J'ai lu les premières phrases, je me suis arrêtée direct. Déjà si l'auteur assimile l'homosexualité avec les viols, et la nécrophilie, on n'est pas sorti de l'auberge. C'est con, peut-être l'article aurait pu être intéressant s'il n'avait pas été écrit par un débile (quoique je sais pas si tout le monde veut connaitre la vie sexuelle des manchots).
20crottesdechiens a écrit :avait consigné des cas de nécrophilie, de «viols» ou d’homosexualité parmi les manchots de la Terre Adélie
Surtout que :
-si amalgame il y a, ou même rapprochement, visiblement, ce n'est pas le fait de l'auteure de l'article, mais de George M. Levick ;
-ce qui te gêne, Erual, dans le rapprochement entre viol, nécrophilie et homosexualité, c'est qu'on met sur le même plan une attirance sentimentale et sexuelle, une pratique sexuelle considérée comme déviante, et un crime. Mais ces notions n'ont pas de sens pour des animaux. On ne peut pas dire qu'un "viol" chez les manchots ce soit "mal" ou "condamnable", on ne peut pas faire intervenir de concepts moraux. D'ailleurs, est-ce que la notion même de "viol" a un sens en parlant d'animaux... ?
J'ai toujours trouvé que l'argument "on le trouve dans la nature" était le pire qui soit. Pour moi c'est l'inverse, le fait qu'on trouve l’homosexualité dans la nature aurait plutôt tendance à la discréditer dans la mesure où pour moi, la nature, et plus particulièrement le monde animal est régit quasi-uniquement par l'instinct. Or justement, le propre de l'homme est d'avoir su dépasser ses instincts pour se mettre à penser (ce qui par exemple a fait naître l'idée d'égalité pour laquelle nous nous battons tant et qui est absolument inéxistante dans la nature) Et je n'ai pas attendu cette article sur les manchot pour le penser.
Pour me faire mieux comprendre, si on qualifie un comportement "d'animal", avez l'impression qu'il s'agit d'un compliment ?
L'argument est peut-être et même sans doute valable: l’homosexualité fait effectivement sans doute parti de la nature de l'homme, mais il est inutilisable dans un débat parce que trop facile à retourner. En effet certains n'hésiteront pas une seconde a vous affirmer qu'on trouve dans la nature tout un tas d'autre pratiques condamnable et inacceptables (cf nos amis manchot).
Pire je trouve que cette argument insinue ou renforce dans les esprits l'idée que l'acceptation de l’homosexualité n'est autre que la porte ouverte à toutes les pratiques, le début de la fin, le premier pas sur la pente glissante de la décadence, enfin, bref toute la litanie stupide des ignorants...
Bref, tout ça pour dire que pour se faire accepter, pour être enfin considérés comme des être dignes, peut-être devrions nous éviter de nous comparer à des animaux...
somal a écrit :J'ai toujours trouvé que l'argument "on le trouve dans la nature" était le pire qui soit. Pour moi c'est l'inverse, le fait qu'on trouve l’homosexualité dans la nature aurait plutôt tendance à la discréditer dans la mesure où pour moi, la nature, et plus particulièrement le monde animal est régit quasi-uniquement par l'instinct. Or justement, le propre de l'homme est d'avoir su dépasser ses instincts pour se mettre à penser (ce qui par exemple a fait naître l'idée d'égalité pour laquelle nous nous battons tant et qui est absolument inéxistante dans la nature) Et je n'ai pas attendu cette article sur les manchot pour le penser.
Pour me faire mieux comprendre, si on qualifie un comportement "d'animal", avez l'impression qu'il s'agit d'un compliment ?
L'argument est peut-être et même sans doute valable: l’homosexualité fait effectivement sans doute parti de la nature de l'homme, mais il est inutilisable dans un débat parce que trop facile à retourner. En effet certains n'hésiteront pas une seconde a vous affirmer qu'on trouve dans la nature tout un tas d'autre pratiques condamnable et inacceptables (cf nos amis manchot).
Pire je trouve que cette argument insinue ou renforce dans les esprits l'idée que l'acceptation de l’homosexualité n'est autre que la porte ouverte à toutes les pratiques, le début de la fin, le premier pas sur la pente glissante de la décadence, enfin, bref toute la litanie stupide des ignorants...
Bref, tout ça pour dire que pour se faire accepter, pour être enfin considérés comme des être dignes, peut-être devrions nous éviter de nous comparer à des animaux...
Oui fin, l'hétérosexualité existe aussi dans la nature hein. Et l'acte sexuel au moment T reste une affaire d'instinct. Il y a pas à avoir honte de ça.
Ah mais bordel, vous allez arrêter avec vos pseudo-arguments du "c'est naturel" ? C'est horripilant, agaçant, contre-productif et c'est surtout un argument qui ne vaut pas un clou ! Aussi loin qu'on essaye de remonter dans l'histoire que l'on a de l'humanité et de l'homme, on ne trouve que des "secondes natures", c'est-à-dire des natures transformées par le processus conjoint de l'évolution biologique et l'évolution culturelle. Savoir si c'est naturel ou pas est un putain de faux problème et d'argument rhétorique inventé par les religions pour essayer de renouveler l'approche, tout en la dissimulant, du "c'est maaaaaaaaal !". L'homme est peut-être un animal, mais ce n'est pas un animal parmi tant d'autres pour de multiples raisons : pour l'homme, sa nature même est un PRODUIT. Alors les arguments du type "les manchots forniquent entre eux à tout va", ça va !
Je vais vous le dire : que l'homosexualité soit naturelle ou pas naturelle, ON EN A RIEN A FOUTRE
Boaaahh je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec Kefka... Disons que c'est toujours bien d'avoir les manchots sous la main pour renvoyer un argument imparable et définitif à ceux et celles qui pensent que l'homosexualité est "contre-nature". Au minimum, s'ils/elles sont un tant soit peu honnêtes (ce qui n'est pas toujours le cas, loin s'en faut...), ça devrait logiquement les pousser à approfondir ce qu'ils/elles entendent par "nature", "naturel", etc., et à s'enfoncer dans la fange épaisse de l'aporie.