Charlie a écrit :Uranium a écrit :...Rien ne l'a démontré [l'existence d'un dieu], mais rien n'a démontré le contraire non plus...
Je relève juste cette proposition que je retrouve souvent dans les discours de forums (en particulier en provenance des croyants d'ailleurs même si ici ce n'est pas le cas).
Si rien ne démontre l'existence d'une quelconque puissance démiurge dotée de volonté (c'est un peu la base de la définition), il faut ajouter qu'il est inutile de demander la preuve contraire. En effet, s'il est une chose qu'on apprend dès qu'on met le nez dans les domaines de la raison, à fortiori scientifiques, c'est que l'existence d'un phénomène peut-être soumis à recherche, mais que démontrer son inexistence est impossible. Il faudrait en effet démontrer dans le même temps que le phénomène est inexistant dans des conditions particulières mais aussi de le faire dans toutes les conditions possibles et imaginables.
Pourtant, régulièrement des gens déterrent ce "serpent dialectique" pour tenter d'impressionner les vils incroyants... Ce n'est là qu'une arme rhétorique rapidement émoussée, mais il convient de faire attention.

Au-delà même de ces considérations relevant de la logique scientifique, il semble qu'il faut rappeler
ad nauseam une chose : l'existence d'une chose ne peut pas se démontrer. Eeeeeh oui ... Donc, l'existence ou l'inexistence de Dieu n'est pas démontrable, et j'aimerais qu'on laisse le divin barbu en dehors de ces discussions. Et puis bon, quoi ... Ça fait bien 2 siècles et des brouettes que l'on a accepté l'impossibilité d'une telle démarche. Il serait temps de se tenir à jour, les gens.
Ensuite, laisser sous entendre que les croyants sont de braves moutons bêlants, c'est vrai que c'est une proposition travaillée à l'aune du rationalisme critique. J'en admire la pertinence, surtout actuelle. Parce que bon, l'individualisation de la foi et du rapport à l'Eglise, c'est pas comme si c'était un phénomène largement étudié et commenté. De même que la condamnation de l'amalgame entre religion et Eglise. Oh, mais j'oubliais ! Il est pratique de faire ces amalgames, ça dispense de réfléchir et puis après, on peut faire de beaux jugements à l'emporte-pièce qui permettent une valorisation de soi facile à avoir et donne l'impression d'être un iconoclaste que tout le monde critique. Aaaaah, l'attrait du syndrome du poète maudit ...
Et puis c'est vrai quoi ... Si la réalité est complexe, c'est trop dur de réfléchir. Alors vite !, une généralisation abusive, c'est plus pratique et comme ça, on évite la surchauffe des neurones !
