Vos parents/familles & vos orientations ... professionnelles
Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Je suis évidemment pas d'accord du tout avec tout ton discours sur médecine et études d'infirmière. Il y a un tas de facteurs que tu ne prends pas en compte et qui biaisent ton analyse. Notamment le fait que comme dans chaque "genre" de métier, les gens rêvent souvent du plus haut, du plus prestigieux sans pour autant en avoir les moyens intellectuels, financiers, géographiques, temporels, etc. Ca ne veut pas dire que le choix se fait par défaut, mais juste que les gamins veulent tous êtes avocats, pas greffiers. Instit, pas ATSEM. Chef, pas employé de bureau-fonctionnaire. Au final, parfois le choix se fait par défaut, et parfois parce qu'en grandissant, ils découvrent autre chose que le prestige et que c'est ce qui leur plait. Ça n'empêche pas qu'une fois leur domaine d'études choisi, il y ait un engagement fort. Et la vocation est vers la santé, vers le fait d'aider, de soigner. Le reste dépend en partie de facteurs autres.
Ensuite... Je ne me reconnais pas vraiment dans ton sondage, mais j'imagine que j'ai suivi un parcours un peu inhabituel. Mes parents ont toujours été très attentifs à l'école (et notamment les résultats mais pas que) et dès petite j'ai appris que ce qui comptait, ce n'était pas de faire mieux que les autres, mais de faire le mieux possible par rapport à moi-même (ce qui m'aura valu plus tard des remontrances pour des notes tout à fait acceptables). Des règles sur ce qu'on doit faire, il y en a eu plein. Dans la même optique, on m'a toujours dit qu'il fallait que je fasse ce qui me plaise vraiment, et que là-dedans j'essaie d'être bonne. On ne m'a pas trop emmerdée sur ce que "ça" devait être, mais je me suis assez vite prise en charge. J'ai toujours aimé l'école, toujours su que je ferais de longues études, donc ce n'était pas trop un problème. J'ai aussi toujours su que mes parents ne financeraient pas des études à rien faire (cf. les gens qui choisissent une première année de fac au hasard pour se la couler douce) mais qu'à partir du moment où j'avais un projet à moyen terme et que je m'investissais pour faire en sorte que ça marche, ils me suivraient le plus possible. J'ai poussé ces règles à leur maximum, hein, et ils ne m'ont jamais lâchée.
De mon côté, j'ai appris très tôt que je gagnerais ma "liberté" par l'argumentation. J'ai commencé en 4è à expliquer que je ferais L, point, c'est tout, et que s'ils voulaient vraiment que j'obtienne des notes catastrophiques en maths pour prouver que j'avais raison, je pouvais le faire, mais que si on pouvait s'en passer, c'était encore mieux. J'ai fait L. Ensuite j'ai découvert, vers l'âge de 15 ans, la prépa, par une amie dont la sœur partait en prépa commerce. Ca me semblait très flou, le conseiller d'orientation du collège m'a parlé de maçons et de médecine mais rien sur la prépa. Alors je me suis renseignée toute seule petit à petit, pour décider que c'était ça que je voulais faire. C'est après un long bout de temps (quand j'ai osé en parler à mes parents) que j'ai appris que c'était exactement ce que ma marraine avait fait (je visais le même lycée, la même filière). J'étais trop petite quand elle l'a fait elle-même pour en avoir de souvenirs. En même temps, elle a toujours été mon modèle, ma figure de référence. Alors peut-être oui, qu'il y a quelque chose à creuser par là. Pas tant dans l'influence volontaire quand dans mon éducation. Ma maman m'a toujours lu des histoires, puis plus tard, a toujours dit que la lecture était la seule activité dont on ne pouvait être privé en cas de punition. Ladite marraine m'a offert mon premier vieux bouquin quand j'avais 8 ou 9 ans (Après la Pluie le Beau Temps). Ça joue forcément.
Ensuite, quand j'ai décidé d'aller voir ailleurs si j'y étais et de tenter un truc étrange (une université étrangère en France, si si), ils m'ont prise pour une folle. Ont dit que c'était hors de question. J'en ai reparlé, j'ai expliqué, argumenté des dizaines de fois. Me convaincant par la même occasion que j'avais vraiment envie de tenter le coup. Et ça a marché. Les conditions pour que mes parents acceptent étaient plutôt strictes, je les ai remplies. Je crois que celle qui a été le plus surprise, c'est ma marraine. Elle aurait bien aimé au fond, que je continue comme elle, tente le même concours et suive le même parcours. Elle était fière de moi en prépa et l'est peut-être un peu moins maintenant; je ne suis pas sûre, je ne fais que supposer.
A l'heure actuelle,mes parents s'intéressent toujours autant à ce que je fais mais je sais bien qu'ils ne comprennent pas tout. Le système est différent. Je sais qu'ils défendent ce que je fais quand on le remet en question (genre ma famille). Je sais aussi qu'ils ne s'inquiètent pas pour moi, même si je ne sais pas vraiment pourquoi. Moi j'm'inquiète un peu. Mais les avoir surpris à dire ça m'a rassurée étrangement.
Après si on regarde les faits, je suis, outre la marraine qui est aussi ma tante, la seule littéraire de la famille. Mes parents et mon frère (le deuxième étant encore trop petit) sont des scientifiques, chacun à leur façon. Idem chez les oncles-tantes et cousins-cousines, je fais figure d'exception. En même temps, je ne me suis pas construite dans l'opposition. Je n'ai jamais choisi quelque chose parce qu'on me l'interdisait. J'ai eu des coups de coeur, et puis je suis têtue. Ça a tendance à être considéré comme une qualité pour mes parents, quand ça veut dire se battre pour ce qu'on veut/en quoi on croit.
Bref, je finis mon pavé en disant : unpeuptetçadépendcommentonlevoitmaispasvraimentnonplus.
Ensuite... Je ne me reconnais pas vraiment dans ton sondage, mais j'imagine que j'ai suivi un parcours un peu inhabituel. Mes parents ont toujours été très attentifs à l'école (et notamment les résultats mais pas que) et dès petite j'ai appris que ce qui comptait, ce n'était pas de faire mieux que les autres, mais de faire le mieux possible par rapport à moi-même (ce qui m'aura valu plus tard des remontrances pour des notes tout à fait acceptables). Des règles sur ce qu'on doit faire, il y en a eu plein. Dans la même optique, on m'a toujours dit qu'il fallait que je fasse ce qui me plaise vraiment, et que là-dedans j'essaie d'être bonne. On ne m'a pas trop emmerdée sur ce que "ça" devait être, mais je me suis assez vite prise en charge. J'ai toujours aimé l'école, toujours su que je ferais de longues études, donc ce n'était pas trop un problème. J'ai aussi toujours su que mes parents ne financeraient pas des études à rien faire (cf. les gens qui choisissent une première année de fac au hasard pour se la couler douce) mais qu'à partir du moment où j'avais un projet à moyen terme et que je m'investissais pour faire en sorte que ça marche, ils me suivraient le plus possible. J'ai poussé ces règles à leur maximum, hein, et ils ne m'ont jamais lâchée.
De mon côté, j'ai appris très tôt que je gagnerais ma "liberté" par l'argumentation. J'ai commencé en 4è à expliquer que je ferais L, point, c'est tout, et que s'ils voulaient vraiment que j'obtienne des notes catastrophiques en maths pour prouver que j'avais raison, je pouvais le faire, mais que si on pouvait s'en passer, c'était encore mieux. J'ai fait L. Ensuite j'ai découvert, vers l'âge de 15 ans, la prépa, par une amie dont la sœur partait en prépa commerce. Ca me semblait très flou, le conseiller d'orientation du collège m'a parlé de maçons et de médecine mais rien sur la prépa. Alors je me suis renseignée toute seule petit à petit, pour décider que c'était ça que je voulais faire. C'est après un long bout de temps (quand j'ai osé en parler à mes parents) que j'ai appris que c'était exactement ce que ma marraine avait fait (je visais le même lycée, la même filière). J'étais trop petite quand elle l'a fait elle-même pour en avoir de souvenirs. En même temps, elle a toujours été mon modèle, ma figure de référence. Alors peut-être oui, qu'il y a quelque chose à creuser par là. Pas tant dans l'influence volontaire quand dans mon éducation. Ma maman m'a toujours lu des histoires, puis plus tard, a toujours dit que la lecture était la seule activité dont on ne pouvait être privé en cas de punition. Ladite marraine m'a offert mon premier vieux bouquin quand j'avais 8 ou 9 ans (Après la Pluie le Beau Temps). Ça joue forcément.
Ensuite, quand j'ai décidé d'aller voir ailleurs si j'y étais et de tenter un truc étrange (une université étrangère en France, si si), ils m'ont prise pour une folle. Ont dit que c'était hors de question. J'en ai reparlé, j'ai expliqué, argumenté des dizaines de fois. Me convaincant par la même occasion que j'avais vraiment envie de tenter le coup. Et ça a marché. Les conditions pour que mes parents acceptent étaient plutôt strictes, je les ai remplies. Je crois que celle qui a été le plus surprise, c'est ma marraine. Elle aurait bien aimé au fond, que je continue comme elle, tente le même concours et suive le même parcours. Elle était fière de moi en prépa et l'est peut-être un peu moins maintenant; je ne suis pas sûre, je ne fais que supposer.
A l'heure actuelle,mes parents s'intéressent toujours autant à ce que je fais mais je sais bien qu'ils ne comprennent pas tout. Le système est différent. Je sais qu'ils défendent ce que je fais quand on le remet en question (genre ma famille). Je sais aussi qu'ils ne s'inquiètent pas pour moi, même si je ne sais pas vraiment pourquoi. Moi j'm'inquiète un peu. Mais les avoir surpris à dire ça m'a rassurée étrangement.
Après si on regarde les faits, je suis, outre la marraine qui est aussi ma tante, la seule littéraire de la famille. Mes parents et mon frère (le deuxième étant encore trop petit) sont des scientifiques, chacun à leur façon. Idem chez les oncles-tantes et cousins-cousines, je fais figure d'exception. En même temps, je ne me suis pas construite dans l'opposition. Je n'ai jamais choisi quelque chose parce qu'on me l'interdisait. J'ai eu des coups de coeur, et puis je suis têtue. Ça a tendance à être considéré comme une qualité pour mes parents, quand ça veut dire se battre pour ce qu'on veut/en quoi on croit.
Bref, je finis mon pavé en disant : unpeuptetçadépendcommentonlevoitmaispasvraimentnonplus.
Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Pour moi, la réponse est évidente : mes parents ont eu une influence prépondérante.
Petit dialogue à table, à l’âge de mes dix-sept ans :
- Mes parents : que veux-tu faire plus tard, mon petit ?
- Moi (tout de candeur et de naïveté) : je veux faire archéologue et historien de l’art !
- Ma mère (grimpant au lustre) : mais t’es complètement fou : tu veux devenir chômeur ou pire, prof !!!
- Moi : bon, ben alors, je veux être psychologue.
- Mes parents : … (regards glacés et méprisants, je me trouvais en bout de table et eut l’impression que celle-ci se rallongea tout d’un coup de 25 mètres)
- Moi : bon, ben alors, ingénieur, ça ira ça ?
Cela leur coupa la chique et ainsi fut-il. J’ai donc fait des études laborieuses et chiantes au possible rien que pour leur faire plaisir. Une fois mon diplôme en poche, mon premier boulot fut d’être prof, bien sûr, rien que pour les emmerder…
Petit dialogue à table, à l’âge de mes dix-sept ans :
- Mes parents : que veux-tu faire plus tard, mon petit ?

- Moi (tout de candeur et de naïveté) : je veux faire archéologue et historien de l’art !
- Ma mère (grimpant au lustre) : mais t’es complètement fou : tu veux devenir chômeur ou pire, prof !!!
- Moi : bon, ben alors, je veux être psychologue.
- Mes parents : … (regards glacés et méprisants, je me trouvais en bout de table et eut l’impression que celle-ci se rallongea tout d’un coup de 25 mètres)
- Moi : bon, ben alors, ingénieur, ça ira ça ?
Cela leur coupa la chique et ainsi fut-il. J’ai donc fait des études laborieuses et chiantes au possible rien que pour leur faire plaisir. Une fois mon diplôme en poche, mon premier boulot fut d’être prof, bien sûr, rien que pour les emmerder…

Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Juste en passant, pour Luka, les enfants ne veulent pas forcément faire un truc prestigieux: je me voyais très bien faire illustratrice qui bosse à la maison et qui s'occupe de ses nombreux moutards... Ces options ne convenaient pas à ma mère en raison de la vente* au rabais à un mari moins prestigieux et moins riche que cela impliquait, ni à mon père qui me voyait lui succéder.
Par contre la suite, étant donné que mon choix libre n'a été réellement possible qu'après la mi trentaine passée**... C'est du pis aller de mon point de vue et je suis une sur diplômée mais cela ne me touche pas plus que cela.
Les choix ont surtout été d'opportunités, globalement en synergie avec mes objectifs professionnels du moment, et de faire initialement une formation qui ouvre toutes les portes. Ingénieur grande école en France permet de presque tout faire*** ou de prendre les études au niveau du Master 2 ou 1 dans les autres domaines... Le souci étant qd j'ai besoin de faire moins que Master 2, ou pire moins que Master 1, ça gène les gens en général et je dois à chaque fois m'en expliquer longuement. La France étant le pays où c'est le prestige qui compte avant tout. Pas la compétence technique (mais je m'en fout).
La profession ne m'intéresse que dans ce qu'elle change au monde, après les études c'est surtout pour pouvoir tenir le rôle demandé ou nécessaire à mes projets...
Je ne sais pas si les parents ont eu une place prépondérante dans mes choix, si ce n'est par empêchement définitif et sans retour de ce que je voulais faire initialement... qui de toute façon posait problème sur un des aspects fondamentaux du fait que je suis homo et que la PMA nous reste interdite et sur l'autre pour des raisons intrinsèques que je ne développerais pas sur le forum.
Au moins, n'ai je pas fait jusqu'au bout ce qui m'était demandé, ni fait l'inverse "pour faire chier"... Juste été pragmatique dans un choix qui m'a permis de me libérer de ce mariage puis de faire ce qui m'a paru le plus intéressant sur le moment. Rester moi même et libre m'a paru le plus important. Et peut être n'est il pas trop tard pour les enfants, du moins si je trouve un donneur qui ne fasse pas ch*
Par contre la suite, étant donné que mon choix libre n'a été réellement possible qu'après la mi trentaine passée**... C'est du pis aller de mon point de vue et je suis une sur diplômée mais cela ne me touche pas plus que cela.
Les choix ont surtout été d'opportunités, globalement en synergie avec mes objectifs professionnels du moment, et de faire initialement une formation qui ouvre toutes les portes. Ingénieur grande école en France permet de presque tout faire*** ou de prendre les études au niveau du Master 2 ou 1 dans les autres domaines... Le souci étant qd j'ai besoin de faire moins que Master 2, ou pire moins que Master 1, ça gène les gens en général et je dois à chaque fois m'en expliquer longuement. La France étant le pays où c'est le prestige qui compte avant tout. Pas la compétence technique (mais je m'en fout).
La profession ne m'intéresse que dans ce qu'elle change au monde, après les études c'est surtout pour pouvoir tenir le rôle demandé ou nécessaire à mes projets...
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Au moins, n'ai je pas fait jusqu'au bout ce qui m'était demandé, ni fait l'inverse "pour faire chier"... Juste été pragmatique dans un choix qui m'a permis de me libérer de ce mariage puis de faire ce qui m'a paru le plus intéressant sur le moment. Rester moi même et libre m'a paru le plus important. Et peut être n'est il pas trop tard pour les enfants, du moins si je trouve un donneur qui ne fasse pas ch*

Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Peut être un peu mais pas vraiment.
L'orientation pro, ça a toujours été pour moi un cauchemar. Parce que je voudrais faire plein de trucs, mais que j'ai qu'une vie.
Mon papa m'a toujours laissé faire mes choix sans me conseiller, pour me dire à postériori que mes choix sont pourris mais qu'il préférais que je m'en rend compte toute seule.
Pas méga positive comme attitude.
Il aurait bien aimé faire un doctorat, mais il a pas put (surement lié au fait qu'il changeait d'études tous les 2 ans, mais il dit que c'est parce que ma mère est tombée enceinte de ma sœur ... En faite i lavait 27 ans, venait de finir un DEUG, après 6 ans à la fac ... Mais assumer c'est trop dur ....)
Du coup il essaye encore de me pousser au doctorat, au double master, au sur-diplôme.
Ma mère avait fait ses beaux-arts, mais avait préféré faire mère au foyer : pour elle le rôle de la femme était de trouver un mari avec une bonne situation et de faire des enfants.
J'ai hérité de l'environnement familiale - élevée dans les bouquins et l'art - mon goût pour ces domaines, et mon envie de découvrir la fac plutôt que les écoles. Donc, oui, une partie de mes goûts et intérêts viens du milieu dans lequel j'ai été élevée, de ce qui était valorisé, de ce à quoi j'avais accès.
Par contre, le cinéma ... Surement pour allier mon gout de la technique et celui de l'art, surement à cause de mon envie de vivre 43 vies à la fois.
J'ai savamment ignoré les volontés de ma mère pour moi depuis mon adolescence, j'ai décidé assez récemment d'ignorer aussi les aspirations aux diplômes prestigieux de mon père en me rendant compte qu'il était assez à côté de la plaque dans le domaine pro.
L'orientation pro, ça a toujours été pour moi un cauchemar. Parce que je voudrais faire plein de trucs, mais que j'ai qu'une vie.
Mon papa m'a toujours laissé faire mes choix sans me conseiller, pour me dire à postériori que mes choix sont pourris mais qu'il préférais que je m'en rend compte toute seule.
Pas méga positive comme attitude.
Il aurait bien aimé faire un doctorat, mais il a pas put (surement lié au fait qu'il changeait d'études tous les 2 ans, mais il dit que c'est parce que ma mère est tombée enceinte de ma sœur ... En faite i lavait 27 ans, venait de finir un DEUG, après 6 ans à la fac ... Mais assumer c'est trop dur ....)
Du coup il essaye encore de me pousser au doctorat, au double master, au sur-diplôme.
Ma mère avait fait ses beaux-arts, mais avait préféré faire mère au foyer : pour elle le rôle de la femme était de trouver un mari avec une bonne situation et de faire des enfants.
J'ai hérité de l'environnement familiale - élevée dans les bouquins et l'art - mon goût pour ces domaines, et mon envie de découvrir la fac plutôt que les écoles. Donc, oui, une partie de mes goûts et intérêts viens du milieu dans lequel j'ai été élevée, de ce qui était valorisé, de ce à quoi j'avais accès.
Par contre, le cinéma ... Surement pour allier mon gout de la technique et celui de l'art, surement à cause de mon envie de vivre 43 vies à la fois.
J'ai savamment ignoré les volontés de ma mère pour moi depuis mon adolescence, j'ai décidé assez récemment d'ignorer aussi les aspirations aux diplômes prestigieux de mon père en me rendant compte qu'il était assez à côté de la plaque dans le domaine pro.
Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Responsables.
Non qu'ils aient orienté le choix en s'opposant à ma volonté mais
- qu'ils aient déterminé ma volonté à rester dans les rails des études scientifiques
- qu'ils n'aient pas insisté pour que je voie, malgré mes résistance - peur, immaturité - si le littéraire ne m'irait pas mieux
- que l'imitation du père par son fils est un des grands topos du genre
- qu'ils aient toujours été soucieux des études de leurs enfants - mais bon, ça ne posait pas vraiment de problèmes.
Bref, ils ont leur part de responsabilité dans l'histoire - mais je ne saurais les accuser de ce que le métier d'ingénieur me va au fond comme une paire de gants à un enfant sans bras - d'autant que ça nourrit son homme, n'encrachouillons point la soupe.
Non qu'ils aient orienté le choix en s'opposant à ma volonté mais
- qu'ils aient déterminé ma volonté à rester dans les rails des études scientifiques
- qu'ils n'aient pas insisté pour que je voie, malgré mes résistance - peur, immaturité - si le littéraire ne m'irait pas mieux
- que l'imitation du père par son fils est un des grands topos du genre
- qu'ils aient toujours été soucieux des études de leurs enfants - mais bon, ça ne posait pas vraiment de problèmes.
Bref, ils ont leur part de responsabilité dans l'histoire - mais je ne saurais les accuser de ce que le métier d'ingénieur me va au fond comme une paire de gants à un enfant sans bras - d'autant que ça nourrit son homme, n'encrachouillons point la soupe.
Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Non pas du tout, de toute façon ils me parlaient pas beaucoup. Ils m'ont juste dit "Fais ce que tu veux mais tu dois pouvoir en vivre".
Par contre, regarder ma nounou (qui était informaticien) avec émerveillement taper des trucs bizarre sur l’ordinateur de mon père et transformer cette grosse machine ideuse qui servait à faire de la compta en machine de jeu... oui ça m'a influencé
Par contre, regarder ma nounou (qui était informaticien) avec émerveillement taper des trucs bizarre sur l’ordinateur de mon père et transformer cette grosse machine ideuse qui servait à faire de la compta en machine de jeu... oui ça m'a influencé

Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Si quelqu'un est capable de faire un lien entre un père commissaire aux comptes, une mère chargée des relations entre EDF et les producteurs indépendants d'électricité et un fiston en plein master d'évaluation des politiques publiques et qui aimerait bien bosser dans le domaine de la santé publique, qu'il me fasse signe !
Au final, en matière de contenu strict, mes parents n'ont pas énormément influencé mon choix d'études : il n'y a pas reproduction entre eux et moi. Comprendre : nos boulots seront suffisamment différents pour que l'on y voit pas de points communs ou de reproduction. Mais en matière de contenu formel, c'est une tout autre histoire !
Tout d'abord, il était hors de question que je fasse une fac, ce repère de glandus avec un baobab dans la main. Tout a été planifié dès le début pour que je finisse en école. D'ailleurs, j'ai tellement bien intégré le mantra familial que, lorsqu'il a fallu faire ses voeux d'affectation à la fin de la terminale, je n'ai demandé aucune faculté, que des prépas.
Ensuite, la seconde influence, très liée à la première. J'ai été "coaché", poussé au cul pour être assez bon pour intégrer un IEP depuis ... la cinquième. A ce moment, mon grand rêve était de finir procureur et, suite à une discussion avec une amie d'une cousine, il était apparu que pour intégrer l'ENM, il valait mieux faire une fac de droit ou un IEP. On fait le lien avec la première détermination et hop !, on obtient le commandement divin : "tu feras un IEP, mon fils !"
Troisième et dernière influence : "non, mais c'est quoi cette idée de faire un master recherche ?!". Bah oui ... Devenir procureur, c'est dur, et j'entretiens une certaine antipathie avec quelques branches du droit. Donc, volte-face, fortement influencée par ma découverte de la philosophie : "je ferais bien le master d'histoire de la pensée politique, moi ...". Que n'avais-je dit ! Fissa, j'ai dû revoir mes souhaits d'orientation et prendre un master pro (et apparemment, j'ai été chanceux : le master que j'ai choisi me laissait un peu sceptique jusqu'à peu. Au final, il a au moins l'air intéressant). Le contenu de ce master, mes parents s'en fichaient, du moment qu'ils n'avaient pas la certitude que ça allait m'amener à pointer directement au pôle emploi après avoir été diplômé.
Reproduction, je ne pense donc pas (à moins que l'on ne parle de reproduction "élitiste", peut-être, avec un discours parental très clair : "fais au moins aussi bien que nous", mâtiné d'une réelle inquiétude quant à mon niveau de vie futur). Influence sensible de milieu ? Oui, mon général !
Au final, en matière de contenu strict, mes parents n'ont pas énormément influencé mon choix d'études : il n'y a pas reproduction entre eux et moi. Comprendre : nos boulots seront suffisamment différents pour que l'on y voit pas de points communs ou de reproduction. Mais en matière de contenu formel, c'est une tout autre histoire !
Tout d'abord, il était hors de question que je fasse une fac, ce repère de glandus avec un baobab dans la main. Tout a été planifié dès le début pour que je finisse en école. D'ailleurs, j'ai tellement bien intégré le mantra familial que, lorsqu'il a fallu faire ses voeux d'affectation à la fin de la terminale, je n'ai demandé aucune faculté, que des prépas.
Ensuite, la seconde influence, très liée à la première. J'ai été "coaché", poussé au cul pour être assez bon pour intégrer un IEP depuis ... la cinquième. A ce moment, mon grand rêve était de finir procureur et, suite à une discussion avec une amie d'une cousine, il était apparu que pour intégrer l'ENM, il valait mieux faire une fac de droit ou un IEP. On fait le lien avec la première détermination et hop !, on obtient le commandement divin : "tu feras un IEP, mon fils !"
Troisième et dernière influence : "non, mais c'est quoi cette idée de faire un master recherche ?!". Bah oui ... Devenir procureur, c'est dur, et j'entretiens une certaine antipathie avec quelques branches du droit. Donc, volte-face, fortement influencée par ma découverte de la philosophie : "je ferais bien le master d'histoire de la pensée politique, moi ...". Que n'avais-je dit ! Fissa, j'ai dû revoir mes souhaits d'orientation et prendre un master pro (et apparemment, j'ai été chanceux : le master que j'ai choisi me laissait un peu sceptique jusqu'à peu. Au final, il a au moins l'air intéressant). Le contenu de ce master, mes parents s'en fichaient, du moment qu'ils n'avaient pas la certitude que ça allait m'amener à pointer directement au pôle emploi après avoir été diplômé.
Reproduction, je ne pense donc pas (à moins que l'on ne parle de reproduction "élitiste", peut-être, avec un discours parental très clair : "fais au moins aussi bien que nous", mâtiné d'une réelle inquiétude quant à mon niveau de vie futur). Influence sensible de milieu ? Oui, mon général !
Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
tout dépend de ce qu'on considère comme "bien"Kefka a écrit :Reproduction, je ne pense donc pas (à moins que l'on ne parle de reproduction "élitiste", peut-être, avec un discours parental très clair : "fais au moins aussi bien que nous", mâtiné d'une réelle inquiétude quant à mon niveau de vie futur). Influence sensible de milieu ? Oui, mon général !

tu gagnera bien ta croute, mais comme ça a l'air chiant ton parcours

bon courage dedans en tout cas

Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
Bah, au moins, ça m'intéresse, autant en profiter (ce qui n'était absolument pas gagné d'avance, je suis bien d'accord !)
Et par "bien", j'entends surtout l'injonction à ne pas déchoir, vu la tradition familiale : grand-père polytechnicien, l'autre ancien membre de la haute-fonction publique, père sortant d'une école de commerce réputée ... Y a que les instances maternelles qui ne sont pas de ce genre (ou alors, à un niveau un peu moindre), pour diverses raisons.

Et par "bien", j'entends surtout l'injonction à ne pas déchoir, vu la tradition familiale : grand-père polytechnicien, l'autre ancien membre de la haute-fonction publique, père sortant d'une école de commerce réputée ... Y a que les instances maternelles qui ne sont pas de ce genre (ou alors, à un niveau un peu moindre), pour diverses raisons.
Re: Vos parents/familles & vos orientations ... professionne
non mais je vois bien le genre, question de "standing" en faite.Kefka a écrit :Bah, au moins, ça m'intéresse, autant en profiter (ce qui n'était absolument pas gagné d'avance, je suis bien d'accord !)![]()
Et par "bien", j'entends surtout l'injonction à ne pas déchoir, vu la tradition familiale : grand-père polytechnicien, l'autre ancien membre de la haute-fonction publique, père sortant d'une école de commerce réputée ... Y a que les instances maternelles qui ne sont pas de ce genre (ou alors, à un niveau un peu moindre), pour diverses raisons.
N'empeche, malgré les aspirations de mes parents (qui m'ont clairement expliqué que dans leur tete ils avaient fait mieux que leur parents qui avaient fait mieux que les leurs et qu'on devait via nos études faire mieux qu'eux) je suis heureuse de pas avoir été dans cette logique.
Je ne me serais pas vu faire quelque chose de relativement rébarbatif 8h par jour pour avoir une "position" sociale dont au fond de moi je me contre balance la nouille.