Le retournement est considérable. Le document, qui est passé d'une soixantaine de pages à 17 pages, ne parle plus du concept de diffamation des religions que les Occidentaux voyaient comme une manière de réduire la liberté d'expression de façon inacceptable. Il ne fait pas non plus mention d'Israël et ne contient plus de propos jugés antisémites par certaines délégations. Enfin, la notion de réparations relatives au colonialisme a disparu du texte présenté hier aux différents groupes régionaux. Les pays musulmans ont eu droit à une concession: les discriminations liées à l'homosexualité ne sont plus mentionnées.
Dommage qu'il n'y ait plus de mentions des discriminations liées à l'homosexualité dans ce nouveau texte.
Dans le processus de préparation de Durban II, l'ambassadeur pakistanais approuve le fait que la diffamation des religions ne soit pas érigée en principe. La notion d'incitation à la haine raciale et religieuse, contenue dans l'article 20 du Pacte relatif aux droits civils et politiques, lui paraît suffisante
C'est vrai que sans ce passage, on pouvait croire que le texte était vidé de toute sa substance, ce qui n'est pas vrai.