J'avais déjà vu un reportage la dessus il y a quelques années de ça ... à vrai dire avant de voir cela, je ne savais même pas que certaines personnes pouvaient se faire mal physiquement de manière intentionnelle.
J'ai été assez choqué mais j'ai essayé de comprendre, et apparemment la personne s'automutiler pour pouvoir exprimer aux yeux de tous son mal être, c'était la manière pour elle de dire aux autres et notamment à son entourage "hey ho regardez je vais mal faites quelque chose, aidez moi!!"
Je l'ai déjà fait. Pour ma part, c'était compulsif. J'en avais besoin. J'ai remarqué que tous les TOC que j'ai eu étaient retournés sur ma personne. C'est toujours à moi que je faisais mal, je pense pour tester les personnes que j'aimais. C'était mon moyen à moi d'exprimer ma souffrance...mais je m'arrangeais pour que personne ne la voie...pas toujours évident!
J'avais tendance a taper dans les murs et a me faire tres mal physiquement a une epoque pour faire sortir la douleur interieure, ca doit correspondre quelque part...
Les personnes que je connais qui ont fait ca dans leur vie a un moment ou a un autre avaient de gros soucis... et bon je crois que quand on en vient a s'en prendre a son corps il faut savoir se faire aider pour avancer.
*Enclanche Polysics pour ne pas tomber dans une ambience sinistre.*
Je me mutilais aussi, et parfois je le fais encore :
Effectivement, c'est devenue comme une drogue. J'ai commence parce que c'etait le seul moyen pour moi de me controle. De controle ce vide que je ressentais, cette abscence de control. Les jours passaient et je recommencais, encore et encore, a telle point que j'en avais des crises : Je tremblais, me faisait mal par n'importe qu'elle moyen. Me griffais, cessais de manger, vomissais, tombait, me faisait perdre conaissance.
Quand je pouvais, quand j'etais seule, je recommencais.
C'etait un moyen de me punir d'etre si sale, si mauvaise, et un moyen de revenir a moi durant quelques secondes. (Du moins, c'est ce que je pensais.) Mes mutilations m'ont pousses a l'hopital quelques fois, se transformant en t.s (mais ce n'est pas le sujet.) mais malgre tout ce que les gens pouvaient me dire, rien n'y changeait : Je n'arretais pas.
J'essayais de cacher mes marques, mais l'ete approchait et en sport il faut mettre des t-shirts obligatoirement. Il ne me restait que quelques bandages qui attiraient un peu (trop) l'attention.
J'en ete arrive a me mutiler, a m'ouvrire la peau sur la poitrine, le ventre. (Mes bras et poignets etant bien trop pleins.)
Le temps est passe, mais j'ai toujours ces crises ou il faut que je me fasse mal. Des que quelque chose cloche, tout ca ressurgit. Je n'ai pas l'impression d'en etre ressortit, ce qui est assez effrayant.
J'ai beaucoup reflechit sur tout ca. Je ne dirais pas que c'est courageux, que c'est honteux, que les gens qui font cela sont fous: C'est completement faux, chaque personnalite etant differente, chaque personne reagit d'une autre maniere.
Malheureusement, beaucoup n'arrivent pas a exprimer leur sentiments d'une autre maniere.
A défaut de tenter d'expliquer, on peut comprendre ce qui pousse quelqu'un à faire ça.
Ca m'est arrivé plusieurs fois il y a quelques temps, et ça allait avec un ensemble d'actes autodestructeurs (physiquement et psychiquement.) Parce que je me détestais, tout simplement. C'était pour moi un moyen de me punir.
Effectivement pendant la crise, sur le moment on ressent moins la douleur qu'une espèce de délivrance malsaine. Mais les jours qui suivent, rien que prendre une douche, c'est que du bonheur...
mestic a écrit :L'automutilation peut être une réponse impulsive à une souffrance trop forte, une douleur psychique qu'on n'arrive pas à gérer.
La personne qui s'automutile peut penser que de se couper pourrait contribuer à faire redescendre la pression exercée par ladite souffrance.
Et généralement ça fonctionne (...)
Et parfois elle se coupe parce que la douleur psychique est tellement forte qu'il n'y a que la douleur physique, le sang, les chairs ouvertes qui peuvent "supplanter" la première douleur (pour un temps seulement, d'où la récidive)
Etre dans un état émotionnel instable à un certain moment de sa vie c'est normal, nous réagissons tous de différentes façons face aux évènements.
Quelqu'un qui s'automutile n'est pas fou. c'est un appel à l'aide la plupart du temps, c'est pour celà qu'il faut être attentif.
clap clap... jaurais pas dit mieux.
Juste pour ajouter que ca m'est arrivé de m'auto détruire y'a quelques années puis j'ai arrété y'a bien longtemps.
j'ai un pti sourir car
jme rend compte que ca n'arivera plus jamais.
C'est vrai que je pose beaucoup de question alors que "sur le coup" je m'en suis vraiment posé la question. Par contre j'avoue que en réalité je n'ai pas réussi à lire bien les réponse car je pense, est très difficiles pour moi d'abord d'en parler alors de voir les réponses, je suis désolée, je crois que j'en ai peu lue entiere, ca me fous vraiment la honte . Merci pour avoir répondu
Le fait de s'auto mutilée montre, je pense, une souffrance tellement profonde que l'"on" a l'impression que seul le fait de faire couler notre sang va nous calmer....pourtant, il est vrai que sur le coup, ça calme. Mais 5 minutes après?? Et bien, "on" se sent nulle, on a mal, on se dépêche de tous nettoyer avant que les parents le remarque...et puis, "on" se promet de ne plus jamais recommencer, et pourtant... ...
"On"...non, "je"...mais maintenant je suis "guérie"...grâce a l'Amour...
J'ai lu les témoignages de tout le monde et il ressort des mutilations le côté "purificateur " et "exutoire à la violence". En fait, pour moi c'était un (tout petit) peu différent.
Je ne me suis pas à proprement parler mutilé mais blessé volontairement (oui, il y a une nuance car je n'ai pas mis ma vie en danger!) pour me rendre compte à quel point ma souffrance était ridicule et tenter de me faire sortir d'une phase de dépression. Bien sûr j'étais trop lâche/lucide et je n'ai jamais pris de risque (en euh... provoquant des blessures extrêmes). À chaque fois, je regardais ce que j'avais fait et (là je rejoins beaucoup de témoignages) d'une part ça me calmait, et d'autre part, je trouvais ça si ridicule et égoïste que cela m'a du coup permis de relativiser mes problèmes en me disant que si j'étais capable de me faire du mal, je pouvais d'autant plus me faire du bien ( tous à vos poignets!).
Par contre jamais personne ne l'a remarqué et je me suis bien gardé de le montrer! ça ne regardait que moi et... peut être que j'avais peur que, si quelqu'un le remarque, je sois obligé de donner la vrai raison, hors à l'époque, je n'y pensais même pas (par contre faut être fou pour porter un pul à manches longues en pleine canicule!!! là ils auraient du se poser des questions !)
En tout cas maintenant, je ne pense pas que je referai : dans mon cas, c'était absurde...