Extrêmisme
Extrêmisme
Voilà un débat autour de l'extremisme en général. J'ai un certain nombre de questions dont j'éspere avoir des réponses suite à l'expérience de chacun. Je me demande, en fait, si l'extremisme pourrait servir une cause et la rendre juste et majoritaire par la force (idéologique ou autre). Je m'explique: Si on prend deux courants rivaux et hostiles l'un pour l'autre: Chacun a sa propre vision des choses, mais l'un des deux est hyper extremiste dans ses idaux, alors que le deuxiéme est plutôt ouvert à la négociation;, croyez vous que le mouvement moins extrêmiste pourrait avoir des chances de succeder? Ou alors il faut prendre ça logiquement (en se penchant un peu sur l'histoire, on dirait que ça n'a jamais fonctionné autrement) et se dire que bon, la bisounours-attitude, ça n'a jamais fait avancer les choses, on sait qu'on est juste, on va faire l'impossible pour succéder, et donc plonger dans un extremisme totale. Du coup, on aura une balance équilibrée entre deux courants extremistes et rivaux, et que le plus fort gagne !!
Merci d'avance pour vos réponses
Merci d'avance pour vos réponses
Personnellement, je pense que les extrêmismes sont très dangereux (qui ne le pense pas?) mais sont nécessaires, qu'ils soient de gauche ou de droite.
Un parti extrêmiste ne peut pas diriger un pays (on voit où ça a mené dans le passé) mais malgré tout, je pense que leur présence dans l'opposition est nécessaire. Car du haut de leurs principes impossibles à mettre en oeuvre, ils amènent la réflexion, et poussent les partis dirigeants à s'ouvrir à d'autres idées.
Rq : avant de me faire houspiller par certains et-aloriens, je tiens à préciser que lorsque je dis "extrêmisme", je parle des partis de gauche ET de droite...
Un parti extrêmiste ne peut pas diriger un pays (on voit où ça a mené dans le passé) mais malgré tout, je pense que leur présence dans l'opposition est nécessaire. Car du haut de leurs principes impossibles à mettre en oeuvre, ils amènent la réflexion, et poussent les partis dirigeants à s'ouvrir à d'autres idées.
Rq : avant de me faire houspiller par certains et-aloriens, je tiens à préciser que lorsque je dis "extrêmisme", je parle des partis de gauche ET de droite...

Je parlais de l'extrêmisme en politique.Brutaldeath a écrit :Euh faut voir ce qu'on entends par extrêmisme hein....
Extrêmisme politique?
Nan parceque tout existe aussi hein: extrêmisme musical, cinématique, politique, sexuel, comportemental, emotionnel, etc...
Mais ce que je disais est valable pour toutes les formes d'extrêmisme (celles que tu cites en tout cas) : je pense que les extrêmismes sont dangereux mais leur présence (muette) est nécessaire.
Leur présence, en France ou de part de monde, et de tous bords, est malheureusement de moins en moins muette !Tibo a écrit : je pense que les extrêmismes sont dangereux mais leur présence (muette) est nécessaire.

Gal-El dis moi si je me trompe en interprétant tes questions...
Ce que tu sembles vouloir dire revient à "pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie" ?
En gros, lorsqu'un extrémisme s'affirme au point de menacer de prendre le pouvoir dans un ensemble démocratique, il faut lui barrer la route de quelque manière que ce soit ?
Si c'est le sens de ta question, alors ce débat est récurrent : il a eu lieu lors de la montée du F-haine en France, où l'on a maintes fois tenté d'interdire ce parti, c'est aussi un peu l'attitude americaine dans sa "croisade contre le terrorisme" en ce moment !
Je crois que c'est dangereux et que ça revient à passer à côté du problème. C'est dangereux car cela ne change pas l'idée de ceux qui porteraient au pouvoir ces partis ou mouvements, pire, ça les conforterait dans leur vision globale, et ça les radicalise. Le F-haine s'en sert d'ailleurs tactiquement et avec succès depuis longtemps (cf l'affiche du borgne baillonné).
Ca revient à passer à côté du problème car, qu'on le veuille ou non, l'émergence de ces extrêmes ne vient pas de nulle part, il y a des faits extrêmement complexes qui se superposent ou s'entrelacent pour pousser la majorité de ces électeurs à promouvoir ce genre de pensée !
S'attaquer aux symptômes, aussi dangereux soient-ils, évite alors de s'attaquer aux causes réelles du mal, des maux même en général.
Pour rester dans le cas français, je crois qu'une mobilisation forte et populaire, ressentie et soutenue par une majorité telle que la confrontation sociale de novembre-décembre 95, a fait reculer (pour un temps seulement soit) l'écho d'extrême droite car cette lutte, avec les questions qu'elle posaient, et que les politiques classiques ne posaient plus depuis longtemps, incarnait un retour à la parole de toutes celles et ceux qui s'en estimaient (à tort ou à raison d'ailleurs) spolié !
Lorsqu'on leur reprend la parole, les fachos (de tous bords) se taisent, car ils n'ont plus rien à dire, ou ce qu'il leur reste effraie tellement qu'ils en retomberaient à leur électorat de départ (celui là réellement dogmatique).
Dans le cas mondial, je crois que si les Américains (par exemple car pas seulement eux) dépensaient autant de moyens à soutenir des mouvements démocratiques dans les pays où ils préfèrent plutôt jouer aux cow-boys, il est certain que la face du monde serait radicalement différente !
Sais pas si la réponse convient, c'est la mienne !

PS : ah oui je n'ai parlé que de l'extrême-droite ici, qu'on me pardonne, mais à mon humble avis c'est quand même elle qui est arrivée au 2e tour en 2002 !
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- Inscription : mer. mai 31, 2006 8:24 pm
Est-ce le vainqueur qui écrit l’histoire ? Pour moi, la démocratie est le moins pire des régimes politiques mais il est loin d’être le plus juste, le plus représentatif ou celui qui sert le mieux l’humanité.
Tout communaurisme exerce une pression directe sur l’ensemble d’un groupe. Si on prend pour exemple une entreprise lambda :
Il y a les porteurs de cravates et les non porteurs de cravates : c’est un indicateur de position social. Quelque soit mes idées je dois faire un choix et un jugement me sera aussitôt appliqué. Mon patron aux idées égalitaire (donc injuste) décide de rendre la cravate obligatoire (pour effacer la différence). Les extrémistes non porteurs se feront virer, Les autres développeront des contre mesures afin de se conformer à cette nouvelle contrainte. Aussitôt d’autres signes liés à la couleur de la cravate ou à la façon de la porter apparaitrons. Les extrémistes porteurs de cravates auront échoué !
Personne ne gagne, enfin si ! Ceux qui s’adaptent le mieux. C’est la théorie de l’évolution de Darwin « l’espèce qui survit n’est pas la plus forte mais celle qui s’adapte le mieux »
Pour reprendre l’exemple des Etats-Unis : j’ai l’armée la plus puissante du monde mais je ne peux rien faire contre les réseaux terroristes. Plus j’exerce une pression sur ces réseaux, plus les réseaux grossissent et sont insaisissables et plus je suis impopulaire aux yeux du monde. Ma puissance militaire devient nulle, je m’affaiblis.
(NB : la CIA finance la révolution « démocratique » orange.)
Tout communaurisme exerce une pression directe sur l’ensemble d’un groupe. Si on prend pour exemple une entreprise lambda :
Il y a les porteurs de cravates et les non porteurs de cravates : c’est un indicateur de position social. Quelque soit mes idées je dois faire un choix et un jugement me sera aussitôt appliqué. Mon patron aux idées égalitaire (donc injuste) décide de rendre la cravate obligatoire (pour effacer la différence). Les extrémistes non porteurs se feront virer, Les autres développeront des contre mesures afin de se conformer à cette nouvelle contrainte. Aussitôt d’autres signes liés à la couleur de la cravate ou à la façon de la porter apparaitrons. Les extrémistes porteurs de cravates auront échoué !
Personne ne gagne, enfin si ! Ceux qui s’adaptent le mieux. C’est la théorie de l’évolution de Darwin « l’espèce qui survit n’est pas la plus forte mais celle qui s’adapte le mieux »
Pour reprendre l’exemple des Etats-Unis : j’ai l’armée la plus puissante du monde mais je ne peux rien faire contre les réseaux terroristes. Plus j’exerce une pression sur ces réseaux, plus les réseaux grossissent et sont insaisissables et plus je suis impopulaire aux yeux du monde. Ma puissance militaire devient nulle, je m’affaiblis.
(NB : la CIA finance la révolution « démocratique » orange.)
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- Inscription : mer. juin 29, 2005 8:31 pm
marrant ca on parle de Darwinisme social... Mais on "oublie" le néodarwinisme qui a ete mis au point dans les années 90 et qui est la theorie la plus suivie en ce qui concerne l'evolution des especes: un savant melange de competition et d'entraide qui rend compte de maniere beaucoup plus correcte de l'evolution. Et dont le corrolaire est qu'une bete a concours portée à fond dans la competition sans entraide et specialisée a mort est appellée a tres rapidement disparaitre.
Marrant aussi cette histoire de cravates. ya eu un cas reel comme cela. C'est l'armée chinoise qui sous mao a effacé les distinctions. Resultats les officiers avaient apres cela 4 poches à leur veste, les trouffions 2. Ca ressort d'une maniere ou d'une autre les differences.
Sinon pour repondre a la question des extremismes, il y a en fait 2 choses
Des extremistes yen a toujours, et c'est en ayant les bornes d'un domaine qu'on peut l'aprehender souvent, donc il y a utilité. D'autre part autant ne pas interdire un parti comme celui du gros borgne, car l'extremiste est de toute facon present. En ayant un tel parti on sait ce que fait l'enemi en gros. l'interdire c'est le faire entrer dans la clandestinité et ne plus pouvoir exercer de controle, donc pragmatisme
Ensuite il y a autre chose: lorsqu'un organisme parti ou autre est en lutte directe contre les valeurs republicaines (j'ai envie de mettre la majuscule là), il ne peut en meme temps se reclamer des protections que ces memes valeurs lui offre: ou il accepte les regles du jeu, ou il se met hors la loi. Point-barre! Ca veut dire, pour moi, que il y a des limites au supportable. Certains extremistes ont tout a fait leur place dans l'espace social, d'autres par contre ont juste à etre classés parmi les dechets ultimes. En ne fixant pas de limites au supportable, on accroit les domaines extremistes vers le pire à mon avis.
Lorsque des limites sont fixées, on va avoir des partis qui vont flirter avec ce qu'il y a immediatement au dela, mais qui ne vont pas se retrouver bien loin au final.
Marrant aussi cette histoire de cravates. ya eu un cas reel comme cela. C'est l'armée chinoise qui sous mao a effacé les distinctions. Resultats les officiers avaient apres cela 4 poches à leur veste, les trouffions 2. Ca ressort d'une maniere ou d'une autre les differences.
Sinon pour repondre a la question des extremismes, il y a en fait 2 choses
Des extremistes yen a toujours, et c'est en ayant les bornes d'un domaine qu'on peut l'aprehender souvent, donc il y a utilité. D'autre part autant ne pas interdire un parti comme celui du gros borgne, car l'extremiste est de toute facon present. En ayant un tel parti on sait ce que fait l'enemi en gros. l'interdire c'est le faire entrer dans la clandestinité et ne plus pouvoir exercer de controle, donc pragmatisme
Ensuite il y a autre chose: lorsqu'un organisme parti ou autre est en lutte directe contre les valeurs republicaines (j'ai envie de mettre la majuscule là), il ne peut en meme temps se reclamer des protections que ces memes valeurs lui offre: ou il accepte les regles du jeu, ou il se met hors la loi. Point-barre! Ca veut dire, pour moi, que il y a des limites au supportable. Certains extremistes ont tout a fait leur place dans l'espace social, d'autres par contre ont juste à etre classés parmi les dechets ultimes. En ne fixant pas de limites au supportable, on accroit les domaines extremistes vers le pire à mon avis.
Lorsque des limites sont fixées, on va avoir des partis qui vont flirter avec ce qu'il y a immediatement au dela, mais qui ne vont pas se retrouver bien loin au final.
Le problème est dans la sémantique : Le Borgne clâme haut et fort qu'il est républicain, même si l'on sait tous que son projet de VIe République cache à peine une remise en cause de tous les idéaux républicains, en premier lieu l'Egalité.fredouille a écrit :
Ensuite il y a autre chose: lorsqu'un organisme parti ou autre est en lutte directe contre les valeurs republicaines (j'ai envie de mettre la majuscule là), il ne peut en meme temps se reclamer des protections que ces memes valeurs lui offre: ou il accepte les regles du jeu, ou il se met hors la loi. Point-barre! Ca veut dire, pour moi, que il y a des limites au supportable. Certains extremistes ont tout a fait leur place dans l'espace social, d'autres par contre ont juste à etre classés parmi les dechets ultimes. En ne fixant pas de limites au supportable, on accroit les domaines extremistes vers le pire à mon avis.
Lorsque des limites sont fixées, on va avoir des partis qui vont flirter avec ce qu'il y a immediatement au dela, mais qui ne vont pas se retrouver bien loin au final.
Mais que sont devenues justement les Valeurs Républicaines ? Ne sont-ce pas les partis au pouvoir et toute leur intelligentsia qui les ont bafoué, de gauche comme de droite ?
Il n'y a plus de projet de société, plus d'idéal, plus d'utopies, plus d'avancées extraordinaires qui, pour irréalisables qu'elles puissent être, font tout de même avancer les choses !
Exemple de la mode (puisqu'on est dans les cravates) : les défilés de mode présentent des modèles de sapes que jamais les gens ne porteront (utopie, création, rêve), mais ils conditionnent, influencent les futures tendances (réalité, projet).
Il n' y a plus d'idées, les politiques sont frileux, ils savent qu'ils ne peuvent pas aller loin dans les propositions, car ils ne pourront pas les appliquer ! Car ils n'ont plus le pouvoir réel, ils sont comme nous des marionnettes manipulées par des enjeux qui les dépassent : la main invisible des marchés guette...
Alors qui a le pouvoir de proposition dans ce bazar, qui donne l'impression de se soucier des petites gens : Le Borgne bien sûr, puis ceux qui reprennent ses poncifs (SarKoKo) ou qui surfent doucement, avec un grand sourire, sur la vague (Ségogo).
Youpiiiiiiiiiiii 2007.