LE+1 a écrit : j'ai ensuite fait un autre don du sang et cette fois, jai di que j'etais avec une fille depuis plus de deux ans, sans pratique a risque etc ( ce qui est le cas, mais avec mon cheri) et là, j'ai été accepté..
Ton second don n'a pas été utilisé, car, à partir du moment ou tu as dit une fois que tu avais eu des relations avec un autre homme tu es exclu A VIE du don du sang. tu peux toujours y aller et mentir, ils te le prélèveront mais quant ils vérifieront ton dossier ils rejetteront ton don.
Ensuite, le sujet est récurrent alors je vais encore me répeter.
Ce n'est pas une loi en effet mais une directive, non pas de la ministre mais du directeur de l'EFS qui interdit le don du sang aux homosexuels. Ils se cachent pour celà derrière l'argumentaire pré cité, et qui est vrai : au vu des statistiques officielles de séropositivité un homosexuel masculin a 120 fois plus de risque d'être infecté qu'un hétérosexuel toutes choses égales par ailleurs. Le risque de contamination par don du sang passerait ainsi de 1/2 millions à 1/ 1 million.
Ce qui est vrai c'est que les homosexuels sont effectivement plus touchés que les hétéros en rapport de leur population respective. Les explications en sont assez simple, globalement plus de partenaires, pratiques plus contaminantes (la sodomie est une pratique plus risquée que la pénétration vaginale) et plus grande proportion de personnes touchées. Ce qui vient contrebalancer un peu celà c'est une plus grande proportion à mettre le préservatif, sauf que, comme le montrent les dernières études de l'INVS ou les dernières enquêtes "presse gaie" il y a en ce moment, et en particulier chez les jeunes gays une explosion des relations non protégées avec des partenaire de statut sérologique inconnu.
Celà dit, l'EFS n'a ici qu'un raisonnement d'épidémiologie, basé sur des chiffres qui sont tronqués et qui ne tiennent aucunement compte de la réalité sociologique.
En effet, d'une part les gays ont plus souvent que les hétéros recours au dépistage. La majorité des dépistage chez la femme dans les dernières années ont lieu à l'occasion de la grossesse de ces dernières. Ainsi, tout un pan de la population hétéro passe à travers les dépistages.
Ensuite, on peut également considéré qu'une personne qui assumera suffisamment son homosexualité pour répondre honnêtement à la question concernant ses préférences sexuelles répondra également honnêtement sur ses prises de risques éventuelles (pourvu que la question soit pose correctement ou non "avez-vous eu des relations à risques?" comme j'ai pu le voir parfois mais plutot "avez-vous eu des relations sexuelles non protégées avec une personnes ces 6 derniers mois?"). Alors qu'un "hétéro" qui n'assume pas ses relations avec d'autre hommes, ceux qu'on appelle courant HSH (homme ayant des relation sexuelle avec d'autres hommes, car ils ne se définissent pas comme homo) a, lui, toutes les chances de répondre non à la question de ses relations sexuelles alors qu'il est justement plus risque parce que qui relation sexuelle mal assumée rime généralement avec non prévention.
C'est donc pour une modification du questionnaire qu'il faut tendre, pour que ce dernier prenne d'avantage en compte la réalité des pratiques et donc du risque plutôt que des "populations". Roseline Bachelot et avant elle Xavier Bertrand avaient plaidé en ce sens auprès de l'EFS mais ce dernier reste sourd. Probablement qu'ils manquent un peu de volonté politique car quant ils veulent ils peuvent. en même temps ce n'est pas la première de puis qu'elle est ministre que Roseline Bachelot nous décoit.
On l'aimait bien quand elle fut, à l'époque l'une des seule à droite à avoir les ovaires de défendre le pacs. Mais aujourd'hui son rime plutôt avec franchises médicales, avec déremboursements, avec remise en cause des ALD avec les JO de Pékin plutôt qu'à conférence mondiale sur la SIDA. Bref elle qui était l'une des rares personne pour qui j'avais quelque peu de respect à droite me dégoute profondément aujourd'hui.