mestic a écrit :Giorgino a écrit :ba que il est un parent homme et femme a qui se référer, par contre qu il soit élevé par des couples homos ne me dérange pas du tout du moment que il connait ses vrais parents (père et mère)
Du coup ça sous entend qu'un couple homme-femme = équilibre et qu'un couple homme-homme / femme-femme = déséquilibre ? Pourquoi ? Un processus d'individualisation épanouissant est-il irrémédiablement lié à une norme de sexe homme/femme ?
Je pense que Giordino est comme moi, et comme la plupart des gens en France et dans le monde : il n'est pas expert en psychologie enfantine. Ses répères, c'est la psychologie de comptoir connu du pékin lambda, dans laquelle le complexe d'Oedipe figure en bonne place.
Bref, on nous bourre le mou avec ce complexe d'Oedipe qui associe le développement de la personnalité et la sociabilisation de l'enfant à un référent du même sexe que lui et du sexe différent de lui.
On peut être d'accord ou pas avec cette théorie et en fait, notre opinion sur le sujet ne pèse pas grand chose : qu'est-ce qu'on en sait si c'est vrai ou pas ? On va trouver des ouvrages d'expert estimant que la théorie du complexe d'oedipe est fondamentale, et d'autres qui vont dire que c'est de la connerie en barre.
En somme, on n'en sait rien. Mais il n'en demeure pas moins que cette théorie reste très répandue (et explique en grande partie les 60% de français favorable au mariage homo mais moins certains sur la question de l'adoption).
Donc qu'une grande majorité de personne pensent que l'épanouissement d'un gosse passe par un référent masculin et un référent féminin n'a rien d'extravagant et n'en fait pas un ramassi de cons homophobes. C'est peut-être vrai, c'est peut- être faux, qui peut le dire à part peut être Dieu le Père qui descendrait de son nuage pour nous faire part d'une révélation divine sur le sujet ?
Là où on est à peu près majoritairement d'accord, c'est que le plus important pour un enfant, c'est d'être aimé et protégé. Que ce soit par un parent ou deux parents ou quatre parents, de sexe différents ou de même sexe, c'est secondaire je pense. En n°1, c'est le nid familial où le gosse sera au chaud, rassuré parce que des (ou un) parent(s) présent()s qui s'occupe(nt) de lui, se préoccupe(nt) de lui, cherche(nt) à faire le mieux possible pour lui. C'est ce qui compte.
Et quand Giorgino écrit
Giorgino a écrit :qu il soit élevé par des couples homos ne me dérange pas du tout
indique qu'il doit être d'accord avec ça.
Y a pas de trop de polémique je pense sur le fait que deux hommes et deux femmes sont autant capable qu'un homme et une femme d'aimer un enfant, de le protéger, de veiller sur lui, etc.
La polémique, c'est sur ce référent masculin/référent féminin potentiellement nécessaire (ou pas) au développement de l'enfant, mais là, à mon sens, comme je le dis plus haut, chacun à son idée sur la question (et à mon avis, l'idée la plus répandue en France et dans le monde, c'est que c'est nécessaire) mais y a pas de bonne réponse.
Pour parler concrètement, dans le cas des inséminations artisanales, mon avis personnel (et ça n'engage que moi), c'est que si le papa géniteur peut jouer un rôle dans la vie de l'enfant (rôle à définir avec les deux maman), c'est sans doute mieux pour le gamin : des fois que ce "référent du même sexe" ait reellement une utilité et aussi parce qu'on sait que la question des origines (d'où je viens) devient par la suite importante pour beaucoup de personne (d'où les polémiques sur le don de sperme anonyme justement ou l'accouchement sous X).
Dans le cas de la GPA, idem. C'est sans doute important que l'enfant puisse avoir un lien avec sa mère biologique (rôle à définir avec les deux pères), pour les même raisons.
Quoiqu'il en soit, un des grands points forts de la loi qui vient d'être votée, c'est tout de même pour les familles homoparentales de permettre au parent non biologique de pouvoir adopter le gamin qu'il élève et acquerir ainsi des droits et des devoirs juridiques sur cet enfant. Sans pour autant léser le parent biologique (généralement le père) qui n'élève pas l'enfant. Déjà, s'il a reconnu l'enfant (et n'a pas été déchu de ses droits), il faut son accord pour que l'adoption ait lieu. Ensuite, cela n'enlève rien au fait que biologiquement il reste un parent de l'enfant et qu'il peut continuer à jouer un rôle dans sa vie.