Les homos et le don du sang

Débats Gay et Lesbien
Istaris01
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Message par Istaris01 »

Elthaniel a écrit : C'est pas une loi, c'est une circulaire, merci de pas tout confondre.
Désolé je n'avais pas saisi cette subtilité :wink: . Merci pour les explications sur la différence entre une loi et une circulaire (j'aurai appris une chose ce soir!)
Thunder Bird

Message par Thunder Bird »

[contribution effacée à la demande de son auteur]
old freak
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Message par old freak »

Thunder Bird a écrit :Excusez-moi de débarquer, mais qu'en est-il alors de cette fameuse volonté affichée de Roselyne Bachelot d'inclure les pédés et les goudoues fidèles dans les donneurs de sang ? Ca a fait son chemin, ou c'est mort né ??
Aucune idée de là où ça en est, mais théoriquement les lesbiennes peuvent donner leur sang puisque LA question qui fait tâche dans le questionaire c'est : "avez-vous ou avez-vous déjà eu des relations sexuelles entre hommes?"

De toute façon, Roselyne elle est trop occupée à se gargariser du succès des Français aux JO et à porter des shoes roses au conseil des ministres
Kira
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Message par Kira »

oui ..
Moi, c'est ce qui me gene un peu dans leur questionnaire.. meme si c'est par mesure de prudence, la formulation est selon moi derangeante^^
parce que apres 3 ou 4 pages de questions sur tous les risques possibles que vous avez pu avoir dans votre vie ya ces trois ptites questions :

Si au cours de votre vie, vous avez :
-Utilisé des drogues ou des produits dopants par voie intraveineuse,
-Eu des relations sexuelles rémunérées ou en échange de drogue,
-Eu des relations sexuelles entre hommes.


.. :roll:
old freak
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Message par old freak »

Karine Martin de l'EFS a écrit :En ce qui concerne l'exclusion des hommes ayant eu des relations sexuelles avec d'autres hommes, nous pouvons vous fournir quelques éléments de réponses concernant les raisons de cette mesure.

La finalité du don est altruiste : on ne donne pas pour soi mais pour venir en aide aux malades qui ont besoin d’être transfusés. La politique de sélection des donneurs n’a qu’un seul but : ne faire courir aucun risque au malade qui va être transfusé.
Nous appliquons donc ce qu’on appelle le « principe de précaution », qui nous fait exclure du don des candidats pour lesquels le risque n’est pas prouvé, mais seulement suspecté ou statistiquement important (ancien transfusé, séjour prolongé au Royaume Uni ou en Amérique Latine…).

Nous comprenons votre ressentiment face à une mesure que vous considérez comme injuste et excessive. Mais, de la même manière que nous excluons tous les hommes déclarant avoir eu des relations sexuelles entre hommes, en raison de la prévalence du VIH, nous excluons toutes les personnes ayant séjourné plus de 12 mois en Angleterre entre 1980 et 1996, même si elles sont végétariennes, en raison du risque de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Concernant l’exclusion des homosexuels masculins, il ne s’agit bien évidemment pas d’un jugement moral. D’ailleurs, l’homosexualité féminine ne représente pas une contre-indication.
En réalité, nous nous appuyons sur les dernières données épidémiologiques fournies par l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS) dans son étude sur la surveillance de l’infection à VIH-sida 2005 :
- 27 % des nouveaux cas de SIDA ont résulté d’une contamination homosexuelle (en hausse constante chaque année) ;
- presque la moitié des homosexuels découvrant leur séropositivité au VIH ont été contaminés dans les 6 mois précédents ;
- chez les hommes découvrant leur séropositivité au VIH, 43 % sont homosexuels ;
- la prévalence du VIH dans la population homosexuelle masculine est de 13 % contre 0,2% dans la population globale. Ainsi, le risque de transmission du VIH est près de 120 fois plus élevé chez les homosexuels que chez les hétérosexuels.
L’InVS signale également que « les rapports homosexuels constituent le seul mode de contamination pour lequel le nombre de découvertes de séropositivité au VIH a augmenté depuis 2003 ».

Saisie par un association, qui dénonçait le caractère discriminatoire d’une telle mesure, la Haute Autorité contre la Discrimination et pour l’Egalité a considéré que l’exclusion des homosexuels masculins du don de sang ne «représentait pas un refus d’accès à un bien ou à un service », puisqu’elle était uniquement dictée par la sécurité du receveur (décision 2006-17, du 06 02 2006).
L’action de l’EFS, en accord avec les autorités sanitaires françaises et européennes, est entièrement guidée par un impératif : la qualité et la sécurité des produits sanguins que nous distribuons.

Conscient que les médecins réalisant l’entretien pré-don ne prennent pas toujours le temps d’exposer les raisons qui nous amènent à exclurent du don certains candidats, l’EFS prépare un guide explicatif à leur intention.
zphyr
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Message par zphyr »

Mais, ôtez-moi un doute : ils testent bien tous les échantillons avant de s'en servir ???

Hein, dites-moi ?
La Noiraude
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Message par La Noiraude »

zphyr a écrit :Mais, ôtez-moi un doute : ils testent bien tous les échantillons avant de s'en servir ???

Hein, dites-moi ?
Oui oui. C'est comme ça que j'ai appris que j'avais une hépatite, d'ailleurs...
zphyr
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Message par zphyr »

Alors ces arguments ne sont pas recevables. point. :evil:
kamillelydie
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Message par kamillelydie »

zphyr a écrit :Alors ces arguments ne sont pas recevables. point. :evil:
Je ne défends pas l'EFS, mais malgré que pour chaque don, il soit prélevé des tubes pour faire les test HIV, VHB, VHC, etc ...., cela ne garantit pas de l'absence de virus.
Pour le HIV, il y a une "fenêtre" de 3 mois pendant laquelle, le virus est présent dans l'organisme, il peut se transmettre (par voie sexuelle, ou sanguine), mais passera inaperçu au test de dépistage. C'est pour cela que les questions portent sur les 3/4 derniers mois, pour être sur d'englober les situations dites "à risque" lors de cette période.

Après, cela ne change en rien le fait de la dicrimination vis-à-vis des rapports entre homme .... :roll: (je voulais juste apporter cette précision)
jedi69
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Message par jedi69 »

LE+1 a écrit : j'ai ensuite fait un autre don du sang et cette fois, jai di que j'etais avec une fille depuis plus de deux ans, sans pratique a risque etc ( ce qui est le cas, mais avec mon cheri) et là, j'ai été accepté..
Ton second don n'a pas été utilisé, car, à partir du moment ou tu as dit une fois que tu avais eu des relations avec un autre homme tu es exclu A VIE du don du sang. tu peux toujours y aller et mentir, ils te le prélèveront mais quant ils vérifieront ton dossier ils rejetteront ton don.

Ensuite, le sujet est récurrent alors je vais encore me répeter.

Ce n'est pas une loi en effet mais une directive, non pas de la ministre mais du directeur de l'EFS qui interdit le don du sang aux homosexuels. Ils se cachent pour celà derrière l'argumentaire pré cité, et qui est vrai : au vu des statistiques officielles de séropositivité un homosexuel masculin a 120 fois plus de risque d'être infecté qu'un hétérosexuel toutes choses égales par ailleurs. Le risque de contamination par don du sang passerait ainsi de 1/2 millions à 1/ 1 million.

Ce qui est vrai c'est que les homosexuels sont effectivement plus touchés que les hétéros en rapport de leur population respective. Les explications en sont assez simple, globalement plus de partenaires, pratiques plus contaminantes (la sodomie est une pratique plus risquée que la pénétration vaginale) et plus grande proportion de personnes touchées. Ce qui vient contrebalancer un peu celà c'est une plus grande proportion à mettre le préservatif, sauf que, comme le montrent les dernières études de l'INVS ou les dernières enquêtes "presse gaie" il y a en ce moment, et en particulier chez les jeunes gays une explosion des relations non protégées avec des partenaire de statut sérologique inconnu.

Celà dit, l'EFS n'a ici qu'un raisonnement d'épidémiologie, basé sur des chiffres qui sont tronqués et qui ne tiennent aucunement compte de la réalité sociologique.

En effet, d'une part les gays ont plus souvent que les hétéros recours au dépistage. La majorité des dépistage chez la femme dans les dernières années ont lieu à l'occasion de la grossesse de ces dernières. Ainsi, tout un pan de la population hétéro passe à travers les dépistages.

Ensuite, on peut également considéré qu'une personne qui assumera suffisamment son homosexualité pour répondre honnêtement à la question concernant ses préférences sexuelles répondra également honnêtement sur ses prises de risques éventuelles (pourvu que la question soit pose correctement ou non "avez-vous eu des relations à risques?" comme j'ai pu le voir parfois mais plutot "avez-vous eu des relations sexuelles non protégées avec une personnes ces 6 derniers mois?"). Alors qu'un "hétéro" qui n'assume pas ses relations avec d'autre hommes, ceux qu'on appelle courant HSH (homme ayant des relation sexuelle avec d'autres hommes, car ils ne se définissent pas comme homo) a, lui, toutes les chances de répondre non à la question de ses relations sexuelles alors qu'il est justement plus risque parce que qui relation sexuelle mal assumée rime généralement avec non prévention.

C'est donc pour une modification du questionnaire qu'il faut tendre, pour que ce dernier prenne d'avantage en compte la réalité des pratiques et donc du risque plutôt que des "populations". Roseline Bachelot et avant elle Xavier Bertrand avaient plaidé en ce sens auprès de l'EFS mais ce dernier reste sourd. Probablement qu'ils manquent un peu de volonté politique car quant ils veulent ils peuvent. en même temps ce n'est pas la première de puis qu'elle est ministre que Roseline Bachelot nous décoit.

On l'aimait bien quand elle fut, à l'époque l'une des seule à droite à avoir les ovaires de défendre le pacs. Mais aujourd'hui son rime plutôt avec franchises médicales, avec déremboursements, avec remise en cause des ALD avec les JO de Pékin plutôt qu'à conférence mondiale sur la SIDA. Bref elle qui était l'une des rares personne pour qui j'avais quelque peu de respect à droite me dégoute profondément aujourd'hui.
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