Ce qui est hors contexte, n’est-ce pas d’interpréter des phrases en dehors du contexte de rédaction ? Au Ier siècle après Lui-Même, le Christ était aussi fermement contre l’homosexualité que n’importe quel rabbi de son temps. Les phrases que tu as citées ne sont là que pour stigmatiser la société juive de l’époque et une élite trop proche du pouvoir romain. Le message de Jésus, avant d’être universel, ne s’adressait qu’au seul peuple élu car il est lui-même le Messie (l’oint, l’onction) de Dieu ; il est en réalité plus extrémiste que les extrémistes de son temps en prônant un retour aux valeurs (chasser les marchands du Temple, discutailler théologie et se montrer plus intelligents que les rabbis, etc.).
Oui en effet tu as raison pour le principal! Jésus était un rabbi dur et extremiste pour les aristocrates et le clérgé juifs. Lui même fils de paysans, on peut y trouver une explication politique. Mais c'est bien eux qu'il condamnait. Rien que le fait de traverser la Samarie, de ne pas respecter le shabbat et de ne pas se laver les mains avant les repas ou encore d'exorciser au temple prouvent que sa rigidité était ailleurs que dans l'observance au détail du culte (car oui il était bien rigide sur certains points). Aussi, le Nouveau testament laisse clairement entendre qu'il avait une foule de fidèles qui faisait peur au Sanhédrin et que c'est la raison précise pour laquelle ils veulent l'executer : parce sa popularité liée à son dédain pour eux les menacent de ne plus avoir l'aval de peuple. Après c'est vrai qu'il est dit qu'il s'est fait jeté colibets et crachats sur le chemin du Golgotha par le peuple, mais cela répond à la prophétie qu'il avait annoncé, il en aurait été autrement, ça n'aurait pas été. Quant à l'adresse du Message pour le peuple exclusif, l'episode où il guérit la fille de la païenne qui l'implore et à laquelle il répond "On ne prend pas le pain de la bouche des enfants pour le donner au petit chien" avant qu'elle ne lui rétorque "he bien je prendrais les miettes" (là Jésus est dur en effet) le laisse bouche bée et il accepte de guérir sa fille. Le peuple élu est alors en effet celui qui se reconnait en lui et non plus une affaire filliale et c'est bien là une innovation. D'ailleurs quand il se met à purifier dans le jourdain, le bruit court qu'il purifie des gens qui ne devraient pas être purifiés, à dire les pécheurs irratrapables. Et il dit lui même :
"C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent" dans Matthieu, et c'est assez pour une preuve non factuelle du message christique, même si, en vrai, le grand nombre de Logia de Jésus sont des ajouts idéologiques dûs aux premiers pères de l'Eglise et que ça change en effet beaucoup de choses.
Ce qui est hors contexte, n’est-ce pas d’interpréter des phrases en dehors du contexte de rédaction ? Au Ier siècle après Lui-Même, le Christ était aussi fermement contre l’homosexualité que n’importe quel rabbi de son temps. Les phrases que tu as citées ne sont là que pour stigmatiser la société juive de l’époque et une élite trop proche du pouvoir romain. Le message de Jésus, avant d’être universel, ne s’adressait qu’au seul peuple élu car il est lui-même le Messie (l’oint, l’onction) de Dieu ; il est en réalité plus extrémiste que les extrémistes de son temps en prônant un retour aux valeurs (chasser les marchands du Temple, discutailler théologie et se montrer plus intelligents que les rabbis, etc.).
Oui c'est un vrai problème car pour retrouver le contexte de rédaction, on se sert du livre lui même et peut être de quelques sources parvenus comme la somme de Falvius Joseph. c'est le serpent qui se mort la queue. Pour ce qui est de la question sexuelle chez Jésus, c'est plus compliqué que ce qu'on en dit et pas besoin d'aller voir chez Origène, il suffit de lire et de réfléchir. Je l'avais dit ailleurs mais Paul, donc on est encore dans les évangiles, dit que c'est une abomination d'avoir les cheveux longs pour un homme, or Jésus a le cheveux longs sur la totalité des figurations, et ce dès les représentations primitives. Cette phrase est un non sens si on se rappelle que c'est une tradition pharisienne du 1er siècle que d'avoir les cheveux longs avec la raie au milieu du crane et d'être habillé d'une tunique de bleu et de blanc. Cette phrase a donc un autre sens. Mais justement il souligne cela non pas pour dire que les hommes ne doivent pas avoir les cheveux longs mais plutot pour insister sur le décalage entre ce qu'on dit et ce qui est et qu'il faut observer ce qui est dit afin d'atteindre ce qui est. Il y a foultitude d'exemples encore. La religion est par excellence le lieu du dépassement, s'y arreter c'est déjà ne plus y être. D'une manière plus légère et plus américaine (ha ces ricains!) n'a t'on pas pris un apôtre pour la femme de Jésus?
Dans ces phrases, tu vois un amour immodéré pour les pauvres, les délaissés de la société. Moi je n’y vois qu’une manière de signifier à l’élite juive qu’elle doit prendre ses distances d’avec le pouvoir romain. Nous pouvons tous deux avoir raison ou tort, chacun de son coté ou simultanément.
Mais Ponce Pilate se lave les mains "d'avoir condamné un homme juste" et les pères comme les théologues voient en lui un homme bon, digne de Jésus. C'est Caiphe, prêtre du temple, qu'ils font passer pour un bandit. L'étrange complaisance des pères pour les romains a travers ponce pilate est en effet étrange mais bien présente.
Ce n’est que plus tard qu’on a mâtiné son discours pour être plus universel et toucher le plus grand nombre de gens, et ce sont les Pères de l’Eglise et Origène qui ont appliqués ce qui a déjà été fait par les textes grecs ; la lecture allégorique. Elle a d’ailleurs été réfutée par bon nombre de mouvements durant la naissance du christianisme, particulièrement en Orient (le meurtre d’Hypathie d’Alexandrie par les moines n’était pas tant la disparition d’une figure du paganisme que d’un refus des méthodes savantes sur fond de crise origéniste).
Là par contre c'est faux. Il suffit de voir les mythes protogénésiques, ce ne sont que des images de la création du monde extremements complexes. Si tu commences par le premier corpus de mythes systématisé, les Véda, la force paraboliques de ces récits est au premier lieu. Le Monde est crée de rien et l'on se sert de image du monde pour témoigner de cette création, pourquoi? comment? On pourra en parler ailleurs mais dans les mythes protogénésiques et ceux qu'on appelle injustement "primitifs", la fonction de l'image pour décrire de biais ce qui échappe à tout langage est le souci premier. Tu parles des sectes des premiers siècle apjc, qui sont déjà dans l'interpretation elles aussi. Pourquoi le factuel serait plus vrai, plus premier, que l'image quand tout nous indique le contraire? On a dû mal a admettre que le métaphorisme est en fait le sous bassement et la forme première de notre empirisme car cela reviendrait à assouplir nos catégories fondées sur une logique de non contradiction.
Ainsi le problème avec cette lecture, c’est qu’on n’est pas obligé d’y adhérer pour ceux qui aiment avoir une bible dans les mains ; la terre crée en sept jours sera toujours valable pour un chrétien convaincu. Si c’est écrit dans la Genèse, qui est un texte très ancien (et a peu de chances d’avoir été écrit pour une double lecture si ce n’est que l’observation des cycles naturels de la nature), que Dieu a créé la terre en sept jours (ou plutôt en six et s’est reposé le septième parce que c’est une grosse fainéasse), ce n’est pas en sortant sa calculette pour faire un calcul super compliqué à base de 7 et autre astuce numérologique ou l’on compte en Grande Année de 365 ans que l’on va arriver à un comput réaliste de 6 milliards d’années. On pourra toujours dire que de façon allégorique c’est basé sur le nombre de jours d’une semaine. Si on retourne le problème pour un croyant dur comme fer, c’est parce que Dieu a créé à la terre en sept jours qu’une semaine en compte autant (et non l’inverse).
Ton interpretation est encore trop prise dans un souci factuel. Bien avant de donner un étalon à la mesure du temps il y a eu des mesures locales du temps, certaines sensiblement les même d'autres tout à fait différentes. Les cycles était eux-même différents. La reflexion sur le temps est avant tout, dans la genèse, spirituelle, les sept jours ne décrivent pas une création au sens stricte du terme mais plus d'une fabrication. Pourquoi dieu crée le monde en 7 jours car après tout il est tout puissant, il peut bien faire ce qu'il veut comme disait pertinnement edee. He bien en fait il crée selon une necessité, il est dit par dieu à chaque fin de cycle de la création dans la genèse "tout cela est bien", il crée en effet selon la necessité du Bien. Je ne vois plus spirituelle et moins pratique comme approche. Mais la genèse a déjà confondu et déformé deux récits primitifs antagonistes qu'elle a croisée exprès pour ne jamais laisser une affirmation sans son contraire.
Mais je ne nie pas que des gens qui ne s'interressent pas aux questions spirituelles se réclament de la bible et d'autre autorités livresques. A vrai dire, à celà je n'y comprends pas encore grand chose, cracher sur l'acitivité spirituelle et se dire croyant, il me manque encore quelque chose pour comprendre. N'étant pas croyant moi-même, c'est peut-être cela : ce qui doit séparer le religieux du curieux comme moi, ca doit être l'athéisme. Je peux en dire quelque chose ayant vécu aux états unis deux ans dans une famille de pasteurs qui n'arrivait pas à me forcer à aller à l'eglise et qui faisait expres de m'enfermer des journée entière dans une chambre, justement parce que je ne cachais pas mon homosexualité (et pour m'empecher d'aller voir mon copain)...
petit P.S. : honte à moi la Poétique d'Aristote est bien contre la politique de l'art de Platon et donc, en principe, techniquement inutilisable pour le commentaire biblique. Cependant même si on dit d'artistote qu'il est le père de l'empirisme, comme je l'ai écrit ici, l'idealisme et l'empirisme première génération ont beaucoup de point en communs. Donc ma théorie se tient (mais menace de s'écrouler

). Je m'en vais m'autoflageller.