Mais où va la Belgique ?

[ExMembre]

Ce parti séparatiste n'a aucune légitimité côté francophone mais est devenu le premier parti, non seulement de Flandre, mais de Belgique.
Le problème est que la Belgique n'est pas un état fédéral comme un autre. Les USA, le Canada ou l'Allemagne par exemple sont aussi l'union d'états ou de régions mais les partis politiques y sont restés pour la plupart fédéraux. En Belgique, les partis sont devenus communautaires et ne se parlent plus par delà les frontières linguistiques que pour s'invectiver.

[Manchette]

Et pourtant la Suisse, pays fédéraliste et à plusieurs langues également, n'est pas menacée du moindre éclatement.
En même temps, je me dis que la Tchécoslovaquie a pu se séparer à l'amiable, alors pourquoi pas la Belgique ? Je ne crois vraiment pas à une fin violente pour la Belgique.

[ExMembre]

Oui, mais il n'y avait pas de trop gros contentieux territorial entre Tchèques et Slovaques.
En Belgique, Flamands et francophones revendiquent tous deux Bruxelles comme capitale, ainsi qu'une partie de sa périphérie. Les Flamands pour des raisons historiques et géographiques (Bruxelles est entourée de communes situées en territoire flamand et est donc du côté flamand de la frontière linguistique) et les francophones pour des raison de population, les Bruxellois étant à 85-90% francophones.
C'est le noeud du problème, celui qui empêche un divorce à l'amiable pour le moment.

[Amour Dollar]

Et si on demandait l'avis des Bruxellois, ce ne serait pas plus simple ? Si jamais la séparation devait se faire (malheureusement), ils se sentiraient plus "quoi" ?

[Blériotte]

Et si on demandait l'avis des Bruxellois, ce ne serait pas plus simple ? Si jamais la séparation devait se faire (malheureusement), ils se sentiraient plus "quoi" ?

Étant à majorité francophone, il est certain que les bruxellois se sentent plus wallon. Mais il ne faut pas oublier que Bruxelles vit aussi grâce aux flamands qui sont très nombreux à venir y travailler et donc à contribuer à son développement économique.
Il me semble que le problème n'est pas tant Bruxelles que ce qui relie la ville à telle ou telle région linguistique. Le nœud du problème réside en fait dans ce que l'on appelle BHV (Bruxelles-Hal-Villevorde). Je vais essayer d'être claire mais c'est un peu compliqué à expliquer à des non belges (ce que je suis mais vue que je bouffe du droit fédéral belge depuis 2 ans c'est tout comme )

BHV est une circonscription électorale qui englobe plusieurs communes flamandes et bruxelloises (qui sont 2 régions linguistiques distinctes).

Juridiquement, il a été décidé que Bruxelles-capitale est une région bilingue, c'est à dire que tous les actes administratifs et politiques sont rédigés dans les 2 langues, tandis que la Flandre est unilingue (en gros si tu parles français et que tu habites en Flandre, tant pis pour toi, tu ne pourras pas demander à recevoir les documents en français).

=> La circonscription BHV est donc composée de 2 entités différentes (bilingue et néerlandophone)

Quel est le problème ? Le fait qu'une même circonscription regroupe 2 régimes linguistiques différents fait que des habitants de Flandre peuvent élire des représentants francophones qui siègeront à Bruxelles ou dans l'une des communes de l'arrondissement électoral, ce qui ne plait pas du tout aux flamands (je rappelle que la Belgique est sous régime fédéral, donc chacune des 3 régions flamande, wallonne et de Bruxelles-capital possèdent son propre Parlement avec des compétences très étendues)

=> Les flamands demandent donc la scission de la circonscription pour que chaque partie de cette dernière correspondent à la région linguistique auxquelles elles appartiennent.

Pourquoi cette question de la scission de BHV est tendue ?

Pour les flamands qui souhaitent la scission du pays, diviser BHV reviendrait à faire correspondre les frontières linguistiques avec les circonscriptions électorales. Il n'y aurait plus d'ambiguïté, plus de lien territorial entre Bruxelles et la Wallonie. Ils pourraient ainsi récupérer facilement Bruxelles.

Pour les francophones, c'est bien sure l'inverse. Car cette scission de la circonscription signifierait que certaine communes autour de Bruxelles qui se trouvent en Flandre mais dont 80% (je crois) de la population est francophone perdrait la possibilité exceptionnelle de pouvoir recevoir les actes administratifs dans la langue de leur choix (normalement c'est interdit mais on a fait une exception pour ces communes, appelées "communes à facilité") Cela pousserait les francophones, nombreux autour de Bruxelles, à partir, et le lien avec Bruxelles serait rompu.


Bon c'est mal expliqué et sans doute bourré d'approximations et de raccourcis, mais tout ce blabla pour dire que la situation est vraiment complexe, si ce n'est insolutionable (ça existe ?). Selon un ministre fédéral francophone, la scission ne serait de toute façon pas pour demain car en pratique il faudrait plus de 10 ans pour la rendre effective. Reste une crise politique perpétuelle qui s'explique en partie par la logique de coalition et de compromission qui caractérise le régime politique belge.

[ExMembre]

127 jours depuis les dernières élections fédérales et toujours pas de gouvernement.

L'Irak attend le sien depuis encore plus longtemps : tout n'est pas perdu !

Record du monde battu !

249 jours sans gouvernement

Et finalement, ça ne se passe pas si mal que ça. J'ai même l'impression qu'on s'en fout un peu.

[Brestois]

Record du monde battu !

249 jours sans gouvernement

Et finalement, ça ne se passe pas si mal que ça. J'ai même l'impression qu'on s'en fout un peu.

on pourrait peut-être faire pareil en France, ça nous ferait des vacances 8) 8) 8)


bon d'accord,

[Eilraet]

Record du monde battu !

249 jours sans gouvernement

Je vais régulièrement consulter ce site qui ne dit pas la même chose.

[Beans]

Oui, je suis dessus aussi, je ne sais plus ce que je dois croire, mais tous les journaux affichaient notre record ce matin...

[Moooooog]

Crise Belge: la révolution Moules-Frites, sur myEurop.info

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Pour célébrer les 249 jours, une série de manifestations ont été organisées dans tout le pays par des étudiants. Le mouvement a pris le nom de "Révolution Moules-frites" en référence aux événements de Tunisie et Égypte. Leur mot d'ordre: "La séparation, pas en notre nom".

A Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, les universités des deux communautés linguistiques se sont retrouvées devant le palais de justice. Un millier jeunes avaient fait le déplacement. Un chiffre encore faible pour une ville comme Bruxelles, mais contrairement à la manifestation du 23 janvier, le message n'était pas a-politique. Ils dénonçaient clairement le "nationalisme" et "le séparatisme" qui menacent leur pays.
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