



Serais-je agacé, énervé ??zphyr a écrit :Bonjour.
Je vais être bref parce que j'en ai assez de démarcher sans qu'il ne se passe rien :Quand accepterez-vous le sang des hommes homosexuels ? Ou alors, cessez de pleurnicher à longueur de médias après l'insuffisance des dons.
Merci.
Les restrictions de l'EFSC. de Cambacérès a écrit :Les transsexuelles ont-elles le droit de donner leur sang à partir du moment où commencent à être hormonées ? Sachant que je n'ai pas de relation avec des hommes.
http://www.dondusang.net/rewrite/articl ... brique=980La mesure d’ajournement des hommes ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes est fondée sur les données épidémiologiques. Ces données, produites par l’Institut national de veille sanitaire (InVS), à partir notamment du Baromètre Gay et de l’enquête Prevagay, montrent une prévalence* du taux de séropositivité proche de 17,7 % parmi les homosexuels masculins (en augmentation depuis 2005, où ce taux était évalué à 14,7 %). Parmi les hétérosexuels, cette prévalence a été évaluée à 0,2 %. Le risque statistique d’être porteur du VIH est 100 fois plus élevé chez les homosexuels masculins que chez les hétérosexuels.
La contre-indication liée au fait d’avoir eu des relations sexuelles entre hommes est dite permanente et non définitive. Cette mesure est prise en fonction de l’état actuel des connaissances et des données. Les critères de sélection des donneurs de sang sont révisés chaque année.
Ainsi ils basent leur politique selon des études faites à la sortie de backrooms; ils sont aller demander des goutes de sang à la sortie du dépot, et l'année prochaine ils vont analyser le sperme qui coule du sling sérieux ? C'est comme ca qu'ils pensent avoir un caractérisation correcte de l'état sérologique des gays ?Première estimation de l’incidence du VIH
auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
fréquentant des établissements de convivialité gay parisiens
Les HSH fréquentant les établissements de convivialité gay parisiens représentent une
population spécifique. L’incidence estimée dans cette population ne peut donc pas être généralisée à
l’ensemble de la population des HSH en France mais est préoccupant
C'est un bon début, mais c'est aussi une liste incomplèteKreep a écrit :Bonjour,
Voici les différents critères d'exclusion au don du sang... Il me semble qu'elle est complète, à vérifier tout de même.
- Peser moins de 48kg
- Avoir subi des soins dentaires (extraction, détartrage, traitement des racines) au cours des trois derniers jours
- Avoir subi une opération chirurgicale ou une endoscopie dans les 6 derniers mois
- Présenter une infection aiguë
- Prise récente d'antibiotique
- Retour d'un pays tropical (zone de paludisme) depuis moins de 4 mois
- Suspicion d'anémie ou prise de fer
- Avoir été transfusé même il y a longtemps
- Avoir subi une greffe de cornée ou de dure-mère
- Avoir dans sa famille une personne souffrant de la maladie de Kreutzfeld-Jacob
- Avoir reçu des hormones de croissance
- Avoir séjourné dans les îles britanniques pendant plus de 1 an (en cumulant les séjours) entre 1980 et 1996, époque à fort risque de contamination de la viande bovine anglaise du fait de la maladie de la <<vache folle>>
- Être enceinte ou avoir accouché au cours des 6 derniers mois
- Allaiter
- Relations sexuelles avec plusieurs partenaires
- Relation sexuelle avec un partenaire rencontré depuis moins de 6 mois (sans préservatif)
- Pour les hommes, relations sexuelles avec un autre homme
- Relations sexuelles en échange d'argent ou de drogue
- Usage de drogue avec des seringues
- Traitements pour une maladie sexuellement transmissible dans les 6 derniers mois
- Relations sexuelles avec des personnes concernées par les points ci-dessus.
Le post complet ici.Kefka a écrit :Ensuite. Concernant le pourquoi du comment de cette exclusion.
Sources
Les décisions politiques faites s'appuient majoritairement sur les rapports de l'Institut de Veille Sanitaire (l'InVS) dont voici les fonctions :
1) la surveillance et l'observation permanentes de l'état de santé de la population
2) la veille et la vigilance sanitaires
3) l'alerte sanitaire
4) une contribution à la gestion des crises sanitaires
C'est donc au nom de la première mission citée que cet organisme produit des rapports fréquents sur les données épidémiologiques du VIH et du SIDA en France. On peut trouver ici des liens renvoyant vers les rapports de 2006, 2007, 2008 et 2009, ainsi que sur les données issues de la déclaration obligatoire d'une infection au VIH jusqu'au 31 juin 2010.
L'InVS a aussi mené en 2009 une enquête, intitulée Prévagay, auprès des homos fréquentant les "lieux de convivialité gay". La synthèse des conclusions est disponible ici.
Soucis méthodologiques liés à la population homosexuelle
1) Il est difficile de définir ce qu'est un homosexuel. De nombreuses interrogations se posent concernant la réponse de cette question :
-faut-il ne retenir qu'un comportement sexuel biologique ?
-doit-on y inclure un comportement et une identité sociale ?
-comment passer outre les préjugés culturels (par exemple, en Amérique du Sud, c'est celui qui se fait pénétrer qui est considéré comme homosexuel, alors que celui qui pénètre est hétérosexuel : on retrouve là les clichés de la "femme pénétrée" et de "l'homme pénétrant") ?
Premier biais.
2) La population homosexuelle est par définition discrète : on peut difficilement identifier un homosexuel dans la rue. D'où la nécessité pour les organismes comme l'InVS d'aller directement à la "source" : les "lieux de convivialité gay". Or, on sait très bien que ce ne sont pas forcément des lieux visités par des individus respectant à la lettre les principes de précaution sexuels.
Deuxième biais.
Conclusions :
1) Au regard des données produites, l'exclusion est justifiable (ce qui ne veut pas dire qu'elle est justifiée, ne déformez pas ce que j'écris).
2) Une autre donnée doit être prise en compte : l'acceptabilité sociale face aux risques. Cette dernière est très ténue et va en diminuant depuis longtemps. Les politiques doivent avant tout se fonder sur la manière dont les électeurs perçoivent le risque de transmission virale lors d'une transfusion sanguine. Tout risque de contamination étant vu comme inacceptable, on ne peut pas fonder un retour sur les conditions de don du sang sans provoquer en même temps un retour du risques dans ce domaine. En effet, plus les chaînes de causalité sont maîtrisées, plus l'on attend de l'Etat (et des individus) qu'il protège des situations à risques.
3) L'axiome politique qui prime actuellement est le principe de précaution. Il est défini ainsi : "Ce nouveau concept se définit par l’obligation pesant sur le décideur privé ou public de s’astreindre à une action ou de s’y refuser en fonction du risque possible. Dans ce sens, il ne lui suffit pas de conformer sa conduite à la prise en compte des risques connus. Il doit en outre apporter la preuve, compte tenu de l’état actuel de la science, de l’absence de risque." (Vertus et limites du principe de précaution : réflexions du Conseil d'État sur le droit de la santé, in Conseil d'État rapport public 1998, Études et Documents n°49, 1998, p. 256-260.). La volonté de certains homos de revenir sur les interdictions qui sont faites contre-dit directement cette notion