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Vous reprendrez bien un peu de boeuf cloné??
Ah mais je n'ai jamais, ô grand jamais, dit le contraire ! ( Quiproquo ?spécimen a écrit : En effet, le raccourci n'est pas bô dans le sens où cette modification ne vient pas donner une caractéristique phénotypique supplémentaire que l'animal cloné aurait et non l'animal original.
Alors que pour les OGM, on introduit bien un gène spécifique (conférant une résistance quelconque par exemple) n'existant pas dans le patrimoine génétique initial de l'espèce végétale modifiée génétiquement... Le clonage n'est donc pas de la modification génétique au sens des OGM.

Mais il n'empèche que ce que tu dis n'est pas exact. La méthylation reprogramme le génome ! ( Et là, je te parle d'une méthylation pathologique, et non la méthylation épigénique que tout embryon subit. J'aurais du le préciser dès le début, désolée.

Nous sommes donc d'accordZünisch a écrit :Ah mais je n'ai jamais, ô grand jamais, dit le contraire ! ( Quiproquo ?)

Non, la méthylation des cytosines, plus largement appelée l'épigénétique, touche tous les êtres vivants au niveau de l'ADN, ou de l'ARN, ou encore des protéines (comme les histones de l'ADN). Le patrimoine génétique issu d'un clonage n'est pas plus ou n'est pas moins touché que n'importe quel autre organisme non cloné. Il l'est de la même façon. Comme tu l'as mentionné, au moment de l'embryogénèse en particulier, c'est sans doute là que l'épigénétique est la plus active dans l'expressivité ou l'inexpressivité de certains gènes à l'origine entre autre de la biodiversité génétique.Zünisch a écrit :Mais il n'empèche que ce que tu dis n'est pas exact. La méthylation reprogramme le génome ! ( Et là, je te parle d'une méthylation pathologique, et non la méthylation épigénique que tout embryon subit. J'aurais du le préciser dès le début, désolée.)
Question : pourquoi la méthylation serait-elle pathologique chez les clones ?
Non, l'épigénétique inhibe ou déclenche l'expression/activation d'un gène. Les maladies (comme le mentionne l'article relevé par Magicalme) des clones seraient plutôt dues à l'âge des télomères des chromosomes clonés. En effet, on sait qu'avec le temps (et donc l'âge), les télomères des êtres vivants se raccourcissent au moment de la réplication de l'ADN contenu dans les chromosomes au moment de la mitose par exemple. Le raccourcissement des télomères étant proportionnel à l'âge de l'individu. Quand on clône un individu, on clône également l'état des télomères au moment du clonage.Zünisch a écrit :Et qui dit modification du génome, dit modification du produit du gène ( protéine ou que sais-je encore ). Or si une protéine est modifiée, cela peut induire des modifications phénotypiques énormes ! ( Cf le nombre faramineux de maladies dues a des modifications de protéines. )
Biologiquement, l'individu cloné a donc l'âge de sa naissance. Mais génétiquement, l'individu cloné à l'âge de ses télomères. Si on clone un individu de 6 ans. L'individu cloné aura "génétiquement" 6 ans au niveau de ses télomères, même s'il sera bien plus jeune biologiquement/organiquement/physiologiquement parlant. Et tu sais comme moi que le raccourcissement des télomères induit, entre autre, la vieillesse et donc les problèmes de santé chez l'individu touché. Les réplications d'ADN étant moins fidèles et/ou précises, peuvent alors induire des cancers ou des maladies dues à des protéines modifiées. Ce n'est donc pas la méthylation (qu'elle soit pathologique ou non d'ailleurs) qui induit ces maladies chez les animaux clonés, mais leur "vieillesse" chromosomique prématurée.
Ce que j'essaie de dire ( avec certaines difficultés ) c'est que ces fameuses méthylations ne sont pas épigénétiques justement. La méthylation épigénétique est tout à fait normale et réversible ( comme chez les histones ). Et comme tu l'as dit aussi, elle est généralement associée à une inactivation du gène. Avec des études sur le souris, on s'est notamment aperçu que l'embryon se déméthylait de façon passive, puis se reméthylait activement.spécimen a écrit :Non, la méthylation des cytosines, plus largement appelée l'épigénétique, touche tous les êtres vivants au niveau de l'ADN, ou de l'ARN, ou encore des protéines (comme les histones de l'ADN). Le patrimoine génétique issu d'un clonage n'est pas plus ou n'est pas moins touché que n'importe quel autre organisme non cloné. Il l'est de la même façon. Comme tu l'as mentionné, au moment de l'embryogénèse en particulier, c'est sans doute là que l'épigénétique est la plus active dans l'expressivité ou l'inexpressivité de certains gènes à l'origine entre autre de la biodiversité génétique.Zünisch a écrit :Mais il n'empèche que ce que tu dis n'est pas exact. La méthylation reprogramme le génome ! ( Et là, je te parle d'une méthylation pathologique, et non la méthylation épigénique que tout embryon subit. J'aurais du le préciser dès le début, désolée.)
Question : pourquoi la méthylation serait-elle pathologique chez les clones ?
Or chez un clone, cette déméthylation est très incomplète, voire erronée: les cellules embryonnaires conservent un profil de méthylation qui ressemble à celui de la cellule donneuse adulte. Donc cela provoque une dérégulation de l'expression des gènes. Et a fortiori les animaux sont souvent atteints de légers défauts, comme une taille trop importante ou un système vasculaire qui ne s'est pas développé au bon moment.
Pour les télomères je ne nie pas. Et on pourrait aussi ajouter l'acétylation des histones. Tout ça pour dire, qu'on est loin de pouvoir cloner un animal par énucléation sans foirage quelque part.
Le clonage, c'est bien la copie du génome de l'individu au moment où il est cloné. Il est donc logique que l'embryon issu du clonage ressemble à celui de la cellule donneuse. Il en résulte en effet des dérégulation, là encore toujours d'accord.Zünisch a écrit :Or chez un clone, cette déméthylation est très incomplète, voire erronée: les cellules embryonnaires conservent un profil de méthylation qui ressemble à celui de la cellule donneuse adulte. Donc cela provoque une dérégulation de l'expression des gènes. Et a fortiori les animaux sont souvent atteints de légers défauts, comme une taille trop importante ou un système vasculaire qui ne s'est pas développé au bon moment.
A ce titre, je n'ai pas défendu que le clonage était parfait non plus hein

Seulement, je ne pense pas que d'un coup, l'individu cloné se mette, du fait de cette épigénétique hasardeuse, à avoir une résistance soudaine à un antibiotique ou à une quelconque maladie, ou encore à un quelconque parasite. Je ne pense pas que d'un coup l'individu cloné se mette à produire de lui même un antibiotique...
C'est pourtant ce qui se passe pour les OGM. Voilà ce que je dénonçais dans mon message initial quand j'ai lu que le clonage était aussi dangereux que les OGM au niveau de la consommation humaine.
Enfin, est-il utile de préciser que si un clone subit de plein fouet des dérégulations de l'expression de ses gènes, cela, comme tu l'as indiqué, induira des malformations physiologiques à l'origine de pathologies qui affecteront très certainement son développement normal. Par conséquent, je doute que si la technique du clonage ne permet pas de compenser cela, le rendement à la croissance et au développement de l'animal s'en retrouvera suffisamment compromis pour constituer une source protéique possible à la consommation humaine.
Bref si le clone est bancal physiologiquement, il sera bancal au niveau de sa croissance. Le retour sur investissement sera déficitaire.
je reviens sur ce topic autour du boeuf cloné pour y ajouter un article sur les produits toxiques présents dans notre nourriture (bon, ce n'est pas tout à fait la même chose, mais c'est en rapport avec le souci de que nous mangeons).
un documentaire est sorti sur le sujet: Homo Toxicus.
http://www.rue89.com/tele89/2009/03/28/ ... nt-malades
c'est inquiétant...
un documentaire est sorti sur le sujet: Homo Toxicus.
http://www.rue89.com/tele89/2009/03/28/ ... nt-malades
c'est inquiétant...