donc. nous en sommes à définir la démocratie.
en cherchant, le premier truc que je trouve à ce propos est ceci :
Il n'existe cependant pas de critère officiel internationalement reconnu pour indiquer ce qu'est une démocratie ou ce qu'elle n'est pas.
(wikipedia)
d'où un problème épineux. Si nous avons nous tous qui débattons ici une définition différente, nous votons pour des raisons différentes en fonction d'un idéal différent de ce qu'est la démocratie. en gros, personne ne va dans le même sens quand bien même il voterait la même chose. Fatalement alors voter blanc ou s'abstenir n'aura pas le même sens pour moi potiron deadx ou la noiraude. Et les raisons que je propose ne pourront être entendues, puisque la démocratie ne sera pas la même dans nos différents esprits.
en cherchant plus encore on tombe sur ceci :
Il y a certainement autant de formes de démocratie que d'organisations sociales qui se veulent être démocratiques. L'idée même de "démocratie" est peut-être dans ce polymorphisme.
ce qui n'est pas faux non plus. on s'aperçoit donc de la difficulté même qu'il y a a vouloir parler de la même chose concernant cette fameuse démocratie. Cependant il semble que l'on puisse malgré tout donner une définition positive de la démocratie. Du moins c'est ce que tendraient à prouver les quelques définitions que j'ai trouvées.
Il est néanmoins d'usage de considérer qu'une véritable démocratie doit respecter ces cinq critères (souvent appelé droits politiques) :
*
o Choix des dirigeants exerçant le pouvoir par le biais d'élections libres ;
o Existence d'une opposition politique organisée, libre qui peut s'exprimer ;
o Existence d'un système judiciaire jugeant sur la loi ;
o Avoir connu au moins deux alternances (ce qui prouve « après coup » qu'il s'agissait d'une démocratie) ;
o Existence des unités de média indépendantes et libres.
à moin sens se contenter d'une définition négative de la démocratie est insuffisant. Examinons ces différents critères très simples. De prime abord ils sont tous respectés. Cependant on touche bien souvent les limites connues du système démocratique.
les éléctions "libres" peuvent être parasitées par la notion de vote utile. et j'insiste la liberté réside aussi dans la diversité. Un choix n'en est plus un s'il est trop réduit. d'autre part si on résume la démocratie a deux partis il y a une flagrante insuffisance de représentativité du corps electoral....
nous en venons au second point. L'opposition n'a qu'une manière d'être l'opposition puisqu'elle n'est le fruit que d'un seul parti. Parti qui par ailleurs va forcément créer des conflits d'intérêt avec l'élu....et lui imposer de sacrifier à ses points de vue pour respecter ceux du parti. D'ailleurs pour quelle raison élit-on encore "un homme"? si en vérité c'est un parti qui dirige? et pourquoi un parti constitué d'une multiplicité d'hommes aurait-il plus de légitimité que le peuple lui même? Et que doit-on sacrifier à la ligne de conduite de son parti pour rester dans la file au lieu de redevenir "l'homme du peuple"? en somme jusqu'où est-il permis de dire "non" pour conserver sa liberté de penser? je trouve que les frontières entre la liberté intellectuelle et ce qu'impose le parti en contraignant à la renonciation devient très ténue.
Du coup je me demande si à petite comme à grande échelle, la démocratieest encore à l'heure actuelle représentative de quelque chose. Jusqu'où sacrifier à ses conviction pour rester dans ce type de démocratie? c'est ce que tu dis d'ailleurs, "la démocratie n'est pas nécessairement la représentativité".... moi ça me torture ça.... je ne sais pas si je peux être d'accord.
Nous avons ensuite un système judiciaire... dont les lois sont dictées par le parti au pouvoir. L'alternance fait changer la loi. Ainsi il faudrait également se pencher sur cette notion là. Qu'est une loi changeante...la loi n'est-elle pas le parti finalement....
l'alternance, nous l'avons. des questions se posent tout de même. à partir de quand peut-on considérer que l'alternance est tarie depuis suffisament longtemps pour que l'on ne soit plus certain d'être en démocratie?
en commetant sans aucun doute quelques erreurs grossières de raisonnement que vous corrigerez ces questions méritent tout de même qu'on s'y attarde. Mesurer l'impact des médias n'est sans doute pas faisable dire que je leur accorde trop ou trop peu d'importance est à mon sens impossible.
mais ce que tu dis à propos de l'engagement.... et de l'impossibilité de contester le système par l'abstention ou le blanc est inexact. imaginons que le peuple vote massivement blanc ou ne vote massivement pas. Il y aura fatalement une remise en question. Aucun postulant au pouvoir e sera représentatif de rien, le peuple reprendra la barre et on cessera de déléguer. On ne peut nier que dans un tel cas de figure quelque chose se passerait. Quoi? telle est la question. Mais je reste convaincue que c'est bel et bien une forme d'engagement.
Et restons même dans le cadre de la démocratie....si élire massivement un candidat à du sens, n'élire massivement aucun candidat en a tout autant. c'est invalider les démarches de tous les candidats c'est appeller à une démarche nouvelle, ou a une révolution... ou a quelque chose. C'est éveiller le peuple, mais ce n'est pas rien, ou comme on peut lire "une indifférence" "une inconscience" ...etc.
la question du respect des fondement de la démocratie par l'acte d'aller voter s'inscrit tout à fait dans ce que je dis. Ne pas aller voter c'est ne pas respecter la démocratie telle qu'on nous la présente actuellement. Ce qui est une position tenable.
Je pense que ce que je dis manque de finitions et de finesse. j'espère que quelques lignes se dégagent pourtant....je relirai et je poursuivrai dès que j'aurais des éclaircissements et des compléments!
