Premier agrément à l'adoption pour un couple homo
Thunder Bird a écrit :Oui enfin comparer le fait de faire un procès un peu contre le vent en attaquant Microsoft parce-qu'il met windows par défaut un peu partout, et faire des procès à l'Etat pendant 11 ans plutôt que de concevoir un enfant soi-même si on en a les possibilités physiologiques... le rapprochement est un peu grotesque.Elthaniel a écrit :Ce ne serait pas si étonnant, ni exceptionnel, il existe d'autres domaines où certaines vont jusqu'au bout juste pour montrer que les obstacles ne servent à rien. (Je pense notamment à certaines personnes qui vont jusqu'au procès contre de grandes firmes informatiques pour se faire rembourser le prix des licences logicielles inutiles vendus avec un ordinateur neuf).
Se prémunir contre un peu trop d'impérialisme américain dans sa babasse est légèrement moins structurant dans un projet de vie humaine que se morfondre pendant 11 ans d'une envie de maternité inassouvie. Je doute que cette femme ait sacrifié 11 ans de sa vie qu'elle aurait pu passer à être mère "for the greater good of all", en faisant des procès si elle avait pu réaliser son rêve de maternité autrement. C'est justement un paradoxe qui m'interroge, j'en arrive à supposer que la plaignante ne pouvait pas concevoir, et que sa compagne ne souhaitait pas porter d'enfant même si elle le pouvait.
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Certes, mais je ne pense pas qu'on vive la procédure de la même façon pour une question de logiciel ou pour une question d'adoption. Enfin j'ose espérer.Elthaniel a écrit :Cela étant dit, je veux juste dire que certaines personnes s'embarquent dans ce genre d'histoire "pour le principe". Parce qu'elles ne veulent pas accepter une situation de fait qui contrevient non seulement à leur sens de la justice, mais aussi à la loi.
Jamais dit le contraire, c'est juste le seul exemple qui m'est passé par la tête.Moooooog a écrit :Certes, mais je ne pense pas qu'on vive la procédure de la même façon pour une question de logiciel ou pour une question d'adoption. Enfin j'ose espérer.Elthaniel a écrit :Cela étant dit, je veux juste dire que certaines personnes s'embarquent dans ce genre d'histoire "pour le principe". Parce qu'elles ne veulent pas accepter une situation de fait qui contrevient non seulement à leur sens de la justice, mais aussi à la loi.
Il y a des idéalistes partout. Je ne pense pas que ça ne lui soit pas passé par la tête ou qu'elles n'en aient pas discuté. De plus autant que je sache sa compagne est solidaire de la démarche, donc si c'est elle qui était stérile et si elles l'avaient voulu elles auraient pu faire autrement.
D'un autre coté, elles ont obtenu une condamnation de la France par la CEDH, condamnation qui a abouti à ce jugement. Ce que je voulais dire, avec cet exemple certes pas le plus parlant, quoique toute proportion gardée la difficulté comparée à l'enjeu est à peu prés équivalent, c'est que certains ne veulent pas transiger, tout simplement, ils se battent et refusent d'abandonner.
Après, c'est difficile à comprendre, mais pas impossible.
Sur le fait qu'elles n'aient pas essayé par une autre méthode, je ne peux pas répondre. Cela peut cependant se comprendre si l'arrivée d'un enfant par cette « autre méthode » aurait mis fin à la procédure judiciaire, si par exemple cela donnait une raison, valable cette fois, de rejeter leur demande (mais je ne sais pas exactement comment ça marche, donc ce n'est qu'une hypothèse).Thunder Bird a écrit :Mais une question me brûle les lèvres : pourquoi Diable n'ont-elles pas tenté d'en concevoir un avec un ami, d'enfant ? A leur place, je me serais découragé bien avant 11 ans de procédure !
J'imagine qu'il y a de bonnes raisons à cela : stérilité éventuelle de la plaignante, autres éléments plus personnels, je ne sais pas.
Elles ont en tout cas choisi d'aller au bout de la procédure judiciaire, peut-être, pour faire évoluer les choses. Ça arrive parfois, je crois, qu'un avocat, une association, etc. « profitent » d'un cas particulier : si la situation est favorable, en persuadant les plaignants d'aller jusqu'au bout de la procédure judiciaire, on peut espérer faire évoluer la jurisprudence.
Ça aurait donné un motif valable pour refuser l'agrément.aldo a écrit :Sur le fait qu'elles n'aient pas essayé par une autre méthode, je ne peux pas répondre. Cela peut cependant se comprendre si l'arrivée d'un enfant par cette « autre méthode » aurait mis fin à la procédure judiciaire, si par exemple cela donnait une raison, valable cette fois, de rejeter leur demande (mais je ne sais pas exactement comment ça marche, donc ce n'est qu'une hypothèse).Thunder Bird a écrit :Mais une question me brûle les lèvres : pourquoi Diable n'ont-elles pas tenté d'en concevoir un avec un ami, d'enfant ? A leur place, je me serais découragé bien avant 11 ans de procédure !
J'imagine qu'il y a de bonnes raisons à cela : stérilité éventuelle de la plaignante, autres éléments plus personnels, je ne sais pas.
Elles ont en tout cas choisi d'aller au bout de la procédure judiciaire, peut-être, pour faire évoluer les choses. Ça arrive parfois, je crois, qu'un avocat, une association, etc. « profitent » d'un cas particulier : si la situation est favorable, en persuadant les plaignants d'aller jusqu'au bout de la procédure judiciaire, on peut espérer faire évoluer la jurisprudence.
Parce que la demande repose sur la base que justement elle ne peut pas en avoir de façon légale.
La procréation médicalement assistée étant interdite aux personnes qui ne sont pas stériles par la loi française.
Ensuite la raison pour laquelle la demande est personnelle est que les couples homosexuels ne sont pas reconnus par la loi française.
Par "couple" on entend couple marié.
La procréation médicalement assistée étant interdite aux personnes qui ne sont pas stériles par la loi française.
Ensuite la raison pour laquelle la demande est personnelle est que les couples homosexuels ne sont pas reconnus par la loi française.
Par "couple" on entend couple marié.
Il n'est pas fait mention qu'elles appartiennent à un assoc'. Ceci dit, l'inter LGBT notamment à demander cette fameuse jurisprudence aujourd'hui.aldo a écrit :Elles ont en tout cas choisi d'aller au bout de la procédure judiciaire, peut-être, pour faire évoluer les choses. Ça arrive parfois, je crois, qu'un avocat, une association, etc. « profitent » d'un cas particulier : si la situation est favorable, en persuadant les plaignants d'aller jusqu'au bout de la procédure judiciaire, on peut espérer faire évoluer la jurisprudence.

Sinon je pense qu'à un moment aussi dur soit il de continuer, c'est encore plus dur de s'arrêter. Car renoncer, dans ce cas de figure, c'est le faire définitivement. ( Plus le fait de finir la procédure en effet. ) Et puis, il me semble que dès le début, elle s'est posée dans une idée plus ou moins militante en refusant de cacher sa vie de couple même si elle se présentait comme célibataire. ( Même si je doute qu'elle imaginait un tel périple. )
