Le problème ne réside certainement pas dans la compétence du pape à décider de telle ou telle version... C'est un problème historique, d'une part, et une affaire de croyance, d'autre part, de trouver un coupable qui porte la responsabilité de la condamnation à mort de Jésus.
Aucun historien sérieux ne se basera sur la Bible pour en décider : outre les problèmes inhérents aux conditions de production des testaments, il y a toute la partialité dont les premiers chrétiens, qui étaient Juifs, ont pu faire preuve vis-à-vis de leurs frères incroyants. Se rapportant donc aux usages romains, on peut dire que selon toute probabilité, c'est un tribunal romain qui a décidé de ce sort (et n'a donc pas laissé le choix aux Juifs -qui n'allaient pas forcément s'en plaindre, d'ailleurs, Jésus étant considéré comme un imposteur).
Après, on peut croire à la lettre à ce que racontent les Évangiles, mais c'est une affaire de foi. Donc, aucune vérité n'en sort.
Mais quelle importance a ce vieux débat stérile? Jésus
devait mourir, non?
En tout cas, je pense que tout ce développement sur les relations entre les romains et les Juifs n'a absolument rien à faire dans un débat sur la tolérance religieuse : en découlent de nombreuses imprécisions et pas mal d'anachronismes. Merci, Ankh, d'avoir remis les choses à leur place.
(et pour précision, la Judée devient une province gouvernée par un procurateur en 6 après J-C, mettant fin à la dynastie Hérode, d'après mes informations ; donc en plein pendant la vie de Brian... euh, de Jésus

)
Au lieu de s'écharper sur qui est plus tolérant, on ferait bien de s'interroger sur la différence fondamentale qu'il y a entre les deux termes "tolérance" et "reconnaissance", et la rapporter aux différentes croyances. Mais bon, les querelles de clocher sont tellement plus distrayantes...
