Attendons la jurisprudence pour en être sûrs et certains, ça évitera de cruelles désillusions, parce que ça m'étonnerai que ce texte permette une reconnaissance de l'homoparentalité.Fade Out a écrit :Le projet de loi s'appliquera aux homos comme aux hétéro, et même en majorité pour les hétéros.
Parmi les auditeurs de RMC, il y en a surement pas mal qui vivent en couple recomposé et qui élèvent un enfant de leur conjoint, on n'a même pas du leur expliquer qu'ils seraient concernés par la loi avant de leur proposer un sondage idiot
Statut des beaux-parents
Mais l'homoparentalité existe déjà ! Dans les (au bas mot) 30 000 couples gays ou lesbiens dans le cas que je décrivais plus haut.
Il faudra voir ce qu'ils en pensent, eux.
(Effectivement, quand le texte sera voté et appliqué)
Si cette forme d'homoparentalité est reconnue officiellement, si ces couples se cachent un peu moins, que ça devient banal de voir de temps en temps deux femmes ou deux hommes chercher un enfant à la sortie de l'école, ça sera aussi le début de l'acceptation par la société de l'autre forme d'homoparentalité : celle par l'adoption !
(bon là on entre dans un autre débat, mais il faudrait probablement une réforme générale de l'adoption au même temps que l'ouverture aux homos)
Il faudra voir ce qu'ils en pensent, eux.
(Effectivement, quand le texte sera voté et appliqué)
Si cette forme d'homoparentalité est reconnue officiellement, si ces couples se cachent un peu moins, que ça devient banal de voir de temps en temps deux femmes ou deux hommes chercher un enfant à la sortie de l'école, ça sera aussi le début de l'acceptation par la société de l'autre forme d'homoparentalité : celle par l'adoption !
(bon là on entre dans un autre débat, mais il faudrait probablement une réforme générale de l'adoption au même temps que l'ouverture aux homos)
Entendu il y a quelque minutes à la radio, la position de Christine Boutin (je résume) : "ce n'est pas le moment de donner des droits aux homos, en ces temps de crise, il faut des valeurs stables". Celle de Nadine Morano (je résume aussi) : "le texte concerne 2 millions de personnes dont 30 000 couples de même sexe. Christine Boutin s'exprime en son nom personnel, le projet de loi a été approuvé par le gouvernement".
Je partage aussi en partie cette opinion, mais ce n'est pas pour autant que je suis contre cette proposision de loi (dont il faut noter au passage qu'elle n'a pas été publiée et donc on final on n'en sait pas grand chose).Olivierz a écrit :Ca s'appliquera donc à Aurélien Bruni, et son beau-père Nicolas.
Je suis absolument d'accord ! Y voir un premier pas vers l'homoparentalité me parait être une illusion.Par conséquent, le statut de beau-parent dans le couple homo n'est pas une avancée, à mon avis, mais un pis-aller !
La disposition notable est que le beau-parent homosexuel est traité comme le beau parent hétérosexuel. C'était déjà le cas avec la délégation de l'autorité parentale, mais cette fois ça semble écrit noir sur blanc dans les motifs de la loi. L'avancée se situe plus au niveau symbolique. Aucun progrès réel sur l'adoption par un couple homosexuel.
Par contre j'attends de voir comment avant projet va être voté par le parlement. Nadine Morano a tord de dire que le "projet" a été adopté par le gouvernement (d'après Fade Out, je ne l'ai pas entendue). Je ne pense pas qu'il ait été voté par le Conseil des Ministres. Ensuite le vote au parlement promet d'être agité. Vu l'état de la majorité présidentielle et le ressenti du législateur contre Sarkozy, "l'homoparentalité" semble le sujet idéal pour organiser une résistance dont il sera difficile de venir à bout. La majorité de gauche a du s'y reprendre à 2 fois pour voter le PACS alors avec l'UMP on verra bien.
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- Inscription : mer. mars 22, 2006 9:15 am
Statut de beau-parent : une erreur. Il faut d'abord garantir le "statut" de parent.
Communiqué de presse de l'Association "SOS papa" du 2 aout 2007
"Dans sa lettre de mission au ministre du Travail et de la Solidarité rendue publique mercredi, le président Nicolas Sarkozy a chargé Xavier Bertrand de créer "un statut" pour donner aux beaux-parents des familles recomposées une existence juridique.
Le Président écrit : "En lien avec la ministre de la Justice, garde des Sceaux, vous créerez un statut du beau-parent"."L'objectif est de permettre aux adultes qui vivent avec des enfants dont ils ne sont pas les parents biologiques de pouvoir procéder pour eux aux démarches habituelles de la vie quotidienne, et de protéger juridiquement les liens affectifs entre ces enfants et ces adultes".
Cette idée, émise à l'origine par Dominique Versini, Défenseur des Enfants, est particulièrement mal venue.
En effet, il semble bien curieux d'envisager d'un statut de beau-parent dans les familles recomposées alors que le simple statut de parent, lui, est très loin d'être garanti en cas de séparation et divorce.
Dans 90% des séparations, le père ne peut plus voir son enfant qu'un week-end sur deux.
Dans 30% des cas de droit de visite et d'hébergement, le parent "non-gardien" ( le père donc ) perd tout contact avec son enfant au bout de 3 ans en moyenne. La situation est dramatique.
Ce projet de "statut du beau parent" semble donc bien dangereux compte tenu de l'état catastrophique de la famille en France.
Il serait indispensable de commencer par garantir et pérenniser le statut de parent, de garantir à l'enfant son droit à aimer ses deux parents.
Sinon, il est clair que ce "statut de beau parent" va sérieusement entrer en conflit avec le rôle de "vrai" parent non gardien.
Cette "fausse bonne idée" de "statut de beau parent" est très révélatrice d'un certain manque de connaissance de l'état de la famille aujourd'hui, des "guerres parentales" que notre justice familiale crée quotidiennement et de la destruction de notre jeunesse que cela entraine.
Aujourd'hui, beaucoup de parents "gardiens" utilisent leur nouveau conjoint ou ami(e) pour "effacer" l'autre parent dans la mémoire et le cœur de leur propre enfant : qu'en sera t il demain si ce projet de "statut de beau parent" voit le jour avant que le statut de parent soit, lui, garanti?"
source: http://www.sospapa.net/phpBB2/viewtopic ... 0323#50323
Communiqué de presse de l'Association "SOS papa" du 2 aout 2007
"Dans sa lettre de mission au ministre du Travail et de la Solidarité rendue publique mercredi, le président Nicolas Sarkozy a chargé Xavier Bertrand de créer "un statut" pour donner aux beaux-parents des familles recomposées une existence juridique.
Le Président écrit : "En lien avec la ministre de la Justice, garde des Sceaux, vous créerez un statut du beau-parent"."L'objectif est de permettre aux adultes qui vivent avec des enfants dont ils ne sont pas les parents biologiques de pouvoir procéder pour eux aux démarches habituelles de la vie quotidienne, et de protéger juridiquement les liens affectifs entre ces enfants et ces adultes".
Cette idée, émise à l'origine par Dominique Versini, Défenseur des Enfants, est particulièrement mal venue.
En effet, il semble bien curieux d'envisager d'un statut de beau-parent dans les familles recomposées alors que le simple statut de parent, lui, est très loin d'être garanti en cas de séparation et divorce.
Dans 90% des séparations, le père ne peut plus voir son enfant qu'un week-end sur deux.
Dans 30% des cas de droit de visite et d'hébergement, le parent "non-gardien" ( le père donc ) perd tout contact avec son enfant au bout de 3 ans en moyenne. La situation est dramatique.
Ce projet de "statut du beau parent" semble donc bien dangereux compte tenu de l'état catastrophique de la famille en France.
Il serait indispensable de commencer par garantir et pérenniser le statut de parent, de garantir à l'enfant son droit à aimer ses deux parents.
Sinon, il est clair que ce "statut de beau parent" va sérieusement entrer en conflit avec le rôle de "vrai" parent non gardien.
Cette "fausse bonne idée" de "statut de beau parent" est très révélatrice d'un certain manque de connaissance de l'état de la famille aujourd'hui, des "guerres parentales" que notre justice familiale crée quotidiennement et de la destruction de notre jeunesse que cela entraine.
Aujourd'hui, beaucoup de parents "gardiens" utilisent leur nouveau conjoint ou ami(e) pour "effacer" l'autre parent dans la mémoire et le cœur de leur propre enfant : qu'en sera t il demain si ce projet de "statut de beau parent" voit le jour avant que le statut de parent soit, lui, garanti?"
source: http://www.sospapa.net/phpBB2/viewtopic ... 0323#50323
Et est-ce que ce statut disparait lorsque le parent bio meurt ou qu'il décide de le dissoudre comme c'est le cas pour la délégation d'autorité parentale?
Si c'est le cas, c'est pas du tout une avancée, puisque les couples homos demandent déjà cette délégation qui finalement ne protège pas de grand chose.
Si c'est le cas, c'est pas du tout une avancée, puisque les couples homos demandent déjà cette délégation qui finalement ne protège pas de grand chose.
Ceci n'implique t il pas qu'une famille ne peut fonctionner optimalement qu'avec un enfant et deux parents?chemin faisant a écrit :Statut de beau-parent : une erreur. Il faut d'abord garantir le "statut" de parent.
Communiqué de presse de l'Association "SOS papa" du 2 aout 2007
"Dans sa lettre de mission au ministre du Travail et de la Solidarité rendue publique mercredi, le président Nicolas Sarkozy a chargé Xavier Bertrand de créer "un statut" pour donner aux beaux-parents des familles recomposées une existence juridique.
Le Président écrit : "En lien avec la ministre de la Justice, garde des Sceaux, vous créerez un statut du beau-parent"."L'objectif est de permettre aux adultes qui vivent avec des enfants dont ils ne sont pas les parents biologiques de pouvoir procéder pour eux aux démarches habituelles de la vie quotidienne, et de protéger juridiquement les liens affectifs entre ces enfants et ces adultes".
Cette idée, émise à l'origine par Dominique Versini, Défenseur des Enfants, est particulièrement mal venue.
En effet, il semble bien curieux d'envisager d'un statut de beau-parent dans les familles recomposées alors que le simple statut de parent, lui, est très loin d'être garanti en cas de séparation et divorce.
Dans 90% des séparations, le père ne peut plus voir son enfant qu'un week-end sur deux.
Dans 30% des cas de droit de visite et d'hébergement, le parent "non-gardien" ( le père donc ) perd tout contact avec son enfant au bout de 3 ans en moyenne. La situation est dramatique.
Ce projet de "statut du beau parent" semble donc bien dangereux compte tenu de l'état catastrophique de la famille en France.
Il serait indispensable de commencer par garantir et pérenniser le statut de parent, de garantir à l'enfant son droit à aimer ses deux parents.
Sinon, il est clair que ce "statut de beau parent" va sérieusement entrer en conflit avec le rôle de "vrai" parent non gardien.
Cette "fausse bonne idée" de "statut de beau parent" est très révélatrice d'un certain manque de connaissance de l'état de la famille aujourd'hui, des "guerres parentales" que notre justice familiale crée quotidiennement et de la destruction de notre jeunesse que cela entraine.
Aujourd'hui, beaucoup de parents "gardiens" utilisent leur nouveau conjoint ou ami(e) pour "effacer" l'autre parent dans la mémoire et le cœur de leur propre enfant : qu'en sera t il demain si ce projet de "statut de beau parent" voit le jour avant que le statut de parent soit, lui, garanti?"
source: http://www.sospapa.net/phpBB2/viewtopic ... 0323#50323
Ce qui est, en soit, " très révélat[eur]d'un certain manque de connaissance de l'état de la famille aujourd'hui,", selon moi.
Et en particulier, cette remarque - qui peut être adressée principalement à des recompositions hétérosexuelles, bien sur - annule toute possibilité de reconnaissance d'un nouveau conjoint/nouvelle conjointe homosexuel(le), puisque la garantie du bien-être de la famille et de l'enfant ne pourrait passer, clairement, que par un cadre papa-maman-enfant conservé malgré le divorce.