j'arrive un peu tard,
mais tu as déjà eu tout ce qu'il pouvait y avoir de bien et d'intelligent et de sensé comme réponses.
puisque tu sembles penser que le moment est venu que tu lui en parles, toi, alors, je pense que je vais me contenter de t'y encourager très vivemement.
Et si ça se faisait en présence d'un de tes frères? ça t'aiderait?
Malgré les cousines etc, vos rapports d'enfants à parents sont une chose qui a suffisamment d'importance pour que tu puisses t'autoriser à t'isoler avec ton père, le temps d'un café, à la maison ou à l'extérieur.
N'oublie pas la fameuse technique du "je voudrais qu'on parle, j'ai quelque chose à te dire". D'autant que l'angoisse qui accompagne ces paroles sera malgré tout un peu allégée puisque tu sais qu'il sait.
Laisse-lui aussi la parole, ou même laisse le temps du silence, pourquoi pas? et prends le temps de lui dire qu'il pourrait aussi télécharger la brochure de l'association "contact", ici :
http://contact.france.free.fr/documenta ... arents.htm
je t'embrasse bien fort, et tiens bon, j'ai lu dans un autre fil que tu avais en ce moment un peu de mal à "désidéaliser" tes parents : ne t'en fais pas, ils ne sont pas plus idéaux que n'importe qui, c'est impossible d'être une personne idéale et mille fois plus impossible d'être un parent idéal.
n'empêche que malgré leurs silences, réticences et difficultés à intégrer l'idée que tu es désormais un adulte autonome (oui, autonome), ils sont d'excellents parents et d'excellentes personnes.
iorini
Le dire à mon père ou pas?
Euuuuh non en fait.
Tu penses bien que dans le cas contraire, je serais venu m'en vanter ici....
En fait on s'est vu en tout 4 jours la semaine dernière et on a pas du tout eu le temps d'être seuls tous les 2. Et puis, accessoirement, on s'est un peu engueulé; ce qui n'aide pas à créer un climat favorable au dialogue....
Pt'être que le jour où j'aurai fini ma crise d'adolescence, ce sera possible d'en parler plus sérieusement avec lui.
Le principal point positif de cette semaine passée à Montpellier, c'est que j'ai pu parler avec un de mes frères. Notamment de la réaction de notre popa adoré.
Disons que déjà, mon papa aura eu le temps de voir que malgré le CO rien n'a changé entre nous.
Ensuite, je n'ai remarqué aucun changement de son attitude à mon égard.
Donc pour l'instant, j'adopte une position attentiste, qui n'est peut-être pas la meilleure, mais après tout, si mon père a des questions, il est aussi assez grand pour les poser.... C'est lâche et égoïste comme position mais je m'en tiens là pour l'instant.
Je sais que c'est adopter la politique de l'autruche, je sais aussi que c'est peut-être reculer pour mieux sauter plus tard mais je ne me sens ni la force, ni l'envie de faire des efforts pour deux. Si lui ne donne aucun signe de volonté de dialogue de son côté, je préfère continuer à faire comme si de rien était.... Et compte tenu du manque de dialogue actuel, il faudrait une sacrée dose d'énergie de ma part pour construire quoi que ce soit.
Tu penses bien que dans le cas contraire, je serais venu m'en vanter ici....
En fait on s'est vu en tout 4 jours la semaine dernière et on a pas du tout eu le temps d'être seuls tous les 2. Et puis, accessoirement, on s'est un peu engueulé; ce qui n'aide pas à créer un climat favorable au dialogue....
Pt'être que le jour où j'aurai fini ma crise d'adolescence, ce sera possible d'en parler plus sérieusement avec lui.
Le principal point positif de cette semaine passée à Montpellier, c'est que j'ai pu parler avec un de mes frères. Notamment de la réaction de notre popa adoré.
Disons que déjà, mon papa aura eu le temps de voir que malgré le CO rien n'a changé entre nous.
Ensuite, je n'ai remarqué aucun changement de son attitude à mon égard.
Donc pour l'instant, j'adopte une position attentiste, qui n'est peut-être pas la meilleure, mais après tout, si mon père a des questions, il est aussi assez grand pour les poser.... C'est lâche et égoïste comme position mais je m'en tiens là pour l'instant.
Je sais que c'est adopter la politique de l'autruche, je sais aussi que c'est peut-être reculer pour mieux sauter plus tard mais je ne me sens ni la force, ni l'envie de faire des efforts pour deux. Si lui ne donne aucun signe de volonté de dialogue de son côté, je préfère continuer à faire comme si de rien était.... Et compte tenu du manque de dialogue actuel, il faudrait une sacrée dose d'énergie de ma part pour construire quoi que ce soit.
Pirlouit dit :
"Donc pour l'instant, j'adopte une position attentiste, qui n'est peut-être pas la meilleure, mais après tout, si mon père a des questions, il est aussi assez grand pour les poser.... C'est lâche et égoïste comme position mais je m'en tiens là pour l'instant."
Pirlouit, cette attitude ne te ressemble pas... je suis étonnée..
Bon, c'est clair que si vous vous êtes disputé, ça ne crée pas un climat propice à une "discussion" aussi.. intime, j'en conviens, mais, comment dire... est ce que cette petite dispute ne serait pas dûe aussi au fait qu'il ya entre vous ce non-dit.. ??
Je veux dire par là que .. comment dire : tu sais qu'il sait, il sait que tu sais qu'il sait.. c'est une question importante, très difficile à évoquer pour vous deux, vous souffrez temporairement tous deux de ne pouvoir mettre des mots sur tout ça, lui sur son ressenti par rapport à "la nouvelle"
Sans vouloir me ranger forcément du côté des parents.. j'ai qd même envie de te dire, Pirlouit, que c'est à toi d'entamer la conversation..
Oui, c'est dur, oui, ça demande de l'énergie, mais tu sais, je pense que ce ne serait/sera pas une longue conversation.. dans un premier temps, tu peux juste essayer de mettre ton père plus à l'aise, en lui glissant, même furtivement, même "entre deux portes", qques mots du genre "tu sais, je suis heureux comme je suis, y'a rien de changé entre nous, et si tu veux en parler, qd tu pourras en parler, je suis là"..
La stratégie de l'autruche, je ne t'apprends rien, est la plus mauvaise attitude, de mon point de vue.
Si, après ces qques mots, ton père te fait comprendre que non, qu'il n'a pas besoin/envie d'en parler, au moins lui en auras-tu donné l'occasion.
Allez, bises, le temps va travailler aussi, et ton père un jour te fera comprendre, à sa façon (parfois il faut un "décodeur".. j'en conviens)
qu'il a "digéré" la chose et que bien sûr tu restes son fils, l'essentiel est là.
Mady
"Donc pour l'instant, j'adopte une position attentiste, qui n'est peut-être pas la meilleure, mais après tout, si mon père a des questions, il est aussi assez grand pour les poser.... C'est lâche et égoïste comme position mais je m'en tiens là pour l'instant."
Pirlouit, cette attitude ne te ressemble pas... je suis étonnée..
Bon, c'est clair que si vous vous êtes disputé, ça ne crée pas un climat propice à une "discussion" aussi.. intime, j'en conviens, mais, comment dire... est ce que cette petite dispute ne serait pas dûe aussi au fait qu'il ya entre vous ce non-dit.. ??
Je veux dire par là que .. comment dire : tu sais qu'il sait, il sait que tu sais qu'il sait.. c'est une question importante, très difficile à évoquer pour vous deux, vous souffrez temporairement tous deux de ne pouvoir mettre des mots sur tout ça, lui sur son ressenti par rapport à "la nouvelle"
Sans vouloir me ranger forcément du côté des parents.. j'ai qd même envie de te dire, Pirlouit, que c'est à toi d'entamer la conversation..
Oui, c'est dur, oui, ça demande de l'énergie, mais tu sais, je pense que ce ne serait/sera pas une longue conversation.. dans un premier temps, tu peux juste essayer de mettre ton père plus à l'aise, en lui glissant, même furtivement, même "entre deux portes", qques mots du genre "tu sais, je suis heureux comme je suis, y'a rien de changé entre nous, et si tu veux en parler, qd tu pourras en parler, je suis là"..
La stratégie de l'autruche, je ne t'apprends rien, est la plus mauvaise attitude, de mon point de vue.
Si, après ces qques mots, ton père te fait comprendre que non, qu'il n'a pas besoin/envie d'en parler, au moins lui en auras-tu donné l'occasion.
Allez, bises, le temps va travailler aussi, et ton père un jour te fera comprendre, à sa façon (parfois il faut un "décodeur".. j'en conviens)
Mady
Ca se voit tant que ça?Fade Out a écrit :Pirlouit, on dirait que tu cherche à te convaincre que tu avais de bonnes raisons pour ne pas lui parler... mais que tu n'y crois pas trop toi même.
Tu n'as pas besoin de ça. C'est pas facile d'en parler, y'a pas de honte à avoir.
Pour répondre à Mady, la dispute avec mon père n'avait absolument rien à voir avec mon homosexualité.
C'est le genre de tensions qui ressurgit assez régulièrement entre nous dès qu'il est question de ma vie, de mon autonomie et surtout dès qu'il tente de s'immisser un peu trop dans mon petit univers (et de faire des choix à ma place accessoirement).
Je vous avez prévenu, j'ai encore des réactions d'ado face à mon père.
Pour en revenir au sujet du CO, je ne pense donc pas que parler avec lui nous aurait évité une autre dispute étant donné que les deux sujets en jeu sont extrèmement éloignés l'un de l'autre.
Je suis aussi bien conscient qu'il s'agit là d'un cercle vicieux. Sans dialogue entre nous (quel que soit le sujet de dialogue, l'homosexualité ou toute autre question relevant de ma vie privée), les tensions perdureront.... Et tant qu'il y aura tension, je me trouverai des excuses pour ne pas ouvrir le dialogue....
je vais peut-être dire une grosse bêtise, mais je suis en train de me poser des questions générales sur les rapports possibles entre les parents et leurs enfants devenus jeunes adultes.
D'une part, ta phrase où tu dis que tu découvres tes parents comme moins parfaits que tu ne le pensais jusqu'à présent, pirlouit (dans un autre fil de discussion), m'interpelle beaucoup.
Il me semble, à moi qui suis mère, qu'en effet la période où nous sommes "parfaits" est très courte, et s'arrête dès la petite enfance, simplement parce que nous n'avons pas la capacité de vous protéger totalement , à partir du moment où nous sommes obligés de vous mettre en contact avec d'autres (crèche ou école). Et ceci dans le meilleur des cas possibles, en l'absence de difficultés autres, deuils, accidents ou maladies...
ça me fait toujours encore aussi mal au coeur de ne pas pouvoir protéger mes enfants des soucis de la vie, même des soucis tout à fait normaux que la vie doit apporter à chacun. Mais c'est heureux, parce qu'ils risqueraient d'être complètement enfermés dans une bulle, une bulle douce mais prison quand même.
Il est donc heureux qu'à un moment donné les parents soient obligés de lacher leurs enfants.
Nous,parents, ne changeons pas tant que ça entre ces moments de la petite enfance où nous semblons parfaits et ces moments où vous,jeunes adultes, vous ne nous comprenez plus, et en souffrez.
c'est simplement que nous ne disposons pas toujours des outils efficaces pour nous ajuster à la situation nouvelle pour nous, de votre indépendance ou autonomie.
Vous, vous avez changé dans les attentes que vous avez de nous.
Essayez de nous considérer comme des extraterrestres nouvellement débarqués dans un monde dont nous ne connaissons pas (en réalité, plus) les règles, et sachez vous armer de patience pour nous accompagner dans ce monde que nous ne connaissons pas vraiment bien.
Il faudra aussi prendre le temps de nous expliquer pourquoi les règles anciennes de fonctionnement sont périmées, en quoi vous avez changé par rapport au petit enfant que vous avez été, et en quoi le monde a changé par rapport au moment où nous, vos vieux parents, nous avons été juenes.
Ce que je dis là ne s'applique bien évidemment pas seulement à l'acceptation de l'homosexualité, mais plus largement à l'acceptation de nos enfants en tant qu'adultes.
Je t'embrasse, pirlouit.
iorini
D'une part, ta phrase où tu dis que tu découvres tes parents comme moins parfaits que tu ne le pensais jusqu'à présent, pirlouit (dans un autre fil de discussion), m'interpelle beaucoup.
Il me semble, à moi qui suis mère, qu'en effet la période où nous sommes "parfaits" est très courte, et s'arrête dès la petite enfance, simplement parce que nous n'avons pas la capacité de vous protéger totalement , à partir du moment où nous sommes obligés de vous mettre en contact avec d'autres (crèche ou école). Et ceci dans le meilleur des cas possibles, en l'absence de difficultés autres, deuils, accidents ou maladies...
ça me fait toujours encore aussi mal au coeur de ne pas pouvoir protéger mes enfants des soucis de la vie, même des soucis tout à fait normaux que la vie doit apporter à chacun. Mais c'est heureux, parce qu'ils risqueraient d'être complètement enfermés dans une bulle, une bulle douce mais prison quand même.
Il est donc heureux qu'à un moment donné les parents soient obligés de lacher leurs enfants.
Nous,parents, ne changeons pas tant que ça entre ces moments de la petite enfance où nous semblons parfaits et ces moments où vous,jeunes adultes, vous ne nous comprenez plus, et en souffrez.
c'est simplement que nous ne disposons pas toujours des outils efficaces pour nous ajuster à la situation nouvelle pour nous, de votre indépendance ou autonomie.
Vous, vous avez changé dans les attentes que vous avez de nous.
Essayez de nous considérer comme des extraterrestres nouvellement débarqués dans un monde dont nous ne connaissons pas (en réalité, plus) les règles, et sachez vous armer de patience pour nous accompagner dans ce monde que nous ne connaissons pas vraiment bien.
Il faudra aussi prendre le temps de nous expliquer pourquoi les règles anciennes de fonctionnement sont périmées, en quoi vous avez changé par rapport au petit enfant que vous avez été, et en quoi le monde a changé par rapport au moment où nous, vos vieux parents, nous avons été juenes.
Ce que je dis là ne s'applique bien évidemment pas seulement à l'acceptation de l'homosexualité, mais plus largement à l'acceptation de nos enfants en tant qu'adultes.
Je t'embrasse, pirlouit.
iorini