quand ce débat n'est mis au devant de la scène médiatique et politique que pour exacerber les passions, pour influencer les votes à venir et façonner des mentalités chauvines (même si on n'a pas attendu ça pour comprendre que le français moyen confond fierté de la culture et racisme), ou encore pour prouver que potentiellement il y a de l'antirépublicanisme à pratiquer une religion et qu'il faut en limiter certaines pratiques diffamatoires pour la république, je trouve son analyse facile, complaisante et somme toute il se cache derrière son petit doigt en disant qu'il ne faut pas tout confondre quand le principe de ces opérations c'est de créer de la confusion et de permettre l'extension de pratiques qui sont tout aussi antirépublicaines que le port de la burka.Olivierz a écrit :Je me contente peut-être de peu, mais je trouve qu'il résume avec concision et clarté ce que je pense. Et étrille au passage le philobscurantisme des GDR.Thomas Legrand a écrit :Affirmer que s'opposer à la burqa, c'est « stigmatiser » les musulmans, revient à suggérer que les musulmans pourraient se sentir solidaires des promoteurs de la burqa. Voilà la vraie stigmatisation. Et puis affirmer que s'opposer à la burqa c'est stigmatiser les musulmans, est un argument à peine moins désolant que de dire que dénoncer les prêtres p*édo*phil*es c'est stigmatiser les catholiques.
Il a également le mérite d'aborder le sujet de manière dépassionnée, alors que la religion est un thème passionnel par excellence.
La loi sera certainement aussi inapplicable que le fait de ne pouvoir se promener nu.
Premièrement parce que le but de cette affaire n'est pas de faire cas d'un problème sérieux (tout au plus 3000 porteuses quand les experts se veulent astronomiques, je suis sûr qu'il plus de Goths full black que ça) mais de pousser les gens à prendre position envers l'islam et, que ça plaise ou non à ces journalistes qui pensent à rebours du problème, contre les "arabes" (terme qui au passage est galvaudé au possible) grand créneau nationaliste que Sarkozy emprunte à LePen (tout en s'immunisant à coup de Dati et d'Ammara, même si ça ne fait illusion que pour ceux qui le veulent bien). Et je ne parle même pas de l'opinion publique mais de la volonté de légitimer certaine pratiques administratives et sécuritaires qui n'ont pas plus de bon sens que de nécessité.
Après si vous me demandez mon opinion perso (et même si vous le faites pas je vous la donne
Encore une fois, c'est un problème profond (comme ça l'a toujours été) d'exploitation de l'ignorance des gens, que ça soit chez le pros ou les cons. Mais là Sarko et ses amis ne peuvent pas faire de lois contre ça, car ils exploitent allègrement l'ignorance et la passion aveugle des gens, mais bon en même temps c'est une pratique politique qui a ces grands théoriciens et surtout c'est un débat beaucoup plus long qui décentre la question à : le citoyen est-il le con de la république? La république a-t-elle intérêt à avoir des ouvriers et des citoyens moyens instruits (question marxiste s'il en est)? Je vous laisse méditer à cette question épineuse pour l'heure.