rapports sociaux entre heteros et gays

[GZO]

Je partage vos avis sur les hommes hétéros qui en société veulent se montrer virils et se "dénigrent" l'homosexualité. Tout d'abord, ils ne veulent, inconsciemment, pas montrer de faiblesses ou leur part de féminité. C'est une construction sociale hétéronormée. J'ai souvent remarqué que l’ambiance entre hommes n'est pas la même que dans un groupe de femmes que dans un groupe mixte (perso, je n'aime une ambiance masculine, pour le travail).
D'un autre côté, un homme ne veut pas montrer en public ses faiblesses ou son côté masculin. J'ai entendu un ami dire en public qu'il n'avait pas de côté féminin ou qu'un homme ne doit pas pleurer. Or, en privé, il vient me serrer dans ses bras pour se réconforter lors de moments difficiles, ou il partage mon avis sur le physique des mecs !

Enfin, je pense qu'il y a une part de méconnaissance qui peut entrainer une curiosité ou une méfiance de l'homosexualité.

[Oscario]

Grosso modo c'est ça. "Le mec" est en constante bataille avec sa virilité dans le sens "le prouver aux autres" et surtout se rassurer lui-même qu'il est bien un homme, un vrai. Cette donnée transcende toute sa manière d'être et donc le moindre questionnement qu'il peut avoir en matière de sexualité par exemple, s'il est présent, se retrouve étouffé. Puisque cette part de ressenti est assimilé à une faiblesse.

A contrario, les femmes sont réputées être plus dans l'émotion et l'amour (attention je parle de la vision sociétale caricaturée des femmes, pas de la réalité) et c'est pour cela que beaucoup avouerons avec moins de complexe trouver une femme jolie ou même éprouver une attirance pour une autre femme. Car inconsciemment ce "débordement d'émotions" est socialement accepté.

Pour ce qu'il en est des rapports beaufs/gays (oui il y a aussi des gays beaufs mais ne pinaillons pas) je crois tout simplement qu'il n'est pas très lucratif de partager sa vie privée avec des personnes qui n'y sont pas réceptives. il faut garder à l'esprit que ces types ne représentent pas tous les hétéros. Il y en a aussi qui n'auront aucun problème à en parler avec toi et à réagir à tes histoires (en général ce sont ceux qui sont à l'aise avec leur virilité justement => CQFD).

[Tanie]

Objectivement, il y a pas de raison qu'ils te racontent A TOI leurs histoires de cul/coups de coeur/whatever (surtout si t'as rien demandé) mais acceptent pas l'inverse. Donc je te dirais bien, continue a faire des commentaires si t'as envie (puisque t'es outé et que tu t'assumes déjà), et tant pis si ça les gêne, puisque eux t'imposent bien les leurs.

Sur ce coup là je suis du même avis que NS. Je ne suis pas fan des conversations privées entre collègues ou connaissances, et dans un autre contexte j'aurais dit qu'ils n'étaient pas obligés d'entendre parler de ta vie privée. Mais là c'est différent : si eux étalent leur vie privée et leurs goûts pour certaines femmes, y'a pas de raison que tu ne puisses pas en faire autant!

D'ailleurs, ça peut être un moyen de leur faire comprendre que leurs histoires ne t'intéressent pas non plus.

J'ai déjà eu le cas il y a longtemps et pourtant c'était dans un cercle d'amis. A l'époque je craquais sur une fille hétéro mais comme je suis de nature discrète, je n'en parlais pas plus que ça. Pendant une soirée je me suis retrouvée au milieu de copines et je me suis sentie hyper exclue de la conversation. Elles parlaient de leurs histoires, des performances bonnes ou mauvaises de leurs mecs, de leurs derniers crushs, de leurs préférences en matière de pilosité et musculature chez les mecs... Du coup j'étais un peu en mode "off", je m'ennuyais, je ne voulais pas faire la relou ou casser l'ambiance en changeant de sujet, mais ça durait, ça durait... A un moment donné, comme je trouvais que ça s'insérait bien dans la discussion, j'ai commencé à parler de la fille sur laquelle je craquais, en expliquant que c'était compliqué parce que je la voyais tous les jours à la fac.

J'ai eu le malheur de dire que c'était pire depuis qu'il faisait beau, parce qu'elle venait en petite jupe ou petite robe, et qu'elle avait de belles jambes.

Et là, gêne, l'une des filles a sorti "heu, je veux pas savoir!". J'ai pas tout de suite compris ce qui la dérangeait, mais c'était juste que je parle du corps féminin, elle se sentait concernée alors que je me foutais royalement de son corps à elle! C'était un peu humiliant en fait, d'être ramenée à une obsédée sexuelle sous prétexte que je trouve qu'une fille a de belles jambes. Entre le fait qu'elles ne m'intègrent pas à la conversation et qu'elles ne me laissent pas parler, j'étais énervée, j'ai dit à la nana en question : "donc je dois t'écouter parler des "abdos de nageur" du dernier mec que tu as en vue, mais moi si je parle de jupe, c'est trop vulgaire?". Là elles se sont un peu rendues compte, elles ont dit que j'avais raison, que je devrais pouvoir parler librement aussi.

Mais bon, chassez le naturel et il revient au galop, ça n'a jamais fonctionné dans les faits.

Un soir qu'elle était un peu pompette, une amie (toujours la même) m'a avoué que ça lui faisait bizarre parce qu'elle avait l'impression que j'étais "passée de l'autre côté". Mot pour mot! Entendez "passée du côté des mecs", et comme pour elle l'amitié fille-garçon hétéro était impossible, j'ai compris que la relation amicale que j'avais eu avec elle était foutue. Avec deux de ces filles à vrai dire. Je ne pouvais plus agir normalement en tant que copine d'enfance. Si je disais "en général je préfère les brunes", la blonde se sentait offensée et la brune croyait que je la draguais. Si je disais "ça te va bien cette tenue", je voyais à leur gêne qu'elles entendaient "waouh t'es sexy et je te mettrais bien dans mon lit" (alors que non, vraiment, sans façon).

Aujourd'hui je ne vois plus ces personnes, ça a été un peu dur parce que c'était des amies d'enfance, mais je me suis éloignée progressivement parce que je ne me sentais plus du tout proche d'elles, que je ne pouvais plus rien leur confier. Surtout qu'après quelques bières, j'avais eu le droit à des propos agaçants :il fallait que j'essaye avec un mec, ça ne me coûterait rien, je ne pouvais pas être sûre tant que je n'avais pas testé une bite (ah bon?)...

Bref je raconte ma vie pour en revenir au sujet : je ne crois pas que ça soit spécifique aux mecs, certaines filles sont comme ça aussi. Je crois que c'est juste une question de culture (familiale, religieuse...) et d'ouverture d'esprit. Si la personne est profondément comme ça, tu ne peux pas faire grand chose à part t'éloigner ou les ignorer (ou mettre les points sur les i et leur dire que leurs vies privées ne t'intéressent pas).

Pour moi le mieux reste d'être neutre au travail et de savoir bien s'entourer amicalement.

Voili!

[Medrox]

Aujourd'hui je ne vois plus ces personnes, ça a été un peu dur parce que c'était des amies d'enfance, mais je me suis éloignée progressivement parce que je ne me sentais plus du tout proche d'elles, que je ne pouvais plus rien leur confier. Surtout qu'après quelques bières, j'avais eu le droit à des propos agaçants :il fallait que j'essaye avec un mec, ça ne me coûterait rien, je ne pouvais pas être sûre tant que je n'avais pas testé une bite (ah bon?)...

Bref je raconte ma vie pour en revenir au sujet : je ne crois pas que ça soit spécifique aux mecs, certaines filles sont comme ça aussi. Je crois que c'est juste une question de culture (familiale, religieuse...) et d'ouverture d'esprit. Si la personne est profondément comme ça, tu ne peux pas faire grand chose à part t'éloigner ou les ignorer (ou mettre les points sur les i et leur dire que leurs vies privées ne t'intéressent pas).

Voili!

Au final, tu ne perds pas vraiment grand-chose à ne plus les voir, vu leur attitude et leur raisonnement.

[Tanie]

Aujourd'hui je ne vois plus ces personnes, ça a été un peu dur parce que c'était des amies d'enfance, mais je me suis éloignée progressivement parce que je ne me sentais plus du tout proche d'elles, que je ne pouvais plus rien leur confier. Surtout qu'après quelques bières, j'avais eu le droit à des propos agaçants :il fallait que j'essaye avec un mec, ça ne me coûterait rien, je ne pouvais pas être sûre tant que je n'avais pas testé une bite (ah bon?)...

Bref je raconte ma vie pour en revenir au sujet : je ne crois pas que ça soit spécifique aux mecs, certaines filles sont comme ça aussi. Je crois que c'est juste une question de culture (familiale, religieuse...) et d'ouverture d'esprit. Si la personne est profondément comme ça, tu ne peux pas faire grand chose à part t'éloigner ou les ignorer (ou mettre les points sur les i et leur dire que leurs vies privées ne t'intéressent pas).

Voili!

Au final, tu ne perds pas vraiment grand-chose à ne plus les voir, vu leur attitude et leur raisonnement.

Oui, avec le recul je m'imaginerais mal dans leur cercle aujourd'hui. Mais au début ça me rendait un peu mélancolique, c'était des copines que j'avais depuis la sixième, du coup j'ai eu du mal à lâcher prise. J'ai vraiment coupé tout contact vers mes 23-24 ans, un déménagement aidant... mais je n'ai jamais formulé les choses, j'aurais peut-être du! Je les ai encore sur Facebook sauf une (celle qui faisait le plus gros blocage d'ailleurs), bref c'est toujours un peu bizarre sachant qu'on a fait beaucoup beaucoup de choses ensemble (les premières soirées, les premières vacances, on a un peu grandi ensemble quand même!).

Quand je vois mon frère ou ma sœur qui ont gardé des amis d'enfance, parfois ça me rend un peu triste, mais je vois les choses du bon côté, ça permet de repartir à zéro!

[Tanie]

D'ailleurs, je précise que c'est elle qui m'a supprimée de ses amis Facebook après quelques mois sans prise de contact. Je sais, ça fait toujours gamin ces histoires d'amitiés Facebook, mais ça peut en dire long sur l'état de l'amitié dans la vraie vie.

[Kennedy]

Aujourd'hui je ne vois plus ces personnes, ça a été un peu dur parce que c'était des amies d'enfance, mais je me suis éloignée progressivement parce que je ne me sentais plus du tout proche d'elles, que je ne pouvais plus rien leur confier. Surtout qu'après quelques bières, j'avais eu le droit à des propos agaçants :il fallait que j'essaye avec un mec, ça ne me coûterait rien, je ne pouvais pas être sûre tant que je n'avais pas testé une bite (ah bon?)...

Bref je raconte ma vie pour en revenir au sujet : je ne crois pas que ça soit spécifique aux mecs, certaines filles sont comme ça aussi. Je crois que c'est juste une question de culture (familiale, religieuse...) et d'ouverture d'esprit. Si la personne est profondément comme ça, tu ne peux pas faire grand chose à part t'éloigner ou les ignorer (ou mettre les points sur les i et leur dire que leurs vies privées ne t'intéressent pas).

Voili!

Au final, tu ne perds pas vraiment grand-chose à ne plus les voir, vu leur attitude et leur raisonnement.

Oui, avec le recul je m'imaginerais mal dans leur cercle aujourd'hui. Mais au début ça me rendait un peu mélancolique, c'était des copines que j'avais depuis la sixième, du coup j'ai eu du mal à lâcher prise. J'ai vraiment coupé tout contact vers mes 23-24 ans, un déménagement aidant... mais je n'ai jamais formulé les choses, j'aurais peut-être du! Je les ai encore sur Facebook sauf une (celle qui faisait le plus gros blocage d'ailleurs), bref c'est toujours un peu bizarre sachant qu'on a fait beaucoup beaucoup de choses ensemble (les premières soirées, les premières vacances, on a un peu grandi ensemble quand même!).

Quand je vois mon frère ou ma sœur qui ont gardé des amis d'enfance, parfois ça me rend un peu triste, mais je vois les choses du bon côté, ça permet de repartir à zéro!

Je n'ai pas gardé d'amis d'enfance non plus, sauf un (gay, d'ailleurs ), du lycée. Ca me rendait un peu triste à une époque (comme toi, en voyant mon frère qui a gardé ses amis d'enfance et qui continue de faire des trucs avec eux) mais désormais je me rends compte que je suis contente d'avoir rencontré les personnes qui sont mes potes aujourd'hui, et je crois que je n'aurais pas grand-chose en commun avec mes potes de l'époque si je les voyais toujours...

[Tanie]

Je n'ai pas gardé d'amis d'enfance non plus, sauf un (gay, d'ailleurs ), du lycée. Ca me rendait un peu triste à une époque (comme toi, en voyant mon frère qui a gardé ses amis d'enfance et qui continue de faire des trucs avec eux) mais désormais je me rends compte que je suis contente d'avoir rencontré les personnes qui sont mes potes aujourd'hui, et je crois que je n'aurais pas grand-chose en commun avec mes potes de l'époque si je les voyais toujours...

C'est sympa de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas.

[lanhua]

Salut Tanie,

en te lisant, cela fait remonter des choses que j'avais totalement occulté... dans la meme veine...
Ce genre de situation aura au moins eu le mérite de faire un tri utile dans tes amitiés...
il est vrai que c'est frustrant de subir ce rejet et cette incompréhension, et je trouve injuste qu'on ait à "s'écraser" face à la "majorité"...
On aimerait parfois leur montrer combien ils se fourvoient avec leur vision étriquée... mais dans la plupart des cas, c'est peine perdue (manque d'intelligence et d'objectivité obligent!);
bref... nous voila bien barrés!

[Tanie]

Oui, à mon avis c'est plus de l'ignorance et de l'incompréhension que du rejet, mais ça rend les choses tellement compliquées...

J'ai essayé de faire comprendre mon point de vue une fois, et ça a été un flop.

Quand elles m'ont dit "tu devrais essayer avec un mec pour être sûre", je leur ai dit "et vous devriez essayer avec une fille".

Elles n'ont pas compris l'ironie, donc bon. (j'ai eu une réponse du genre "non mais n'importe quoi, depuis quand on serait obligés d'essayer pour savoir si on est homo? tout le monde n'est pas gay tu sais")