C'est triste.
Re: C'est triste.
Bon courage à vous deux, en particulier à Eric. Perdre sa maman, c'est dur. :s
Re: C'est triste.
De grosses pensées vers ton ami et toi même, et votre famille. Courage pour affronter ca 

Re: C'est triste.
Perdre un être cher est toujours ce qu'il y a de plus difficile.. Je vous envoie toutes mes sincères condoléances ainsi que tout mon soutien à toi et Eric pour passer cette épreuve ensemble...
On pense bien à vous..
On pense bien à vous..

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- Inscription : ven. mai 02, 2014 12:50 pm
Re: C'est triste.
Bonjour,
On ne se connait pas...juste quelques délires depuis peu de jours...néanmoins j'ai une pensée très forte pour vous deux et vos familles.
Nous sommes de la même génération et cette triste nouvelle fait écho dans nos vies...il faut partager avec ceux que l' on aime et ne sommes jamais prêts à les voir disparaître.
On ne se connait pas...juste quelques délires depuis peu de jours...néanmoins j'ai une pensée très forte pour vous deux et vos familles.
Nous sommes de la même génération et cette triste nouvelle fait écho dans nos vies...il faut partager avec ceux que l' on aime et ne sommes jamais prêts à les voir disparaître.
Re: C'est triste.
Merci pour votre soutien.
Ca me refait pleurer, mais ces larmes-là sont vraiment très chaleureuses. Et puis, on n'est plus à un litre d'eau salée près !
Cette situation est très paradoxale. Il y a des moments de silence immobile, pesant, entrecoupant ceux où l'on pleure, et tout à coup, quelqu'un lance une conversation, on parle, on se réanime, on plaisante même et on rit. C'est comme un terrain dévasté, une ruine de béton où soudainement, une herbe folle vient à pousser.
Une herbe folle...
Tout va très vite dans ma tête, peut-être aussi dans celle d'Eric et des autres. Je mesure l'absence renvoyée par la maison, les gens. On guette en vain la remarque marotte qu'elle n'aurait pas manquée de faire et qui ne vient pas. Plus. L'absence, c'est pire qu'une présence importune. L'absence, elle est de tous les lieux et de tous les instants, collée à nous, poisseuse.
Eric fume. Bien trop. C'est un cancer du poumon qui a eu sa mère. J'ai peur aussi un peu. Mais je suis du côté de l'herbe folle : il faut vivre ! Vivre la moindre seconde, comme je m'emploie de le faire avec lui et mes enfants, pour que, si ça arrive, on puisse se dire que nous avons vécu tant de bons moment.
C'est très stimulant, un deuil, pour s'accrocher à la vie. En exiger le maximum, toujours plus, à cette avare. Il faut la forcer un peu, pour qu'elle ouvre la porte de son immense trésor. S'endetter auprès d'elle, tant pis ! Après, il faut savourer. Même ces moments douloureux ont une chaleur sans pareille. Je vis le plus fort possible avec Eric parce que j'ai peur que ça s'arrête bientôt. Mais c'est bien ainsi. Je ne m'endors pas.
Aujourd'hui, je voudrais pouvoir être un soutien pour son père, mais il fuit. Il part de longues heures marcher au dessus de Clermont-Ferrand. Peut-être arriverai-je à lui offrir une main, une épaule. Être vigilant, pour le moment où il voudra.
Il faut organiser les obsèques, ce sont les sœurs d'Eric qui s'en occupent. C'est répugnant parce que ramené toutes les cinq minutes à des considérations comptables. Le pognon pourrit autant la mort que la vie. Les choses se font, petit à petit, inexorablement... et moi je m'essore un peu ici, pour moins me répandre en flaque dans la maison. C'est mauvais pour le parquet, l'eau salée.
Merci d'être mon éponge !


Cette situation est très paradoxale. Il y a des moments de silence immobile, pesant, entrecoupant ceux où l'on pleure, et tout à coup, quelqu'un lance une conversation, on parle, on se réanime, on plaisante même et on rit. C'est comme un terrain dévasté, une ruine de béton où soudainement, une herbe folle vient à pousser.
Une herbe folle...
Tout va très vite dans ma tête, peut-être aussi dans celle d'Eric et des autres. Je mesure l'absence renvoyée par la maison, les gens. On guette en vain la remarque marotte qu'elle n'aurait pas manquée de faire et qui ne vient pas. Plus. L'absence, c'est pire qu'une présence importune. L'absence, elle est de tous les lieux et de tous les instants, collée à nous, poisseuse.
Eric fume. Bien trop. C'est un cancer du poumon qui a eu sa mère. J'ai peur aussi un peu. Mais je suis du côté de l'herbe folle : il faut vivre ! Vivre la moindre seconde, comme je m'emploie de le faire avec lui et mes enfants, pour que, si ça arrive, on puisse se dire que nous avons vécu tant de bons moment.
C'est très stimulant, un deuil, pour s'accrocher à la vie. En exiger le maximum, toujours plus, à cette avare. Il faut la forcer un peu, pour qu'elle ouvre la porte de son immense trésor. S'endetter auprès d'elle, tant pis ! Après, il faut savourer. Même ces moments douloureux ont une chaleur sans pareille. Je vis le plus fort possible avec Eric parce que j'ai peur que ça s'arrête bientôt. Mais c'est bien ainsi. Je ne m'endors pas.
Aujourd'hui, je voudrais pouvoir être un soutien pour son père, mais il fuit. Il part de longues heures marcher au dessus de Clermont-Ferrand. Peut-être arriverai-je à lui offrir une main, une épaule. Être vigilant, pour le moment où il voudra.
Il faut organiser les obsèques, ce sont les sœurs d'Eric qui s'en occupent. C'est répugnant parce que ramené toutes les cinq minutes à des considérations comptables. Le pognon pourrit autant la mort que la vie. Les choses se font, petit à petit, inexorablement... et moi je m'essore un peu ici, pour moins me répandre en flaque dans la maison. C'est mauvais pour le parquet, l'eau salée.
Merci d'être mon éponge !

Re: C'est triste.
Hé Zphyr toutes mes pensées à Éric et à sa famille. À toi et tes garçons aussi. Les considérations matérielles de pompes funèbres et de résiliations d'abonnements, d'assurance et autres, les certificats de décès et toutes ces choses atroces qui doivent être faites quand quelqu'un disparaît semblent insurmontables et presque immorales quand on les envisage. Mais, il y a un mais, aussi fou que cela puisse paraître elles ancrent dans le réel et te plongent dans un cycle mécanique de tâches à accomplir qui au moment où le deuil n'est qu'une immense plaie béante matinée d'irréel te permettent paradoxalement de penser à autre chose.
Il faut rire de ce qui la rendait drôle, parler de ce qui faisait d'elle une femme que vous aimiez. On se sent parfois honteux de le faire mais ces moments sont libérateurs. Bon courage pour les épreuves qui restent à venir. Soudez vous les uns aux autres et plus que jamais aimez vous, c'est la plus belle chose que vous pouvez faire pour honorer sa mémoire.
Courage.
Il faut rire de ce qui la rendait drôle, parler de ce qui faisait d'elle une femme que vous aimiez. On se sent parfois honteux de le faire mais ces moments sont libérateurs. Bon courage pour les épreuves qui restent à venir. Soudez vous les uns aux autres et plus que jamais aimez vous, c'est la plus belle chose que vous pouvez faire pour honorer sa mémoire.
Courage.
Re: C'est triste.
Merci de ces justes paroles, moniiique, comme toujours.
Les choses s'apaisent, doucement... Et puis le père d'Eric est venu me trouver pour que je retouche une photo de sa femme qu'il voudrait exposer durant la cérémonie. Alors, on a passé plus d'une heure sur photoshop, tous les deux, moi lui expliquant comment procéder, lui presque content d'apprendre. Par petites touches, nous avons parlé d'elle. Il a commenté la photo, je sentais qu'il reprenait la vie par le bon bout. C'était bien. Je suis heureux d'avoir pu faire ça.
Maintenant, tout le monde est KO mais la cérémonie est organisée, nous ne pleurons presque plus et puis il fait tellement beau ! Le soleil entre partout dans la maison, comme pour nous engager à vivre de plus belle. Peut-être n'éprouverai-je plus le besoin de poser ici mes émotions. Ca m'a vraiment fait du bien, tout comme vos messages. Encore une fois, merci.
Les choses s'apaisent, doucement... Et puis le père d'Eric est venu me trouver pour que je retouche une photo de sa femme qu'il voudrait exposer durant la cérémonie. Alors, on a passé plus d'une heure sur photoshop, tous les deux, moi lui expliquant comment procéder, lui presque content d'apprendre. Par petites touches, nous avons parlé d'elle. Il a commenté la photo, je sentais qu'il reprenait la vie par le bon bout. C'était bien. Je suis heureux d'avoir pu faire ça.
Maintenant, tout le monde est KO mais la cérémonie est organisée, nous ne pleurons presque plus et puis il fait tellement beau ! Le soleil entre partout dans la maison, comme pour nous engager à vivre de plus belle. Peut-être n'éprouverai-je plus le besoin de poser ici mes émotions. Ca m'a vraiment fait du bien, tout comme vos messages. Encore une fois, merci.
Re: C'est triste.
Tout mon soutien (un peu en retard peut être :s ) à toi, Eric, tout votre entourage !! courage !!
tenez le coup, c'est peut être facile à dire, mais la vie vaut la peine d'être vécue, je pense même après un tel malheur, le soleil et la lune brilleront toujours de toutes leurs forces 
Courage !!


Courage !!

Re: C'est triste.
Je voulais vous souhaiter tout le courage dont vous aurez (et surtout avez eu :-/) besoin Zphyr. Le plus dur semble passé et j'espère vraiment que ce moment de douleur vous permettra au moins comme tu l'as si bien dit, d'apprécier et de profiter encore plus du présent.

