Pour ou contre la chirurgie esthétique ?
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- Inscription : mer. juil. 01, 2009 4:08 pm
Si vraiment la vue de so corps inflige à la personne un mal-être grave, alors oui, pourquoi pas.
Mais si c'est pour avoir le ventre plus plat, la peau plus lisse, les seins plus bombés et les lèvres plus charnues qu'une gamine de 18 ans quand on a 50 balais, alors honnêtement, autant filer la demi brique de sa liposuccion à Médecins Sans Frontière, c'est vachement plus classe.
Mais si c'est pour avoir le ventre plus plat, la peau plus lisse, les seins plus bombés et les lèvres plus charnues qu'une gamine de 18 ans quand on a 50 balais, alors honnêtement, autant filer la demi brique de sa liposuccion à Médecins Sans Frontière, c'est vachement plus classe.
Farpaitement.Winston Smith a écrit :Ni pour, ni contre.
Meme si dans certains cas je trouve ça vraiment stupide.... mais comme je reconnais sans probleme le droit à etre stupide.

J'ai tendance à penser que, sauf en cas de chirurgie reconstructrice [ du physique proprement dit ou du psychique ( quoique là, ça devient complexe )], modifier son aspect corporel avec un bistouris enlaidit. Qui plus est, je suis sûre que certains problèmes avec son apparence physique sont gérables autrement que par la chirurgie.
En gros, je n'aime pas vraiment l'idée mais je ne suis pas contre pour autant. Je trouve juste ça moche ( avec les restrictions sus-citées ).

Petit vote comptabilisé.
Je n'arrive pas à surfer sur la vague de la mode chirurgie esthétique en veux-tu en voilà. Bon, je ne sais pas surfer tout court, je l'avoue ( j'ai essayé l'été dernier ceci dit, mais la planche était trop lourde pour mes petits bras ).
.. après cet humour au ras des paquerettes, hors cadre de l'accident ( j'ai révélé mon vote, que c'est fin ), j'ai du mal à le saisir. Ce qui ne veut pas dire que je juge les personnes qui en font usage, loin de là. C'est juste que.. la société de consommation dans laquelle nous vivons ( je vous passe ma redondante diatribe sur l'hétéropatriarcat ) nous sert des modèles sous toutes les coutures, nous sommes ( moi la première ) abreuvés de publicités incitatoires dès le matin, à peine sortis du lit, les draps toujours défaits. Inconsciemment, il y a du " sois comme ci, sois comme ça, habille-toi ainsi, coiffe-toi comme cela, porte ceci, parle comme cela, si tu veux être quelqu'un, fais ci, tu veux exister donc fais cela, on ne te remarquera pas si tu n'es pas ainsi, utilise cela et tu seras bien, etc etc.. "partout, partout..
Très simplement, il est impossible de marcher sans se voir. Il y a des glaces, des reflets, à tous les tournants. Nous sommes obligés de nous voir. Et que constatons-nous ? Que notre reflet ne correspond pas à la norme attendue. Et ceci à tous les niveaux ( vestimentaire principalement ). Mais lorsque ça touche au visage, au corps, c'est déjà plus ardu. Un vêtement, ça se retire. Une bague, ça s'enlève. C'est accessoire, ce n'est pas naturel. Un sein, un nez, un front, des yeux, ça ne se retrouve plus. Une fois transformé, c'est quasi-définitif.
Je pense que l'on nous apprend à nous désaimer inconsciemment, pour nous pousser, de façon tout à fait subversive, à la consommation plus ou moins excessive. Contrairement à ce qu'affirme l'auteur de ce topic, je n'ai jamais pensé à la chirurgie esthétique de toute ma vie, pas une seule fois ( en même temps je n'ai que 23 ans donc ma petite vie est bien courte aussi ). Si je suis victime d'un accident, c'est un tout autre discours que je tiendrai. Mais actuellement, je reste convaincue que nous avons tous un charme potentiel ( conscient ou non ) qui ne tient pas qu'à des brochures de magazines ou des spots de crèmes de soin ( dont j'abuse comme les autres au passage ).
Je pense que c'est plus profond que ça.
Je n'arrive pas à surfer sur la vague de la mode chirurgie esthétique en veux-tu en voilà. Bon, je ne sais pas surfer tout court, je l'avoue ( j'ai essayé l'été dernier ceci dit, mais la planche était trop lourde pour mes petits bras ).
.. après cet humour au ras des paquerettes, hors cadre de l'accident ( j'ai révélé mon vote, que c'est fin ), j'ai du mal à le saisir. Ce qui ne veut pas dire que je juge les personnes qui en font usage, loin de là. C'est juste que.. la société de consommation dans laquelle nous vivons ( je vous passe ma redondante diatribe sur l'hétéropatriarcat ) nous sert des modèles sous toutes les coutures, nous sommes ( moi la première ) abreuvés de publicités incitatoires dès le matin, à peine sortis du lit, les draps toujours défaits. Inconsciemment, il y a du " sois comme ci, sois comme ça, habille-toi ainsi, coiffe-toi comme cela, porte ceci, parle comme cela, si tu veux être quelqu'un, fais ci, tu veux exister donc fais cela, on ne te remarquera pas si tu n'es pas ainsi, utilise cela et tu seras bien, etc etc.. "partout, partout..
Très simplement, il est impossible de marcher sans se voir. Il y a des glaces, des reflets, à tous les tournants. Nous sommes obligés de nous voir. Et que constatons-nous ? Que notre reflet ne correspond pas à la norme attendue. Et ceci à tous les niveaux ( vestimentaire principalement ). Mais lorsque ça touche au visage, au corps, c'est déjà plus ardu. Un vêtement, ça se retire. Une bague, ça s'enlève. C'est accessoire, ce n'est pas naturel. Un sein, un nez, un front, des yeux, ça ne se retrouve plus. Une fois transformé, c'est quasi-définitif.
Je pense que l'on nous apprend à nous désaimer inconsciemment, pour nous pousser, de façon tout à fait subversive, à la consommation plus ou moins excessive. Contrairement à ce qu'affirme l'auteur de ce topic, je n'ai jamais pensé à la chirurgie esthétique de toute ma vie, pas une seule fois ( en même temps je n'ai que 23 ans donc ma petite vie est bien courte aussi ). Si je suis victime d'un accident, c'est un tout autre discours que je tiendrai. Mais actuellement, je reste convaincue que nous avons tous un charme potentiel ( conscient ou non ) qui ne tient pas qu'à des brochures de magazines ou des spots de crèmes de soin ( dont j'abuse comme les autres au passage ).
Je pense que c'est plus profond que ça.
Pour moi, ce n'est pas une histoire de consommation. Je dirais que la chirurgie esthétique a fait resurgir le fantasme de la perfection physique. En apparence, elle permet d'obtenir une image idéalisée du corps humain ( par exemple: minceur mais aussi jeunesse éternelle ). Bien sur, ça fait consommer, mais c'est un effet secondaire. L'effet primaire, si je puis dire, c'est, non pas d'être beau, mais d'être parfait.Loan a écrit :Je pense que l'on nous apprend à nous désaimer inconsciemment, pour nous pousser, de façon tout à fait subversive, à la consommation plus ou moins excessive.
Sauf que pour moi, c'est d'une absurdité totale. Non pas parce que "la perfection n'existe pas" car c'est un lieu commun et j'aime autant éviter. Mais parce que cette prétendue perfection nous clone. Les gens garde ce qui ne déparaille pas dans leur entourage, mais modifie le petit grain de folie de la nature qui les fait paraître différents ( genre oreille décollées ). La chirurgie esthétique nous fais tous ressembler à Ken et Barbie. ( Bon, j'exagère peut être mais pas trop. ) Or, dans mon plus grand narcissisme, l'idée de ressembler à ma voisine me file des sueurs froides.

C'est pour ça que je dis que la chirurgie esthétique rend moche. Parce qu'elle nous rend tous banals. Et pour finir sur un lieu commun ( ou pas ), il n'y a rien de plus fade que la banalité.

mais finalement... de tous temps, si la chirurgie avait été possible, les hommes et les femmes auraient souhaité l'utiliser pour correspondre aux standards esthétiques de leur époque. Il n'y a qu'à bien regarder les vêtements et les coiffures si seyantes et absolument pas contraignantes (!) dont devaient s'affubler les plus coquets pour suivre les tendances.
En fait, l'être humain est ainsi fait qu'il désire se dégager de son animalité et sa "finitude" par cet idéal esthétique qui l'arracherait à sa médiocrité et l'inscrirait "parmi les dieux"...
cela dit, les gueules cassées de la 1ère Guerre Mondiale ont quand même dû apprécier les efforts réalisés par les chirurgiens pour qu'ils puissent retrouver un soupçon d'humanité à leurs yeux et face à leurs congénères.
ça me fait penser aussi aux piercings et aux implantations sous-cutanées de pièces en titane (boules etc.) qui vont chercher une autre esthétique du corps. Comme une volonté de ne pas être asujetti à mère nature et de pouvoir choisir la matière et la forme de notre corps.
En fait, l'être humain est ainsi fait qu'il désire se dégager de son animalité et sa "finitude" par cet idéal esthétique qui l'arracherait à sa médiocrité et l'inscrirait "parmi les dieux"...
cela dit, les gueules cassées de la 1ère Guerre Mondiale ont quand même dû apprécier les efforts réalisés par les chirurgiens pour qu'ils puissent retrouver un soupçon d'humanité à leurs yeux et face à leurs congénères.
ça me fait penser aussi aux piercings et aux implantations sous-cutanées de pièces en titane (boules etc.) qui vont chercher une autre esthétique du corps. Comme une volonté de ne pas être asujetti à mère nature et de pouvoir choisir la matière et la forme de notre corps.
+1 Total avec cette partie !Gil a écrit :ça me fait penser aussi aux piercings et aux implantations sous-cutanées de pièces en titane (boules etc.) qui vont chercher une autre esthétique du corps. Comme une volonté de ne pas être asujetti à mère nature et de pouvoir choisir la matière et la forme de notre corps.
En ce qui me concerne, les quelques petits trucs que j'ai envie de faire en terme de chirurgie (car oui je n'ai aucun problème de déontologie avec la chirurgie plastique) ne se posent pas en terme d'acception de beauté assujetti à la mode ni rien (ne me souciant déjà pas vraiment à la base de la question), mais plutôt en terme de réappropriation du corps et d'aménagement de soi (car je ne perçois pas vraiment le corps différemment d'un bien matériel même s'il m'est nécessaire et qu'il y a des limites à ce que je peux lui faire).
Il y a un monde entre la chirurgie réparatrice et la chirurgie plastique. L'un dans l'autre, c'est pour rendre plus beau. Mais reconstruire un visage en charpie n'implique pas là même chose que rendre un nez plus droit. Dans le cas de la chirurgie réparatrice, il n'est pas vraiment question de correspondre aux normes esthétiques ( un peu certes ) mais de redonner un aspect humain à un visage. Il y a le "mieux être" et le "mieux paraître".Gil a écrit :cela dit, les gueules cassées de la 1ère Guerre Mondiale ont quand même dû apprécier les efforts réalisés par les chirurgiens pour qu'ils puissent retrouver un soupçon d'humanité à leurs yeux et face à leurs congénères.

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