un peu de mal avec le concept de choix inconscient, en passant.
PS : Et il y a aussi Vanneste, par exemple.
En fait derrière cette question du choix se cache la question de la responsabilité et même de la "culpabilité", et c'est cela que je refuse car c'est dévier une question scientifique (part de l'inné ou de l'acquis dans nos comportement) vers un jugement moral, squatté par la religion.
PS : Et il y a aussi Vanneste, par exemple.
En fait derrière cette question du choix se cache la question de la responsabilité et même de la "culpabilité", et c'est cela que je refuse car c'est dévier une question scientifique (part de l'inné ou de l'acquis dans nos comportement) vers un jugement moral, squatté par la religion.
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
D'autres extrémistes ont une autre explication, d'ailleurs contradictoire avec celle du choix : ils voient l'homosexualité comme une sorte de virus ou le vampirisme, ou un vieux lubrique "initie" un jeune qui en "contaminera" plus tard d'autres, etc. Ca m'a fait halluciner la première fois que j'ai lu ça, mais il y a vraiment des gens qui le pensent (ou du moins qui l'écrivent).
C'est très habile dans un certain sens puisque ça joue sur la peur ancestrale de la contamination, et joue avec le cliché du sida et du vieux actif/jeune passif, etc.
Que ce soit la théorie du "choix" ou du "virus", ce genre d'idées préconçues circulent parmi ceux qui n'ont pas trop réfléchi à la question car pas confronté directement à l'homosexualité.
Les études scientifiques sur l'origine de l'homosexualité sont peut être une tentative maladroite de réprimer ce genre d'idées ? En tout cas pour moi ça explique toute la tension qu'il y a autour de ces études. Qui sinon, du point de vue scientifique, ne devrait pas intéresser plus le grand public que le débat "aimer les brocolis est il acquis ou inné" ?
C'est très habile dans un certain sens puisque ça joue sur la peur ancestrale de la contamination, et joue avec le cliché du sida et du vieux actif/jeune passif, etc.
Que ce soit la théorie du "choix" ou du "virus", ce genre d'idées préconçues circulent parmi ceux qui n'ont pas trop réfléchi à la question car pas confronté directement à l'homosexualité.
Les études scientifiques sur l'origine de l'homosexualité sont peut être une tentative maladroite de réprimer ce genre d'idées ? En tout cas pour moi ça explique toute la tension qu'il y a autour de ces études. Qui sinon, du point de vue scientifique, ne devrait pas intéresser plus le grand public que le débat "aimer les brocolis est il acquis ou inné" ?
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Je pense que la question de l'homosexualité reste moins futile que celle du goût pour le brocolis ou même de la latéralité, et pourtant je suis un gaucher contrarié à défaut d'être un gay refoulé, c'est-à-dire que j'ai aujourd'hui deux mains gauches, dans la terminologie dominante.
On ne pense pas au brocolis quand on est loin d'une table ou d'une cuisine, on peut vivre une journée et même plusieurs sans se soucier de ce crucifère plein de bonnes choses mais dès qu'on croise quelqu'un, on est gay, parce que le monde est vu par le prisme de notre libido, quoi qu'on y fasse : que les hypocrites lèvent la main pour me démentir.
Qu'on finisse par se dire que l'origine de l'homosexualité restera vraisemblablement floue et qu'on peut même vivre et s'épanouir sans la connaître est une chose, mais dire qu'on s'en fout en est une autre.
On ne pense pas au brocolis quand on est loin d'une table ou d'une cuisine, on peut vivre une journée et même plusieurs sans se soucier de ce crucifère plein de bonnes choses mais dès qu'on croise quelqu'un, on est gay, parce que le monde est vu par le prisme de notre libido, quoi qu'on y fasse : que les hypocrites lèvent la main pour me démentir.
Qu'on finisse par se dire que l'origine de l'homosexualité restera vraisemblablement floue et qu'on peut même vivre et s'épanouir sans la connaître est une chose, mais dire qu'on s'en fout en est une autre.
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Panda-Eater
- Messages : 137
- Inscription : mer. juil. 01, 2009 4:08 pm
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Ben moi je m'en fous, mais royalement. J'ai eu ça, une ex qui considérait que je devais ABSOLUMENT trouver l'origine de mon homosexualité. Pour elle, c'était nécessairement un terrible traumatisme dans mon enfance. Pas de bol, j'en ai pas. C'est à ce moment-là, y'a quelques années, que je me suis rendu compte que la question moult fois rebattue de l'origine ou cause de mon homosexualité ne m'intéressait absolument pas. C'est tellement fluide la question de la sexualité, de l'orientation sexuelle, que je m'en balance comme de l'an 40 que ce soit un bidule dans mon cerveau ou le fait que ma mère ait mangé trop de sel au troisième mois de grossesse. C'est ce que je suis, point barre.
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Eh bien moi non plus, franchement je n'ai pas l'impression de penser à mon homosexualité tout le temps... Ca a été probablement le cas en 2005 quand j'ai fait tous mes CO, ça me préoccupait beaucoup, voire ça m'obsédait. J'étais tout le temps sur le forum, je participais à une assoce, etc. C'était une étape très importante de ma vie. Mais aujourd'hui, je n'y pense pas tout les jours, sauf quand je viens sur le forum (et malheureusement c'est de moins en moins). Les gens ne m'y font pas penser : soit ils ne savent pas, soit ils le savent depuis longtemps, dans tout les cas on n'en parle pas. Et quand je vois mon copain, je ne pense pas à l'homosexualité : je pense juste que je l'aime !
(j'imagine que tu ne penses pas non plus "je suis un gaucher contrarié" à chaque fois que tu utilises ta main droite)
Donc franchement l'origine de mon homosexualité ne me préoccupe absolument pas.
Ce qui me préoccupe éventuellement c'est que certains veulent se servir de ce genre d'études à des fins politiques ou religieuses.
(j'imagine que tu ne penses pas non plus "je suis un gaucher contrarié" à chaque fois que tu utilises ta main droite)
Donc franchement l'origine de mon homosexualité ne me préoccupe absolument pas.
Ce qui me préoccupe éventuellement c'est que certains veulent se servir de ce genre d'études à des fins politiques ou religieuses.
Re: Homosexualité: Acquis ou inné? Choix ou fatalité?
Sans y penser consciemment, la sexualité (je ne me restreins pas à l'homosexualité) imprègne notre regard. Qui remarques-tu dans une assemblée ? Quand tu arrives dans un train, quand tu t'assoies dans le métro ? De qui retiens-tu plus facilement le nom ? Quel(le) artiste te fait le plus d'effet, te pousse à regarder un film ? Etc. C'est bateau, mais notre sexualité déborde largement nos ébats purement sexuels.
Ensuite, qu'on n'y fasse plus attention est une chose, qu'on s'habitue à notre sexualité anormale (statistiquement) est assez naturel et même souhaitable. Ça ne m'obsède pas, mais j'ai conscience de mes goûts, de même que le fait de changer de main pour certaines activités (je suis un faux ambidextre, tantôt gaucher, tantôt droitier) me rappelle régulièrement que certains outils sont mal foutus pour les marginaux de la latéralité.
Par contre, l'origine de l'homosexualité ne me préoccupe plus, je m'en fous aussi, c'est un autre problème, vraisemblablement insoluble.
Ensuite, qu'on n'y fasse plus attention est une chose, qu'on s'habitue à notre sexualité anormale (statistiquement) est assez naturel et même souhaitable. Ça ne m'obsède pas, mais j'ai conscience de mes goûts, de même que le fait de changer de main pour certaines activités (je suis un faux ambidextre, tantôt gaucher, tantôt droitier) me rappelle régulièrement que certains outils sont mal foutus pour les marginaux de la latéralité.
Par contre, l'origine de l'homosexualité ne me préoccupe plus, je m'en fous aussi, c'est un autre problème, vraisemblablement insoluble.