Et alors ?

Suite à un poste dans la section fille, je viens à vous pour recueillir vos avis et témoignages.

Que pensez-vous des personnes ressentant le besoin d'avoir des relations/couples libre/libertin/ouvert, ces personnes polygames ou polyamiureuses.

Cela relève-t-il pour vous d'un besoin, d'un choix ?
Serait-ce un manque de maturité et de désir d'engagement, voir un manque d'amour envers le pertenaire ?
Ou au contraire le fruit d'une mure réflection ? La preuve d'une confiance absolue en soit/l'autre/le couple ?

le couple libre est la définition même du mode de vie gay, qu'il faut distinguer du simple homosexuel.
Le sexe fait partie intégrante du mode de vie gay et il est le seul ciment d'une communauté qui autrement n'existerait pas.
cette liberté est jalousée et haïe, la haine contre l'homosexualité vient de cette liberté sexuelle que le gay incarne, selon michel Tournier dans les météores, et il a tellement raison !

beaucoup d'homosexuels se jettent parfois "à corps perdu" dans une sexualité débridée, sur la base d'une ignorance de ce fait, et vivent très mal cette sexualité libre : on peut résumer ce piège dans ce genre de phrase :
" je ne veux pas me mettre en couple car après c'est la galère, c'est la fin de la liberté ".

ce raisonnement est faussement gay et conduit à un désastre, car évidemment personne ne peut vivre sans amour, et ces personnes , toute livrées à la sexualité multiple qu'elles soient ( en y trouvant évidemment une immense satisfaction instantanée ), se privent d'amour sur la base d'une pensée antigay très conservatrice.
l'idéal du couple , si castrateur, véhiculé par nos sociétés , fait des ravages chez les gays qui n'ont pas compris la modernité bien plus profonde du mot gay.

les gays les plus heureux vivent en couple libre, ils ont et l'amour et le sexe libre, tout simplement. Il n'est même pas besoin d'avoir une force de caractère pour etre vulnérable à la jalousie , la liberté accordée par l'un est réciproquement accirdée par l'autre.

cette magnifique recette ne préserve pourtant pas de la fin de l'amour, pour d'autres raisons ...et c'est tant mieux car il n'y a pas d'amour dans la certitude et la facilité. L'amour est beaucoup plus un engagement qu'une sensation éternelle.

le couple gay ne s'enferme jamais dans la solitude du couple , il s'ouvre vers l'extérieur et l'expérience en permanence : c'est cette puissance qui a créé la communauté gay, aussi variée et disparate que parfaitement réelle.

Je trouve ta définition de "gay" ... anachronique.

Ou réductrice, tant je ne pense pas avoir jamais vraiment rencontré deux couples gays vivant vraiment de la même manière.

@tassage-S : merci de ne pas faire de généralités.
Il existe des couples libres chez les homos et chez les hétéros, tout comme il existe des couples parfaitement monogames chez les hétéros et les homos.
Et attention, incroyable, il existe même d'autres types de couples. Si Si ! Parce qu'il existe tous types de sexualités, de personnalités, de valeurs personnelles, de vécus, et de combinaisons variées entre divers individus ! Si c'est pas merveilleux la vie quand même.

@Yume :
De mon point de vue, les personnes polygames ou polyamoureuses ne le sont pas par choix, mais par nature (le mot "besoin" me gène un peu, mais je ne sais pas pourquoi).
Ça peut aussi venir d'un manque de maturité, ou de désir d'engagement (il y a des gens qui sont très libertins jusqu'à un certain âge, puis se posent) mais pas seulement. Il y en a qui seront comme ça toute leur vie.
Et je ne suis pas sure que ça relève d'un manque d'amour envers le partenaire (et de toute façon se serait difficile à quantifier, l'amour, vu que c'est quand même subjectif et que chacun en a sa propre vision).
De même ce n'est pas forcément le fruit d'une mûre réflexion ou d'une confiance absolue (certains fonctionnent comme ça sans même se poser la question donc...pour la réflexion on repassera ).

Je pense que la problématique principale de ces personnes est d'être parfaitement honnête avec leur(s) partenaire(s) dès le début. Parce qu'un couple (qu'il soit libre, monogame, vert à pois jaunes) ça se construit avec l'implication et le consentement de toutes les personnes impliquées (ici deux avec les à-côtés). Donc si la personne "libre" a très très envie de construire quelque chose avec une personne "monogame" (ou inversement) il faut en parler et voir si un compromis de part et d'autre est envisageable. Mais ni l'une ni l'autre ne peuvent et ne doivent imposer leur vision du couple à l'autre. Et il serait mesquin de la part de la monogame de faire culpabiliser la libre sous prétexte d'un supposé manque d'amour, ou de la libre de reprocher à la monogame de l'étouffer.
Comme dans toutes les histoires, s'il y a incompatibilité (sexuelle, sentimentale, culturelle, religieuse, politique, sur la vie des saumons en eau douce...) grave et non résoluble, il vaut mieux savoir lâcher l'affaire (souvent ça pique sur le moment, mais à long terme c'est mieux pour tout le monde).

(J'ai dévié un peu de ta question, mais j'ai l'impression que c'était aussi un point sous-entendu dans ton sujet, vu le post dont cette réflexion est partie.)

Yume

Pour ma part je ne dirais pas non plus que c est forcément un manque d amour. Bien que je peux concevoir que la personne concernée le perçoive ainsi si ce n est le type de relation qu elle désirait .j aurais peut être tendance a percevoir ces envies comme un manque d engagement ou de peur.
Néanmoins si les 2 personnes sont consentante sur ce type de relation ou est le problème?
Si elles ne le sont pas, la il y en aura une qui rendra malheureuse l autre.
Personnellement étant plutôt du genre romantique ou voir les 2 fleurs bleue je ne pourrais pas vivre ainsi. Mais chacun a le droit de vivre comme il s entend dans un respect mutuel.

*mode Aymeric Caron on*
Histoire d'être concret, un peu, et pas parler dans le vide.
Il n'y a qu'à voir les chiffres de l'INSEE pour se rappeler que les mentalités vis-à-vis du couple et de ses possibles aboutissements (pacs, mariage, divorce) ne cesse d'évoluer :
- 34% des femmes nées en 1944 sont déjà mariées à 20 ans, nées en 1994 elles ne représentent qu'1% (pour la France Métropolitaine)
- pour 100 000 mariages célébrés, 3 638 sont rompus avant 5 ans de mariage en 1970, en 2000 le nombre s'élève à 9 967 (pour la France Métropolitaine)
- 300 000 mariages de sexe différent en 2000, 200 000 et des brouettes en 2014 (France hors Mayotte);
- 16 859 pacs de sexe différent en 2000 et 162 072 en 2013 (France hors Mayotte);
- 5 412 pacs de même sexe en 2000 et 6 054 en 2013 ; et enfin 7 657 mariage de même sexe en 2013 (France hors Mayotte)
*off*



Qu'est-ce qui s'est passé au juste entre 44 et 2016 ?

Pour les femmes : on a eu le droit de vote et d'éligibilité pour les femmes, la réforme du régime matrimonial, l'autorisation de la contraception, l'IVG, la condamnation de viol entre époux, la réprimande des violences conjugales, et j'en passe.
Pour les homosexuels : homosexualité déclassifié comme une maladie, majorité sexuelle égale à celle des hétéros, reconnaissance des couples, mariage, adoption à titre individuel puis adoption aux couples, loi contre les discriminations à l'embauche, loi contre les discriminations à l'accès aux biens et services, et j'en passe (bis).

Tout ça pour dire quoi ?

Que le sens de l'engagement n'est pas le même en 44 qu'en 2016, que ce soit pour la femme hétéro de 20 ans que pour l'homosexuel du même âge. Les critères ne sont évidemment pas les mêmes pour tous, parce qu'on a pas le même rapport au travail, à la famille, à la patrie, et que clairement les attentes sociales et sexuelles de chacun vont au-delà de pondre des gamins et attendre le retour de son mari du travail pour une femme hétéro, ou être pendu, fiché, interné pour un homo.

Pour moi, le couple libre, c'est simplement révélateur qu'on est en 2016, en droit d'attendre autre chose du système qu'un couple pas libre. De la même manière que le couple pas libre n'est pas systématiquement obligé de se marier et faire (ou adopter) des gosses.

Et désolé fleurs, mais quand tu finis ton post par dire "chacun a le droit de vivre comme il s entend dans un respect mutuel", évite de mettre en intro "c'est un manque d'engagement ou par peur". C'est un peu contradictoire, en fait. Je peux passer l'éponge sur ton utilisation douteuse du romantisme (heureusement pour lui, Novalis est mort, paix à son âme), mais ça, niveau message tolérant et progressiste, ça passe moyen moyen.

Yume a écrit :Suite à un poste dans la section fille, je viens à vous pour recueillir vos avis et témoignages.

Que pensez-vous des personnes ressentant le besoin d'avoir des relations/couples libre/libertin/ouvert, ces personnes polygames ou polyamiureuses.

Cela relève-t-il pour vous d'un besoin, d'un choix ?
Serait-ce un manque de maturité et de désir d'engagement, voir un manque d'amour envers le pertenaire ?
Ou au contraire le fruit d'une mure réflection ? La preuve d'une confiance absolue en soit/l'autre/le couple ?

j'ai envie de dire chacun sont mode de vie : j'ai connus un couple d'ami a mes parents qui bien que ca faisait 15 ans qu'ils étaient ensemble ne sentaient pas du tout l'envie de vivre ensemble

Après c'est sure que dans un couple si un des deux ne sens pas a l'aise dans se mode de vie ca peut être vite la cata

d'un coté personnelle chacun vie sa vie comme il le sent du moment qu'il est heureux

Daisy.Adair a écrit : Et désolé fleurs, mais quand tu finis ton post par dire "chacun a le droit de vivre comme il s entend dans un respect mutuel", évite de mettre en intro "c'est un manque d'engagement ou par peur". C'est un peu contradictoire, en fait. Je peux passer l'éponge sur ton utilisation douteuse du romantisme (heureusement pour lui, Novalis est mort, paix à son âme), mais ça, niveau message tolérant et progressiste, ça passe moyen moyen.

Pourquoi donc?
C'est pourtant quelque chose qui existe.
C'est un fait que ça peut être par manque d'engagement ou par peur, tout comme ça peut être un choix de vie de couple parfaitement naturel. En ce qui me concerne, le seul couple libre que je connais l'est justement par manque d'envie de s'engager, selon eux c'est ''temporaire''. J'aurais tendance par ce vécu de me dire la même chose que Fleurs, tout simplement parce que c'est ainsi dans mon entourage. Je ne nie pas que d'autres vivront les choses autrement par contre.

Sinon, je fais quand même des différences entre les couples libertins sexuellement (donc qui ont des relations sexuelles avec d'autres personnes sans relation amoureuse derrière) et les polyamoureux. Bien que j'ai du mal à comprendre les deux concepts, j'imagine que c'est beaucoup moins compliqué d'être libertin et de dissocier entièrement sexe et amour que d'entretenir des relations amoureuses avec plusieurs personnes, moralement parlant. Je ne sais pas comment on peut être capable d'aimer plus d'une personne pleinement et sans distinctions, sans jalousie, sans préférences, et d'ailleurs que ce soit la même chose pour les autres personnes dans la relation. Il doit y avoir des inégalités sentimentales vraiment problématiques, non?

En tout cas, je n'ai pas d'avis en particulier, je pense que les gens concernés sont beaucoup trop variés pour permettre d'émettre un jugement quelconque, parfois c'est sain, parfois ça l'est moins ... mais j'admire les gens qui sont émotionnellement capables de gérer ce genre de relations et d'en être pleinement heureux, ça c'est certain.

De mon point de vue, cela part d’un besoin, de liberté, de non engagement, mais après quand on adopte ce mode de vie, c’est un choix, on n’a pas de prise sur nos besoins mais bien sur notre comportement, il s’agit donc bien d’un choix. Je suis sûre que bon nombre de gens en couple de manière exclusive ressentent aussi ce besoin, mais ne passent pas à l’acte à cause du bagage culturel de la société, ou alors ces gens seront infidèles et tenteront de le faire dans le secret.

De manière théorique, je sssuis tout à fait pour le concept, le fait de vivre dans des relations exclusives n’est en rien naturel, c’est juste le produit de la société, très bien pour ceux à qui ça convient, mais le nombre de séparation due à l’infidélité de l’un ou de l’autre montre bien que ce système n’est pas si naturel que ça. Je ne vois pas ça comme un manque de maturité, plutôt comme un grand signe d’ouverture et il faut beaucoup de confiance pour cela. Au contraire, je trouve que c’est un signe de maturité que de reconnaître que vivre en relation exclusive n’est pas facile et pas toujours possible, j’aimerais avoir ce degré de maturité mais ce n’est pas gagné !
Autant je suis ouverte sur la question de manière théorique, ça me parle, je trouve ça tout à fait cohérent et logique, autant d’un point de vue pratique, je ne pense pas pouvoir accepter cela. Enfin, j’étais jusqu’à i y a peu dans une relation sans engagement de type sexfriend mais c’est encore autre chose, nous n’étions pas en couple et je n’avais pas d’autres partenaires (je n’aurais pas pu bien que rien ne nous liait) et lui non plus d’ailleurs.
Je n’ai jamais été dans le cas, mais je pense bien qu’on peut aimer plusieurs personnes à la fois, pourquoi ne le pourrait-on pas ? C’est une tentative de se rassurer que de penser cela, de se conforter dans une vision qui nous maintient dans cette idée. L’amour sera différent et ne se vivra pas de la même manière mais je suis persuadée qu’on peut.

Bien sûr qu’il peut y avoir plusieurs raisons au fait de vivre dans couple libre : la peur de l’engagement, une conviction,… Mais peu importe quel est la raison, à partir du moment où les personnes impliquées dans la relation se sentent bien avec ça, il n’y a aucun souci.