
C'était ma première fois au mag. J'étais déjà allé dans une association LGBT dans la ville où j'étudie mais ça ne m'avait pas branché (je l'avais expliqué en long, en large et en travers sur le forum).
Pour expliquer un peu, j'avais cherché sur internet au mois de février des associations LGBT parce que j'avais vraiment envie de parler, d'échanger et de rencontrer des gays parce que je sentais que c'est seulement ainsi que je progresserais dans ma recherche de moi-même (ouh que c'est beau ce que j'écris) et surtout en arrêtant de me prendre la tête TOUT SEUL dans mon coin.
J'étais tombé sur le site du mag. Problème, c'est à Paris et j'y étais pas ! Autre problème, depuis Nancy, le trajet est long et cher (et avec le TGV c'est encore plus cher



Je suis allé au mag avec Floflo vers 18h30. On avait un peu peur de s'ennuyer sec pour tout dire. Donc on s'était dit qu'on ne resterait pas jusqu'à 22h, qu'à 20h on serait parti

Tout d'abord, nous avons été accueillis par une des personnes chargées de l'accueil des nouveaux. Dès que nous sommes arrivés une accueillante nous a donc pris en charge et nous a isolé dans un coin (je vous vois venir là, non, ce n'est pas ce que vous croyez

Je dois dire que la présentation s'est faite dans la bonne humeur, la drôlerie, avec une pointe d'auto-dérision (sans doute parce que l'accueillante en question est comme ça aussi en vraie

Autre chose, le local a vraiment pignon sur rue. Ca a dû être un magasin dans un ancien temps car il y a une baie vitrée devant qui devait faire office de vitrine. Vous allez peut-être trouver ça idiot comme réflexion, mais ça aide à y aller je trouve. Dans la première association où j'étais allé, il fallait s'engager dans une cour d'immeuble, puis frapper à une porte en bois massif, attendre que ça ouvre et, une fois dedans, on ne voyait pas dehors car de l'adhésif blanc collé aux vitres empêchait que de l'extérieur on puisse voir l'intérieur (donc l'inverse aussi du coup). (je fais tout de suite une remarque : je ne critique pas cela, je le comprends même (il y a sans doute dû y avoir à une époque des plaisantins qui "regardaient les PD comme au zoo"), c'est juste que moi, ça ne m'a pas mis à l'aise du coup à l'époque, j'avais une sensation d'enfermement, que je devais m'excuser de partir, et j'avais même peur de parir et de paraître impoli).
Au mag, rien de tout ça. Le local est assez petit. D'un côté c'est embêtant (parce que vendredi par exemple, tout le monde ne pouvait pas rentrer) mais d'un autre, c'est un atout car où que l'on soit, on est visible par tout le monde, donc si on est tout seul ça se voit, si on s'ennuie ça se voit, si on est mal à l'aise (malgré l'accueil) ça se voit aussi. C'est donc très ouvert et je ne me sentais pas gêné de partir. Cette ouverture marche dans les deux sens : plus facile à rentrer, plus facile à sortir. C'est bête aussi comme réflexion mais ça met plus à l'aise quand on sait qu'on peut facilement partir.
Le fait qu'il y ait des banquettes aussi est important, ça donne un aspect convivial, on se sent chez soi en somme ; on peut s'asseoir comme une loque, c'est formidable !

Mais (parce qu'il y a un "mais", qui ne vient pas du mag mais de moi, enfin plutôt "nous", les éaloriens présents). On est resté entre nous


Voilà donc ma première expérience maguienne, que je compte bien poursuivre (moyennant quelques esquives de questions paternelles trop pressantes mais ça, c'est une autre affaire
