Charlo a écrit :
Kliban a écrit :
C'est quoi, un dépravé sexuel ?
Je pense que la définition communément admise est celle d'un "chien de talus". Se reporter à la définition de Floridjan ci-contre
Après, le fait que l'on (je) trouve essentiellement l'expression "dépravé sexuel" (ainsi que débauche, ou encore bamboche) dans les sermons moralisateurs et/ou religieux me laisse à penser que c'est vraiment un jugement de valeur, et pas un fait "médical".
Hum, dans la définition que j'ai trouvé, "obsédé sexuel" correspondrait mieux à "chien de talus" que "dépravé sexuel".
En fait, si je me base à ce qu'écrit notre ami Fox le renard, je dirai que la dépravation renvoie à des pratiques considérées comme mal par la société. Sans aller jusqu'au
120 jours de Sodome de Sade, où là où atteint une sorte d'apothéose et qui par son excès continue de choquer quelque soit les époques, "dépravation" peut renvoyer à une foule de chose selon le lieux, les époques, le niveau sociale, la culture, etc. Si on se situe en France, il y a eu une époque par exemple où le simple fait d'être divorcé pouvait être considéré comme une dépravation. Je suppose qu'aujourd'hui encore, pour les gens des manifs pour tous par exemple (pas civitas, plutôt les gentilles familles en rose et bleu), l'adultère et l'homosexualité sont considéré comme des dépravations. A mon sens, on taxe de dépravation une pratique que l'on n'approuve pas, qui n'est pas forcément condamnée par la loi, mais que l'on va condamner moralement, car pas respectable ou que l'on ne comprend pas (et qui fait peur). Selon les époques, le lieux, le milieu, etc, on peut y faire entrer beaucoup de chose : l'adultère, l'alcoolisme, la drogue, l'homosexualité, le sado-masochisme, le libertinage, la fellation, le cunilingus (en fait toute pratique sexuelle s'éloignant du shéma classique visant la reproduction. Ne pas oublier le bourrage de crâne des religions à ce sujet, pour lesquelles même la masturbation est considérée comme une dépravation), regarder les télétubbies et y prendre du plaisir...
Cela dépend d'un certain nombre de facteurs qui vont conduire certain individu à voir des dépravations presque partout et d'autre à n'en voir presque nulle part.
Donc, à la question pas du tout tendancieuse : "les homos sont-ils tous des dépravés sexuels" ? On peut synthétiser par une réponse de normand :
Pour les mouvements homophobes radicaux, la réponse est clairement "oui, les homos sont absolument tous des dépravés" puisque l'homosexualité en elle-même est vue comme une dépravation.
Pour le reste du monde, là cela dépend de ce que chacun va considéré comme une dépravation sexuelle, de ce chacun va réprouver moralement dans son for intérieur : quelqu'un qui partouze peut très bien être ressenti comme une dépravation sexuelle par bon nombre de personne.
Considéré quelqu'un comme dépravé sexuel, c'est apporter un jugement de moral sur la sexualité de la personne, sexualité qui n'est pas la notre, que l'on approuve pas et le plus souvent que l'on ne comprend pas (comme l'a dit dit je sais plus qui : on est plus intolérant envers les vices que l'on n'a pas). Par contre, il y a discrimination si on fait une distinction pour une même pratique entre les catégorie de personnes qui s'y adonnent. Considérer que quelqu'un qui partouze, c'est une dépravation si c'est une femme, ce n'en est pas une si c'est un homme, c'est du sexisme. Considérer que quelqu'un qui partouze, c'est une dépravation si c'est un homo, ce n'en est pas une si c'est un hétéro, c'est de l'homophobie.