Pour ou contre la chirurgie esthétique ?
Mais d'où provient l'envie d'être parfait si ce n'est de par les publicités affichées partout ? Quel référent a-t-on si ce n'est celui-là ? Sur quoi est calqué le modèle de la perfection ? Par quoi est-il établi ? Par la consommation. Je veux dire par là que l'idéal que nous avons de la perfection a bien une origine, une source ? Pourquoi l'idéal de perfection serait de ne pas avoir les oreilles décollées ? Pourquoi Ken, Barbie, sont-ils les détenteurs de la beauté parfaite ( et non pas G.I Joe, ou je ne sais quoi ) ?Zünisch a écrit :Pour moi, ce n'est pas une histoire de consommation. Je dirais que la chirurgie esthétique a fait resurgir le fantasme de la perfection physique. En apparence, elle permet d'obtenir une image idéalisée du corps humain ( par exemple: minceur mais aussi jeunesse éternelle ). Bien sur, ça fait consommer, mais c'est un effet secondaire. L'effet primaire, si je puis dire, c'est, non pas d'être beau, mais d'être parfait.Loan a écrit :Je pense que l'on nous apprend à nous désaimer inconsciemment, pour nous pousser, de façon tout à fait subversive, à la consommation plus ou moins excessive.
Sauf que pour moi, c'est d'une absurdité totale. Non pas parce que "la perfection n'existe pas" car c'est un lieu commun et j'aime autant éviter. Mais parce que cette prétendue perfection nous clone. Les gens garde ce qui ne déparaille pas dans leur entourage, mais modifie le petit grain de folie de la nature qui les fait paraître différents ( genre oreille décollées ). La chirurgie esthétique nous fais tous ressembler à Ken et Barbie. ( Bon, j'exagère peut être mais pas trop. ) Or, dans mon plus grand narcissisme, l'idée de ressembler à ma voisine me file des sueurs froides.![]()
C'est pour ça que je dis que la chirurgie esthétique rend moche. Parce qu'elle nous rend tous banals. Et pour finir sur un lieu commun ( ou pas ), il n'y a rien de plus fade que la banalité.
Quant à l'idée d'alignement, je suis assez d'accord avec toi. Mais là encore ( sentez-vous en droit de me claquer à force de radoter : p ), si nous finissons tous par nous ressembler, par nous aligner sur un même modèle unique de perfection, c'est bien que nous l'avons vu quelque part ? C'est donc que le processus est bien culturel. J'aurais beaucoup de mal à penser que nous naissons tous ( ou une partie d'entre nous ) avec cet idéal d'emblée dans l'esprit, déjà tout conçu, et qu'il serait donc instinctif.
Il y a une différence entre l'idéal de perfection et la représentation de cette même perfection. L'idéal de perfection est toujours présent. Il était là bien avant la publicité. Il suffit de voir comment se comportaient "nos ancêtres". En revanche, la représentation de cette dite perfection évolue avec le temps, les moeurs de notre société. C'est elle qui est culturelle.Loan a écrit :Mais d'où provient l'envie d'être parfait si ce n'est de par les publicités affichées partout ? Quel référent a-t-on si ce n'est celui-là ? Sur quoi est calqué le modèle de la perfection ? Par quoi est-il établi ? Par la consommation. Je veux dire par là que l'idéal que nous avons de la perfection a bien une origine, une source ? Pourquoi l'idéal de perfection serait de ne pas avoir les oreilles décollées ? Pourquoi Ken, Barbie, sont-ils les détenteurs de la beauté parfaite ( et non pas G.I Joe, ou je ne sais quoi ) ?
Quant à l'idée d'alignement, je suis assez d'accord avec toi. Mais là encore ( sentez-vous en droit de me claquer à force de radoter : p ), si nous finissons tous par nous ressembler, par nous aligner sur un même modèle unique de perfection, c'est bien que nous l'avons vu quelque part ? C'est donc que le processus est bien culturel. J'aurais beaucoup de mal à penser que nous naissons tous ( ou une partie d'entre nous ) avec cet idéal d'emblée dans l'esprit, déjà tout conçu, et qu'il serait donc instinctif.

Je pense que l'origine de l'attrait de la perfection vient de notre condition de mortel. On est toujours sous influence de la nature et on voudrait y échapper pour nous forger à notre image. ( C'est un peu ce que dit Gil non ? ) Maintenant, avec la chirurgie, nous pouvons le faire. Après, ce que nous voulons modifier est influencé par notre représentation de la beauté parfaite. Mais ce n'est pas la même chose.

En fait, je crois que toi et moi, nous avons une vision inversée de la cause et de la conséquence dans cette histoire.

Penses-tu ? J'ai l'impression que nos visions sont effectivement différentes mais pas tant éloignées que ça : pZünisch a écrit :En fait, je crois que toi et moi, nous avons une vision inversée de la cause et de la conséquence dans cette histoire. Razz
Pour ce qui concerne l'idéal de la perfection qui serait un besoin / une envie que l'homme aurait toujours ressenti, je suis tout à fait d'accord avec toi. Bien entendu que cela a toujours existé, je pense notamment à la période de l'Antiquité, les grecs et leurs statues de petits Appollons en puissance, les vierges sculptées ou représentées dans les toiles, les fresques, etc.Zünisch a écrit :Il y a une différence entre l'idéal de perfection et la représentation de cette même perfection. L'idéal de perfection est toujours présent. Il était là bien avant la publicité. Il suffit de voir comment se comportaient "nos ancêtres". En revanche, la représentation de cette dite perfection évolue avec le temps, les moeurs de notre société. C'est elle qui est culturelle. Smile
Je pense que l'origine de l'attrait de la perfection vient de notre condition de mortel. On est toujours sous influence de la nature et on voudrait y échapper pour nous forger à notre image. ( C'est un peu ce que dit Gil non ? ) Maintenant, avec la chirurgie, nous pouvons le faire. Après, ce que nous voulons modifier est influencé par notre représentation de la beauté parfaite. Mais ce n'est pas la même chose. Wink
.. mais. Tout cela justement constitue de la publicité ^^ '
Si nous n'avions pas eu des dictats de modèles, nous n'aurions pas envie de ressembler à telle ou telle chose. Si la perfection induit tel idéal, c'est parce qu'on nous l'a représenté comme tel ( via différent(e)s représentations / supports / médias, selon les époques, mais représentations tout de même ).
Par contre, là où je te rejoins assez, c'est que tu parles peut-être du désir de rajeunir ? Le syndrôme de Peter Pan, le mythe de la jouvence, que l'on cherche à atteindre par le biais de la chirurgie esthétique. Là, le débat glisse un peu ( du moins le nôtre : p ). Ca voudrait dire que l'idéal de perfection, l'envie d'être parfait passerait d'abord par l'envie de paraître jeune, car être jeune ( éternellement, par opposition à ton idée de la condition humaine et donc de la mortalité ), serait la perfection.
D'où le fait que je pense que nos idées se rejoignent assez.. c'est à creuser ( surtout moi : ), je m'excuse d'avance si mon post paraît embrouillé, soyez indulgents, je suis à peine réveillée et encore embrumée ^^ '
On tourne en rond non ? Et je viens de remarquer que tu étais une fille, vieux motards que jamais.


Pas très éloignées en effet. Je crois que c'est notre seul point de divergence. Pour moi, il y a un phénomène cascade dans ce sens là: Idéal de perfection ==> Représentation culturelle de la perfection mobile ( La mobilité étant due à la géographie, la religion, l'économie et peut être même le modèle politique. ) ==> Mise en avant de cette représentation par la publicité ou assimilé. Or, dis le moi si je me trompe mais, pour toi, les points deux et trois sont inversés.Loan a écrit :Penses-tu ? J'ai l'impression que nos visions sont effectivement différentes mais pas tant éloignées que ça : pZünisch a écrit :En fait, je crois que toi et moi, nous avons une vision inversée de la cause et de la conséquence dans cette histoire. Razz
