l'homosexualité : behaviorisme contre natalisme

Débats Gay et Lesbien
walooh
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Message par walooh »

tkf a écrit :
walooh a écrit :Pour le reste, sur la question de Science sociale, il faut voir la reaction de 90% des géographes ou des historiens (100%) à la lecture d'articles à tendance moyennement mathématique, rien d'autre à dire...
Bon, étant géographe, je me permets de réagir. La géographie connait depuis une vingtaine d'années une grande mutation en redéfinissant ses paradigmes. Abandonnant en grande partie sa branche science naturelle (principalement la géophysique, qu'elle abandonne aux géologues), elle est devenue une véritable science humaine, dont le but est d'étudier les phénomènes spaciaux provoqués par les activités humaines. Ce faisant, pour analyser et expliquer ces phénomènes, aujourd'hui, la géographie utilise toutes les sciences possibles utiles pour comprendre ces phénomènes.
Ainsi, par exemple, pour étudier la géographie des espaces agricoles sur la Terre, le géographe va utiliser les sciences naturelles (climatologie, géologie - pour expliquer le poids du milieu sur le choix des cultures ; biologie pour comprendre la sélection des espèces, le choix des OGM, etc...), les sciences économiques (théorie distance/coût, transport, marché...), sociales et culturelles (notion de "civilisations alimentaires", choix d'aménagements, etc...).
Les sciences dures ne sont pas écartées : des théories géographiques utilisent bien au contraire des mathématiques depuis plus d'un siècle déjà (là, comme je ne suis pas chez moi, je ne peut te redonner les noms de ces lois).
Tu as en fait à l'esprit ce que l'on appelle l'ancienne géographie. La nouvelle géographie s'impose progressivement. Mais il y a toujours un décalage important entre la science universitaire et l'enseignement scolaire (20 ans de décallage en moyenne).
Merci à un geographe d'intervenir...
Alros je suis d'accord oui effectivement mais regardes en face les choses : quelles sont les laboratoires qui acceptent les mathématiques : Caen, Besançon, Nice eventuellement grenoble, evidemment Paris I + d'autres... Rouen, un peu Le Havre, Maintenant poitiers, Tours, ... ca evolue mais doucement...trop de géographes des anciennes Ecoles refutent les idées les plus récentes... Il est impossible de placer une théorie géographique en raison du relativisme, blocage du système...
Tu vas me dire les théories, il y en a...Et bien je te dirais oui et non...
Le chaos et la synergétique, c'est une transposition des sciences dures, la théorie economique, c'est de l'economie, les anciennes idées, c'est pas des théories (la théorie a toujours un coeur mathématique). Par ailleurs par théorie, il faut entendre observation-hypothèse demonstration et loi...
J'en ai pas vu beaucoup a par les travaux sur les Fractals portant sur les villes. L'auteur des théories minimise lui-même la portée en annoncant cela comme de l'observation, je suis pas d'accord, c'est de la théorie...
Sinon, en dehors de cela le geographe est un pur technicien, informaticien, SIG, et maintenant automate cellulaire. C'est une grande chance pour la discipline mais en même temps, sans théorie on ne peut pas avancer et la géographie est dominées par des transpositions venant des autres sciences, principalement dures.
Sur l'Economie, la théorie des Rentes d'Alonso est d'un grand Apport mais pose les questions en terme de Coût, je m'interroge sur le sens humain. Après il y a effectivement l'Economie Geographique de Ogawa Fujita et tous les travaux empiriques et théoriques très interessants de Dijon (LEG), on a aussi les travaux portant sur Bussière et les fonctions de densité, l'accessibilité et la vitesse. Je considère cela comme de la géographie même s'il s'agit d'economie dans les statuts. Le résultat dans cette affaire est que l'Economie fait la théorie que les géographes sont incapables de faire par manque de pratique des mathématiques.

Pour l'apport des sciences dures, on a la synergetique, c'est une super idée, j'aime beaucoup et le modèle de Voltera Lotka a de grandes potentialités. On a ensuite les fonctions basiques des croissance qui sont d'un apport limité si elles sont utilisées sans fondement théorique (logistique, exponentiel).
Après, on a aussi les fractals, la c'est plus compliqué, pour faire simple, on a des lois hierarchiques de reproduction d'un même motif à l'infiniment petit (presentation très simplistes il faudrait les formules pour bien faire). C'est un peu comme ca qu'on peut voir la ville. ca permet la simulation de la croissance (Nice).

En dehors de ca, on a de la technique (informatique...), c'est super utile, c'est fondamental mais c'est pas tout. J'ai decouvert recemment aussi dans un écrit d'autres travaux qui sont intermédaires entre théorie et technique pure, beaucoup plus proches de la théorie, agréable surprise.

Ah oui j'A oublié evidemment la plus celebre des lois : gravitaire Reilly et Stewart et puis encore Wilson (Ingénieurs des Ponts). On explique la ville par la gravitation d'ou une très recente théorie allant vers une relativité (article très recent d'un philosophe peut être physicien, je sais pas).
Le pb dans cette histoire, on continue dans les transpositions, pas de sens humain. la géographie est une Science humaine et les champs electrostatiques sont interessants mais...par aillieurs, la ville = planète, c'est, c'est un possiblité mais est ce la voie à suivre. On peut aussi faire une théorie basée sur Newton pour les villes, c'est possible... :lol: mais incomplet...

Enfin je suis pas la pour ca...et le débat a un peu devié.
Potiron
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Message par Potiron »

En même temps, c'est bien joli tout ça, mais pour pouvoir prendre en compte ce genre de théories tout de même très complexes (chaos, fractals, gravitaire, etc. -que j'avais oublié de citer dans mon précédent message, j'avoue), il faut un sérieux bagage et une formation longue en mathématiques. Ce qui ne s'acquiert pas comme ça.

En France, une bonne interdisciplinarité est relativement complexe à avoir, parce que ce n'est pas vraiment le modèle dominant (l'ENS Ulm commence à s'y mettre sérieusement, je crois). Mais c'est parfaitement faux de dire que les géographes, les historiens ou les sociologues fuient devant les modèles mathématiques et ne les incluent pas à leurs recherches. Ce qui est beaucoup développé aujourd'hui, c'est la coopération entre plusieurs chercheurs ou laboratoires rattachés aux différentes "matières". Mais comme on commence à s'apercevoir vraiment qu'il n'y a pas d'autre issue que l'interdisciplinarité, on commence à s'y mettre pour de bon et à l'encourager. (Je signale à tout hasard que le gouvernement n'y met pas vraiment du sien : ça coûte cher d'offrir une double formation à chaque étudiant...)

C'est toutefois faux d'affirmer que ça n'existe pas ou que c'est à l'état reliquaire. Depuis très longtemps les sciences dures et sociales entretiennent des relations tumultueuses, mais suivies. D'autant plus que, comme tu sembles l'admettre, la modélisation ne peut rendre compte de tout lorsque l'humain est pris en compte.
walooh
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Message par walooh »

Potiron a écrit :En même temps, c'est bien joli tout ça, mais pour pouvoir prendre en compte ce genre de théories tout de même très complexes (chaos, fractals, gravitaire, etc. -que j'avais oublié de citer dans mon précédent message, j'avoue), il faut un sérieux bagage et une formation longue en mathématiques. Ce qui ne s'acquiert pas comme ça.

En France, une bonne interdisciplinarité est relativement complexe à avoir, parce que ce n'est pas vraiment le modèle dominant (l'ENS Ulm commence à s'y mettre sérieusement, je crois). Mais c'est parfaitement faux de dire que les géographes, les historiens ou les sociologues fuient devant les modèles mathématiques et ne les incluent pas à leurs recherches. Ce qui est beaucoup développé aujourd'hui, c'est la coopération entre plusieurs chercheurs ou laboratoires rattachés aux différentes "matières". Mais comme on commence à s'apercevoir vraiment qu'il n'y a pas d'autre issue que l'interdisciplinarité, on commence à s'y mettre pour de bon et à l'encourager. (Je signale à tout hasard que le gouvernement n'y met pas vraiment du sien : ça coûte cher d'offrir une double formation à chaque étudiant...)

C'est toutefois faux d'affirmer que ça n'existe pas ou que c'est à l'état reliquaire. Depuis très longtemps les sciences dures et sociales entretiennent des relations tumultueuses, mais suivies. D'autant plus que, comme tu sembles l'admettre, la modélisation ne peut rendre compte de tout lorsque l'humain est pris en compte.
Une seule phrase tout est irrationnel tant que l'on ne l'a pas rationalisé.

Pour le reste, je vous rejoins, c'est difficile de travailler sur ces questions relativement complexes pour un non scintifique de formation mais pas impossible. Les mathémtiques employées ne depassent jamais le niveau terminal scientifique. N'importe quel bac S peut comprendre ce genre de théorie, enfin je crois. tout est est une question de volonté. s'y plonger, prendre le temps d'y reflechir. La difficulté n'etant pas de comprendre mais de produire (imaginer est souvent difficile car il est necessaire d'avoir l'intuition).
satellite
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Message par satellite »

pour en revenir au débat initial [parce que anyway j'ai pas assez de connaissances pour émettre une quelconque idée à propos des géographes scientifiques].

je crois pas que l'homosexualité soit acquise. si elle était acquise, comment se fait-il que la plupart des gens sur ce forum affirment "avoir toujours été gay/lesbienne mais sans s'en rendre compte quand ils étaient enfants" !?! je crois pas que les gens "deviennent" gays. j'ai eu une enfance très heureuse, jamais un homme ne m'a fait de mal, je m'entend bien avec ma mère, alors qu'est ce qui me pousse au lesbiannisme ??? et pis si on "apprend" à être gay, ça voudrait aussi dire qu'on peut "désapprendre" ce dont je doute fortement.

les scientifiques affirment que l'amour ainsi que l'attirance sexuelle ne seraient qu'une question d'hormones. alors pourquoi les cerveaux de certains hommes réagissent au contact d'un autre mâle alors que ses confrères réagissent au contact d'une femme !?! c'est biologique.
Syrinx
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Message par Syrinx »

satellite a écrit :pour en revenir au débat initial [parce que anyway j'ai pas assez de connaissances pour émettre une quelconque idée à propos des géographes scientifiques].

je crois pas que l'homosexualité soit acquise. si elle était acquise, comment se fait-il que la plupart des gens sur ce forum affirment "avoir toujours été gay/lesbienne mais sans s'en rendre compte quand ils étaient enfants" !?! je crois pas que les gens "deviennent" gays. j'ai eu une enfance très heureuse, jamais un homme ne m'a fait de mal, je m'entend bien avec ma mère, alors qu'est ce qui me pousse au lesbiannisme ??? et pis si on "apprend" à être gay, ça voudrait aussi dire qu'on peut "désapprendre" ce dont je doute fortement.

les scientifiques affirment que l'amour ainsi que l'attirance sexuelle ne seraient qu'une question d'hormones. alors pourquoi les cerveaux de certains hommes réagissent au contact d'un autre mâle alors que ses confrères réagissent au contact d'une femme !?! c'est biologique.
Ça me fait bien marrer, des gens qui affirment avoir été quelque chose sans s'en rendre compte. Ça sent l'autopersuasion à plein nez, non ?

Je suis à 200% d'accord avec Potiron lorsqu'elle dit
Elle peut pas être acquise sans qu'entre en compte le rapport à la mère ?



(Pour moi, c'est entièrement acquis, mais pas dans le sens commun du terme. On ne naît pas homosexuel, on le devient. Comme on devient bon en maths, comme on devient amateur de brocolis.)
A ceci près que oui, en disant ça on se heurte à des réponses du type "aimer les brocolis c'est inné", et pourtant en vertu de quoi on se permet de l'affirmer... L'acquisition de l'homosexualité ne tient pas qu'au rapport à la mère, et elle peut se faire à différents stades du développement. Par dessus ça se greffent auto-persuasion et non-acceptation qui brouillent encore un peu les pistes...

Pour moi, vouloir déclarer l'homosexualité innée, c'est un refuge. On connaît bien mieux les mécanismes psycho-affectifs capables de jouer un rôle là-dedans que les chromosomes censés le faire.

Vangelis, l'exemple des pisons, casernes, internats... est biaisé à la base : dans tout milieu fermé, la sexualité s'exprimera de gré ou de force, donc nécessairement sur un mode homosexuel, par défaut. Certes, l'homosexualité se définit comme un désir (et non un acte) envers le même sexe, mais dans ton exemple ce désir n'a aucune chance d'être confronté aux deux sexes... Donc n'est pas homosexuel parce qu'il n'a pas eu l'occasion d'être (même potentiellement) hétérosexuel. Par ailleurs, ces hommes n'ont peut-être même pas de désir, et leur homosexualité ne serait alor que "factuelle", donc factice, puisque nonliée à leur désir.

Enfin, je n'aime pas trop l'expression "behaviorisme", parce qu'elle sous-entend 1) que l'homosexualité est un "comportement", alors qu'a priori elle n'est qu'un état de fait que chaque individu peut décider de "jouer" ou non 2) elle laisse l'ambiguïté derrière le mot comportement : on pourrait croire qu'elle relève d'un choix délibéré. C'est comme quand on dit : "je suis homo et j'en suis fier". Comment se targuer de quelque chose que l'on ne choisit pas ?

(Merde, ça fait vachement de lignes au final)
Syrinx
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Message par Syrinx »

Non ben moi je suis tout à fait d'accord avec toi en fait... Y'a pas d eproblème !

(en même tmeps je viens de me taper une nuit blanche à faire de l'anat donc si ça se trouve j'ai rien compris à ce que je viens de lire :mrgreen:)

Personnellement plutôt que de parler de "comportement" je préfère parler de désir (la vraie définition) ou d'actes (les faits, qui comme tu le soulignes sont parfois détachés du désir), parce que dans le mot comportement, on retoruve les deux (voire plus) donc c'est plus ambigu...
Dernière modification par Syrinx le ven. sept. 01, 2006 7:54 pm, modifié 1 fois.
tkf
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Message par tkf »

Bon maintenant que c'est la rentrée je n'ai plus vraiment le temps de participer à ce débat qui demande beaucoup de recherche épistémologique (que je n'ai pu terminer). J'y reviendrais plus tard (peut-être aux prochaines vacances). Je me contenterais de dire ceci :
- ta vison de la géographie n'est pas actualisée ni complète. Lis un livre d'épistéologie de géographie.
- vous débattez dans le vide car vous ne pouvez que supposer, rien prouver. Ce ne sont pas des faits mais des opinions que vous lancez. Comme tu l'a montré avec tes liens, c'est sans fin.
- il faut à mon sens plutôt débattre sur la manière d'effectuer les recherches pour répondre à cette question. Bref, voir quelles disciplines peuvent aider à résoudre cette énigme ; voir quelles sont leurs connexions afin d'effectuer une analyse systémique, seule capable de répondre à un sujet aussi complexe ; voir quels paradigmes et quels concepts doivent être écartés ou privilégiés (par exemple je ne suis pas sûr que nous devons raisonner ici en terme de sexualité : on peut être homosexuel rien quand étant amoureux).

Cela me gonfle que ce débat ne soit pas arrivé plus tôt.
Syrinx
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Message par Syrinx »

Personnellement, quand je dis que je définis l'homosexualité en termes de désir tourné vers le même sexe, je ne réduis pas le désir au domaine du sexe, et encore moins des phéromones. Après ce que la géographie a à voir là-dedans...

Et puis si on pouvait prouver quoi que ce soit, y'aurait pas de débat ;)
walooh
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Message par walooh »

tkf a écrit :Bon maintenant que c'est la rentrée je n'ai plus vraiment le temps de participer à ce débat qui demande beaucoup de recherche épistémologique (que je n'ai pu terminer). J'y reviendrais plus tard (peut-être aux prochaines vacances). Je me contenterais de dire ceci :
- ta vison de la géographie n'est pas actualisée ni complète. Lis un livre d'épistéologie de géographie.
- vous débattez dans le vide car vous ne pouvez que supposer, rien prouver. Ce ne sont pas des faits mais des opinions que vous lancez. Comme tu l'a montré avec tes liens, c'est sans fin.
- il faut à mon sens plutôt débattre sur la manière d'effectuer les recherches pour répondre à cette question. Bref, voir quelles disciplines peuvent aider à résoudre cette énigme ; voir quelles sont leurs connexions afin d'effectuer une analyse systémique, seule capable de répondre à un sujet aussi complexe ; voir quels paradigmes et quels concepts doivent être écartés ou privilégiés (par exemple je ne suis pas sûr que nous devons raisonner ici en terme de sexualité : on peut être homosexuel rien quand étant amoureux).

Cela me gonfle que ce débat ne soit pas arrivé plus tôt.
Bon alors je vais repondre aussi, alors je suis d'accord avec notre ami tre zen du forum à 4000 % un desir, c'est un fait, tout le reste est superflu, ensuite natalisme essentiellement.
- Pour la géographie, je prefere ne pas repondr car je me ferais probablement des amis et j'en ai enormement deja :D (j'ai bien l'impression), bref. Seulement une chose je peux pas m'en empecher la géographie ca se pratique pas à coup de bouquins d'epistemos très interessants certes et passionnants mais le pb c'est que la quantative il faut la pratiquer plutot qu'en parler car on risque de raconter de grosses conneries...
- et puis pour ensuite pour donner d'autres elements et ainsi clore tous mes debats sur les autres topics ici car moi aussi j'aurais pas le temps, l'amour gay c'est possible, ya des types super sympas mais parfois il faut mettre de côté ses passions pour voir la beauté. Cette deniere prend toujours une curieuse habitude se cacacher la on s'attend le moins à la voir venir... :wink:
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