Malheureusement, le rapport entre les fins ("supprimer l'Etat") et les moyens (rapport aux élections, etc.) est souvent un peu plus subtil que ça. De toute façon je ne vois pas pourquoi tu mets ça sur le tapis, ça n'a aucun rapport avec le sujet, et je n'ai pas l'intention de m'embarquer dans une critique générale de la politique de la FA.A priori, quand on veut supprimer l'Etat, on ne prend pas position sur des lois, non ? Ou alors on se présente aux élections, ou à tout le moins on n'appelle pas à l'abstention systématique.
Ni de LO, d'ailleurs, et les événements de Kronstadt ne sont strictement d'aucun intérêt pour analyser la position de LO par rapport à la loi sur le voile (ou alors montre-moi en quoi, vas-y, bon courage). D'ailleurs d'autres organisations trotskystes, comme la LCR, ont pris des positions opposées à celles de LO sur la question.
C'est surtout que l'islamophobie est le sujet du fil...C'est surtout toi qui fait une fixation sur ce sujet.
Amusant... C'est toi qui as cité le nom de Bakounine en premier, moi je n'en ai pas parlé...Certes, mais tu peux au moins essayer d'en apprendre un peu sur lui, avant de balancer des noms à tous vents.
Tu passes ton temps à diriger la conversation sur des considérations annexes, tu contournes le sujet, tu emploies un ton extrêmement agressif, tu tends des "pièges" rhétoriques dignes de gamins de 5 ans... Bref, tu es un interlocuteur des plus pénibles. Je suis très flatté d'avoir l'air ridicule à tes yeux.
Sinon, comme Kronstadt et Bakounine nous ont fait perdre de vue le sujet du fil, je remets ce que j'avais écrit sur la question du voile à l'école, après tu en fais ce que tu veux :
Je crois que le problème n'est pas là. La laïcité de Varlin et de Louise Michel n'a, j'espère, pas grand chose à voir avec celle de Combes. La laïcité n'est pas une idéologie au dessus des partis qui pourrait être reprise au gré des vents de l'histoire par des courants d'extrême-gauche socialiste, puis par les radicaux ou par la droite. Il y a différentes laïcités. Moi je suis pour une laïcité de classe : pour une laïcité qui garantit à chacun le respect de ses cultes et de ses croyances via la neutralité religieuse de l'Etat (donc non financement public des cultes, pas d'avantages légaux d'une religion sur une autre, etc.), parce que la première condition pour favoriser le combat de classe est que les travailleurs soient unis par-delà leurs différences d'origine ou de religions. Je suis contre une "laïcité" qui, comme à l'occasion de la loi de 2004, est utilisée pour diviser la population entre musulman-e-s et non-musulman-e-s (en plein de mouvement social contre les retraites, en plus, comme par hasard). On ne peut pas invoquer la laïcité comme principe abstrait et intemporel, indépendamment du rôle concret qu'elle joue à tel ou tel moment de l'histoire - à quoi elle sert, et qui elle vise.
Le problème de la loi de 2004 est qu'elle est explicitement discriminante et qu'elle s'inscrit, 3 ans après le 11 septembre, dans un contexte de renouveau de l'islamophobie. Le problème de la loi de 1905, même si celle-ci a plein d'aspects positifs, est... qu'elle est fondée sur une conception a-classiste de la laïcité.
C'est une question de boussole politique.
Et je ne vois toujours pas en quoi porter un voile revient à refuser la laïcité.
Je ne vois pas l'intérêt d'interdire les signes religieux à l'école, voilà, Edouard Vaillant ou pas. A toi de me démontrer le contraire.
Je ne vois pas en quoi ta position, qui consiste à interdire certains types de vêtements en laissant à l'Etat le soin de définir à la place des gens concernés ce qui relève de la religion ou pas, est universaliste. C'est pour moi tout le contraire. La seule définition universaliste de la laïcité est celle qui repose sur la neutralité religieuse de l'Etat - c'est-à-dire l'indifférence à la religion et aux signes religieux, non leur interdiction.