existe-t-il beaucoup de scientifiques gay

[albius21]

C'est une question que je me suis posé en naviguant sur le net. Dans les supposées celebrités gays, on ne trouve jamais ou très raremement de scientifiques de renom en dehors du celebre A.Turing (inventeur de l'Intelligence artificielle).

Et puis, j'avoue que au hasard de mes peregrinations sur les sites de rencontre, je n'ai jamais trouvé ou rencontré de scientifiques (+ de bac +5 en science).
Cela m'amene à me poser pleins de questions dans la mesure ou je suis moi-même scientifique exerçant dans un domaine complétemenent orienté mathematique, calcul, informatique et j'avoue me sentir un peu seul de ce point de vue.
Est ce une réalité ou simplement une illusion qui tient à la statistique et à la probabilité generale des populations (principe des petits nombres).

[Tsar]

Ils n'indiquent pas leur orientation sexuelle quand ils publient un article, en même temps...

[Miss Hada]

je suis homotte et ingénieuse et tout à fait inscrite par mon école d'ingénieuse à "Ingénieurs et Scientifiques de France" dans le répertoire officiel que seules les reconnues par l'état y sont...

ceci dit, dans le taff, je n'ai aucune raison d'en parler... surtout pas dans une publication

de plus, ici, je connais ici quelques scientifiques et ingéneurs et eux non plus n'en parlent pas au taff : ce ne sont pas des fonctions qui s'y prêtent.

de là à conclure que nous n'existons pas, ce serait plus que nous avons des professions où ça ne se fait pas de parler de sa vie du cul...

[Crown Prinz]

de plus, ici, je connais ici quelques scientifiques et ingénieurs et eux non plus n'en parlent pas au taff : ce ne sont pas des fonctions qui s'y prêtent.

de là à conclure que nous n'existons pas, ce serait plus que nous avons des professions où ça ne se fait pas de parler de sa vie du cul...

Le sujet en lui-même est assez débile, je trouve. Il est absolument évident que l'auteur n'aura jamais la réponse à sa question. En revanche, je pense que l'auteur envisageait le terme "scientifique" sous son acception populaire naïve, c'est à dire "enseignant-chercheur" : donc les ingénieurs, il est fort possible qu'il s'en carre.

Cependant, et je sens poindre une polémique stérile et vaine, je ne distingue guère en quoi "scientifique" ou "ingénieurs" seraient d'une part des fonctions, d'autre part des "fonctions" se prêtant moins que les autres à ce qu'on se sente libre de s'assumer gay, ou plus probablement en couple de même sexe.

Ca n'est pas tant le métier qui fait le CO, que l'ambiance au travail. J'entends bien que certains milieux hyper-virils s'y prêtent sans doute moins bien que d'autres. De là à sortir des généralités abusives pareilles, non.

Pour ma part, je suis ingénieur, et sereinement outé au travail. Parce-que j'ai un chef de service ouvert d'esprit, qui me juge sur mon travail. Parce-que l'ambiance de l'équipe est bonne.

par ailleurs, personne n'a jamais parlé de parler "de sa vie sexuelle" au travail, ce qui est radicalement différent de parler des activités d'extérieur que l'on mène, qui quand on vie à couple se font nettement plus rarement tout seul. Pour ma part, c'est davantage la nécessité de mentionner exhaustivement des détails comme "ON a fait une fête chez nous", "ON a testé tel restau, il est super", qui m'ont poussé à m'outer, davantage que "Oh hier j'ai fait une fellation !".

[albius21]

Oula, on se calme, quelle susceptibilité !!!
Effectivement je pensais à cette "acceptation naive" de la culture populaire qui consiste à parler des enseignants chercheurs pour partie, peut être aussi parce que je pensais à des diplomés de niveau doctorat et plus (HDR).

Non on est pas obligé de pratiquer le outing systématiquement, il est vrai, mais c'est certain que l'histoire ne nous a pas donné l'occasion de voir beaucoup de personnalités de notre milieu dans le monde de la recherche. Peut être aussi, comme vous l'auriez signalé, que les dits protagonistes n'auraient pas divulgué cette information dans leur entourage. Quelle est la part de vérité dans tout cela ?

Personnellement, je le vois bien, j'ai pratiqué le outing dans mon job d'ingénieur cela s'est très bien passé mais a pu susciter quelques reflexions mais en revanche, il me semblerait plus difficile de procéder de la même manière pour la recherche devant mes étudiants. Tout cela parait très logique.
Mais je pensais que de part leurs statistiques, peut être que nos hautes instances auraient quelques informations eclairantes qui oteraient tous doutes ou interrogations à ce débat ?

[Miss Hada]

S'il s'agit d'enseignants chercheurs, en connaissant quelques uns, un outing est globalement pas bon pour la carrière qui est très dépendante du vote des confrères. Et le vote, cela implique aussi de la popularité, ce qui est toujours plus difficile dans un milieu porté au mandarinat pour un "déviant".

Le seul que je connais à s'être outé (un bi) passait avant sa retraite une bonne proportion de son temps en bisbilles à ce sujet et était sous anti-dépresseur, il bossait dans l'école doctorale d'une Grande École parisienne. Son excellence scientifique ne pouvait en rien compenser les effets sur sa popularité. Il est toujours resté enseignant chercheur de base malgré les responsabilités et ses publications.

Quand à ma propre carrière d'ingénieuse / manageuse, non il ne fait pas bon d'être gouine ou pédé plus on monte car plus on monte plus on a affaire à des gens "d'un certain âge" et souvent avec des idées un chouilla datées. Surtout dans le vrai privé, je ne parle pas de l'ancien secteur (para) public qui est une culture à part.

Les statistiques ethniques et d'orientation sexuelles sont interdites par la loi en France.

Seules les statistiques sur le handicap sont autorisées et dans les corps correspondant aux enseignants chercheurs la proportion est de 0.3% alors que les personnes en situation de handicap sont 12,6% de la population. Mais un handicapé a plus de mal à le cacher qu'un homo. Cependant, en terme de RH, l'homosexualité correspond à une perte de chance du même ordre que le handicap (ou la race ou le "look" ou l'âge supérieur à 45 ans qui sont dans un mouchoir de poche autours des 50% de pertes de chances à "profil égal par ailleurs").

Donc si il y a des EC homos, à mon humble avis ils le cachent.

[4minutes33]

Si je reformule ta question, en gros tu te demandes si les docteurs en disciplines scientifiques homosexuels sont moins nombreux que les docteurs en d'autres disciplines gay c'est ça?

Je ne comprends pas franchement la pertinence de la chose à vrai dire et je ne vois pas en quoi les homos seront moins nombreux à étudier les domaines scientifiques que les autres matières... ! Bref étrange démarche.

Quoi qu'il en soit j'ai un pote tout à fait gay qui est très très outé et qui est désormais prof de "maths" à l'université de......je ne sais jamais où au Canada. Donc bon ... Après je ne connais personnellement aucun homo docteur en histoire mais je ne pense pas que ce soit parce que les homos sont moins nombreux à choisir cette filière mais juste parce que déjà tout le monde n'a pas un doctorat et que je ne connais pas des gens dans TOUS les corps de métier....

[Miss Hada]

Ha, oui, je ne parlais que pour la France.

Pour ailleurs, je n'en sais rien. Ce n'est pas une obligation de publier son orientation sexuelle avec ses articles de recherches. Seule la bio professionnelle est obligatoire.

[looping]

bon j'ai pas tout lu les commentaires au dessus comme d'habitude

mais je confirme çà existe

je suis niveau universitaire docteur en médecine vétérinaire (comme je me la pète, j'ai honte ) est gay , cqfd

[albius21]

Oui,

en medecine, j'en connais aussi un un peu un autre uniquement de nom.

Mais j'avoue que pour les autres disciplines, c'est un peu les vaches maigres, enfin personnellement je n'en ai jamais rencontré.
J'y repense, de nom j'ai entendu parlé d'un enseignant en archeologie et un autre en histoire.

Mais c'est vrai que dans mes recherches sur internet, et c'est aussi un parcours personnel, je n'ai pas eu de chance, je ne suis jamais tombé sur ces perles rares, y compris des ingénieurs.
Du coup, je me suis rabattu sur ce que je trouvais à chaque fois mais je ressentais toujours une deception.
C'est un fait que l'on joue sur de petits effectifs...