Je me suis souvent demandé dans quelle mesure l'instinct maternel était acquis ou inné (ou plus vraisemblablement une modulation de ces deux pôles opposés). Suivant des paramètres comme l'éducation, la place dans la fratrie ... Si je veux illustrer par l'exemple, pour moi la question pourra s'amorcer comme suit : pourquoi telle cousine de ma famille aura un tel instinct maternel "naturel" depuis ses 16 ans (et des enfants pour de bon assez tôt), alors qu'elle est cadette de sa fratrie, tandis que moi c'est un truc qui à 25 ans me tétanise toujours (hormis deux pensées passagères par mois qui doivent quand même être un peu conditionnées par le climat hormonal du moment). Pourquoi certaines ont ce "truc" sous forme d'instinct, de naturel non construit et réfléchi, et pourquoi d'autres n'ont aucune attraction particulière à s'occuper d'un bébé, même en imaginant qu'il puisse être le leur, et doivent envisager la maternité (future, looiiin dans le futur !) comme un effort de construction. Est-ce une question d'avoir gardé ses petits frères et soeurs étant gamin qui aiderait l'instinct à s'éveiller, ce qui pourrait donc être plus compliqué pour les enfants uniques ? Ou alors est-ce lié plus profondément à une façon de se figurer à soi comme femme - ou comme agenre, ou tout du moins femme par défaut mais sans le package effrayant - et d'avoir peur de ce qui est traditionnellement et biologiquement le lot de la femme ?
Bon, je pars de ma subjectivité pour entrer dans le sujet ce qui n'est pas idéal, certes. Mais lorsqu'idées et opinions post-structuralistes rencontrent les bon vieux déterminismes à Papa dont on se croyait pourtant débarrassé, et qui pèsent encore sans qu'on arrive à bien savoir pourquoi... C'est sûrement aussi cette notion d'"horloge biologique" qui complique la relation de la femme à sa maternité possible. Et il est certain que certaines réactions du corps médical ne doivent pas aider en général (je n'ai jamais été conctontée à ça encore ouf, mais bon, suivant les témoignages d'ici de là ...) - et puis évidemment du corps social de façon globale.