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Vos textes et poèmes
Oh, je viens de retomber sur un texte ecrit il y a un an et demi-deux ans... je crois qu'un professeur nous avait demandé d'ecrire un texte pour illustrer une photo de Doisneau, ou de W.Ronis, je ne sais plus exactement...
Du coup ca donne quelque chose de tout a fait gentillet et fleur bleue, alors je pensais vous le faire partager^^
((ps : Sandoval, si tu lis ceci, je viens de tomber (super en retard) sur tes ensembles de phrases consignées... j'aime beaucoup le mélange et le format, ca donne quelquechose de vraiment fort.))
"Je suis descendue de mon arbre plus tôt que prévu ce matin - au loin, la cloche de l'église luisait encore et les longs sons du gong se faisaient rire au nez par le bruissement des arbres. La rosée venait de se détacher des nuages, et prenait son temps avant de mouiller la prairie - suspendues dans les airs ou voletant en groupe, certaines gouttes m'ont salué et souhaité bonne journée, bonne santé : moi, je leur ai tiré mon chapeau en retour, et le bord en était tout perlé de velours.
Les trains se succédaient au loin, entre les vaches qui lentement levaient la tête vers le soleil - comme autant de voitures garées le long des routes, et dont les phares clignent leurs petits yeux avant de bailler tout à fait.
N'avez vous jamais admiré les trottoirs au petit matin?
Un passant à attaché-case jouait a la marelle le long du muret brun qui entre les briques jaunes trace le chemin vers Paris - au loin la Tour Eiffel emergeait des nuages et lui souriait d'avance : la journée sera belle puisque la dame de fer a revêtu son air de Joconde.
Et le passe muraille s'étirait, mouffetard - deux pigeons jacassaient sur le bord des Maréchaux, pour s'envoler soudain vers les quais et venir souhaiter le plus grand bonjour aux enfants du matin, les plis de l'oreiller sur la figure, et toujours dans le cou l'odeur de café-crême. Des croissants au petit jour , lorsque la confiture devient arc-en-ciel au fur et à mesure que le soleil se lêve derrière les carreaux. Et du lait de campagne...
Les vaches sous les ponts regardent passer mon train, et les legos s'empilent, klaxonnant l'autoroute, ciel entre chat et loup ; la lune rosit du tour que lui jouent les nuages ; je suis descendue de mon arbre plus tôt que prévu ce matin."
[/poesie]
Du coup ca donne quelque chose de tout a fait gentillet et fleur bleue, alors je pensais vous le faire partager^^
((ps : Sandoval, si tu lis ceci, je viens de tomber (super en retard) sur tes ensembles de phrases consignées... j'aime beaucoup le mélange et le format, ca donne quelquechose de vraiment fort.))
"Je suis descendue de mon arbre plus tôt que prévu ce matin - au loin, la cloche de l'église luisait encore et les longs sons du gong se faisaient rire au nez par le bruissement des arbres. La rosée venait de se détacher des nuages, et prenait son temps avant de mouiller la prairie - suspendues dans les airs ou voletant en groupe, certaines gouttes m'ont salué et souhaité bonne journée, bonne santé : moi, je leur ai tiré mon chapeau en retour, et le bord en était tout perlé de velours.
Les trains se succédaient au loin, entre les vaches qui lentement levaient la tête vers le soleil - comme autant de voitures garées le long des routes, et dont les phares clignent leurs petits yeux avant de bailler tout à fait.
N'avez vous jamais admiré les trottoirs au petit matin?
Un passant à attaché-case jouait a la marelle le long du muret brun qui entre les briques jaunes trace le chemin vers Paris - au loin la Tour Eiffel emergeait des nuages et lui souriait d'avance : la journée sera belle puisque la dame de fer a revêtu son air de Joconde.
Et le passe muraille s'étirait, mouffetard - deux pigeons jacassaient sur le bord des Maréchaux, pour s'envoler soudain vers les quais et venir souhaiter le plus grand bonjour aux enfants du matin, les plis de l'oreiller sur la figure, et toujours dans le cou l'odeur de café-crême. Des croissants au petit jour , lorsque la confiture devient arc-en-ciel au fur et à mesure que le soleil se lêve derrière les carreaux. Et du lait de campagne...
Les vaches sous les ponts regardent passer mon train, et les legos s'empilent, klaxonnant l'autoroute, ciel entre chat et loup ; la lune rosit du tour que lui jouent les nuages ; je suis descendue de mon arbre plus tôt que prévu ce matin."
[/poesie]
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- Inscription : ven. juin 30, 2006 6:49 pm
Je viens de l'écrire à l'instant. Rien de spécial à dire, j'avais besoin d'excorciser quelque chose...
La veuve noire et la tortue de terre
Je suis mort
Toi
Oui Toi le soleil mouillé d'autrefois, tu n'as plus vraiment fière allure. Nous sommes si vieux maintenant. Ta barbe est sèche, rêche comme les épis de blés perdus dans la chaleur de l'été. Je poursuis des lézards, ils griffonnent le ciel et leur joie est trop dérangeante pour moi.
Toutes les rives sont plates. Une barque demeure et s'inquiète de voir qu'elle est percée d'un trou par lequel l'eau vient prendre sa revanche.
J'ai une revanche à prendre
Avant qu'il ne soit trop tard.
Souvent un nuage passe.Pris d'effroi devant mon air impassible.Je t'effraie et je recule. Toutes les mains de l'épouvantail sont coupées.Elles ne serviront plus désormais.
Je voudrais m'excuser à l'avance pour le désagrément que je vais te causer.Passé la porte les murs rechignent à vivre. Les jumeaux et les insectes prient en attendant les jours meilleurs.
Il n'y aura pas de jour meilleur.
Ce soir ou ce matin je ne sais plus exactement,je rêve de toi Benoît.
Je sais que je ne pourrais jamais m'approcher de toi. Je reste comme dans une extase béate et sotte, devant un temple baigné par le vert de la nuit. Je voudrais te murmurer tous les dédales de nos vies, toutes les terres à jamais défrichées.
Ne m'en veux pas. La tristesse est dévoreuse et la Mort balance des grenades sur le toit de la maison.J'entends l'orage. J'entends le vent qui siffle. J'entends les croûtes du ciel qui s'entrechoquent.
J'entends tout ça.
Benoît, impossible cycle des printemps.
Je suis une voiture embourbée, dans un platane, broyée.
Tu sais je ne veux pas tout ce qui défile
Mais le coeur de coton est mort
Tu le sais tu veux encore croire que tout est possible
Enfile tes bottes
Traverse la vallée
Coupe le bois
Et tue le renard
Mais moi Benoît, je suis déjà mort
Je suis déjà mort
Une couverture de plumes et d'ongles
Pour ce stupide voyage
L'orage est bleu et les zèbres arrachent les lilas
Je dois mourir pour conjurer tout ça
Un cerf a découvert le secret de la carabine
Les hérissons dépècent la carcasse
Je dois mourir et même si c'est dur à entendre il n'y a pas d'autre issue
Une mouche aquatique attend le ballet final
Tu sais j'ai quand même un peu peur
Peur de traverser le jardin un fusil à la main
De tournoyer une dernière fois avec le soleil
Le sang s'habille de blanc
Et mes mains sont tâchés de vies
Je suis mort
Toi
Oui Toi le soleil mouillé
Combien d'espaces à espérer?
Combien de pleurs et de raisons à accrocher sur le navire?
Combien de nages avortées?
Combien de crimes à cacher?
J'ai peur
Près de tes lèvres je suis bien
J'ai un peu le tournis
Le malaise des montagnes peut-être
La fuite
J'ai peur de te perdre et de me perdre
Fais moi un dernier sourire
Bonsoir
La tortue de terre vient de s'écraser
Souffle
La tortue de terre vient de s'écraser
Respire
La veuve noire et la tortue de terre
Je suis mort
Toi
Oui Toi le soleil mouillé d'autrefois, tu n'as plus vraiment fière allure. Nous sommes si vieux maintenant. Ta barbe est sèche, rêche comme les épis de blés perdus dans la chaleur de l'été. Je poursuis des lézards, ils griffonnent le ciel et leur joie est trop dérangeante pour moi.
Toutes les rives sont plates. Une barque demeure et s'inquiète de voir qu'elle est percée d'un trou par lequel l'eau vient prendre sa revanche.
J'ai une revanche à prendre
Avant qu'il ne soit trop tard.
Souvent un nuage passe.Pris d'effroi devant mon air impassible.Je t'effraie et je recule. Toutes les mains de l'épouvantail sont coupées.Elles ne serviront plus désormais.
Je voudrais m'excuser à l'avance pour le désagrément que je vais te causer.Passé la porte les murs rechignent à vivre. Les jumeaux et les insectes prient en attendant les jours meilleurs.
Il n'y aura pas de jour meilleur.
Ce soir ou ce matin je ne sais plus exactement,je rêve de toi Benoît.
Je sais que je ne pourrais jamais m'approcher de toi. Je reste comme dans une extase béate et sotte, devant un temple baigné par le vert de la nuit. Je voudrais te murmurer tous les dédales de nos vies, toutes les terres à jamais défrichées.
Ne m'en veux pas. La tristesse est dévoreuse et la Mort balance des grenades sur le toit de la maison.J'entends l'orage. J'entends le vent qui siffle. J'entends les croûtes du ciel qui s'entrechoquent.
J'entends tout ça.
Benoît, impossible cycle des printemps.
Je suis une voiture embourbée, dans un platane, broyée.
Tu sais je ne veux pas tout ce qui défile
Mais le coeur de coton est mort
Tu le sais tu veux encore croire que tout est possible
Enfile tes bottes
Traverse la vallée
Coupe le bois
Et tue le renard
Mais moi Benoît, je suis déjà mort
Je suis déjà mort
Une couverture de plumes et d'ongles
Pour ce stupide voyage
L'orage est bleu et les zèbres arrachent les lilas
Je dois mourir pour conjurer tout ça
Un cerf a découvert le secret de la carabine
Les hérissons dépècent la carcasse
Je dois mourir et même si c'est dur à entendre il n'y a pas d'autre issue
Une mouche aquatique attend le ballet final
Tu sais j'ai quand même un peu peur
Peur de traverser le jardin un fusil à la main
De tournoyer une dernière fois avec le soleil
Le sang s'habille de blanc
Et mes mains sont tâchés de vies
Je suis mort
Toi
Oui Toi le soleil mouillé
Combien d'espaces à espérer?
Combien de pleurs et de raisons à accrocher sur le navire?
Combien de nages avortées?
Combien de crimes à cacher?
J'ai peur
Près de tes lèvres je suis bien
J'ai un peu le tournis
Le malaise des montagnes peut-être
La fuite
J'ai peur de te perdre et de me perdre
Fais moi un dernier sourire
Bonsoir
La tortue de terre vient de s'écraser
Souffle
La tortue de terre vient de s'écraser
Respire
C'est une texte que j'ai écrit il y a quelques temps déjà... C'est du fictif, mais bon... Ca pourrait très bien ne pas l'être... Il est entre autres, sur mon blog...
Alors que j'ouvris mes yeux ce matin-là, le soleil d'automne perçait au-travers des volets et caressait la peau délicatement nue de la forme allongée contre moi. Le premier sourire de la journée vint alors habiter mes lèvres devant cette tendre définition du bonheur.
Oui, tout contre moi était blottie une princesse endormie. De ses lèvres légèrement entrouvertes s'échappaient le doux souffle des gens paisiblement endormis. Dieu, qu'elle était attendrissante.
D'un geste lent, encore endormi, je passai ma main dans ses cheveux courts et brillants sans toutefois la réveiller. Avec les efforts fournis la veille, elle méritait bien son temps de repos.
Je me blottis un peu plus contre son corps délicat et fermai les yeux un instant, profitant alors pleinement de la situation. Une reine comme elle, je l'avais rêvée sans croire qu'un jour je la trouverais. Mais elle avait fini par arriver, un beau jour, avec son sourire dévastateur anéantissant ainsi les dernières barrières qu'il me restait. Très vite, elle devint pour moi une citadelle que je m'efforçais en vain de protéger. Pourtant, je n'avais pas de soucis à me faire à ce niveau-là, elle possédait bien assez de caractère et de réparti pour rendre à l'étât de microbe quiconque s'y attaquerait. Mais, je voulais la garder, la protéger comme un trésor inestimable: tout ce qu'elle était à mes yeux.
J'ouvris alors pour la deuxième fois du jour mes paupières afin de regarder l'heure: 10h00. Je m'étirai délicatement, baillai et posai mon regard sur elle. Je ne pus résister alors à l'envie subite de déposer un baiser sur ses lèvres et me retirai doucement. Ce geste eut don de la tirer de ses rêves et j'eus droit à un grognement très raffiné en guise de salutations.
"Bonjour vous" osais-je avec un demi sourire.
Le demoiselle, n'étant pas du matin, me prit quand même dans ses bras et ses lèvres douces vinrent rencontrer mon cou, ce qui eut le don de me faire frissoner agréablement.
"Tu as bien dormi, mon bébé?" sussura la douce au creux de mon oreille.
Elle n'obtint, pour unique réponse, qu'un grand sourire. Savait-elle à quel point il m'était agréable d'être à ses côtés?
Mes lèvres vinrent alors percuter les siennes dans un mélange de douceur et d'envie et, comme ce qui suivit ne vous regarde pas, je laisse à votre doux imaginaire le soin d'établir ce qui pourrait simplement s'appeler "l'Amour".
Alors que j'ouvris mes yeux ce matin-là, le soleil d'automne perçait au-travers des volets et caressait la peau délicatement nue de la forme allongée contre moi. Le premier sourire de la journée vint alors habiter mes lèvres devant cette tendre définition du bonheur.
Oui, tout contre moi était blottie une princesse endormie. De ses lèvres légèrement entrouvertes s'échappaient le doux souffle des gens paisiblement endormis. Dieu, qu'elle était attendrissante.
D'un geste lent, encore endormi, je passai ma main dans ses cheveux courts et brillants sans toutefois la réveiller. Avec les efforts fournis la veille, elle méritait bien son temps de repos.
Je me blottis un peu plus contre son corps délicat et fermai les yeux un instant, profitant alors pleinement de la situation. Une reine comme elle, je l'avais rêvée sans croire qu'un jour je la trouverais. Mais elle avait fini par arriver, un beau jour, avec son sourire dévastateur anéantissant ainsi les dernières barrières qu'il me restait. Très vite, elle devint pour moi une citadelle que je m'efforçais en vain de protéger. Pourtant, je n'avais pas de soucis à me faire à ce niveau-là, elle possédait bien assez de caractère et de réparti pour rendre à l'étât de microbe quiconque s'y attaquerait. Mais, je voulais la garder, la protéger comme un trésor inestimable: tout ce qu'elle était à mes yeux.
J'ouvris alors pour la deuxième fois du jour mes paupières afin de regarder l'heure: 10h00. Je m'étirai délicatement, baillai et posai mon regard sur elle. Je ne pus résister alors à l'envie subite de déposer un baiser sur ses lèvres et me retirai doucement. Ce geste eut don de la tirer de ses rêves et j'eus droit à un grognement très raffiné en guise de salutations.
"Bonjour vous" osais-je avec un demi sourire.
Le demoiselle, n'étant pas du matin, me prit quand même dans ses bras et ses lèvres douces vinrent rencontrer mon cou, ce qui eut le don de me faire frissoner agréablement.
"Tu as bien dormi, mon bébé?" sussura la douce au creux de mon oreille.
Elle n'obtint, pour unique réponse, qu'un grand sourire. Savait-elle à quel point il m'était agréable d'être à ses côtés?
Mes lèvres vinrent alors percuter les siennes dans un mélange de douceur et d'envie et, comme ce qui suivit ne vous regarde pas, je laisse à votre doux imaginaire le soin d'établir ce qui pourrait simplement s'appeler "l'Amour".
Lorsque tu comprendras
L'amour qui est en moi
Tu sentiras monter sur tes lèvres
Un mot qui viens du coeur
Et peut-être tu le diras
Alors toute ma vie changera
J'ai toujours peur de m'avancer
Et d'aller trop loin
D'avoir envers toi
Un geste tendre
Alors je dois garder
Mon grand amour pour toi
Bien caché
Et je ne le dis pas
Mais si tu voulais bien
Que je prennes ta main
Quel "chemin" ??
On pourrait faire ensemble!
Il me semble
Lorsque tu comprendras
L'amour qui est en moi
Tu verras tout recommencera...
L'amour qui est en moi
Tu sentiras monter sur tes lèvres
Un mot qui viens du coeur
Et peut-être tu le diras
Alors toute ma vie changera
J'ai toujours peur de m'avancer
Et d'aller trop loin
D'avoir envers toi
Un geste tendre
Alors je dois garder
Mon grand amour pour toi
Bien caché
Et je ne le dis pas
Mais si tu voulais bien
Que je prennes ta main
Quel "chemin" ??
On pourrait faire ensemble!
Il me semble
Lorsque tu comprendras
L'amour qui est en moi
Tu verras tout recommencera...