Brutaldeath a écrit :loun1 a écrit :
Quand à ce que dit Brutal, encore une fois, les candidats, quels qu'ils soient, ne peuvent pas lever le petit doigt sans se faire conspuer. Ils ne se positionnent pas, ils se font huer, ils s'engagent, ils se font huer... aussi. Que veux tu qu'ils fassent, franchement? c'est une campagne, il faut bien qu'ils se rendent visibles, tant mieux si c'est au service de cause comme la lutte contre le sida et contre les discriminations dont souffrent les personnes séropositives.
Oui, ben c'est n'importe quoi.
C'est l'apologie de l'hypocrisie. Enfin je parle surtout vis à vis de l'affiche Sarkozy "J'en ai rien à cirer du SIDA" . "Posez pour nous même si vous vous en foutez: vous gagnerez de la popularité ou bien vous en prendrez plein la gueule!!!"
Alors maintenant y'a toutes les assoc' qui vont faire pareil et y mettre leur grain de sel? Et si les candidats ont pas envie ou tout simplement pas le temps de participer à une stupide campagne publicitaire - ce que je comprendrai - , c'est bon, ils s'en prennent plein la gueule?
C'est super, ça aide à donner de la popularité aux candidats démagos et détruit celle de ceux qui ne le sont pas. Bravo!
Tiens, bizarrement je suis quasi-sûr qu'aucune demande n'a été envoyée à ceux d'extrême droite. "Parcequ'ils s'en foutent" ?? Mon cul oui...
Franchement, AIDES, ben je fais bien de les envoyer chier à chaque fois qu'ils demandent de l'argent si c'est pour le dépenser d'une manière aussi stupide plutot que de l'utiliser dans ce qui est sensé être leur prime objectif. Qu'ils aillent se faire mettre!
Toujours aussi fin et nuancé brutal, c'est rassurant les repères comme ça...
Alors sur le fond, AIDES n'est pas n'importe quelle association, la question du SIDA est liée à de nombreux enjeux.
En premier lieu, un enjeu de santé publique: c'est une maladie mortelle pour lequel on n'a encore trouvé aucun moyen de guérison et d'éradication. Il est légitime à mon sens qu'une maladie fasse à laquelle on ne peut pas grand chose mérite dans nos société très avancées sur le plan médical un minimum d'attention de la part des pouvoirs publics donc.
En second lieu, c'est un enjeu sanitaire au niveau de la prévention. Après les campagnes et la prise de conscience des dangers du SIDA et de la nécessité de se protéger dans les années 1990, on remarque que la dernière génération, ceux qui entre dans leur vie sexuelle adulte aujourd'hui, les ado de 15-18 ans, sont beaucoup moins sensibilisés que leurs grands frères et soeurs nés dans les années 1980. On a cru que la prévention était définitivement faite, alors qu'au contraire il faut sans cesse réactualiser, pour les plus jeunes, pour réactiver la mémoire des plus vieux. En outre, l'avancée de la recherche a malheureusement eu des effets pervers dans la mesure ou l'efficacité croissante des trithérapie semble avoir déconnectée dans l'esprit des gens SIDA et maladie mortelle à terme. Pour autant, on ne peut toujours pas guérir le SIDA et il est important de le rappeler.
En troisième lieu, c'est un enjeu social, ou sociétal, dans la mesure où les personnes séropositives sont souvent victimes de discriminations dans leur vie professionnelle, personnelle, mais je crois quele débat a déjà eu lieu sur ce sujet.
Enfin, a propos de l'utilisation de l'argent des donateurs par AIDES, en général les associations ne se cachent jamais du fait que les dons sont répartis entre campagne de pub/prévention et recherche effective. C'est normal, une association ne vit pas sans visibilité. je ne pense pas qu'on puisse leur reprocher cette utilisation d'une partie de leurs fonds.
Maintenant, personnellement,leur campagne sur les présidentiables me semble une bonne idée, cela marque forcément les gens. (la preuve...)
J'oubliais, le fait qu'AIDES n'ait pas contacté DE VILLIERS et LE PEN est seulement du au fait que pour ce genre de personnage, sans trop de nuances, ultra conservateur et extrêmement liés à l'église catholique, le SIDA reste avant tout une maladie vénielle, donc une maladie de débauchés qui ne méritent pas leur intérêt. C'est à mettre en rapport avec les discriminations dont souffrent les séropositifs d"ailleurs.