Petits suicides entre amis
Petits suicides entre amis
Dans notre société, le droit à mourir ne semble pas réellement exister. Il suffit de voir les débats sur l'euthanasie, les procès de ceux et celles qui ont aidé ou ont voulu à mourir à la demande d'un proche. Une amie qui travaillait aux urgences psychiatriques, m'a dit un jour qu'ils n'ont pas le droit de laisser quelqu'un mourir, y compris si le patient le souhaite vraiment.
Le suicide serait-il interdit ? Bien sûr, il peut souffrir, notamment les proches, et souvent, il s'agit d'un acte impulsif, qui n'est pas réfléchi. Pourtant, n'est-ce pas aussi un choix ?
Essayez de dire à haute voix, en public, que vous ne voulez pas d'une longue vie. Dans la majorité des cas, vous aurez des personnes choquées, qui ne comprennent pas, n'imaginent pas un seul instant ce souhait, que l'on puisse vouloir mettre fin à son existence.
Le devoir de l'être humain semble être devenu de vivre quoi qu'il arrive, de refuser de laisser un autre humain mourir, y compris lorsqu'il le devrait. C'est aussi de prolonger la vie autant que possible, coûte que coûte. Pourtant, vieillir, à un certain stade, c'est voir la déchéance de son corps et de son esprit, le plus souvent dans la souffrance, plus ou moins intense. C'est également voir mourir nos parents, nos aînés, et plus tard, nos amis. Une chanson des Wriggles, « Désolé mémé », le dit, compter sur les plus jeunes, n'est pas non plus une solution. Quelle utilité de vivre longtemps ? Accumuler du savoir ? Essayer de comprendre ou de donner un sens à la vie ? Quelle importance, puisque tant d'autres ont tenté avant nous, le tentent aujourd'hui, et le tenteront plus tard ?
On parle très souvent du droit à la vie, qu'en est-il du droit à la mort ? L'espèce a acquis un besoin de conservation si fort ? Est-ce la culpabilité de pas pouvoir soulager la souffrance autrement, morale ou physique ?
Si vous saisissez le mot « suicide » dans un moteur de recherche, vous aurez des liens vers des associations, vers un texte qui vous dit d'appeler quelqu'un. Bien sûr, ceci est utile pour tenter d'éviter les suicides « d'occasion », pour ceux et celles qui ont une occasion, et l'ont saisi sans y réfléchir.
Mais que se passe-t'il si l'acte est réfléchi et voulu de longue date ? Que se passe-t'il si l'on souhaite réellement mettre un terme à ses jours ? Où est le droit à la mort ?
Le suicide serait-il interdit ? Bien sûr, il peut souffrir, notamment les proches, et souvent, il s'agit d'un acte impulsif, qui n'est pas réfléchi. Pourtant, n'est-ce pas aussi un choix ?
Essayez de dire à haute voix, en public, que vous ne voulez pas d'une longue vie. Dans la majorité des cas, vous aurez des personnes choquées, qui ne comprennent pas, n'imaginent pas un seul instant ce souhait, que l'on puisse vouloir mettre fin à son existence.
Le devoir de l'être humain semble être devenu de vivre quoi qu'il arrive, de refuser de laisser un autre humain mourir, y compris lorsqu'il le devrait. C'est aussi de prolonger la vie autant que possible, coûte que coûte. Pourtant, vieillir, à un certain stade, c'est voir la déchéance de son corps et de son esprit, le plus souvent dans la souffrance, plus ou moins intense. C'est également voir mourir nos parents, nos aînés, et plus tard, nos amis. Une chanson des Wriggles, « Désolé mémé », le dit, compter sur les plus jeunes, n'est pas non plus une solution. Quelle utilité de vivre longtemps ? Accumuler du savoir ? Essayer de comprendre ou de donner un sens à la vie ? Quelle importance, puisque tant d'autres ont tenté avant nous, le tentent aujourd'hui, et le tenteront plus tard ?
On parle très souvent du droit à la vie, qu'en est-il du droit à la mort ? L'espèce a acquis un besoin de conservation si fort ? Est-ce la culpabilité de pas pouvoir soulager la souffrance autrement, morale ou physique ?
Si vous saisissez le mot « suicide » dans un moteur de recherche, vous aurez des liens vers des associations, vers un texte qui vous dit d'appeler quelqu'un. Bien sûr, ceci est utile pour tenter d'éviter les suicides « d'occasion », pour ceux et celles qui ont une occasion, et l'ont saisi sans y réfléchir.
Mais que se passe-t'il si l'acte est réfléchi et voulu de longue date ? Que se passe-t'il si l'on souhaite réellement mettre un terme à ses jours ? Où est le droit à la mort ?
Re: Petits suicides entre amis
C'est un débat très compliqué que tu lance là
A mes yeux le suicide et l'euthanasie sont deux choses très distincte
Il y a le suicide assisté, le suicide "normal", l'euthanasie passive, l'euthanasie active, l'euthanasie volontaire, et involontaire, on commence par ou.?
A mes yeux le suicide et l'euthanasie sont deux choses très distincte
Il y a le suicide assisté, le suicide "normal", l'euthanasie passive, l'euthanasie active, l'euthanasie volontaire, et involontaire, on commence par ou.?
Re: Petits suicides entre amis
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Queen of Leon
- Messages : 1072
- Inscription : jeu. mars 15, 2012 8:27 pm
Re: Petits suicides entre amis
Vaste sujet... Tu parles d'un "droit à la mort", qui est un faux droit puisque notre condition d'humains nous prédestine tous, sans exception, à la mort. Nous n'avons pas le "droit à la mort", nous sommes simplement destinés à mourir ! Seul le moment et la manière diffèrent.
Dans le cas de l'euthanasie, c'est une autre question sur laquelle je n'ai pas d'opinion.
Pourquoi vivre vieux ? Je vois mes grands-parents vivre vieux. Certes, ils ont des problèmes de santé, mais aujourd'hui la médecine fait des miracles. Ils voient naître et grandir leurs petits-enfants. Ils me transmettent des choses précieuses (et je ne parle pas de choses matérielles). Je me répète, mais la vie de toute façon s'arrête si vite, pourquoi vouloir atteindre prématurément le néant ?
Je fais partie de ces personnes dont tu parles, qui ne comprennent pas l'envie de mourir, le désir d'interrompre sa vie prématurément. Pourquoi ? Parce que quand on réfléchit bien, que possède-t-on ? Toutes nos possessions matérielles peuvent être amenées à disparaître. Tout ce que l'on possède, c'est finalement la vie, c'est à dire quelques années sur Terre. Elle est si courte, pourquoi ne pas en profiter pleinement puisque de toute façon, tout s'arrêtera très vite ? L'autre chose immuable que l'on possède, c'est l'amour de nos proches. Et pour avoir perdu des proches dans des accidents mortels, je peux te dire que la mort de mes proches est une des rares choses qui me terrorisent vraiment, et que le suicide m'apparaît comme un acte totalement incompréhensible. J'ai vu un père renoncer et détruire sa famille en se suicidant. Je ne comprends pas, et ne comprendrai sans doute jamais. Voilà pourquoi je partage cet attachement à la vie - pas seulement à la mienne, mais aussi et surtout à celle des autres.shaya a écrit :Dans la majorité des cas, vous aurez des personnes choquées, qui ne comprennent pas, n'imaginent pas un seul instant ce souhait, que l'on puisse vouloir mettre fin à son existence.
Dans le cas de l'euthanasie, c'est une autre question sur laquelle je n'ai pas d'opinion.
La vie doit donc être "utile" pour mériter d'exister ? Utile à qui, à quoi ? Les êtres humains avant toi ont tenté chacun de comprendre la vie, certes, mais tu ne possèdes pas la mémoire universelle, n'est-ce pas ? Toi seule peut comprendre la vie, ta vie. Si on part dans ce sens là, pourquoi naître puisqu'il n'y a pas vraiment d'utilité ?shaya a écrit :Quelle utilité de vivre longtemps ? Accumuler du savoir ? Essayer de comprendre ou de donner un sens à la vie ? Quelle importance, puisque tant d'autres ont tenté avant nous, le tentent aujourd'hui, et le tenteront plus tard ?
Pourquoi vivre vieux ? Je vois mes grands-parents vivre vieux. Certes, ils ont des problèmes de santé, mais aujourd'hui la médecine fait des miracles. Ils voient naître et grandir leurs petits-enfants. Ils me transmettent des choses précieuses (et je ne parle pas de choses matérielles). Je me répète, mais la vie de toute façon s'arrête si vite, pourquoi vouloir atteindre prématurément le néant ?
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Cyclothymia
- Messages : 693
- Inscription : mer. mars 30, 2011 10:26 pm
Re: Petits suicides entre amis
Si t'as vraiment envie de te buter, rien ni personne ne t'en empêchera, sauf à la limite si tu foire et qu'on te transforme en légume mais c'est pas être dans une position libre de ses actes de toute manière.
Perso je veux pas vivre vieux si j'ai pas de gosse, je n'irais pas plus loin que ça. Ptêtre changerais-je d'avis dans quelques années, pour le moment je galère à faire ma vie avec un minimum de sens.
Perso je veux pas vivre vieux si j'ai pas de gosse, je n'irais pas plus loin que ça. Ptêtre changerais-je d'avis dans quelques années, pour le moment je galère à faire ma vie avec un minimum de sens.
Re: Petits suicides entre amis
le problème et je vais prendre un exemple c'est quand tu as une maladie incurable et que tu es voué a une mort lente et atroce ( par la souffrance qu'elle peu engendrer ) on devrait aider ces personnes qui le veulent a une mort plus douce
Re: Petits suicides entre amis
Idem, je pense que ce sont vraiment deux choses différentes. Euthanasie et perte d'envie de vivre.
Pour moi, il ne me paraît pas "normal" de vouloir mourir. Cela est forcément lié à des épreuves ou des difficultés face au quotidien. Vouloir en finir, c'est mettre un terme à tous ses problèmes de manière définitive.
Pour moi, il ne me paraît pas "normal" de vouloir mourir. Cela est forcément lié à des épreuves ou des difficultés face au quotidien. Vouloir en finir, c'est mettre un terme à tous ses problèmes de manière définitive.
Re: Petits suicides entre amis
Ben, oui, c'est l'idée, en fait. En quoi ce n'est pas "normal", du coup ?Tafia a écrit :Idem, je pense que ce sont vraiment deux choses différentes. Euthanasie et perte d'envie de vivre.
Pour moi, il ne me paraît pas "normal" de vouloir mourir. Cela est forcément lié à des épreuves ou des difficultés face au quotidien. Vouloir en finir, c'est mettre un terme à tous ses problèmes de manière définitive.
Re: Petits suicides entre amis
L'instinct de survie peut-être ?
Re: Petits suicides entre amis
L'instinct de survie quand tu te sais condamné-e à vivre comme un légume, c'est peut-être bien comme l'athéisme dans un avion en zone de turbulences : ça doit vite devenir très théorique.Tafia a écrit :L'instinct de survie peut-être ?