Le départ de Benoit XVI

semble délier les langues et déchainer les foules en robe de bure. La semaine dernière, le quotidien laïque romain
La Repubblica (je ne comprend pas l'italien donc je ne saurai hélas vous traduire ce titre en français) jette un pavé dans l'eau bénite en évoquant un "lobby gay" au saint-Siège. Titre de l'article (on se lèche les babines) : « Sexe et carrière, les chantages au Vatican derrière la renonciation de Benoît XVI

»
Damnation et Tonnerre de Brest ! Le journal va jusqu'à suspecter ce "lobby gay" d'avoir poussé Benoit

à rendre son tablier en soie brodée. Explication : certains homos en soutane auraient joué un rôle clé dans l'affaire des fuites du Vatican (diffusion de documents confidentiels révélant l'existence d'un large réseau de corruption, de népotisme et de favoritisme lié à des contrats signés par le saint-Siège à des prix gonflés avec des partenaires italiens) , laquelle s'est soldée par la condamnation du majordome du Pape, 18 mois de geole avec sursis et mutation immédiate (le pauve joue maintenant les soubrettes dans le grand hôpital du Vatican).
L'article évoque un rapport, issu de la Commission d'enquête sur les fuites de documents confidentiels du Siège apostolique, qui indiquerait les pressions d'un « lobby gay » faisant chanter certains prélats homosexuels et qui aurait été remis au pape en décembre 2012. La lecture du brûlot infâmant aurait renforcé la décision de Benoît XVI

de renoncer à sa charge, conduisant des millions de fidèles, parmi lesquels Frigide Boutin

et Christine Barjot

, au desespoire, et faisant la joie secrète des Cardinaux pouvant prétendre au Siège.
Tout ceci bien entendu est vivement démenti par le Porte Parole Divine du Vatican.
Alors, le lobby gay au Saint-Siège, info ou intox ?
Quoiqu'il en soit, le siège de Benoit

est encore tiède que la guerre de succession a déjà lieu et fait des victimes. Les coups sous la ceinture sont de rigueur. Ainsi, bon nombre de rumeurs circulent sur des cardinaux africains soupçonnés d'entretenir une nombreuse et peu apostolique progéniture ou, plus délicat, certains cardinaux (comme l'ancien archevêque de Los angeles) sont accusés d'avoir enterré des affaires de pédophilie dans leur diocèse. Tss, tss, pas bien.
Dernière victime en date : le Cardinal d'Edimbourg Edwin Frederick O'Brien, plus haut prélat de l'Eglise Catholique de Grande Bretagne et Grand Pourfendeur de l'homosexualité (je ne mets pas de majuscule à "homosexualité" parce que c'est quand même quelque chose de sale qu'il ne convient pas de glorifier), contraint de démissionner après qu'une sordide histoire vieille de 32 ans ait été déterrée : soirées très arrosées et mains baladeuses lors de messes nocturnes envers des jeunes prêtres et séminaristes (majeurs). Pas très classe, ça, Edwin !