"Ha ouais c'est vrai que t'es une fille / un mec"
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sandoval
Tout serait si bien si tout le monde ne percevait pas chaque personne en fonction de leurs préférences.
Mais c'est un monde régi par la télé, les magazines, le net et cette forme de brouillard clair où tout se jette sous les projecteurs, alors on devient vite pas comme ça, pas assez féminin, pas assez masculin et on cherche à faire masculin et féminin, cela commence à m'énerver.
Quand j'entends les réflexions de mon frère hétéro sur les filles, cela m'attriste et me révolte, que des réflexions machistes et profondément débiles.
Quand j'ai annoncé à ma mère que j'étais homo à 19ans elle ne me croyait pas, elle m'a tout de suite sorti "mais tu fais pas de manières!".
Remarque d'une profondeur grandiose.
Résultat des courses, j'ai essayé de mettre en avant mes tendances masculines comme pour ne pas paraître trop "homo", un comble!!
Je sais que j'ai autant de part masculine et féminine et je suis simplement comme n'importe quel quidam!
Avec mes cheveux plus longs on m'a déjà pris pour une fille et cela m'a désorienté un peu, mais je m'en fous car j'aimerais simplement être moi sans devoir respecter ces p***** de cases et je sais que c'est impossible d'empêcher cela.
Pour revenir au sujet car je m'emporte, je sais pertinemment que je ne suis pas considéré comme un homme par mon père et mon frère.
Pourquoi? Parce que je ne suis jamais sorti avec une fille ni couché avec l'une d'entre elles!
Si ça ne tenait qu'à moi, ça me passe au dessus de la tête et de très loin, mais voir ou percevoir leur petit mépris me dégoûte.
Petit je détestais le foot et j'ai du faire du foot, parce que le foot c'est un sport de garçons et s'intéresser aux animaux et rester des heures dehors à contempler les bestioles, ça ce n'est pas vraiment très viril ou quelque discours de ce genre...
Le pire dans tout ça c'est le fossé qui existe entre la pensée hétéro et homo parfois, c'est cet espèce de mur qui me cloue parfois, qui m'insupporte...
Donc dans ma famille tu es sûrement un garçon si tu fais du sport, que tu as une copine et que tu possèdes toutes les qualités d'un mec d'un vrai...
Alors faire des lettres et s'intéresser à autre chose que le sport forcément ça cache quelque chose...
Bon, j'ai pas vraiment répondu au sujet en fin de compte...
Mais c'est un monde régi par la télé, les magazines, le net et cette forme de brouillard clair où tout se jette sous les projecteurs, alors on devient vite pas comme ça, pas assez féminin, pas assez masculin et on cherche à faire masculin et féminin, cela commence à m'énerver.
Quand j'entends les réflexions de mon frère hétéro sur les filles, cela m'attriste et me révolte, que des réflexions machistes et profondément débiles.
Quand j'ai annoncé à ma mère que j'étais homo à 19ans elle ne me croyait pas, elle m'a tout de suite sorti "mais tu fais pas de manières!".
Remarque d'une profondeur grandiose.
Résultat des courses, j'ai essayé de mettre en avant mes tendances masculines comme pour ne pas paraître trop "homo", un comble!!
Je sais que j'ai autant de part masculine et féminine et je suis simplement comme n'importe quel quidam!
Avec mes cheveux plus longs on m'a déjà pris pour une fille et cela m'a désorienté un peu, mais je m'en fous car j'aimerais simplement être moi sans devoir respecter ces p***** de cases et je sais que c'est impossible d'empêcher cela.
Pour revenir au sujet car je m'emporte, je sais pertinemment que je ne suis pas considéré comme un homme par mon père et mon frère.
Pourquoi? Parce que je ne suis jamais sorti avec une fille ni couché avec l'une d'entre elles!
Si ça ne tenait qu'à moi, ça me passe au dessus de la tête et de très loin, mais voir ou percevoir leur petit mépris me dégoûte.
Petit je détestais le foot et j'ai du faire du foot, parce que le foot c'est un sport de garçons et s'intéresser aux animaux et rester des heures dehors à contempler les bestioles, ça ce n'est pas vraiment très viril ou quelque discours de ce genre...
Le pire dans tout ça c'est le fossé qui existe entre la pensée hétéro et homo parfois, c'est cet espèce de mur qui me cloue parfois, qui m'insupporte...
Donc dans ma famille tu es sûrement un garçon si tu fais du sport, que tu as une copine et que tu possèdes toutes les qualités d'un mec d'un vrai...
Alors faire des lettres et s'intéresser à autre chose que le sport forcément ça cache quelque chose...
Bon, j'ai pas vraiment répondu au sujet en fin de compte...
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amélie-sens
- Messages : 3378
- Inscription : mer. août 26, 2009 10:29 am
exactement...sandoval a écrit :c'est un monde régi par la télé, les magazines, le net et cette forme de brouillard clair où tout se jette sous les projecteurs
donc si je vous suis, faisons le point : ce qu"on considère comme sa part masculine/féminine, ce n'est rien d'inné? ca existe bien pourtant...c'est seulement véhiculé par la culture? je ne sais plus...
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-Ben-
Oui, je pense que le concept de masculinité/féminité est uniquement culturel!! c'est des caractéristiques que l'on attribut généralement a tel ou tel genre, afin de créer une image idéalisée/stéréotypée/"normalisée" de chaque sexe!ce qu"on considère comme sa part masculine/féminine, ce n'est rien d'inné? ca existe bien pourtant...c'est seulement véhiculé par la culture?
la seule chose qui soit inné c'est le sexe biologique... les caractères correspondant sont uniquement induits par la culture.
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Avital.Ronell
- Messages : 1447
- Inscription : dim. avr. 19, 2009 11:22 am
Ah, je plussoie tout à fait.Simoneveil a écrit :Ouais c'est vrai que c'est assez stupide mais pour un certains nombres de personnes (hétéro cela va sans dire) une femme n'est jamais aussi femme que quand elle est dans les bras d'un homme fort (exemple: beaucoup de nanas lorsqu'elles racontent leur premier rapport disent: "ce jour là je me suis enfin sentie femme à part entière"
Le parallèle masculin est vrai aussi, "la première fois que j'ai couché avec ma copine, je me suis senti devenir un vrai mec"
Ainsi il y a cette croyance qu'une part de la masculinité et de la féminité s'accomplit dans une sexualité de nature hétérosexuelle.
Pour ma part je ne pense pas forcément que ce soit vrai, ou alors peut être que c'est vrai mais d'un point de vue superficiel, sans consistance, parce que masculinité et féminité ne sont jamais que des concepts en perpetuelle mouvance selon notre orientation justement.
Une femme lesbienne (bon là je prend l'exemple d'une femme parce que c'était ce qui était évoqué dans le message de départ plus particulièrement) peut être plus épanouie dans sa féminité qu'une femme hétéro si elle est heureuse sentimentalement et sexuellement.
(en précisant que là j'analyse la féminité comme une sensualité et un bien être accompli et non accessoirement et superficiellement, je veux dire par là ce n'est pas parce qu'une femme tente de montrer des signes exterieurs de féminité qu'elle l'est forcément et vice versa)
Par contre amélie-sens pas sur le coup des hanches ou des seins, pour moi non plus ce n'est pas ce genre de signes extérieurs qui jouent. (Ma copine est toute maigre et avec des seins encore plus petits que ceux de Jane Birkin ^^, et pourtant je lui trouve une sensualité féminine sans limite... Mais je m'égare là
Enfin bref, pour en revenir au sujet initial, ça m'énerve aussi beaucoup de voir que beaucoup de gens sont encore enfermés dans des concepts fermés, qui ressortent souvent de façon plus flagrante aux oreilles de homos j'ai l'impression... (En général parmi mes potes hétéros, mecs ou filles, je suis à peu près la seule à réagir mal à ce genre de commentaires (même lorsqu'ils sont adressés en sens inverse, ex bidon "ben enfin Jean, mais t'as un miroir dans ta chambre, t'es pas un vrai mec! haha rire gras"). Du coup ça me vaut une réputation de féministe extrémiste...)
Mizc je crois que ce que tu décris me semble s'approcher assez de la chose comme je l'ai ressentie.
On est potes, et depuis qu'ils savent que je préfère les filles, ils ont laissé tomber le côté "partenaire potentielle" comme tu dis. (3 d'entre eux m'ont d'ailleurs avoué qu'au début je les aurait bien intéressée mais bon :-/ ...)
Du coup, ils me considèrent sûrement comme une amie tout ce qu'il y a de plus asexuée et parfois certaines de mes remarques font ressurgir la vérité en face, ben ouais malgré tout, je suis un être sexué et qui plus est, une fille.
C'est plus de la maladresse, une parole qu'on sort avant de réfléchir, mais je leur ai déjà dit ce que j'en pensait
Je ne comptais pas lancer un débat sur "qu'est ce que la féminité / masculinité" parce que je pense que c'est une chose propre à chacun(e) et pas une question de physique (et en aucun cas le fait de porter des jupes ou se maquiller!)
On est potes, et depuis qu'ils savent que je préfère les filles, ils ont laissé tomber le côté "partenaire potentielle" comme tu dis. (3 d'entre eux m'ont d'ailleurs avoué qu'au début je les aurait bien intéressée mais bon :-/ ...)
Du coup, ils me considèrent sûrement comme une amie tout ce qu'il y a de plus asexuée et parfois certaines de mes remarques font ressurgir la vérité en face, ben ouais malgré tout, je suis un être sexué et qui plus est, une fille.
C'est plus de la maladresse, une parole qu'on sort avant de réfléchir, mais je leur ai déjà dit ce que j'en pensait
Je ne comptais pas lancer un débat sur "qu'est ce que la féminité / masculinité" parce que je pense que c'est une chose propre à chacun(e) et pas une question de physique (et en aucun cas le fait de porter des jupes ou se maquiller!)
Moi tout pareil. Et ça mes sort par les yeux.ckeee a écrit : (En général parmi mes potes hétéros, mecs ou filles, je suis à peu près la seule à réagir mal à ce genre de commentaires (même lorsqu'ils sont adressés en sens inverse, ex bidon "ben enfin Jean, mais t'as un miroir dans ta chambre, t'es pas un vrai mec! haha rire gras"). Du coup ça me vaut une réputation de féministe extrémiste...)
Ouais c'est pénible. ça m'énerve encore plus quand le commentaire "mais c'est incroyable de tout prendre mal comme ça / de croire que chaque réflexion est macho" ou la petite moquerie "ça y est la féministe qui la ramène" vient de mes potes filles. (même si ça m'énerve aussi de la part des gars, évidemment.) Et en plus ça s'accompagne souvent du coup du préjugé "tu penses ça parce que t'es lesbienne", ce qui me met encore plus hors de moi. Enfin, pardon, Schnee, je m'éloigne du sujet initial (même si je considère que tout ça est plus ou moins lié).Brouzouf a écrit :Moi tout pareil. Et ça mes sort par les yeux.ckeee a écrit : (En général parmi mes potes hétéros, mecs ou filles, je suis à peu près la seule à réagir mal à ce genre de commentaires (même lorsqu'ils sont adressés en sens inverse, ex bidon "ben enfin Jean, mais t'as un miroir dans ta chambre, t'es pas un vrai mec! haha rire gras"). Du coup ça me vaut une réputation de féministe extrémiste...)
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Raphaël Ilweren
- Messages : 33
- Inscription : mer. nov. 12, 2008 5:39 pm
J'aurais plutôt tendance à me sentir vexé par le commentaire... dans l'autre sens. D'ailleurs, quand j'ai abordé le sujet, je pensais que c'était là le problème.
C'est-à-dire que "Ah oui, finalement, t'es bien un mec quand même", ça catalogue certains comportements comme spécifiquement masculins ou féminins. Ce que je trouve intolérable. J'ai l'impression qu'on me réduit, qu'on m'étiquète. Et qu'on fait subir le même sort à la moitié de l'humanité, en passant. Tout comme, quand une amie est en retard, des phrases du genre "Ah, c'est bien une femme" ont tendance à me faire froncer les sourcils.
Mais bon, personnellement, je n'ai jamais accordé de valeur en soi à la féminité ou à la masculinité. Ça serait même l'inverse, je fais partie de ceux qui voient chez les humains mettant trop l'accent là-dessus un côté superficiel et mal assuré.
Au final, je hais l'identité des genres, je trouve que c'est une imbécillité à la source de tout ce qui est homophobie et malaise des transsexuels (j'entends par là qu'il passe encore pour fondamentalement anormal, de nos jours, de se sentir homme dans un corps de femme, ou l'inverse).
Alors pensez si je me soucie peu, dans le fond, qu'on soit surpris de tel ou tel élément masculin de mon attitude.
C'est-à-dire que "Ah oui, finalement, t'es bien un mec quand même", ça catalogue certains comportements comme spécifiquement masculins ou féminins. Ce que je trouve intolérable. J'ai l'impression qu'on me réduit, qu'on m'étiquète. Et qu'on fait subir le même sort à la moitié de l'humanité, en passant. Tout comme, quand une amie est en retard, des phrases du genre "Ah, c'est bien une femme" ont tendance à me faire froncer les sourcils.
Mais bon, personnellement, je n'ai jamais accordé de valeur en soi à la féminité ou à la masculinité. Ça serait même l'inverse, je fais partie de ceux qui voient chez les humains mettant trop l'accent là-dessus un côté superficiel et mal assuré.
Au final, je hais l'identité des genres, je trouve que c'est une imbécillité à la source de tout ce qui est homophobie et malaise des transsexuels (j'entends par là qu'il passe encore pour fondamentalement anormal, de nos jours, de se sentir homme dans un corps de femme, ou l'inverse).
Alors pensez si je me soucie peu, dans le fond, qu'on soit surpris de tel ou tel élément masculin de mon attitude.
Non. C'est quand elle est ensceinteSimoneveil a écrit :Ouais c'est vrai que c'est assez stupide mais pour un certains nombres de personnes (hétéro cela va sans dire) une femme n'est jamais aussi femme que quand elle est dans les bras d'un homme fort
Sinon pour répondre au sujet initial, Je pense que la société fait que la vision d'une femme est celle d'enfanter, celle d'un homme est d'enfanter (enfin, planter la graine quoi
Ce qui fait qu'aux yeux de beaucoup de gens, si on ne rentre pas dans ce schéma on n'est pas une femme/un homme.
La lesbienne ne pourra procréer par les voies naturelles (vive la science
Bref, cependant, la société évolue et je trouve ca dommage qu'on reste cantonné à ce genre de pensées... d'autant plus que l'on peut avec la science faire des enfants sans coït homme/femme nécessaire
Personnellement peu de gens sont au courant et je n'ai jamais eu ce genre de réflexion... Mais j'avoue que je n'aimerais pas l'entendre...
M'est arrivé au collège à ma période "cheveux court" qu'on me demande si j'étais une fille ou un garçon... C'est con mais le lendemain je portais jupe et boucles d'oreilles... (bizarrement on va pas te demander si t'es une fille ou un garçon sous cette apparence....)