Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
Re: Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
Bon, Ok, l'article est transphobe. Mais on peut y piocher d'autres choses, aussi, on n'est pas obligé d'avaler l'ensemble. Il y a tout de même de bons éléments, je ne trouve pas que tout soit à jeter.
Re: Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
Ah bon tu n'es pas gourmande ?Juuune a écrit :Mais on peut y piocher d'autres choses, aussi, on n'est pas obligé d'avaler l'ensemble.

Re: Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
Par curiosité, quel est le traitement proposé par ce livre ? (électrochocs ?)
Un point m'interpelle dans ce texte :
Pour ce qui est des trois témoignages présentés, ils me semblent refléter des motivations assez différentes : l'un exprime sa fascination ambiguë pour l'univers féminin, l'autre sa difficulté à faire le premier pas pour draguer et son envie de se faire draguer par des filles (qu'il considère comme une obligation sociale, mais ça me semble douteux, peut-être qu'il est juste peu attractif ?) et enfin le troisième sa difficulté à s'insérer dans les obligations sociales masculines pénibles comme l'armée, et lui aussi, de façon moins essentielle, sa difficulté à faire le premier pas pour draguer.
L'homme-lesbien de 35 ans nous dit ainsi :
Et après tout si c'est vraiment la norme dans leur bled pouilleux (admettons), qu'est-ce qui les empêche tant que ça de le faire ? Ou de partir s'installer dans un endroit normal, une ville par exemple ?
Pour moi les deux derniers témoignages représentent des cas de handicap social, voire un prétexte bidon pour faire oublier leurs incapacités et leurs défauts, et peut-être des troubles de la personnalité narcissiques (on a un peu l'impression qu'ils attendent que les filles leur sautent dessus ; ils considèrent sans doute qu'ils sont des Apollons, peut-être que ce n'est pas l'avis des filles ?). Je ne vois pas de raison de vouloir trouver un traitement à cette attitude dans la mesure où elle ne fait pas de mal aux autres, mais on peut se demander d'une part quel serait le comportement de ces gens vis à vis de leurs éventuels enfants, et d'autre part si leurs problèmes relationnels avec les hommes comme avec les femmes ne pourraient pas trouver une solution par une recherche plus sérieuse des causes de leur attitude. Ce n'est pas par volonté de médicaliser, de surveiller et punir etc. mais bon, il y a quand même des chances qu'il y ait un truc derrière tout ça, et le régler leur permettrait de vivre mieux...
Le premier cas me semble plus proche d'une logique transgenre pas assumée, en tout cas ça me semble différent des deux derniers (mais bon, ce sont des extraits très bref, difficile de se faire une vraie idée).
Un point m'interpelle dans ce texte :
Ça, ça me semble super bizarre et dangereux comme attitude, dans le sens où ça ne doit pas faire des parents formidables.and (4) does not even want to procreate male children. The vast majority of the love-shy men interviewed for this book confessed that if they ever did become fathers they would want to have girl children only--NO BOYS. In stark contrast, only one percent of the self-confident, non-shy men felt that way.

Pour ce qui est des trois témoignages présentés, ils me semblent refléter des motivations assez différentes : l'un exprime sa fascination ambiguë pour l'univers féminin, l'autre sa difficulté à faire le premier pas pour draguer et son envie de se faire draguer par des filles (qu'il considère comme une obligation sociale, mais ça me semble douteux, peut-être qu'il est juste peu attractif ?) et enfin le troisième sa difficulté à s'insérer dans les obligations sociales masculines pénibles comme l'armée, et lui aussi, de façon moins essentielle, sa difficulté à faire le premier pas pour draguer.
L'homme-lesbien de 35 ans nous dit ainsi :
Mais elle sort d'où cette fameuse norme qui veut que l'homme fasse obligatoirement le premier pas ?"To be perfectly frank, I don't think I would be shy at all if it wasn't
for this goddam norm that says that only the man can make the first
move with a woman in asking for dates. I mean if both sexes had
equal responsibility for having to suffer the indignity of having to
make the first move, I just know I would have been married fourteen
or maybe fifteen years ago." (35-year old love-shy man.)

Et après tout si c'est vraiment la norme dans leur bled pouilleux (admettons), qu'est-ce qui les empêche tant que ça de le faire ? Ou de partir s'installer dans un endroit normal, une ville par exemple ?
Pour moi les deux derniers témoignages représentent des cas de handicap social, voire un prétexte bidon pour faire oublier leurs incapacités et leurs défauts, et peut-être des troubles de la personnalité narcissiques (on a un peu l'impression qu'ils attendent que les filles leur sautent dessus ; ils considèrent sans doute qu'ils sont des Apollons, peut-être que ce n'est pas l'avis des filles ?). Je ne vois pas de raison de vouloir trouver un traitement à cette attitude dans la mesure où elle ne fait pas de mal aux autres, mais on peut se demander d'une part quel serait le comportement de ces gens vis à vis de leurs éventuels enfants, et d'autre part si leurs problèmes relationnels avec les hommes comme avec les femmes ne pourraient pas trouver une solution par une recherche plus sérieuse des causes de leur attitude. Ce n'est pas par volonté de médicaliser, de surveiller et punir etc. mais bon, il y a quand même des chances qu'il y ait un truc derrière tout ça, et le régler leur permettrait de vivre mieux...
Le premier cas me semble plus proche d'une logique transgenre pas assumée, en tout cas ça me semble différent des deux derniers (mais bon, ce sont des extraits très bref, difficile de se faire une vraie idée).
Re: Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
On peut pas nier que socialement, on aura toujours tendance à attendre que le mec drague et pas l'inverse. D'ailleurs sur Viedemeuf, il y a des meufs (justement) qui racontent que quand elles ont dragué des mecs, elles sont passées pour des salopes. C'est la même logique qui fait qu'une meuf en minijupe risque d'être considérée comme une "allumeuse", alors qu'un mec en short, personne ne verra rien à y redire. Ou qu'un mec torse nu c'est OK, une meuf seins à l'air tout le monde va la regarder. Donc cette norme a beaucoup reculé, mais elle existe encore bien.
Mode égocentrique on : leurs difficultés me parlent pas mal, puisque je suis totalement incapable de draguer (ou au moins de faire le premier pas) hors site de rencontre (et que c'est pas un truc qui m'attire), tandis que ça ne me dérange pas de me FAIRE draguer; que je me suis toujours identifié, dans les films, les livres, les chansons...à des héroïnes féminines, lesquelles m'ont souvent fasciné; et que je n'ai jamais pu (ni voulu) m'insérer dans les obligations sociales masculines. Je pense qu'effectivement, il y a des caractéristiques assez proches des "problèmes" de genre, dans certains cas du moins.
Ceci dit, réduire l'homme lesbien à un transgenre/agenre mal assumé, me semble trop rapide. Il y a bien quelque chose de propre dans cette catégorie.
Mode égocentrique on : leurs difficultés me parlent pas mal, puisque je suis totalement incapable de draguer (ou au moins de faire le premier pas) hors site de rencontre (et que c'est pas un truc qui m'attire), tandis que ça ne me dérange pas de me FAIRE draguer; que je me suis toujours identifié, dans les films, les livres, les chansons...à des héroïnes féminines, lesquelles m'ont souvent fasciné; et que je n'ai jamais pu (ni voulu) m'insérer dans les obligations sociales masculines. Je pense qu'effectivement, il y a des caractéristiques assez proches des "problèmes" de genre, dans certains cas du moins.
Ceci dit, réduire l'homme lesbien à un transgenre/agenre mal assumé, me semble trop rapide. Il y a bien quelque chose de propre dans cette catégorie.
Re: Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
Ce qui me gêne dans cet article, c'est quand même que les "hommes lesbiens" prétendent qu'ils sont lesbiens parce qu'ils envisagent les relations amoureuses du point de vue d'une femme qui aime les femmes, et qui ne veut pas faire le premier pas. En tant qu'hommes, ils souffrent de l'obligation sociale de faire le premier pas (évidemment, ils pourraient s'installer en ville, comme dit DeLuxe).
Le truc, c'est que dans une relation lesbienne, il n'y a justement pas d'homme. Et que donc, une des deux femmes, si ce n'est les deux, va devoir faire des "moves" pour entrer dans une relation amoureuse, avec le risque de se prendre un râteau.
Être une femme lesbienne, ce n'est pas du tout ne pas risquer de râteau. Enfin, c'est pas du tout ce que j'ai remarqué depuis que je suis passée du côté obscur de la force, par rapport à mon passé hétéro.
Le truc, c'est que dans une relation lesbienne, il n'y a justement pas d'homme. Et que donc, une des deux femmes, si ce n'est les deux, va devoir faire des "moves" pour entrer dans une relation amoureuse, avec le risque de se prendre un râteau.
Être une femme lesbienne, ce n'est pas du tout ne pas risquer de râteau. Enfin, c'est pas du tout ce que j'ai remarqué depuis que je suis passée du côté obscur de la force, par rapport à mon passé hétéro.
Re: Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
Ils ont pas "qu'à s'installer en ville", la mentalité qui veut qu'une meuf qui drague est une pétasse existe partout.
Re: Etre Lesbien est-ce une malédiction ?
Je n'ai pas posté cet article parce que j'étais d'accord avec lui : globalement je ne suis pas d'accord avec ce qu'il dit.
Mais rien n'empêche de prendre chez ses adversaires un ou deux arguments valides et de rejeter le reste.
Ça permet simplement de marquer deux choses :
a) des recherches existent sur le concept, ce n'est donc pas juste un truc de mode de l'urban dictionary ou je ne sais quoi, puisqu'il y a des gens qui lui donnent un contenu théorique (après, on peut proposer une autre définition si on n'est pas d'acc avec la leur)
b) les hommes s'identifiant comme "hommes lesbiens" s'associent tous d'une manière ou d'une autre à une forme de féminité dans le genre, bien qu'ils ne soient pas trans - et donc le mot "homme lesbien" permet de faire bouger la catégorie "homme" et de pouvoir éventuellement cesser de la comprendre comme faisant partie d'un rapport binaire et oppositionnel (homme/femme).
C'est tout. Pour moi l'apport de l'article ne va pas forcément plus loin. Ne m'associez donc pas à son propos...
Mais rien n'empêche de prendre chez ses adversaires un ou deux arguments valides et de rejeter le reste.
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a) des recherches existent sur le concept, ce n'est donc pas juste un truc de mode de l'urban dictionary ou je ne sais quoi, puisqu'il y a des gens qui lui donnent un contenu théorique (après, on peut proposer une autre définition si on n'est pas d'acc avec la leur)
b) les hommes s'identifiant comme "hommes lesbiens" s'associent tous d'une manière ou d'une autre à une forme de féminité dans le genre, bien qu'ils ne soient pas trans - et donc le mot "homme lesbien" permet de faire bouger la catégorie "homme" et de pouvoir éventuellement cesser de la comprendre comme faisant partie d'un rapport binaire et oppositionnel (homme/femme).
C'est tout. Pour moi l'apport de l'article ne va pas forcément plus loin. Ne m'associez donc pas à son propos...