Luka a écrit :petit_pois a écrit :Luka a écrit :
Argh mais non, c'est ce que je m'échine à dire. Pas professionelle. Je me doute bien qu'un scientifique n'aura pas forcément besoin de ça dans son travail. Non.
Vie personnelle et collective. Vie dans le monde. Celui où on vote en connaissance de cause. Connaissance incluant l'histoire. Connaitre l'évolution de la politique internationale américaine éclaire son actualité. Connaître les accords commerciaux entre les différents pays éclairent les difficultés économiques de ceux-ci. Et connaître la décolonisation explique la situation des pays touchés aujourd'hui.
Inscription dans le monde et le maintenant. Et ça, même pour quelqu'un qui n'en a pas fait son travail, cela me semble primordial. Une fonction, nettement moins.
j'ai juste envie de te répondre "et alors?"
en quoi est-ce important pour le commun des mortels d'éclairer les difficultés économiques des pays, d'éclairer l'actualité de la politique internationale américaine?
Là, on rejoint la notion de valeurs. Pour moi (et moi seule peut-être, j'exprimais uniquement mon opinion), c'est important. Parce que sinon, tout savoir peut être qualifié d'optionnel (on vit très bien sans, ce n'est pas "important"). Mais que j'aime rêver à une société où l'on pourrait jouer son rôle de citoyen (représenté ici par le vote, où on te demande de t'exprimer notamment en fonction des connaissances comme celles sus-citées) avec un minimum de bagage culturel d'une part et de réflexion de l'autre. L'un et l'autre peuvent s'acquérir autrement, hein, je sais bien. Mais autant ajouter de nouvelles façons me semble intéressant, autant en supprimer des établies et majeures me semble une erreur.
Mais si l'on s'en fiche, alors bah oui, je comprends tout à fait qu'on soit pour cette optionalisation.
OK. Je t'ai amenée là où je voulais t'amener.
Je suis entièrement d'accord avec ce que tu as écrit. Pour moi aussi c'est important, voire fondamental.
Mais au même titre que l'enseignement des maths. Tu affiches un mépris considérable de cette matière et c'est tout simplement intolérable. Tu réduis l'enseignement des maths à "dérivées, nombres imaginaires et tout le tralala". Si tu n'arrives pas à t'extraire de ça, c'est que tu ne vaux pas mieux que ceux qui pensent que l'HG c'est "des dates et des fleuves à apprendre par coeur".
Outre la culture qu'apporte l'HG, cette matière est nécessaire pour la construction de soi, pour l'ouverture au monde et pour s'élever un peu plus haut que le benêt moyen.
De la même manière, les maths sont nécessaires pour la structuration de l'esprit, la construction d'un raisonnement et d'un cheminement.
Néanmoins, j'apporte une nuance à mon propos et explique mon positionnement vis à vis de ce que j'ai dit l'autre fois : la place qu'occupent les maths et leur enseignement dans le système éducatif en France à l'heure actuelle est complètement débile.
L'idée est simple : t'es bon en maths, donc t'es intelligent. T'es nul en maths : tu feras rien de bon. Cette façon de penser est à gerber. En disant ça, je crache doublement dans la soupe puisque j'étais bon en maths (donc intelligent

) et qu'aujourd'hui j'enseigne cette matière.
Mais rassure-toi, ce mépris que tu portes est monnaie courante. Les "non-matheux" méprisent les "matheux" beaucoup plus que l'inverse. Peut-être par jalousie (qui n'a pas lieu d'être), je ne sais pas. Il suffit de se trouver dans une salle des profs d'un collège pour s'en rendre compte. Un prof d'autre chose que maths ne pourrait pas résoudre un problème de brevet de maths, c'est très inquiétant. Si demain on me demande de remplacer n'importe quel enseignant d'un collège, je suis capable de faire un cours sans aucun problème, quelle que soit la matière (sauf les langues que je n'ai pas apprises bien sûr)... demander à un prof de Français de faire un cours de maths serait risible.