Le désir de ne pas être mère.

[Beans]

C'est un excellent débat, le titre est parfait, très accrocheur.

D'où me vient ce désir de ne pas être mère:
* Le monde est violent, merdique, sans avenir, je ne le souhaite à personne.
* Je n'ai pas été un gosse exemplaire envers ma famille, ça n'a pas du être marrant.
* La grossesse et l'accouchement me traumatisent légèrement.
mais surtout...
* Dans mon esprit, donner la vie c'est avoir le droit de la reprendre (oui, je devrais être suivie, certes).

Il me semble difficile de défendre cette idée car je suis consciente de son absurdité mais dans l'absolu, je pense ainsi. Si mes parents voulaient m'achever, je ne fuirais pas, c'est légitime de leur part. Je ne pense pas être si mauvaise ou que ma vie vaille si peu mais c'est ainsi. Si j'en viens à sacrifier ma vie à faire un ou des gamins, je pourrais les tuer. Certaines choses m'effraient, je gère mais peux être impulsive. Par contre, si ce sont les enfants d'un(e) autre, pas de problème, même les miens par adoption, dans ces cas de figures ils ne risqueraient rien. Ils sont venus sur terre sans mon intervention, ils n'ont rien demandé, comme moi, je ne peux qu'être de leur côté et je pourrais être extrêmement engagée et aimante en tant que mère adoptive (bien que actuellement je n'en aie aucune envie).

[Erual]

Ma mère me raconte toujours que pendant longtemps elle ne voulait ni se marier, ni avoir des enfants. Puis, elle a rencontré mon père. Deux étrangers au bout du monde, si différents, deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant, pulvérisés, sur l'autel, de la violence éternelle (Oui, la chanson de Renaud m'ait venu en tète quand j'écrivais, en fait). Finalement mariés. La vie a fait qu'ils ont voulu avoir des enfants, qu'ils étaient dans une situation suffisamment stable pour nous donner le meilleur. Et il parait que c'est au moment où ma mère a accouché qu'elle a senti tout l'amour qu'elle pouvait nous donner, et tout ce bonheur que ça faisait de sortir quelqu'un de son ventre^^

A vrai dire, je pense que peu importe la représentation que l'on a avant, influencé par tant d'angoisses, ou d'autres désirs, ou je ne sais quoi, au moment où ça nous arrive, il y a quelque chose de magique qui se passe. Pas seulement pour la mère, mais aussi pour le père.
Je parlerais pas d'instinct maternel, parce que je vois pas en quoi ce serait réservé qu'aux femmes, mais je parlerai plus de pulsion de vie, d'amour.

Après, c'est clair que parfois ça peut faire l'effet tout contraire. Chaque personne ressent les choses qui nous arrivent relativement différemment et c'est aussi ça qui fait la force de l'humanité (je l'ai quand mon point télétubbies ?)

[Norma]

Après, c'est clair que parfois ça peut faire l'effet tout contraire. Chaque personne ressent les choses qui nous arrivent relativement différemment et c'est aussi ça qui fait la force de l'humanité (je l'ai quand mon point télétubbies ?)

Tiens, même si c'est pas vraiment la peine tu as déjà le Télétubbies d'or qui récompense l'ensemble de ta carrière passée et future.

Sinon blague/anecdote/citation qui à mon avis vient de la pure légende urbaine mais qui est pas mal : une femme va chez le pédiatre et s'inquiète d'avoir envie de jeter assez régulièrement son nouveau né par la fenêtre. Il lui répond de ne pas s’inquiéter et que c'est tout à fait normal d'avoir envie de l'achever à coup de batte. Le tout étant de ne pas le faire.

[daphné]

Je ne désir pas être mère c'est-à-dire avoir un enfant de mon sang et ma chaire. Tout d'abord a cause de ce que je pourrait lui transmettre génétiquement et qui sera transmis presque inévitablement ensuite l'accouchement m'effraie je dois l'avouer. Y a peut être une chose que j'aimerais c'est porter l'enfant, le sentir grandir dans mon ventre, le sentir bouger mais il y a aussi les nausées qui vont avec la grossesse et c'est pas très enthousiasment. Voir les ressemblances physiques, au niveau du caractères, ect, ça doit être magnifique mais je pense que voir l'enfant que l'on élève s'épanouir est tout aussi magnifique.

Ce qui fait que je me tournerais plus vers l'adoption, si je suis avec un homme et qu'il veut des enfants,de plus, il y a de nombreux orphelins qui attendent d'être adoptés. Après, si je suis avec une femme et qu'elle veut des enfants, elle les portera sinon l'adoption. (Attention je ne dis pas qu'on adoptera si seulement lui ou elle veut des enfants juste que ce n'est pas une priorité pour moi mais que a un moment la personne avec qui je suis et moi-même en ressentons le besoin est bien on fera sans doute ce que j'ai dit plus haut.)
Et je rejoint l'idée de LLou il y a déjà assez de monde sur Terre d'où mon attirance pour l'adoption si un jour c'est-on jamais je change d'avis.

Mais sinon je n'ai pas plus envie que ça d'être mère car être parents c'est un job a plein temps. On ne peut pas prendre de vacances et on l'es toute sa vie, ce n'est pas rien. C'est vrai qu'au bout d'un certain temps ils n'ont plus besoin de leurs parents qu'ils sont indépendant, ect, ça reste qu'ils se retournerons sans doute vers eux en cas de problème, ect.

Donc être parents n'est pas une finalité dans ma vie, je vivrais très bien d'être tante. Le boulot d'une tata me conviendrait super bien et bien mieux que celui de parents (moins de responsabilité).
Bon après ce n'est que mon opinion sans doute un peu négative sur certain point. De toute manière qui sait ce que l'avenir nous réserve, il est plein de surprise après c'est vrai que certains savent très tôt qu'ils ne voudrons pas d'enfant et ils n'en auront jamais. L'avenir me dira bien si je changerais d'avis.

[Ma'iitsoh]

Être mère, c'est assumer des responsabilités toutes particulières. C'est prendre en charge la vie d'un autre être humain. Et déjà ça, c'est quelque chose qu'on doit pouvoir supporter.
Avoir un être qui se développe au sein de soi est aussi une dimension étrange.
Accoucher dans la souffrance est terrifiant.
Transmettre à un enfant des gênes viciés et l'obliger à supporter le poids des erreurs des ancêtres, c'est égoïste.
Beaucoup de justifications, donc, pour mon refus de ne pas avoir d'enfants. Mais au fond, une seule vérité : je ne m'en sentirais jamais capable.

[Dollie]

Débat très intéressant !

Malgré mon jeune âge, je sais déjà que je ne veux pas être mère, et je suis quasi certaine de ne jamais le vouloir. Bon, déjà à cause de la grossesse et de l'accouchement, choses effrayantes à mes yeux. De plus, je trouve qu'une gamin, c'est bien trop de responsabilité. De plus, quand je vois comment certaines gosses se comportent envers leur géniteurs, j'ai bien peur de me retrouver à leur place. (Et l'insolence d'un enfant n'est pas toujours due à un problème d'éducation, ce n'est donc pas toujours la faute des parents.) Après, c'est aussi que j'aime les enfants, mais seulement chez les autres. En avoir pour moi... non. Même par adoption je ne pourrai pas, je ne vivre que pour moi jusqu'à la fin de ma vie.

De plus, si c'est pour leur laisser le monde en devenir, je ne préfère pas.

Voilà, j'ai été ravie d'apporter mon avis à ce débat très intéressant !

[Harmodius]

(Et l'insolence d'un enfant n'est pas toujours due à un problème d'éducation, ce n'est donc pas toujours la faute des parents.)

C'est dû à quoi, alors ?

[Ma'iitsoh]

(Et l'insolence d'un enfant n'est pas toujours due à un problème d'éducation, ce n'est donc pas toujours la faute des parents.)

C'est dû à quoi, alors ?

Le fait d'être un enfant ? C'est démoniaque, un enfant, cessons de nous leurrer

[frimousse51]

Quand j'étais plus jeune, je pensais vouloir des enfants pcq ça me semblait dans l'ordre des choses et c'était à la fois une perspective lointaine. Et puis les années ont passé et petit à petit je me suis rendu compte que je repoussais sans cesse l'échéance, je pensais simplement que je n'étais pas prête. Sauf qu'une fois la trentaine passée, l'argument "je ne suis pas prête" ne tient plus vraiment la route. Pendant toutes ces années où j'étais avec mon ex, ça n'a cessé d'être un sujet de discorde entre nous car lui désirait ça plus que tout et je n'étais pas vraiment sur la même longueur d'onde, sans pouvoir mettre des mots sur ça. Je savais que je n'avais pas le désir d'être mère mais encore aujourd'hui j'en ignore la raison, peut-être simplement par égoïsme, par désir de préserver mon indépendance, je ne sais pas vraiment exactement, ce que je sais c'est que ce qui semble une évidence à beaucoup de femmes est loin d'en être une pour moi. Je ne pense pas avoir besoin de mettre un enfant au monde pour m'épanouir en tant que femme, ça ne me semble pas essentiel à mon bonheur.
Mais c'est vrai que nous sommes dans une société qui ne voit pas toujours ça d'un bon oeil et que c'est une question qui revient fréquemment quand on a passé 25 ou même 30 ans. Avant j'avais du mal à assumer ça et quand on me posait la question je répondais toujours par l'évitement, en disant 'plus tard' mais depuis que mon ex et moi avons rompu, je suis plus l'aise avec ça car je n'ai plus personne pour me mettre la pression.

[Dollie]

(Et l'insolence d'un enfant n'est pas toujours due à un problème d'éducation, ce n'est donc pas toujours la faute des parents.)

C'est dû à quoi, alors ?

Ça dépend. Je tiens cette conclusion du fait que chez certaines familles nombreuses, les enfants n'ont pas le même niveau d'insolence tandis qu'ils ont été élevés de la même façon.
Ça peut être dû aux fréquentation par exemple. Même si je reconnais que dans la plupart des cas, il s'agit effectivement d'un problème d'éducation. ^^