Catégories d'orientation...

[Blinded]

Moi j'ai toujours ressenti un complexe d'inferiorité vis à vis des bisexuels, genre : "pour eux le sexe c'est pas important, eux ils sont bien au dessus de tout ça et moi je suis un animal pour qui les attributs sexuels exterieurs comptent donc je suis moins évoluée qu'eux."

Louuuule ! Les bi sont comme tout le monde, ma brave dame.

[hybride]

C'est clair ! Le sexe c'est très important aussi hein, confonds pas avec les asexuels

[Erual]

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[Avital.Ronell]

Blinded, Hybride : quand je disais que pour les bis "le sexe n'a pas d'importance" je ne parlais pas du fait d'avoir des rapports sexuels mais du sexe F ou M.

[Blinded]

Sauf que rien n'indique qu'un bisexuel ne fasse pas une dichotomie. Il n'y a pas d'un coté les attributs et de l'autre la personne dans son entier et un bisexuel ne résonne pas nécessairement sur un mode occultant cette partie. A mon sens ce que tu décrivais là se rapproche justement plus des pansexuels.

[Luka]

Un site que Ish je crois m'avait envoyé présentait encore plus de catégorie que ça, en prenant en compte notamment l'idée de spectrum. Il proposait aussi de se déterminer en genre de façon séparée mais liée. Au final, on arrivait à quelque chose de relativement 'à la carte'; c'était à la fois drôle, intéressant mais surtout tellement en avance sur le mode de pensée encore dominant en hors-Amérique du Nord.

Ce qui est encore plus étonnant pour moi que ces catégories auxquelles on s'habitue plus ou moins ('queer' reste un mystère partiel pour moi), c'est que les gens ici les utilisent réellement. Il n'est pas rare que quelqu'un réponde ou précise qu'il se considère pansexuel. Alors évidemment, je suis dans l'un des endroits les plus tolérants et ouverts sur le sujet au monde, donc c'est tout à fait lié au milieu (géographique, social, éducatif...) mais ça m'a arrivé, tout d'abord à ma grande surprise puis on s'habitue. Au début, j'ai presque eu envie de leur dire 'Bon arrêtez avec vos mots fashion', et je pense toujours que les réferrentiels pour les choix d'orientation moins communs sont encore parfois 'vagues' une fois intégrés dans le langage courant, mais ça marche quand même. Ce qui était du domaine des gender ou sex studies il y a quelques année commence à être vraiment pris en main par la population. Je pense que c'est encore principalement lié à un certain militantisme queer, mais ça change à vue d'oeil presque.

Avec un petit sourire quand même, je trouve qu'homoflexible est un terme bien pratique. Il me fait penser à un version plus cool, plus hype de 'homo'. C'est probablement celui que je choisirais mais simplement plour refléter ces quelques fichus % de moi qui pourraient se laisser avoir par un garçon charmant, charismatique, sensible et extrêmement intelligent, passionné et doux et encore, je ne suis même pas certaine que ça puisse un jour dépasser un baiser et des sentiments confus mais sincères. Outre ce garçon là, je suis très lesbienne. C'est à dire qu'au-delà du psychologique et émotionnel, jamais je ne pourrias craquer sur un garçon. Physiquement, ils peuvent être nus et les plus beaux du monde, ça me laisse totalement de marbre. Par contre, habillés, à lire un texte vibrant de profondeur tout en jouant du piano, là oui. Là double oui. Faut qu'ils aient des très super fins quand même. Et que tout le monde leur disent qu'ils sont des filles en vrai, juste avec un pénis et un tête vaguement de garçon. Pas crevette, hein. Juste un type pfiou et glabre.
En bref, je suis super lesbienne (et non Super Lesbienne).

[Miss Hada]

Pour nuancer vis à vis de Norma Jean et Blinded, le coté sexué de tous mes partenaires potentiels n'est absolument pas dans une logique "secondaire" ou "tolérable" ou trouble, j'ai simplement des niveaux de critères émotionnels, physiques et psychiques différents selon les sexes...

Hyper précis et incontournables pour les hommes, nettement plus larges et négociables pour les femmes... Au point que la fantasmatique sur une femme non identifiée (bien que résolument et indéniablement femme) est possible et impossible sur un homme non identifié seul un homme aimé (et tout à fait résolument et indéniablement homme) génère une fantasmatique parmi les hommes...

Quant aux trans, enfant j'ai tj pensé qu'adultes nous devenions hermaphrodites, humains avec les attributs des 2 sexes, puis qd cela est apparu impossible, j'écrivais bcp de la sci-fi où une maladie inconnue transformait tous le monde...

Dans la vraie, vie, j'ai été très déçue du coté cliché qu'avaient celles et ceux que j'ai rencontrés... Ils n'étaient pas entre les deux mais plus que femmes pour les unes et plus qu'hommes pour les autres... Bref, c'est aussi pour cela que les MtF non op ne m'intéressent pas car elles ont les défauts d'une civlisation ultra genrée qui est tue l'amour pour moi (et donc leur coté mâle ne peut m'intéresser) et une absence de support de fantasme purement sexuels (le vagin et son joli abricot)

[Blad]

Gay... Et cette définition j'ai eu l'occasion de la forger pendant les 10 dernières années. Au tout départ je me définissais comme Bi, c'était simple : je tombais amoureux des filles et j'avais envi des garçons. Je peux dire que je suis tombé amoureux d'une fille, clairement, jamais d'un garçon. D'ailleurs mon premier CO était "je suis Bi" .

Plus tard, quand j'ai rencontré d'autres Bi, j'ai trouvé cette "catégorie" merveilleuse : je m'imaginais marié avec une fille Bi avec laquelle j'aurais eu des enfant et on aurait pu se "tromper" joyeusement avec des garçons/filles. C'était parfait et en fait ça s'adaptait bien à la société.

Encore plus tard, j'ai compris que comme beaucoup d'homo une simple amitié un peu spéciale avec une fille me suffisait. Il m'arrive de me surprendre avec quelques "elle est mignonne"... mais jamais rien de plus.
Donc voilà je suis gay mais je peux aussi avoir une relation un peu spéciale avec certaine fille, comme à une époque avec ma meilleure amie.

[Katy Mini]

En totale évolution-fluctuation chronique. Je remets tout le temps mon orientation en cause, j'essaie, j'ajuste. Je crois profondément que le personnel est politique (hé oui féministe de merde à mes grandes heures). Alors bien sûr, comme tout le monde, j'ai mes limites, mes préférences du moment ou de l'époque. Aussi, il y a des choses que je ne ferais pas, des gens que je ne fréquenterais pas. Mais ça c'est dans l'idée. Car advienne que pourra et si j'ai envie de changer de cap, je ne me torture pas le crâne de question pseudo existentielles, je le fais. J'accepte juste de me tromper, de faire des faux pas quitte à faire des choses qui ne me "ressemblent" pas (mais comme je ressemble à rien, c'est vite réglé).

[hybride]

Bon ça fait 15 fois que je change mon vote entre Lesbienne et Homoflexible (sorry pour les stats Miss Hada ) parce que j'hésite entre les deux. J'ai décidé d'arrêter mon choix sur homoflexible même s'il m'est très difficile à expliquer le pourquoi du comment.

Par contre je ne suis pas bi

Bon, et moi je suis bi, mais ça ne veut pas dire que je suis un ange asexué qui ne voit que les Âmes de ses amant-e-s. Quand j'aime une fille, je l'aime pour ce qu'elle est, y compris son genre. Et elle ne serait sûrement pas la même personne si elle avait un autre sexe. Quand j'aime un mec, c'est la même chose.
Je ne tombe pas amoureuse ni ne désire des personnalités sans prendre en compte leur enveloppe corporelle et tout ce que cette enveloppe induit chez elles. J'aime les filles ET les mecs, pas ni l'un ni l'autre...