Je n'ai personnellement pô compris* ce que venait faire l'athéisme là dedans?Tsar a écrit :L'instinct de survie quand tu te sais condamné-e à vivre comme un légume, c'est peut-être bien comme l'athéisme dans un avion en zone de turbulences : ça doit vite devenir très théorique.Tafia a écrit :L'instinct de survie peut-être ?
Il y a des gens qui, même au bout du bout, sont tellement terrorisés par la mort qu'il se raccrochent à n'importe quel espoir.(de mémoire, Susan Sontag par exemple) C'est une forme d'instinct de survie, non?
Sinon, pour le reste, je ne peux que re-citer ce qu'ont dit d'autres posteurs. Suicide et euthanasie (on parle je crois plus de droit à mourir "dans la dignité", que de "droit à la mort") sont deux choses très différentes qui méritent deux sujets séparés.
Mais pour essayer de répondre tout de même je dirais que cela dépend, à mon avis, essentiellement de ta croyance ou non en la vie après la mort. Je ne peux que répondre du point de vue des athées, justement, mais pour moi vivre sa vie c'est être l'acteur qui monte sur scène: il sait que tout va finir au dernier mot de la pièce, et pourtant il se donne à fond à chaque instant qui le précède. Pas parce qu'on l'y a obligé (quand tu dis "Le devoir de l'être humain semble être devenu de vivre quoi qu'il arrive"), mais parce qu'il en a la possibilité. Queen of Leon a très bien abordé ce problème dans son post, je ne peux que faire de la paraphrase.
Je dirais que je ne comprends le suicide (ça ne veut pas dire que je le condamne dans d'autres cas), que dans l'idée que quelqu'un a "accompli" sa vie, qu'il est arrivé au stade où il sent que sa déchéance arrive, ou simplement qu'il a fait ce qu'il avait à faire. (Je te conseille sur ce sujet, et d'autres, Lettre à D., d'André Gorz, la lettre d'adieu de l'auteur à sa femme avant leur double suicide à 80 ans passés, en 2007). Les autres "raisons" de suicide me paraissent plus un constat de souffrance, et c'est pourquoi si tu tapes "suicide" dans google tu tombes sur une ligne d'écoute ou un site de prévention.
Cette remarque est à double sens: tu ne veux pas souffrir en voyant tes proches mourir, mais du coup tu les fais souffrir en te tuant toi, puisque ce sont eux qui te voient mourir...!shaya a écrit :Pourtant, vieillir, à un certain stade, c'est voir la déchéance de son corps et de son esprit, le plus souvent dans la souffrance, plus ou moins intense. C'est également voir mourir nos parents, nos aînés, et plus tard, nos amis.
Pour ce qui est de la déchéance physique, c'est sur ce point que l'on arrive à la question de l'euthanasie, et au droit à mourir dans la dignité, auquel je suis personnellement favorable.