J'ai fini
Le Pays de la Nuit d'Hogdson. Je suis un peu mitigé :
- La première partie (jusqu'à l'arrivée du héros au lieu de sa quête) est franchement pas mal, si on fait abstraction du style assez lourd et archaïsant d'Hogdson. Il faut avouer qu'il y a quand même un sacré travail d'imagination pour inventer tous ces paysages et ces créatures sinistres et cet univers presque post-apocalyptique.
- À partir du moment où le héros récupère sa copine, là, ça se gâte. On nage dans plusieurs chapitres franchement pénibles. On a l'impression étrange qu'Hogdson a voulu faire du mignon, attendrir avec son histoire d'amour, un peu sur le modèle de l'amour courtois (le guerrier en armure qui protège sa douce princesse, etc.), mais... ça ne marche pas du tout. Les moments d'amour sont dégoulinants de cucul jusqu'à l'indigestion (et en plus ils sont nombreux), et tout cela est marié à deux personnages pas du tout attachants : la fille qui est con comme ses pieds, au point qu'elle va consciemment se mettre en danger de mort juste pour faire tourner son copain en bourrique, et le héros, qui atteint un degré assez ultime de misogynie (et vas-y que je te nomme "ma chose" ou "mon esclave", que moi c'est "son Maître" ; vas-y que c'est à elle de faire à bouffer et de me faire des câlins, et ainsi de suite) et qui en plus la bat à l'occasion. Non, franchement, ça met vraiment mal-à-l'aise. Je sais bien que la société était très patriarcale à la Belle Epoque, mais à ce point-là, franchement, c'est terrible. Limite il la considère comme un animal de compagnie, quoi.
- Et enfin, les derniers chapitres s'accélèrent un peu, et on retourne un peu à l'épique. Bon, le twist final permettant de donner un happy end est à mon avis de trop, mais bon, on va pas se plaindre.
Globalement, je n'arrive pas à dire si je l'ai aimé ou pas.
